Message n°260
 
DEUX DÉPARTS POUR L’ÉTERNITÉ !

« … Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! …  »

(2 Corinthiens 5 v.20)

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Ce texte, datant du 19ème siècle, présente le cas de deux jeunes gens à la fleur de l’âge.
L’un, au seuil de l’éternité, refuse jusqu’à son dernier souffle la grâce offerte et y entre sans être réconcilié avec Dieu !
L’autre in extremis saisit la main du Dieu de grâce et entre dans l’éternité étant réconcilié avec Dieu !
N'attendez pas à la onzième heure pour être réconcilié avec Dieu !
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François, un jeune homme atteint d’une maladie très grave était alité dans la salle d’un petit hôpital de village.

L’endroit où il se trouvait était loin de celui où il avait passé son enfance, et se trouvait seul loin de ses parents. Mais le plus triste par-dessus tout est que, sans en prendre conscience, il allait sous peu quitter cette vie pour comparaître dans la présence de Dieu, qu’il avait oublié.

Voici en peu de mots son histoire :

Ses parents, qui étaient dans une certaine aisance, désiraient donner à leurs enfants, dont François, une bonne éducation pour les mettre à même de faire leur chemin dans le monde avec une certaine facilité.

François, avait des aptitudes particulières pour la musique. Il a alors manifesté l'intention de se perfectionner dans cet art et de s'y vouer par la suite. Malgré la réticence de leur entourage, les parents ont fini par se décider à laisser partir leur fils à l'étranger, dans une grande ville, afin de suivre les cours du Conservatoire, sans songer aux tentations de tous genres auxquelles ce jeune homme âgé de quinze à seize ans allait être exposé.

Une fois dans le tourbillon du monde et loin des siens, oubliant aussi que rien n'échappe à l'œil de Dieu, François s’est laissé entraîner dans le mal, et est tombé ainsi dans les pièges que Satan, l’ennemi du bonheur de l'homme, avait placés devant lui. Le jeune homme, laissé à la merci des circonstances, a alors rapidement dévalé la pente qui le conduisait dans l'abîme. Le genre de vie qu’il menait a rapidement eu des effets néfastes sur sa santé. Son corps était maintenant miné par la maladie. En toute vraisemblance, il allait être bientôt couché dans la tombe.

C’est là, dans la salle de l'hôpital, la veille de sa mort qu’un de ses amis l’a vu ! Quelle horreur pour lui de voir l’état dans lequel son ami François se trouvait !

Voyant le danger auquel le pauvre malade était exposé, réalisant son impuissance, le visiteur, avec beaucoup de bienveillance, désirait s’adresser au Dieu Sauveur ! Il savait que le Dieu Sauveur ne veut pas la mort du pécheur, mais plutôt qu'il se tourne vers Lui et qu'il vive ! Son intention était d’implorer la grâce divine en faveur de son ami, sachant que même à la onzième heure, il ne la refuse jamais à celui qui en a le besoin et se tourne vers Lui avec confiance. Il lui dit donc : « Tu es bien malade, veux-tu que nous priions ensemble ? » Chose incompréhensible, le mourant a refusé cette offre avec la plus complète indifférence. Le lendemain, il n'était plus ! Il avait pris le départ pour l’éternité, sans être réconcilié avec Dieu !

Quelle chose solennelle que de devoir rencontrer Dieu, — le Dieu saint et juste —, sans que les péchés ne soient expiés ! Et par conséquence, avoir ainsi affaire à Lui comme Juge ! « C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant ! » (Hébreux 10, v.31).

Jeune homme ou jeune fille qui lit ces lignes, insouciant et indifférent quant à ton avenir éternel, écoute attentivement les solennelles paroles adressées autrefois à Israël resté indifférent à la grâce et aux appels de l'Éternel : « Prépare-toi, à rencontrer ton Dieu ! » (Amos 4, v.12).
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Voici maintenant un autre garçon qui jouissait de précieux avantages dont François, duquel nous venons de vous parler, était privé. Il possédait des parents croyants qui élevaient leurs enfants dans la crainte de Dieu et selon les enseignements de sa parole. Ils ne pensaient pas uniquement à leur bien-être matériel sur la terre, où le croyant est étranger, mais où aussi en réalité, tout être humain n’est qu’un voyageur vers l’éternité !

Mais l'aîné de la famille, celui qui aurait dû être un exemple aux autres, n’a pas répondu à l’espoir des parents et à leurs soins. Au contraire, par son inconduite, il a causé un énorme chagrin à son père et sa mère, pourtant si dévoués pour lui. Son cœur a fini par se détacher des membres de sa famille pour rechercher la compagnie de personnes peu propres à lui être en bénédiction. « Les mauvaises compagnies », dit l’Ecriture, « corrompent les bonnes mœurs » (1 Corinthiens 15 v.33), et malheureusement la chose n’a pas tardé à se réaliser pour le pauvre jeune homme. Cela s’est développé à un tel point, que la vie qu’il menait jetait du déshonneur sur ses parents et sur le Seigneur que ceux-ci faisaient profession de servir ! Il est resté sourd à tous leurs avertissements !

Sa mère lui avait dit un jour, le cœur navré de sa conduite : « Dieu te trouvera, sois-en sûr, bien que tu cherches à te dérober à son regard ! » Ses parents ne pouvaient que le recommander à Celui qui daigne entendre les prières de ses enfants et, les exauce au temps convenable. Mais souvent les réponses qu'Il nous donne sont différentes de ce que nous attendons.

Une nuit, alors que le jeune homme regagnait son domicile en motocyclette, non loin du village, il est entré en collision avec une voiture venant en sens inverse et a été projeté brusquement à terre. Relevé pour mort peu après sa chute, le malheureux a été transporté et déposé dans son lit, attendant l'arrivée du médecin.

A la vue de ce qui venait d’avoir lieu, les parents éprouvaient un très grand chagrin, bien qu’ils avaient le sentiment que le Seigneur venait de mettre la main sur leur fils, pour l'arrêter dans sa vie de péchés. Ils devaient dès lors certainement se demander si l'état dans lequel il se trouvait lui permettait encore de se tourner vers le Seigneur avec un vrai repentir.

Son état était désespéré. Le docteur, surpris que le jeune homme ne soit pas resté sans vie sur place, ne pouvait s'empêcher de dire : « C'est étonnant qu'il puisse encore vivre dans l’état où il se trouve et encore avoir sa lucidité d'esprit ! »

Si la chose était incompréhensible pour les hommes, les parents avaient cependant la clef du mystère, car ils connaissaient Dieu qui a dit à la mer en furie  : « Tu viendras jusqu'ici et pas plus loin » (Job 38 v.11). Il avait étendu sa main puissante et miséricordieuse pour empêcher que la mort ne fut instantanée. Il accordait ainsi à ce malheureux un répit qui ne devait durer que quelques heures, temps certainement bien limité pour se mettre en règle avec Lui, si le cœur y est disposé. Mais, chose plus incompréhensible que celle qui remplissait d'étonnement le docteur, le jeune homme, sur le seuil de l'éternité ne sentait nullement le besoin d'être réconcilié avec Dieu !

Ah ! ne vous trompez pas, chers jeunes lecteurs, la pratique du mal a pour effet d’endurcir le cœur et de le plonger dans une désespérante indifférence, même en face de la mort.

Celui qui avait brusquement arrêté ce jeune homme, devait encore lui parler par son Esprit. Pénétrant au fond de son cœur, Il devait le réveiller à salut, car il reste vrai que, laissé à soi-même, « personne ne recherche Dieu ». (Romains 3 v.11).

Cela a eu lieu seulement trois ou quatre heures avant sa fin.

« Je veux partir ; donnez-moi mes vêtements », disait le mourant à ceux qui l'entouraient. Le père, affligé de l’entendre, lui a répondu : « Oui, tu vas t’en aller ; tu vas maintenant rencontrer Dieu ; empresse-toi de te mettre en règle avec Lui ; c’est plus que temps ! » Le Seigneur allait glorieusement manifester sa miséricorde par rapport au jugement qu’attendait cette âme : c’est comme un tison tiré du feu qu’Il l’a arrachée à son indifférence ! Et c’est ainsi que le Seigneur a répondu aux prières des chers parents dans la détresse.

La conscience du mourant a été alors réveillée à salut. Au cri de détresse : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » — la réponse est encore, même à la onzième heure : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé ». (Actes 16 v.30 & 31).

Cela a été une consolation inexprimable pour ses chers parents de l'entendre confesser Jésus comme Sauveur et exhorter ses frères à ne pas imiter son exemple en suivant la voie du monde. Peu avant sa fin, le mourant a eu une parole solennelle pour le plus jeune de ses frères ; nous la mettons sur votre cœur, cher lecteur, dans la pensée qu'elle vous sera profitable : « N'attends pas à la onzième heure pour être réconcilié avec Dieu ! »

Oui, n'attendez pas un temps qui ne viendra peut-être jamais pour vous. Souvenez-vous qu'il n'est jamais trop tôt pour jouir de la paix avec Dieu, mais qu'il est quelquefois trop tard ! Et comment échapperez-vous en négligeant un si grand salut ? (*)

Nous le répétons en terminant :

« C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant ! … Aujourd'hui donc, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs » (Hébreux 2 v.3 ; 3 v.15 ; 10 v.31).