« … vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur … »
(Ephésiens 5 v.8)
Avant d'être converti à Dieu, j'étais un homme léger, ne cherchant mon plaisir que dans les voies du péché. Ma mère était une femme pieuse et d’une grande bonté. Par mon état moral, je lui causait beaucoup de peine.
Revenu à la maison lors d’une permission, alors que je m’entretenais avec mes frères au sujet des courses de chevaux qui devaient avoir lieu, ma mère est venue auprès de nous. Elle essaya de mettre fin à notre entretien, mais ne pouvant pas y réussir, elle s’est écriée : « Hélas, comme je crains que mes fils s’engagent dans le chemin large qui conduit à la perdition ! » On pouvait lire sa douleur sur son visage. Bien que je n’accordais aucune valeur à ces paroles, cela m’est quand même allé au cœur. Et c’est ainsi que je lui ai promis de l’accompagner ce même soir à une prédication. Le prédicateur était un certain Monsieur, qui autrefois occupait une très haute situation dans le monde.
Nous y sommes donc allés.
J’ai d’abord été frappé par la grande simplicité avec laquelle l’évangile a été annoncé. Au lieu d’un grand développement avec effets oratoires, cet homme, manifestement lui-même profondément convaincu, faisait un appel sérieux et puissant. Cependant ce qu’il disait ne répondait en rien à ce qui aurait pu répondre à l’orgueil de mon cœur.
Suite à sa prédication, basée uniquement sur la Bible, je me voyais par déduction dans un état à la fois de culpabilité et de perdition complètes. Devant ces déclarations du serviteur de Dieu et aux solennelles déductions qui en découlaient, j’ai alors cherché de m’y échapper, mais en vain, car je devais tirer la conclusion que :
A la fin de la réunion, le prédicateur s'approcha de ma mère, et, s'adressant ensuite à moi, il me demanda si j'étais un chrétien. Je lui dis : « Mais oui, nous sommes bien tous des chrétiens ». Aujourd'hui je sais qu'alors je n'en étais pas un et que je ne désirais surtout pas le devenir. Mais l’évangéliste m’a alors répondu : « Si vous êtes chrétien, vous avez la vie éternelle et vous êtes sauvé ». Ouvrant sa Bible, il lut lentement le verset 24 du chapitre 5 de Jean : « En vérité, en vérité je vous dis : Celui qui entend ma parole et qui croit Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle, et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie ».
A ce moment-là, je ne mesurai pas la profondeur de ces magnifiques paroles ; mais elles ont pénétré peu à peu en moi, et ont commencé à remuer ma conscience. Nous sommes revenu à la maison, sans même échanger un seul mot avec ma mère.
Je me suis alors mis à lire et à sonder les Écritures, et qu'y ai-je trouvé ? J’y ai vu que j'étais un pécheur, et que Jésus Christ était mon Sauveur. Alors l'Esprit de Dieu m’a montré toute ma culpabilité et mon état de perdition, mais aussi l'amour de Dieu envers moi, le pauvre et aveugle enfant du monde, le pécheur coupable pour lequel Il avait donné son Fils unique. J’ai ainsi vu l’amour que Dieu avait envers moi, et ai pu le saisir. Je me suis confié de cœur au Seigneur Jésus, et ai pu trouver la paix en Lui. Il était ainsi devenu mon Sauveur, mon Rédempteur, ce qu’il reste pour toujours.
Dès ce moment, ma vie fut complètement changée.
Ma permission étant terminée, je suis retourné à mon régiment. Mes camarades ont alors bien vite remarqué le changement qui s'était opéré en moi. J’ai eu assez vite la force de confesser ouvertement Christ comme mon Sauveur et Seigneur. J’ai alors rencontré une grande opposition, car celui qui était naguère leur compagnon, ne marchait plus avec eux dans le chemin du plaisir et du péché ! Il était devenu un témoin de Dieu au milieu d'eux !
Mais, alors, quelle joie pour moi de voir la grâce de Dieu toucher le cœur de quelques officiers et soldats, et de les amener, comme cela avait été le cas pour moi, des ténèbres à la merveilleuse lumière, à « ce Jésus lequel Dieu a ressuscité ! », l’auteur, la source, la cause, de notre éternel bonheur ! Oui, quelle joie de les voir délivrés du pouvoir de Satan ! Ils s’étaient « tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient. » (1 Thessaloniciens 1 v.9-10)
Car, selon sa promesse, Il reviendra avec puissance et une grande gloire et « tout œil le verra » (Apocalypse 1 v.7).