Le nouvel homme et le vieil homme : deux créations
n’ayant rien en commun !
Contenu :
Qu’est-ce que la croix a apporté au croyant
C’est le nouvel homme qui voit le vieil homme mort
Le rapport de l’authentique chrétien à la loi
Le croyant a quitté un état et est entré dans un autre
Le croyant en a fini avec la vieille nature devant Dieu
La mort du vieil homme me soustrait à toutes formes de loi
C’est le nouvel homme qui discerne le caractère du péché
La connaissance du moi, dans lequel la force n’est pas !
Par la rédemption, le croyant n’est plus dans la chair
Ce texte
s’inspire d’une publication de J.N. Darby intitulée « Le vieil homme et le
nouvel homme » paru dans le Messager Evangélique de 1910, que vous pouvez
accéder à cette adresse : https://bible.beauport.eu/_data/ME/HTML/1910/ME_1910_03.html
Le texte original
a été gardé en grande partie, quelques tournures de phrases ont été légèrement
adaptées et quelques explications supplémentaires ont été ajoutées afin d’aider
à la compréhension.
Ce sujet est
d’une importance capitale pour le chrétien, il est impossible de vraiment
marcher par l’Esprit s’il n’a pas assimilé par la foi cette notion de base. Ce
sujet est directement lié à l’œuvre accomplie à la croix par le Seigneur Jésus.
Beaucoup de
chrétiens font une très grosse perte en limitant l’œuvre de la croix au seul
sang qui met l’âme à l’abri du jugement ! Il en est de même pour ceux qui
prêchent l’évangile, en limitant celui-ci au seul sang qui met à l’abri du
jugement.
Il va sans dire
que l’on présume que celui qui lit ces lignes a cessé de résister au travail du
Saint Esprit, et qui s’est vu condamné à la seconde mort, devant rencontrer
Dieu comme Juge ! Etant dans cet état désespéré, Dieu est venu à lui, non
plus comme Juge, mais comme le Dieu d’amour, qui a tout fait lui-même à la
croix en la personne de son Fils ! En Jean 3 v.14 à 16, le Seigneur Jésus
affirme que celui qui croit à cette œuvre divine, reçoit sans condition, la vie
divine et éternelle !
Ces lignes
s’adressent donc à ceux qui sont nés de nouveau, et placent devant leurs yeux
ce que l’œuvre de la croix leur effectivement apporte.
Afin de croître dans
la foi et pour pouvoir marcher dans ce monde en reflétant ce que celui qui est
né de nouveau est en Christ, il est important de comprendre ces 3 choses qui
découlent implicitement et exclusivement de l’œuvre du Seigneur Jésus à la
croix, à savoir sa mort et sa résurrection !
- 1° Ce
que Christ a fait « pour moi »
● Il
a pris sur Lui, le jugement de Dieu qui m’était destiné,
et je suis ainsi à l’abri de ce jugement par la valeur qu’a le
sang de Christ aux yeux de Dieu ! La Pâque en Egypte en
est une image ! (Exode 12 v.1-36)
● Il
a brisé la puissance qu’avait Satan sur moi (Satan n’a plus de
puissance sur le nouvel homme, issu de la nouvelle naissance). La traversée de
la Mer Rouge en est une image : le Pharaon (image de Satan) et son armée,
sont engloutis dans le fond de la mer ! (Exode 14 v.26-31)
- 2° Ce
que Christ a fait « en moi »
Il s’agit de la mort du vieil homme, Christ s’étant
identifié à moi-même lors de sa mort et suite au jugement de Dieu
(les 3 heures d’abandon), et de la naissance en résurrection du nouvel
homme, création nouvelle ayant pour fondement la
résurrection du Seigneur Jésus.
La traversée du Jourdain en est une image (Josué 4) :
● Les
12 pierres tirées de la mort, du fond du Jourdain et placées à
Guilgal dans le pays de la promesse (Colossiens 3 v.1)
● Les
12 pierres placées dans la mort, dans le fond du Jourdain, pour
toujours (Colossiens 2 v.20)
- 3° L’effet
« sur moi » de ce que Christ a fait pour moi et en moi
« … ceux qui sont du Christ ont crucifié la
chair avec les passions et les convoitises. » (Galates 5 v.24)
On notera qu’il n’y est pas dit qu’ils doivent crucifier la chair, mais
qu’ils l’ont crucifiée ! C’est une chose faite par le fait
de la naissance d’un homme nouveau !
La circoncision à Guilgal en est une image ! (Josué 5
v.2-9)
Dès sa nouvelle
naissance, le croyant est ainsi au bénéfice de ces trois choses acquises par le
Seigneur Jésus à la croix. Ces choses sont reçues uniquement par la foi, elle
sont acquises pour toujours ! Il ne s’agit pas d’une expérience à faire,
mais de le croire ! Mais le croyant n’en a la jouissance pratique dans sa
vie que sur le seul terrain de la foi ! Donc en marchant par la foi !
Il a en lui, deux
personnalités morales le vieil homme et le nouvel homme.
Le « vieil
homme » a pour puissance « la chair » une énergie qui se plait à
répondre aux attraits du péché, cette « tare » reçue par hérédité, et
qui se complait à commettre des actes mauvais, appelé péchés. La chair conduit
l’homme à faire sa propre volonté, à convoiter, à être constamment en
opposition à la volonté de Dieu ! Il est issu de la première
création ! La nature de ce vieil homme est appelée « la vieille
nature ». Sur le terrain de la foi, ce « vieil homme » reste
mort, et sa puissance (« la chair ») reste dans l’état d’avoir été
crucifiée. Dès que le croyant quitte le terrain de la foi, et marche par la
vue, la chair agit, le vieil homme s’active, et le croyant pèche inévitablement
faisant sa propre volonté !
Le « nouvel
homme » a pour puissance « le Saint Esprit » (Dieu) qui se
manifeste librement reflétant les caractères de son créateur, les caractères de
Christ ! Le nouvel homme est issu de la nouvelle création. Le croyant en a
la jouissance pratique, en marchant par l’Esprit, en demeurant sur le terrain
de la foi. Pour ce faire, le Seigneur nous en donne le moyen : « celui
qui mange Ma chair et qui boit Mon sang, demeure en Moi et Moi en lui »
(Jean 6 v.56) ! C’est en revenant moralement à la croix, considérant
l’œuvre accomplie par Lui, là où le croyant a crucifié cette chair, qu’il peut
alors demeurer en Christ et Christ en lui (c’est le terrain de la foi) !
Le nouvel homme est libre de se manifester par le Saint Esprit qui le fait
agir. La nature du nouvel homme est appelé « la nouvelle nature »
L’épître aux
Ephésiens nous apprend que nous sommes ressuscités ensemble avec
Christ, nous ayant vivifiés ensemble avec Lui (Ephésiens 2
v.5-6). D’autre part, l’épître
aux Romains nous en montre la contrepartie en nous décrivant un homme mort avec
Christ !
C’est dans cet
ordre que nous pouvons entrer dans cette vérité. Le livre de Josué nous parle
d’abord des 12 pierres tirées de la mort, placées sur la terre du pays
promis ! Image de la résurrection avec Christ. C’est ensuite que les 12
autres pierres sont placées dans le fond du fleuve, dans la mort ! Image
de la mort avec Christ.
De la même manière que
pour pouvoir porter le même jugement que Dieu porte sur ma vie avant ma
nouvelle naissance (c’est ce qui est la repentance), je dois d’abord être né de
nouveau pour porter ce premier fruit, avant de pouvoir juger ce qui est ancien,
il nous faut connaître ce qui est nouveau.
N.B: Remarque importante sur le principe de loi.
Le terme « loi » se réfère dans la
Parole à la loi donnée de Dieu à Moïse, et qui exprime le principe selon lequel
l’homme, si il respecte ce principe, pourra vivre. Mais ce principe n’est pas
limité aux préceptes trouvés dans l’Ancien Testament. Il s’applique à toute
forme de règles de bonne conduite ! Ainsi on
peut se faire une loi, même de l’amour pour Christ, sous différentes
formes ! Il est clair que je devrais l’aimer toujours plus, mais ce qu’il me faut
en réalité connaître, c’est son amour à Lui pour moi ! Ce
n’est pas en m’y efforçant mentalement, mais, comme souligné plus haut, en
suivant les conseils du Seigneur en Jean 6 v.56 : en revenant à l’endroit
où j’ai crucifié la chair, en revenant à la croix, et où je « mange sa
chair et bois son sang », qu’alors « je demeure en Lui et Lui en
moi » et ainsi étant en communion avec Lui, je jouirai de son amour à Lui envers
moi ! Ce qui suffit à quelqu’un qui aime vraiment le Seigneur Jésus !
La loi, comme tous les
principes de loi, s’adresse à l’homme naturel, le vieil homme du chrétien,
en rapport avec le monde, elle règle comment l’homme devrait s’y comporter afin
de ne pas devoir comparaître devant le grand trône blanc et s’entendre condamné
à la seconde mort, à passer l’éternité avec Satan et ses anges ! (Apocalypse 20
v.11-15)
Le nouvel homme,
n’a rien à voir avec le monde, il n’appartient pas à la 1ère
création, il appartient à la nouvelle, il est du ciel, où est Christ ! Il
est le reflet de la vie divine, qui n’est rien d’autre que « Christ qui
habite en lui » (Galates 2 v.20). Il appartient à une sphère où aucune loi ne s’applique, tout comme
aucune règle de bonne conduite ! Sans avoir besoin de loi, par la seule
puissance du Saint Esprit, il répond à ce que le Seigneur appelle « ses
commandements » !
N.B.: Ainsi toutes formes de loi ou de règles dictent
à l’homme ce qu’il doit faire pour plaire à Dieu, ce qui ne peut que s’adresser
au vieil homme ! Dans ce cadre, il y a des efforts à fournir, sans jamais
y arriver, sauf si on se voile la face, par un système religieux ! Tandis
que l’homme nouveau, dans la communion avec son Père et son Seigneur, reflète
ce qu’il est en Christ, et de cette manière répond aux commandements du
Seigneur, ce qui ne lui est pas pénible, ne lui demandant aucun effort !
On comprendra que ce
n’est pas la loi, les règles chrétiennes de bonne conduite qui sont mauvaises,
mais c’est l’homme à qui elles s’adressent !
La Parole nous met au
clair sur le sujet du principe de loi, en effet nous lisons : « … nous savons … », en d’autres termes nous, chrétiens, nés de
nouveau, nous savons
« que la loi
est spirituelle … » (Romains 7 v.14). Mais nous trouvons un peu avant :
« …quand nous étions
dans la chair … » (Romains 7
v.5), ce qui veut dire que nous,
chrétiens authentiques, nous ne sommes plus dans cet état ! C’est l’état qui correspond au vieil homme, mais qui est
totalement étranger au nouvel homme !
Ainsi ce que nous
lisons dans la suite, n’est pas l’expérience d’une âme inconvertie, comme
présenté par certains prédicateurs, mais la description de l’état par lequel
est passée une âme, après être née de nouveau, mais après en avoir été
délivrée, c’est-à-dire avoir réalisé par la foi, ne plus être « dans la
chair », ne plus être sous son joug ! Car avant d’être délivrée, elle
s’exprimait ainsi :
« La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. Ce
qui est bon est-il donc devenu pour moi la mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais
le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin
que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. Car nous
savons que la loi est spirituelle : mais moi (1*) je suis charnel, vendu au péché ; car ce que je fais,
je (2*) ne le reconnais pas, car ce
n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je (2*) hais, je (1*) le pratique. Or si c’est ce que je (2*) ne veux pas que je (1*) pratique,
j’ (2*) approuve la loi, reconnaissant
qu’elle est bonne. Or maintenant, ce n’est plus moi (2*) qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi (1*). Car je (2*) sais qu’en moi (1*), c’est-à-dire en ma chair, il
n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi (2*), mais accomplir le bien, cela je (1*) ne le trouve pas. Car le bien que je (2*) veux, je (1*) ne le pratique pas ; mais le mal que je (2*) ne veux pas, je (1*) le fais. Or si ce que je ne veux
pas, moi (2*), — je (1*) le pratique, ce n’est plus moi (2*) qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en
moi (1*). Je (2*) trouve donc cette loi pour moi (2*) qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi (1*). Car je (2*) prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme
intérieur ; mais je (1*) vois dans mes membres une autre
loi qui combat contre la loi de mon (2*) entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans
mes membres. Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de
mort ? Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc
moi-même, de l’entendement je (2*) sers la
loi de Dieu ; mais de la chair (1*), la loi
du péché. » (Romains
7 v.12-25)
Le lecteur
fera la distinction :
(1*) l’âme parle en tant que vieil homme, dirigée
par la chair
(2*) l’âme parle en tant que nouvel homme, dirigée
par l’Esprit
C’est après avoir compris que, pour la foi, sur le
terrain de la résurrection avec Christ, le vieil homme est mort !
Christ vivant
comme homme sur la terre a accompli la loi, il l’a rendue grande et honorable (Esaïe 42
v.21), ce que nous ne
pourrions jamais faire, ainsi notre part n’est pas liée à un Christ vivant sur
la terre, mais à un Christ mort ! Et « nous sommes morts avec
Christ » (Romains
6 v.8) ! Ainsi par la mort,
nous sommes sortis de notre ancien état, pour entrer dans
un état nouveau : « … celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a
envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il
est passé de la mort à la vie. » (Jean 5 v.24) !
Celui qui est né de
nouveau, par sa mort avec Christ, a quitté une sphère dans laquelle il avait
l’obligation de répondre aux exigences de Dieu, et est entré, par sa
résurrection avec Christ, dans une toute nouvelle sphère, où toutes choses sont
faites nouvelles !
Il y a des choses qui
relèvent de la connaissance, reçue par la foi, et dans ce cadre l’apôtre
utilise le « nous » : « nous savons que la loi est spirituelle », ce n’est pas une question d’expérience, mais
dès qu’il est question de mon expérience personnelle :
« Je sais qu'en moi, c'est-à-dire en ma
chair, il n'habite point de bien » !
Il n'y a pas de
délivrance réelle de l'esclavage du moi, de la puissance de la chair, du péché,
avant que j'ai pu dire, d'après ma propre expérience devant Dieu:
«Je
sais». J’entre alors dans la jouissance pratique de
cette nouvelle sphère dans laquelle, par sa mort et sa résurrection, Christ m’a
placé !
Aussitôt que je
possède cette chose nouvelle, avec les délices du ciel et Christ dans mon âme,
je trouve que la chose ancienne est une entrave positive.
Auparavant, je ne pouvais désirer d'être mort, mais après avoir pris
dans ma conscience la mesure de la vieille nature, je dis avec Paul:
« Je suis toujours livré à la mort pour l'amour de Jésus, afin que la vie
aussi de Jésus soit manifestée dans ma chair mortelle » (2 Corinthiens 4
v.11).
« Qu'il ne m'arrive pas de me glorifier, sinon en la croix de notre
Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m'est crucifié et moi au monde » (Galates 6 v.14).
Qu'est-ce qui associe
le chrétien avec le monde? C’est le vieil homme, cela va sans
dire !
Sachant que la
loi est la règle de Dieu pour l'homme dans la chair,
elle s'applique à sa vie naturelle (1*).
D’autre part nous lisons dans la Parole, que « la loi a autorité sur l’homme
aussi longtemps qu’il vit … » (Romains 7
v.1). , par la mort (2*), l'homme sort de l'état dans lequel la loi avait autorité sur lui. Un
homme mort n'a rien à faire avec le monde.
(1*) la vie du vieil homme
(2*) la mort de Christ appliquée au vieil homme du
chrétien
Ce
n'est pas la loi mais l'homme, que le chrétien met de
côté.
A titre
d’illustration, un homme qui meurt pendant qu'il est en route pour se rendre à
la prison, est délié de la loi; mais sa mort ne met pas la loi de côté.
L'homme mort n'est plus sous son autorité.
La loi s'adresse à l'homme comme créature de
Dieu (*) ; elle représente l'autorité de Dieu qui
s'applique à l'homme en tant que responsable devant Lui; elle est
la règle de la responsabilité de l'homme; mais l'homme est perdu et condamné par la loi.
(*) l’homme (le vieil homme)
issu de la 1ère création et non pas de la nouvelle (le nouvel homme)
« … la pensée de la chair est inimitié contre Dieu,
car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car
aussi elle ne le peut pas. Et ceux qui sont dans la chair ne
peuvent plaire à Dieu.
» (Romains 8 v.7-8)
Dieu n'attend aucune
amélioration de la vieille nature, mais il donne une nature nouvelle et un second homme
— Christ, ma vie et le modèle de ma vie.
La loi n'était pas
mauvaise, mais l'homme
était mauvais.
Au lieu
d'introduire la loi qui a produit la mort, Dieu me retire de mon ancien
état et, à la place de la loi, me donne
Christ pour
être ma vie, mon modèle et mon objet.
Sans la rédemption qui est en Christ,
la mort aurait été pour moi la condamnation;
mais Christ ayant porté la
condamnation,
la mort devient un gain positif, car elle m'affranchit du
vieil homme:
« Sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié
avec lui, afin que le corps du péché soit annulé pour que nous ne
servions plus le péché. » (Romains 6 v.6)
La loi donne, sans
doute, une règle excellente qui possède l'autorité de Dieu, mais elle s'adresse à une
nature qui est entièrement mauvaise.
N.B.: « Rédemption » signifie
« rachat ». Acheter à quelqu’un ce qui lui avait été
vendu. L’homme lors de sa chute en Eden, s’est vendu à Satan, Dieu a dû racheter
le croyant de la main de Satan au prix du sang de Christ versé
sur la croix !
Il faut que la rédemption intervienne; par elle, je suis rendu capable de voir que
je suis en Christ; la vie nouvelle, sans la rédemption (*), ne ferait que me
donner une conscience plus profonde de ma nature pécheresse et me rendre plus
misérable.
(*) c’est-à-dire sans avoir la conscience
d’avoir été racheté, car pour qu’il y ait nouvelle vie, il faut que la
rédemption intervienne ! Il faut toujours faire la différence entre une
chose que nous possédons en Christ (ce que tous ceux qui sont nés de nouveau possèdent),
et le fait d’en être conscient et d’en avoir la jouissance pratique !
Lorsque je sais que j'ai Christ comme rédemption
et vie, je puis dire: « Grâce à Dieu, le vieil homme est mort, et j'en ai fini avec lui
! »
Si nous lisons attentivement l’épître au Romains, nous trouvons
« la justification » (*) (Romains 5). Nous apprenons par la plume de l’apôtre que,
Christ étant mort au péché, nous sommes morts avec Lui. Nous sommes compris
dans la mort de Christ, nous avons part à sa mort, nous en avons
fini avec la nature pécheresse. (Romains 6).
(*) « justification » signifie que
Dieu rend le croyant « juste », et que, en vertu de la condamnation
endurée par Christ durant les 3 heures d’abandon sur la croix, Dieu est tout à
fait juste en justifiant celui qui est de la foi de Jésus ! Il va sans
dire que c’est en tant que nouvel homme que le chrétien est
« juste » !
Nous y découvrons
ensuite, ce qui résulte de ces faits quant à la loi (Romains 7). Non seulement je possède une nouvelle nature, mais j'en ai fini avec
l'ancienne, non
pas quant à la lutte, cela va sans dire, car nous l'aurons jusqu'au bout; mais j'en ai fini avec ma
vieille nature devant Dieu.
Ce n’est pas parce que la loi me condamne que je suis mort à la loi,
mais bien parce que, par la mort de Christ j’y suis mort !
C’est l’application de cette mort (ce que Christ a accompli « en
moi ») qui produit en moi la force !
N.B.: Comment appliquer pratiquement cette
mort ? C’est en revenant là où le croyant a crucifié la chair : en
« mangeant sa chair et buvant son sang » afin de « demeurer en
Lui et Lui en nous ». C’est la communion !
Si l'esclavage de la
loi avait été aboli simplement parce qu'elle me tuait, il n'y aurait rien eu
pour moi que la condamnation; mais Christ a pris une
fois pour toutes la
condamnation sur lui-même.
En lui, Dieu a condamné le péché dans la chair.
Sous la loi, nous n'avons produit que de mauvais fruits, sans
aucun fruit pour Dieu. Maintenant, en ayant fini avec la loi, ayant été
racheté « j’appartiens à un autre
», à Christ ressuscité (*), afin
que je porte du fruit pour Dieu.
(*) Ce n’est pas à Christ dans les conditions de
sa vie sur la terre, que j’appartiens mais à Christ qui après avoir été mort,
est ressuscité. Par sa résurrection, Il a posé les bases de la nouvelle
création, et c’est dans la sphère de la nouvelle création que en tant que
nouvel homme, j’appartiens à Christ !
Si je devais encore avoir à faire avec la loi, comme étant dans la
chair, je serais maudit ! Mais maintenant, je suis délié de la loi et lié à Christ ressuscité d'entre les
morts selon la puissance
de la rédemption, et retiré du mal par la résurrection. C’est à
Christ, après sa mort, que nous sommes liés ! C’est à Christ
ressuscité que nous appartenons ! C’est de ce fait que le chrétien
authentique n’est pas dans la chair (*) :
« … vous n’êtes pas dans la chair, mais dans l’Esprit,
si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous … » (Romains 8 v.9)
(*) Bien que la chair soit en moi, ce qui reste
toujours vrai, jusqu’à mon dernier souffle sur cette terre. Elle est en lutte
constante contre l’Esprit (Galates 5 v.17) ! C’est en restant sur le
terrain de la foi, en communion avec le Seigneur qu’alors là, j’ai la
jouissance de ne pas être dans la chair !
Avant d’être né de
nouveau, j’étais dans la chair, quel en était le résultat ? Les passions
de la chair travaillaient alors en moi et produisaient du fruit pour la mort — la
chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, le seul effet de cette dernière
est de me condamner.
L’apôtre Paul, nous apprend de son passé en tant que
« Saul » :
« … Si quelque autre s’imagine pouvoir se confier en la chair, moi
davantage … quant à la loi, pharisien … quant à la justice qui
est par la loi, étant sans reproche. » (Philippiens 3
v.4-6)
Il adorait Dieu en sincérité, mais était entièrement
dans les ténèbres — dans les ténèbres comme pharisien. Il n'avait point de péchés grossiers, que la
conscience naturelle perçoit, et Saul pouvait dire avec le jeune homme riche:
« … j'ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. » (Luc 18 v.21)
Il
n'était pas un criminel, mais, lorsque la loi venait lui dire: « Tu ne
convoiteras pas », le péché produisait en lui toutes les convoitises.
Deux choses
caractérisent le péché: la propre volonté et la convoitise.
Supposez que vous ayez
un enfant excessivement volontaire: la propre volonté de l'enfant se montre
d'autant plus que vous lui imposez une entrave par quelque commandement. Si je
lui dis: «Il ne faut pas que tu regardes ceci ou cela», la convoitise, le désir
de regarder est aussitôt excité.
Cette chair mauvaise avec
sa volonté et avec ses convoitises se manifestait chez
moi : la loi de Dieu survient; elle provoque aussitôt la chair à
convoiter et la condamne.
« … mais maintenant nous avons été déliés de la loi,
étant morts dans ce en quoi nous étions tenus … » (Romains
7 v.6a)
En d’autres termes, il
ne s’agit pas de tuer le « gendarme » (annuler la loi) mais c’est le
« prisonnier » qui est mort ! Etant mort, la loi n’a plus de
pouvoir sur ce prisonnier ! Elle n’a plus de pouvoir sur mon vieil homme,
puisqu’il est mort avec Christ !
Cette loi n’a de
valeur que sur l’homme naturel ! Elle a force dans la sphère de la
première création, sur la terre, pas dans le ciel ! Tout comme la
législation américaine ne s’applique pas dans un autre pays, la loi n’a pas
force dans la sphère de la nouvelle création !
Par la mort, je suis entièrement soustrait à la loi, non pas pour en
rester là, mais :
« … en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non
pas en vieillesse de lettre. » (Romains 7 v.6b)
L’homme pourrait alors conclure que la loi serait péché, mais l’apôtre
démontre la fausseté d’une telle conclusion :
« Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi
n’advienne (*) ! Mais je n’eusse pas
connu le péché, si ce n’eût été par la loi … » (Romains 7 v.7a)
(*) c’est-à-dire : NON !
Il avait été question
« des péchés », des actes commis, mais il est question
ici « du péché », de la source, de la nature qui
produit ces actes, il est question de ma nature !
Quand un homme est un meurtrier, sa conscience naturelle lui fait
connaître qu'il est pécheur, mais Paul n'avait point de crimes; sa conscience
le condamnait sans qu'il y eût chez lui des actes extérieurs de
transgression :
« … car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit
: ‘Tu ne convoiteras point’ » (Romains 7 v.7b)
Mais la loi vient lui
dire: «Tu ne
convoiteras point» !
Jusqu'ici il n'avait aucune idée de cette nature qui le poussait à convoiter.
«Sans la loi, le péché est mort».
Cette loi vient me
dire que je ne dois pas convoiter, et voici que je convoite! Je
suis donc évidemment sous la condamnation. C'est ce que fait ce premier
mari, auquel la loi établissait les liens indestructibles, sauf par la mort, et
aussi auquel la loi est comparée (Romains 7 v.1-6).
Vous ne pouvez avoir à
la fois deux maris ayant autorité sur vous; ce n'est pas seulement que vous ne
pouvez pas être justifié par la loi: la chose est parfaitement vraie, et c'est
ce dont il est parlé au chapitre 3 de l’épître aux Romains; mais ici, le point
en question, c'est que vous ne pouvez
avoir à la fois deux autorités,
la loi et Christ.
Ce qui empêche le péché de dominer sur moi, c'est
simplement le fait que l'enfant de Dieu n'est pas sous la loi.
N.B.: Ceci peut paraître difficile à
comprendre ! Mais si l’enfant de Dieu n’est pas sous la loi, il est aussi
de facto au bénéfice de tout ce que l’œuvre de la croix lui a acquis (ce que
Christ a accompli « pour lui », « en lui » et l’effet que
cela a eu « sur lui ») ! Comme nous l’avons vu au paragraphe
« Introduction », c’est en « demeurant en Christ et Christ en
lui », que pratiquement le péché ne dominera alors pas sur lui !
L’enfant de Dieu ne
peut être sujet à l'une de ces autorités sans être mort à l'autre.
Aussitôt qu'il s'est
mis sérieusement à s'occuper du péché, la source qui fait commettre les actes,
sur le terrain de la loi, il a trouvé que la loi est la mort.
« … le péché (*), ayant
trouvé une occasion par le commandement, me séduisit,
et par lui me tua. » (Romains 7 v.11)
(*) Le « péché », la source, la nature
qui produit les actes, et non pas les actes eux-mêmes, les « péchés »
« La loi donc est sainte, et le commandement est
saint, et juste, et bon. Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi la mort ? —
Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché (*), afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui
est bon, afin que le péché (*) devînt par le commandement excessivement
pécheur. » (Romains
7 v.12-13)
(*) Le « péché », la source, la nature
qui produit les actes, et non pas les actes eux-mêmes, les « péchés »
Maintenant que j'ai une nature nouvelle, le
péché apparaît comme tel; et non seulement cela, mais le péché, en
apparaissant, a paru excessivement pécheur.
Le péché prend
désormais un nouveau caractère: il devient une transgression positive, et tout ce que je
croyais encore passable n'est que la propre volonté; ce
peut être une aimable propre volonté, mais c'est
le péché !
Se plaçant sur le terrain de la connaissance chrétienne,
nous lisons :
« … nous savons que la loi est spirituelle … » (Romains
7 v.14a)
Sachant que la loi ne traite pas seulement des actions extérieures,
telles que le meurtre ou autres choses semblables, moi (plus nous), par ma propre expérience je
sais que la loi vient
interdire les convoitises de l'homme naturel ! Examinant mon cœur naturel, je ne puis dès
lors déduire que :
« … mais moi je suis charnel, vendu
au péché »
(Romains 7 v.14b)
L’apôtre met d’abord en relief l’action de la conscience :
« … ce que je fais, je ne le reconnais pas
… »
(Romains 7 v.15a)
L'homme juge le mal
qu'il fait — il est en parfait accord avec la loi !
La volonté ayant été renouvelée,
la conscience approuve la loi.
C'est une grande chose d'apprendre qu'en moi il n'habite aucun bien:
« … car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je
hais, je le pratique. Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique,
j’approuve la loi, reconnaissant qu’elle est bonne. Or maintenant, ce n’est
plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. Car je sais
qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de
bien … »
(Romains 7 v.15b – 18a)
Il n’est pas dit «Nous savons que nous avons fait
beaucoup de choses mauvaises », mais en tant qu’expérience
personnelle : « je sais qu’en moi » !
Il sait, pas seulement ce qu’il a fait, mais, chose bien plus profonde, il sait ce qu’il est !
Il est comme un bon
jardinier qui non seulement récolte de mauvaises pommes sans les aimer, mais
qui juge l'arbre qui les produit.
Chaque fois que ma volonté agit, c'est le péché; elle ne reconnaît pas
la présence et l'autorité de Dieu !
Sans doute que bien des lecteurs de ces lignes acceptent cette chose
comme doctrine, mais le savez-vous personnellement ?
Savez-vous que :
Quant à la volonté du vieil homme, vous n'êtes que péché !
« … portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la
vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. » (2
Corinthiens 4 v.10)
Lorsque nous arrivons
à cette heureuse liberté, si nous portons dans nos corps la mort du Seigneur
Jésus, alors nous sommes occupés de Christ ! Mais si, venant
dans Sa présence, le vieil homme n’est pas tenu enfermé sous clef, il se
montrera !
N.B.: C’est sur le terrain
de la foi que le vieil homme est effectivement mort ! Si je quitte le
terrain de la foi, j’oublie que j’ai crucifié la chair, celle-ci quittant son
état de crucifiée, elle se met en action, ravivant ce vieil homme qui alors
n’est plus tenu « sous clef » !
Le vieil homme se
montrant, nous devrons alors nous occuper de nous-mêmes et nous
juger.
N.B.: Pour retrouver la communion avec le Seigneur
Jésus, nous devons revenir à l’endroit d’où nous ne sommes pas partis, nous
devons revenir à l’endroit même où nous avons crucifié la chair (Galates 5
v.24) !
J'ai à chaque
moment à me méfier de moi-même et, par la grâce de Dieu,
je porte dans le corps la mort du Seigneur Jésus.
J'ai maintenant positivement une bonne volonté, mais je n’ai
aucune force pour l’accomplir:
« … le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien,
cela je ne le trouve pas. » (Romains 7 v.18b)
Maintenant je me trouve absolument sans force, et cela bien que j'aie
cette bonne volonté.
« Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal
est avec moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ;
mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon
entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes
membres. Misérable homme que je suis … » (Romains 7 v.21-24)
J'ai ainsi appris à me connaître !
Il
y a trois choses à retenir:
1° Il n'y a pas de bien en moi (c'est-à-dire en ma
chair). Me voici donc avec la vie nouvelle en moi; mais la loi qui demande le
bien, tandis que je découvre le mal en moi, prononce ce jugement:
«aucun bien en moi».
2° Une autre chose des plus utiles à l'âme, c'est que ce n'est
plus moi qui l'accomplis, mais le péché qui habite en moi.
Il n'y a rien en moi, que je pourrais mettre en action pour ne
pas pécher !
3° Lorsque moi (1*) je voudrais
accomplir le bien, je n'ai aucune force. Le moi (1*) hait le péché, mais le
péché est plus fort que le moi. Je ne puis rien contre lui. C'est une chose terrible, mais
j'apprends ainsi ce qu'est le moi (2*). J'ai acquis par expérience la conscience que je ne
puis rien contre le mal.
(1*) Le nouvel homme
(2*) Le vieil homme
Je regarde maintenant
en arrière, et je constate l'effet de la soumission au premier mari (image de
la soumission à la loi). Je ne puis réussir et ne le pourrai jamais, car l'être
mauvais ne se soumet pas; alors, j'en abandonne la pensée, et je regarde à
un autre.
Si un enfant tombe au fond d'une fosse, il peut se croire assez fort
pour s'en tirer, s'il a confiance en lui-même. Il essaie donc inutilement, il
dit enfin: Je ne peux pas. Il se connaît maintenant, mais le père peut le tirer
dehors ! De la même manière, bien que j’ai la vie, c'est la rédemption
(*) qu'il me faut et non pas un simple secours.
(*) Être racheté d’un état esclavage pour entrer
dans un état de liberté.
Par la rédemption, «je
suis à un autre», j’appartiens au Seigneur, et je
suis en un autre, je suis en Christ !
J'apprends là à connaître le moi ! La loi est
employée dans ce but, non comme un moyen de salut, ce qui serait
cruel, car le résultat est un échec complet ! Mais il faut
que nous apprenions à nous connaître nous-mêmes, et c'est pour
cela que nous devons être conduits par ce chemin.
Cher lecteur croyant authentique,
êtes-vous dans la chair ? La réponse est clairement NON !
J’y étais, mais la
rédemption m’en a positivement délivré, j’appartiens au Seigneur
Jésus ! C'est la solution qu'apporte la découverte complète de ce
qu'est le moi, faite par expérience.
Nous ne pouvons avoir la puissance, à
moins que nous ne soyons en communion avec Dieu pour combattre la
vanité et la convoitise, et toutes les choses diverses qui peuvent nous
entraver.
N.B.: Comme nous l’avons vu au paragraphe
« Introduction », tout comme Israël devait revenir à Guilgal, pour
repartir de là pour avoir la victoire, de la même manière, le croyant doit
revenir à l’endroit où il a crucifié la chair ! (Galates 5 v.24 & Jean
6 v.56)
C’est là qu’il est en communion avec le
Seigneur Jésus (« demeurant en Christ et Christ en lui ») que nous
trouvons la puissance pour résister aux sollicitations de la chair !
Personne n'est
vraiment humble avant de passer par le chapitre 7 des Romains.
On peut connaître le
pardon, mais jamais on ne trouvera, sans l'expérience décrite, un homme humble,
un homme qui n'ait absolument aucune confiance en lui-même.
C’est ainsi que
beaucoup de chrétiens ne connaissent que le pardon, ils ne connaissent pas le sens
de l’image de la traversée de la Mer Rouge, ni celle de la traversée du
Jourdain, et encore moins celle de la circoncision ! Non pas comme simple
doctrine, mais comme réalités reçues par la foi, en réponse à
l’expérience faite de ce qu’est le vieil homme !
Je puis oublier que
j'ai un homme dangereux dans ma maison, et ne pas le tenir enfermé; c'est,
hélas! de la négligence, et j'aurai à en souffrir !
Mais si nous portons
toujours dans nos corps la mort du Seigneur Jésus, nous n'aurons rien à
craindre, et Dieu nous sera en aide.
Je peux dire à Dieu: « Maintenant je me tiens pour
mort ». Mais Dieu me dit: « Je ne puis me fier à toi, je vais t'y
tenir moi-même ! ».
Il vient ainsi à notre secours en nous livrant à la mort :
« … nous avons ce trésor dans des
vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu
et non pas de nous … portant toujours partout dans le corps la
mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée
dans notre corps … afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée
dans notre chair mortelle. » (2 Corinthiens 4 v.7-11)
Dès
que je possède Christ, je ne suis plus dans la chair.
Cela m'est acquis par la rédemption; car, sans la
rédemption, la mort, pour la chair, ne serait pas seulement la mort,
mais
aussi la condamnation, et pas autre chose que la mort dans
la chair (ce qui conduirait à la seconde mort !).
Il n'est pas ici question de pardon
(*) mais d'être débarrassé de
l'ancienne nature, du vieil homme.
(*) le pardon nous le trouvons ailleurs, par
exemple « … nous ayant pardonné toutes nos fautes … » (Colossiens 2
v.13)
Il n'est pas seulement vrai que Christ est ma vie et que je suis
pardonné, mais aussi, que je suis mort avec Christ.
C'est une expérience personnelle importante que de prendre dans sa
conscience la mesure du vieil homme ! il ne suffit pas de dire: Nous
avons connaissance de cet enseignement doctrinal; mais bien: Moi,
je (*) sais expérimentalement que je suis
charnel, que je suis mort.
(*) Moi, vieil homme !
Partout où la chair est en activité chez un croyant, et elle
peut l'être, elle sert la loi du péché; mais nous
ne sommes pas dans la chair.
Nous
lisons « Quand nous étions dans la chair » (Romains 7 v.5). Cela implique que nous n'y sommes plus.
C’est après être sorti
de cet esclavage, que je suis à même d’expliquer ce qui en est quand je m’y
trouve !
Nous avons vu la
situation d’un homme qui se place sous un principe de loi, que ce soit la loi
donnée par Moïse, ou toutes autres formes de règles, tirées de la Parole !
Nous savons que la loi
donnée par Moïse est spirituelle, comme toutes les règles tirées de la Parole:
nous approuvons la loi, tout comme les bonnes règles, nous y prenons plaisir,
mais le problème réside dans le fait qu’on ne trouve pas ici
(en particulier dans l’expérience de Romains 7) un seul mot de Christ !
Chers lecteurs de ces
textes, vous trouverez peut-être qu’il y a une forte insistance sur ce
sujet ! La raison en est que ces notions se perdent parmi les chrétiens,
et si elles sont reçues, elles le sont très souvent comme une simple doctrine,
une explication théorique du texte de la Bible, alors qu’il s’agit d’un point
central, découlant immédiatement de l’œuvre de la croix de notre Seigneur
Jésus !
Le croyant court un
grand danger, si évitant de passer par cette expérience, il voudrait connaître
les vrais privilèges chrétiens et en jouir, car de fait cela est
impossible !
Un croyant peut
connaître le pardon de Dieu quant à ses péchés, se voyant à l’abri du sang de
Christ, comme l’était l’Israélite en Egypte lors de la Pâque, mais sans
connaître réellement sa position en Christ devant Dieu, et le fait de ne plus
être dans la chair, mais dans l’Esprit ! Sans réaliser que, par la
rédemption, il a été retiré d’un état dans lequel il se trouvait, et se
connaître soi-même d’une manière pratique !
Chers lecteurs,
avez-vous réalisé ces choses ?
La loi, comme toutes
formes de règles aussi bonnes soient-elles, ne considère jamais celui à qui
elle s’adresse comme mort dans ses péchés ! Tout principe de loi implique
la responsabilité de celui à qui il s’applique : « fais ceci et tu
vivras » ! Au jardin d’Eden, la règle à suivre était : « ne
fais pas cela, sinon tu mourras ! », la responsabilité était
engagée ! Ainsi toutes formes de loi ou de règles mettent à l’épreuve des
faiseurs d’œuvres !
Laissant de côté la question des péchés grossiers,
vous pouvez vous faire de Christ une loi !
Vous êtes peut-être de
ceux qui disent : « je devrais être saint », ce qui est
parfaitement vrai, car nous lisons bien : « Poursuivez … la sainteté, sans
laquelle nul ne verra le Seigneur …
» (Hébreux
12 v.14) ! Mais vous devez
alors vous poser une autre question : « suis-je sur le vrai chemin
pour arriver à cette sainteté ? »
De fait, en disant
« ne dois-je pas être saint ? », vous cherchez en vous-même la
justice ! De fait le sens que vous donnez à votre question est :
« suis-je accepté ? » ! Vous n’avez pas compris le sens et
l’effet de la rédemption ! Et sans la connaissance de la rédemption,
vous vous trouvez aussitôt sous des obligations que vous ne pouvez
remplir.
Mais alors quel
soulagement de savoir que, étant racheté d’un état d’esclavage, pour appartenir
à Christ, je suis alors, en Christ, rendu participant de la sainteté de Dieu !
On peut se faire une loi même de l'amour de
Christ — et cela, sous mille formes différentes.
Si je dis :
« je devrais l’aimer davantage ! », cela est parfaitement vrai, mais
ce qu'il me faut connaître, c'est son amour à Lui pour moi.
Quelque motif que Dieu puisse nous donner de l'aimer, mais cela ne
ferait jamais naître de l'amour dans notre chair.
Si un enfant me disait qu'il aime bien assez sa mère, je dirais qu'il
ne l'a jamais aimée du tout. Mais s'il disait, au contraire: « Si vous connaissiez ma mère et sa
bonté inépuisable! Je suis loin de l'aimer comme je le devrais », je dirais: « Toi, tu aimes ta mère ».
Si nous avons le sentiment de la profondeur
de son amour à lui, nous ne pourrons jamais être satisfaits de
l'amour de notre cœur pour Dieu !
La clef de tout se trouve dans la rédemption ! Car
c’est par ce rachat que le chrétien est tiré de l’état dans lequel se trouve
son vieil homme, pour entrer dans celui du nouvel homme. Car la rédemption
place celui qui croit (Jean 3 v.14-16) au bénéfice de tout ce que Christ
a accompli à la croix :
▪ ce qu’il a accompli « pour moi »
▪ ce qu’il a accompli « en moi »
▪ l’effet que cela a eu « sur
moi » !
C’est dans la
communion avec Dieu, le Père et le Seigneur Jésus, que nous nous verrons morts
quant à notre nature (le vieil homme), étant vivant à Lui !
Et pour jouir de cette communion, nous devons simplement revenir, là où Christ
a accompli notre rédemption, à la croix, là où nous avons, comme « effet
sur nous », crucifié la chair, obstacle à cette communion.
Quant à la sainteté, dans ses effets pratiques, lisons ceci :
« … le Dieu de paix lui-même vous sanctifie
entièrement ; et que votre esprit, et votre âme,
et votre corps tout entiers, soient conservés sans
reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ. » (1
Thessaloniciens 1 v.23)
C’est Dieu qui est l’acteur,
et l’effet pratique se réalise dans la communion avec Lui !
Son désir est que nous
soyons conservés ainsi lorsque le Seigneur Jésus viendra nous ôter de cette
terre, pour être toujours avec Lui !
Nous réalisons notre
faiblesse quant à ces choses, mais la Parole poursuit pour que nous placions
notre confiance non pas en nous-mêmes mais en Lui !:
« Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi
le fera. » (1
Thessaloniciens 1 v.24)
Et Dieu agit ainsi envers les siens, dans un but bien précis ! Il
nous dit :
« … pour affermir vos cœurs sans reproche en sainteté
devant notre Dieu et Père en la venue de notre seigneur Jésus
avec tous ses saints. »
Ainsi, suivant
immédiatement l’enlèvement de tous les croyants, le Seigneur Jésus présentera
tous ses saints, dans l’état que la rédemption accomplie par Lui les a
introduit !
Si ce n’était pas
encore votre cas d’avoir vu votre confiance en vous-même brisée comme effet de
la rédemption, que vous soyez exercé sur ce sujet !
Que le Seigneur nous
donne d'apprendre à connaître de jour en jour ce qu'il est pour nous, et tous
les moyens qu'il emploie pour nous amener à le connaître, sachant que nous
pouvons compter sur Celui qui est fidèle !