Contenu :
Lecture de 1
Thessaloniciens 1
Comment se déroule une vraie conversion
Changement dans la vie suite à la nouvelle naissance
La relation avec Dieu, connu comme Père.
La relation avec le Seigneur Jésus, connu comme Seigneur.
La Parole, véritablement la Parole de Dieu
Pas un jeu d’impressions
ou d’émotions
Comment présenter la
Parole pour produire la vie ?.
Un message pour ceux qui
sont jeunes dans la foi :
Le 1er objet du but de la conversion : « servir
Dieu »
Le 2ème objet du but de la conversion : « attendre la
venue du Seigneur »
1 Paul, et Silvain, et Timothée, à l’assemblée des
Thessaloniciens, en Dieu le Père et dans le seigneur Jésus Christ : Grâce et
paix à vous !
2 Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous,
faisant mention de vous dans nos prières, 3 nous
souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de
votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et
Père, 4 sachant, frères aimés de Dieu,
votre élection. 5 Car notre évangile n’est pas
venu à vous en parole seulement, mais aussi en puissance, et dans l’Esprit
Saint, et dans une grande plénitude d’assurance, ainsi que vous savez quels
nous avons été parmi vous pour l’amour de vous. 6 Et vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du
Seigneur, ayant reçu la parole, [accompagnée] de grandes tribulations, avec la
joie de l’Esprit Saint ; 7 de sorte que vous êtes devenus
des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine et dans l’Achaïe*. 8 Car la parole du Seigneur a retenti de chez vous, non
seulement dans la Macédoine et dans l’Achaïe, mais, en tous lieux, votre foi
envers Dieu s’est répandue, de sorte que nous n’avons pas besoin d’en rien
dire. 9 Car eux-mêmes racontent de nous
quelle entrée nous avons eue auprès de vous, et comment vous vous êtes tournés
des idoles vers Dieu, pour servir* le Dieu vivant et vrai, 10
et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts,
Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.
— v. 7 : Macédoine et Achaïe : provinces de la Grèce.
— v. 9 : servir, être esclave (comme Colossiens 3:24).
Ce texte s’inspire, en en résumant certaines partie, de l’étude de Henri Rossier sur la 1ère épître aux Thessaloniciens, en particulier le chapitre 1. Ce 1er chapitre a pour objet les relations dans lesquelles le croyant est introduit dès le jour de sa conversion.
Les Thessaloniciens à qui l’apôtre adresse cette lettre, ne sont pas des chrétiens ayant une longue expérience de la vie chrétienne, portant les caractères de « pères » décrits au chapitre 2 de la 1ère épitre de Jean, mais bien ceux de « petits enfants », depuis peu nés de nouveau !
Ainsi les constatations de l’apôtre sur l’état spirituel de ces croyants, jeunes dans la foi, sont autant d’encouragements et d’exhortations pour nous, que nous soyons jeunes dans la foi, ou plus avancés, car la vie divine et nouvelle acquise lors de notre nouvelle naissance, nous place tous, de nos jours aussi, dans le même cadre.
Après avoir décrit les caractères de ces relations, ce chapitre traite de 3 points importants :
1.
Le
moyen de la conversion
2.
Les
buts de la conversion
3.
Les
fruits ou résultats de la conversion :
a.
L’œuvre
de foi
b.
Le
travail d’amour
c.
La
patience d’espérence
Si nous trouvons les buts de la conversion
dans les derniers versets : « … pour servir le Dieu vivant et vrai,
et pour attendre des cieux son Fils … » (v.9-10), les
fruits produits par la vie nouvelle reçue lors de la nouvelle naissance, se
trouvent par contre au début, ce qui en souligne l’importance : « … votre
œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de
notre seigneur Jésus … » (v.3)
Ces relations sont exprimées dès le 1er verset :
« … l’assemblée des
Thessaloniciens, en Dieu le Père
et dans le seigneur Jésus
Christ … » (1
Thessaloniciens 1 v.1)
Quiconque ne résiste plus au Saint Esprit qui démontre l’état de péché, conduisant à la seconde mort, et qui croit ce que Dieu lui dit avoir accompli en la personne de Jésus, son Fils unique, reçoit de la main de Dieu la vie divine et éternelle :
« … comme Moïse éleva le serpent
dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé,
afin que quiconque croit en
lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en
lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.» (Jean 3 v.14-16)
C’est la nouvelle naissance qui introduit dans la vie divine et éternelle ! Et dès que cette vie est présente, elle doit alors porter immédiatement le premier fruit : le nouveau-né porte sur la vie de péché de laquelle il a été tiré, le même jugement que Dieu, jugement exprimé à la croix ! C’est la repentance dont l’objet est la confession ! Ce passage de la vie de péché à la vie divine manifestée par la repentance, constitue la conversion. On notera que tout a été accompli par Dieu Lui-même, et la première manifestation de ce que Dieu a réalisé pour l’âme et dans l’âme, c’est la repentance.
Bien que, pour la plupart des lecteurs, nous vivons dans des pays dits christianisés, on y retrouve sous des formes diverses des idoles, qui ont aujourd’hui des formes simplement différentes des idoles trouvées à Thessalonique à l’époque où l’apôtre écrit cette lettre.
Les chrétiens de Thessalonique encore jeune dans la foi, lors de leur conversion, se sont tournés des idoles et aussi du paganisme (*) vers Dieu ! Cela s’était traduit par un énorme changement dans leur vie. Ce qui aussi doit nous caractériser !
(*) Ce terme exprimait l’état de ceux qui n’étaient ni juifs ni chrétiens, mais qui adoraient un tas de divinités, telles que celles que l’on trouvait chez les grecs, les romains et les autres peuples. Le paganisme est toujours présents de diverses manières chez diverses populations.
Tout comme nous, avant notre nouvelle naissance, ils étaient alors sans Dieu dans le monde (1*) , ils ont été subitement amenés à Dieu (2*) par la foi en un Sauveur mort pour leurs péchés, comme aussi pour les nôtres. Ils ont reçu l’Evangile du salut, qui est ainsi devenu pour eux comme pour nous : l’évangile de Dieu (3*). Ils ont alors reçu la Parole comme étant la parole de Dieu (4*). Il s’en suit qu’ils connaissait Dieu (5*) et étaient enseignés de Dieu (6*) et de ce fait cherchaient à plaire à Dieu ( 7*) et à servir Dieu (8*).
(1*) Ephésiens 2 v.12 - (2*) 1 Pierre 3 v.18 - (3*) 1 Thessaloniciens 2 v.2, 8 & 9 - (4*) 1 Thessaloniciens 2 v.13 - (5*) 1 Thessaloniciens 4 v.5 - (6*) 1 Thessaloniciens 4 v.9 - (7*) 1 Thessaloniciens 4 v.1 - (8*) 1 Thessaloniciens 1 v.9
L’apôtre
nous rappelle que la relation n’était pas seulement en Dieu, mais
« en Dieu le Père » ! En effet, c’est bien ainsi qu’est la relation du croyant avec Dieu,
qui s’est fait connaître à lui en Christ.
Le nom de Père était le
premier que leurs lèvres avaient balbutié, quand, amenés à Lui par l’œuvre du
Sauveur, ils avaient trouvé dans « le Dieu
vivant et vrai » (*), Celui
dont l’amour les avait engendrés pour être ses enfants.
(*) 1 Thessaloniciens 1 v.9
Le premier
mot du petit enfant est : papa, maman ; d’instinct son cœur
enfantin comprend la relation entre lui et ses parents, par l’amour dont
ceux-ci l’entourent.
C’est ainsi que les petits enfants dans la foi
connaissent le Père ; ils se sentent aimés d’un amour qui a
fourni ses preuves et ne peut être égalé par aucun autre. C’est une
chose délicieuse de connaître le Père, mais, toute élémentaire que soit cette
relation, nulle autre n’est plus profonde, ni plus sublime.
Le Seigneur
Jésus, comme homme, n’en
avait pas de plus élevée que celle-là, ni de plus intime, et c’est pour nous en révéler la
valeur éternelle que Lui, le Fils unique dans le sein du Père, est venu
dans ce monde.
Eh bien ! les petits enfants dans la foi ont
un tel privilège, mais c’est aussi celui du chrétien plus avancé dans le chemin
de la foi. Cependant, si leur relation est exactement la même que celle des
chrétiens plus avancés qui touchent au bout de leur carrière, ceux-ci ont un
avantage sur eux : Ils ont fait l’épreuve du cœur de
leur Père pendant les mille circonstances, les nombreuses
péripéties, les hauts et les bas d’une longue vie chrétienne, où
sa sollicitude et sa discipline paternelles ne leur ont jamais fait défaut,
et ils peuvent encourager ces jeunes chrétiens, en leur montrant qu’il en
sera de même pour eux.
L’apôtre nous apprend que la conversion introduit dans une seconde relation : « dans le Seigneur Jésus Christ » !
Remarquez bien ce mot. Paul ne dit pas : « dans le Sauveur »,
comme on aurait pu s’y attendre, quand il s’agissait de petits enfants
nouveau-nés, ayant trouvé en Christ le pardon de leurs péchés et auxquels
l’Évangile avait fait connaître que Jésus était descendu en grâce dans ce monde
pour les sauver. Mais ce
n’était pas tout le christianisme des Thessaloniciens : ils professaient
être en relation avec Celui qui les avait sauvés à si grand
prix, pour qu’ils pussent lui appartenir entièrement, l’esprit,
l’âme et le corps ; ils lui reconnaissaient un droit, une
autorité absolue sur eux. Jésus
Christ était devenu leur Seigneur.
Principalement les petits enfants dans la
foi, soit parce qu’ils sont récemment nés de nouveau, soit parce qu’ils ont des
retards de croissance et sont restés anormalement dans l’état de petits enfants,
sont
facilement disposés à oublier la
Seigneurie de notre Sauveur ! D’où ce rappel important !
Les chrétiens, dès leur nouvelle naissance, reçoivent
avec joie l’œuvre de la grâce accomplie à leur égard par le Sauveur, et
ne comprennent pas que cette œuvre les amène dans
une nouvelle et bienheureuse servitude (pour ainsi dire avec tout le
respect) dans le libre esclavage du
Seigneur Jésus Christ.
Il faut que nous comprenions
que nous n’avons plus aucune liberté de faire notre volonté
(*), comme avant notre conversion.
(*) Pour rappel, tous les péchés consistent à
faire notre propre volonté, et non pas celle de Dieu !
La chair, si elle est active en nous, nous fait affirmer notre
propre volonté, opposée à celle de Dieu. Par contre, l’Esprit,
puissance qui anime le nouvel homme, nouvelle création, créée le jour de notre
nouvelle naissance, nous dirige selon la volonté de Dieu, reconnaissant
ainsi la Seigneurie du Seigneur Jésus !
Celui qui a accompli notre délivrance au prix de sa
propre vie, n’aurait-il pas sur nous les droits les plus absolus ?
Jeunes ou vieux, nous sommes placés par la rédemption sous
une autorité qui ne nous permet plus de vivre pour nous-mêmes ;
nous n’avons plus le droit de nous conduire selon nos propres pensées, mais
la volonté de Christ doit être notre seule règle de conduite.
« … un centurion vint à lui, le
suppliant … dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri
; car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité d’autrui, ayant sous
moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. Et Jésus … dit … :
En vérité, je vous dis : je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi.» (Matthieu 8 v.5-10)
Cet homme avait confiance dans l’autorité absolue du Seigneur pour guérir par
une parole son serviteur malade.
Or lui-même savait ce qu’était l’autorité de l’homme : Quelle
devait être celle de Christ, si lui, indigne et placé sous celle d’autrui,
l’exerçait lui-même sans contrôle et imposait à d’autres une obéissance
absolue ?
Prenant comme exemple son autorité relative, à lui, il fait appel
à l’autorité sans limite du Seigneur, certain
que rien ne doit Lui résister.
Celui qui a autorité absolue sur toutes choses, n’a-t-il pas avant
tout des droits sur nous ? Nous
sommes sa propriété, et quand il nous dit : Va, oserions-nous
ne pas obéir ?
Il vous a peut-être adressé aujourd’hui cette parole « va » ! Vous l’avez peut-être entendue sans y faire
attention. Par cet « ordre » il voulait par exemple vous envoyer pour
rencontrer telle ou telle personne de vos relations pour lui parler de
l’Evangile, ou pour tout autre service qu’il voulait que vous accomplissiez …
Si vous ne saviez pas l’objet, Lui le savait et vous avait simplement
dit : « Va » !
Le simple soldat du centurion allait à la parole de
son chef sans discuter son ordre ; il ne se permettait ni objection, ni
retard ; il allait. Le centurion savait ce
qu’il voulait accomplir et le soldat s’y conformait parce qu’il
reconnaissait l’autorité de son chef ; il ne pouvait pas
répondre : Je préfère me rendre ici ; j’ai choisi d’aller là, sans
déranger tous les plans de son capitaine.
Vous dites : Comment saurai-je qu’il m’envoie ? Si vous ne le
savez pas, c’est qu’il ne vous a pas parlé ; attendez alors, prêt
à obéir quand le commandement viendra. Il ne vous faut qu’une
oreille attentive.
Mais peut-être êtes-vous atteint de surdité ? Triste, fâcheuse,
humiliante infirmité ! Combien êtes-vous à plaindre : un
esclave sourd ne peut répondre à l’appel de son maître.
Il pourrait arriver qu’ayant obéi vous soyez allé, mais que
vous ne voyiez aucun résultat de votre obéissance. Au lieu de
trouver un accueil empressé, vous avez rencontré
telle âme indifférente qui exerce votre patience, telle âme hostile qui vous repousse. Ne vous découragez pas :
Si le Seigneur vous a dit : Va, soyez certain qu’il a un but que vous ignorez. N’allez pas avec
la pensée d’obtenir des résultats immédiats ou de faire de grandes choses. Allez, parce qu’il vous l’a dit.
Il peut vous arriver, jour après jour, d’être envoyé pour porter le même
message à la même personne, sans qu’elle vous ait jamais donné une réponse
satisfaisante.
Un serviteur de Dieu raconte une de ses
expériences :
Je visitais hier une dame chez laquelle le Seigneur
m’envoie depuis des années. Bien des fois ma patience était à bout devant une
indifférence que rien ne pouvait émouvoir. Je disais : À
quoi bon ? J’oubliais que mon affaire
n’était pas d’obtenir des résultats, mais d’obéir.
Hier, elle me dit tout à coup :
Oh ! Monsieur, que je suis malheureuse ! Je voudrais faire le bien,
et je ne fais que du mal ! En un instant toute la question de
l’affranchissement se posait pour la première fois devant cette âme. Le chap. 8 de
l’épître aux Romains fournit la réponse. L’heure de la délivrance avait
sonné. Ah ! s’écria-t-elle, je comprends
aujourd’hui ce que je n’ai jamais compris dans ma vie !
Mais, quant à moi, j’ai
compris que si, lorsqu’il me disait : Va,
j’étais allé autre part, j’aurais entravé les desseins de grâce de
mon Maître !
Le centurion dit aussi : « À un autre,
je dis : Viens, et il vient ».
Il est des moments à ne pas négliger où le Seigneur nous dit :
Viens ; j’ai quelque chose à te communiquer ; écoute !
Lui répondrez-vous : adresses-toi à d’autres ?
Car je ne comprendrais pas ta Parole, c’est trop difficile pour moi ! Je
préfère l’activité de la vie pratique à la méditation de la Parole ! Eh
bien NON ! Car Lui pourvoira, par son Esprit, à ce que celui qui répond à l’appel « viens ! » puisse comprendre !
Ne serait-il pas préférable de dire comme Samuel,
jeune enfant ignorant : «Parle, Seigneur, ton serviteur
écoute» ? Ou ne viendrai-je pas m’asseoir à
ses pieds, comme Marie, faible femme sans grande intelligence !
Je suivrai donc l’exemple de Samuel ou celui de
Marie, non parce que j’ai la capacité de le comprendre, mais parce qu’il a dit : Viens, et que mon seul devoir est de lui obéir.
Quand j’aurai reçu cette parole au-dedans de moi et
en aurai joui, je n’aurai plus aucune difficulté à en parler, et,
pour la porter à d’autres, j’irai joyeux où il m’envoie.
Cependant il ne
faut pas remplacer ces appels l’un par l’autre. Quelque précieuse que
soit la lecture de la Parole, elle peut dégénérer en une étude aride et stérile
dont on ne tire aucun profit ni pour soi, ni pour personne. Dans ce cas, je
suis venu quand il me disait : Va, au lieu
de faire comme Jérémie qui mangeait les paroles de l’Éternel quand elles s’étaient trouvées (Jérémie 15 v.16).
Le centurion ajoute : « Je
dis à mon esclave : Fais cela,
et il le fait ». Il est ici question des œuvres ! Et nous
lisons à leur sujet :
« … ayant été créés dans le christ
Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à
l’avance, afin que nous marchions en elles.» (Ephésiens 2 v.10)
Avons-nous le droit de les choisir à notre convenance, de
faire autre chose que ce que le Seigneur nous dit de faire ?
Ce serait pure désobéissance !
Soyez certains que toutes les «œuvres mortes» des hommes, et les
œuvres inutiles de tant de chrétiens, n’ont pas d’autre source que l’insoumission
à l’autorité du Seigneur Jésus Christ.
Le bon état des saints de Thessalonique dépendait
donc, non seulement de leur intimité filiale avec Dieu le Père,
mais aussi de leur obéissance au Seigneur
Jésus Christ.
Dès qu’ils eurent réalisé les
deux relations dont nous venons de parler, leur vie
chrétienne prit un développement si admirable que l’apôtre rendait
grâces à Dieu pour eux tous.
La connaissance de Dieu
le Père et du Seigneur Jésus Christ dirigeait,
pour ainsi dire, toute leur existence et leur vie ne souffrait pas
de mélange avec le monde, ni ne se contentait d’une profession
extérieure.
N’oublions pas que notre activité chrétienne
peut souvent n’être qu’une habitude qui trompe les autres et nous-mêmes
sur sa valeur morale.
En écrivant à l’assemblée d’Éphèse dans l’Apocalypse, l’apôtre
Jean fait mention de ses œuvres, de son travail et de sa
patience. Toutes ces
choses existaient, mais par
habitude et sans liaison avec
leur source.
On peut comparer
cet état d’absence de liaison avec la source, au jeu de cerceau que jadis les
enfants faisaient rouler. Il s’agit d’une jante de vélo, que l’on faisait
router en entretenant le mouvement avec une baguette ! Dès que l’on cesse
de stimuler le cerceau avec la baguette, il continue à rouler un certain bout
de chemin par habitude, mais après un certain temps, le cerceau
chancelle et tombe ! De même que sur une ligne de chemin de fer
électrifiée, si le courant électrique se coupe, le train continue un certain
temps, mais finit par s’immobiliser !
Ainsi la foi, l’amour et l’espérance
sont l’impulsion de l’activité chrétienne !
Cette impulsion elle-même a son origine dans notre relation
avec Dieu le Père et avec le Seigneur Jésus
Christ.
La connaissance de ces personnes divines remplissait le coeur des Thessaloniciens de foi, d’espérance et d’amour,
établissant une liaison constante entre leurs relations et leur
témoignage.
Appliquons-nous
à connaître ces bénédictions si simples, si
faciles à réaliser. Il suffit pour cela que nos coeurs aient trouvé leur objet dans
Celui auquel nous appartenons si
entièrement que nous n’avons plus aucun droit quelconque de faire notre volonté dans ce monde.
La Parole a été le moyen de la
conversion des Thessaloniciens !
Le domaine d’application de la Parole s’étendant bien au-delà du champ
de l’évangélisation, il est de fait sans limite, ce 1er chapitre ne
montre pas toute l’importance de la Parole, mais, il met en évidence son
importance capitale pour la conversion des âmes !
Aucune conversion ne peut avoir lieu par un autre
moyen !
Sans la Parole, la conscience
n’est pas atteinte, la vie et
le salut sont lettre morte pour le pécheur.
Cette importante vérité ressort de la
lecture du chapitre 1, mais c’est au chapitre 2 que l’on trouve, pourquoi la
Parole avait tant d’importance aux yeux des Thessaloniciens !
« … vous avez accepté,
non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement)
la parole de Dieu, laquelle aussi opère en vous qui croyez.» (1
Thessaloniciens 2 v.13)
Ils avaient reçu la Parole, de la manière la plus absolue, comme inspirée de Dieu.
Elle n’était pas pour eux une parole d’homme,
pas même la parole d’un apôtre excellent et digne de foi, dans lequel
ils avaient la plus grande confiance.
Pour les Thessaloniciens, la parole sortie de la bouche de l’apôtre
était véritablement la
parole de Dieu.
La théologie répand partout de fatales erreurs au sujet de
l’inspiration.
Comme il dit lui-même, Paul n’était pas toujours
inspiré, mais il l’était pour présenter la Parole aux
Gentils.
Lorsqu’à Thessalonique il discourait avec
ces Juifs, il le faisait d’après les Ecritures ! Les Juifs
de Bérée examinaient les Écritures pour contrôler par elles la parole de Paul.
Il se servait de la parole inspirée de l’Ancien Testament. Il
n’en était pas absolument de même de son ministère parmi les Gentils de
Thessalonique. (*)
(*) les « gentils » sont ceux qui ne
sont pas juifs
Les gentils pouvaient, sans doute, trouver dans les
Écritures la preuve que Jésus était le Christ, mais la parole inspirée de l’apôtre réclamait aussi leur foi, car elle complétait les Écritures en leur donnant une espérance que l’Ancien
Testament ne contenait pas.
Aujourd’hui la Parole est complète ; il
n’est plus besoin de l’inspiration pour la communiquer, quoiqu’elle soit
toujours transmise par le Saint Esprit et reçue par le Saint Esprit, mais,
possédant aujourd’hui les Écritures dans toute leur plénitude divine, nous n’avons pas
d’autre autorité à laquelle il nous faille nous soumettre, tandis que les Thessaloniciens
avaient reçu directement la parole
inspirée de l’apôtre comme
étant
véritablement la parole de Dieu.
L’évangélisation ne leur avait pas apporté des impressions ou des
émotions comme cela se rencontre beaucoup de nos jours. Soyez certains que si
vous recevez l’Évangile de cette manière, l’effet s’en effacera bientôt. La
parabole du semeur nous instruit sur ce point.
Il faut que la Parole pénètre dans le cœur
et la conscience avec le caractère du Dieu vivant dont elle émane, qu’elle soit reçue comme
une Parole qui apporte à l’âme la vie éternelle.
Il suffit pour cela de la recevoir
comme ce qu’elle est véritablement, la parole de Dieu.
Les
frères qui annoncent le pur Évangile, sans jouer sur la sentimentalité humaine,
ont tous fait cette expérience :
Une seule parole des Saintes
Écritures, qui ne sont pas autre chose que la parole de Dieu,
apporte la vie à l’âme qui la reçoit.
Nulle parole au monde, ne peut avoir une analogie quelconque avec
elle ; aucune parole humaine, quelque éloquente
qu’elle soit, ne sera jamais une parole vivante, produisant
la vie, une vie
qui naît, qui est engendrée par elle dans l’âme.
L’apôtre Paul répond à cette question :
« … notre évangile n’est pas venu à
vous en parole seulement, mais aussi en puissance, et dans l’Esprit
Saint … » (1
Thessaloniciens 1 v.5)
Ce n’est que par le Saint Esprit que
la Parole peut être appliquée aux besoins des âmes !
L’Esprit est l’archer qui de sa flèche perce de part en part la
conscience, seul organe par lequel un pécheur puisse
être atteint. C’est aussi le travail de labour du Saint Esprit de la parabole du
semeur !
L’apôtre ne se servait pas d’un autre moyen.
Il ne faisait appel ni aux
émotions, ni à l’intelligence, ni à la raison, ni à la
sagesse humaines, car elles n’avaient aucune valeur à ses yeux ;
il présentait la parole
de Dieu par l’Esprit Saint, avec une plénitude d’assurance.
Si nous sommes réellement passé par une vraie
conversion, nous avons alors forcément dû faire cette expérience au moment où
nous avons reçu l’évangile ! Lorsque nous avons cessé de
résister au travail du Saint Esprit, réalisant que nous étions éternellement
perdus, voués à la seconde mort, aux peines éternelles, la parole de Dieu est alors venue
à nous avec une autorité sans réplique.
Quand le
Seigneur, la Parole faite chair, enseignait les hommes, il ne le faisait pas
comme les docteurs de la loi et les Pharisiens, mais avec autorité.
L’apôtre
parlait avec la même autorité, à la différence que cette autorité n’émanait
pas de sa personne, mais de celle du Saint Esprit
qui, par la bouche de Paul, apportait la Parole aux âmes.
De plus, Paul présentait, comme des réalités,
les choses qu’il connaissait pour lui-même, et qui faisaient sa
joie, sa force et son bonheur. Il les avait vues avec les yeux de la foi,
aussi avait-il, pour en parler, une «grande plénitude d’assurance».
C’est de cette manière que les Thessaloniciens
avaient reçu la Parole :
Par le Saint Esprit, la Parole avait développé sa
puissance dans la prédication ; eux l’avaient reçue par le Saint
Esprit, et elle avait produit dans leurs âmes ce qu’elle
produit chez tous ceux qui la reçoivent : la joie de l’Esprit Saint (*).
(*) il s’agit de la joie liée à la vie
divine et éternelle, et non pas une joie humaine, comme
celle produite lorsque la semence tombe sur un sol rocailleux, où alors il n’y
a qu’apparence de vie, une vie qui n’est ni divine ni éternelle ! Cet
apparence de vie est produite lorsque l’on introduit les émotions et la
sentimentalité humaine dans la prédication ! Ce qui se voit souvent de nos
jours !
Nous
qui sommes passés par une vraie conversion, connaissons-nous encore maintenant cette
joie ? Quand nous nous sommes trouvés, lors de notre conversion, en
contact avec les Écritures, je pense que tous, sans exception, nous en avons dû
éprouver de la joie. Mais, cette première période passée, est-ce que notre cœur s’épanouit
chaque fois qu’il se trouve en contact avec les Écritures, et découvre-t-il,
par le Saint Esprit, quelque nouveau trésor dans ces richesses
inépuisables ?
Une grande cause d’humiliation pour nous, chrétiens, est que, nous
étant laissés entraîner, souvent d’une manière insensible, du
côté du monde, la Parole a perdu de sa saveur pour nos âmes.
On se réveille parfois et on se dit : Où suis-je ? alors que,
ne s’en doutant pas, on n’était plus dans le même milieu qu’auparavant.
Nos cœurs,
s’étant laissé gagner par le monde, la Parole
avait été négligée.
Pour ne pas être gagné par le monde, il n’y a pas d’autre moyen que de
demeurer en Christ et Christ en nous, c’est la communion avec Lui ! Pour
ce faire, le Seigneur nous en dévoile le seul moyen :
« Celui qui mange ma chair
et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » (Jean 6 v.56)
En d’autres termes, celui qui revient là où il a reçu la vie divine et
éternelle, donc là où celui qui est né de nouveau a crucifié, cette puissance
qui anime le vieil homme, c-à-d. la chair :
« … ceux qui sont du Christ ont
crucifié la chair
» (Galates 5 v.24)
Nourrissez-vous de la parole de Dieu ; qu’elle
remplisse vos moments de loisir, car de toute évidence la vie professionnelle, ou
les études absorbent le reste du temps !
À quoi occupez-vous ces moments-là ? Est-ce à lire la Parole ?
Goûtez-vous, chers jeunes
frères et sœurs, le sel de la parole de Dieu ?
Tous ceux qui comme moi, sont plus âgés et
ont une plus longue vie chrétienne, nous avons dû faire, hélas, de nombreuses
expériences ! Nous pouvons vous affirmer que le danger est d’être
attiré par « les choses qui sont dans le monde » ! Il
nous est dit :
« N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde … » (1 Jean 2 v.15)
Car nous pourrions ne pas aimer le monde, mais
cependant aimer les choses qui s’y trouvent ! Par expérience, nous pouvons vous affirmer que c’est là notre plus
grand danger !
Même celui qui est à la fin de sa carrière chrétienne, doit faire ce que
le peuple d’Israël devait faire pour avoir la victoire sur l’ennemi, qui
occupait le pays ! Il devait chaque fois revenir à l’endroit même où le
peuple avait connu la circoncision (à Guilgal) ! Pour le croyant
« la circoncision » est l’image de ce qu’exprime Galates 5 v.24,
comme nous venons de le voir au paragraphe précédent !
Ce n’est que dans la communion avec le Seigneur, qu’alors jeune ou moins
jeune dans la foi, nous serons gardés de ce danger permanent d’aimer les choses
qui sont dans le monde !
Nos lectures ou toutes autres activités, du moment qu’elles sont sans
une relation directe ou indirecte avec la connaissance de la Parole, nous
font perdre le sel de cette dernière ; nous la trouvons
insipide, et n’y découvrons plus rien ; notre trésor ne s’accroît
plus d’aucune des choses qui remplissaient notre cœur de joie.
Alors, au cas où notre conscience ne serait pas
déjà endurcie, elle se réveille ; nous nous humilions devant Dieu,
confessant nos péchés, puis nous revenons à la Parole en abandonnant les
lectures, ou autres occupations, qui nous avaient attirés. Tout à coup les
Écritures ont retrouvé leur sel, car elles ne l’avaient perdu que pour nous.
Même son amertume nous devient chère et a, dans
notre bouche, le goût du miel.
Il faut donc, pour que les Écritures aient une saveur réelle,
que nous soyons séparés des choses qui sont dans le monde ; mais, en
outre, il est nécessaire que nous vivions, par la prière, dans
une humble dépendance de Celui qui seul
peut nous enseigner. L’étude de la Parole est
bonne, mais l’étude seule n’en découvrira jamais les
trésors. Avec la prière, il faut, pour l’aborder, l’enseignement du Saint
Esprit. Lui seul sonde toutes choses, même les choses
profondes de Dieu. Par lui, la bénédiction abonde. Combien elle serait plus sensible,
combien de richesses nouvelles viendraient s’ajouter aux anciennes, si
tous nos cœurs abordaient la divine Parole de cette manière !
Soyez persuadés que, si vous en étiez nourris, il
serait impossible que de l’abondance de votre cœur, votre bouche ne parlât pas.
Dieu veuille qu’il en soit ainsi !
Ne nous contentons pas même de l’étude de la Parole, car
elle prend très vite un caractère « technique » ; ayons
faim d’elle, comme le prophète Jérémie.
Apprenons à l’apprécier comme les
Thessaloniciens :
Elle leur avait apporté la connaissance de
Dieu, celle de l’amour du Père, celle de Jésus
Christ, l’espérance de sa venue et l’assurance
d’une pleine délivrance pour l’avenir ; aussi
l’avaient-ils reçue avec la joie de l’Esprit Saint.
Nous venons de considérer le moyen de la conversion, nous allons
maintenant nous occuper de son but, pour nous occuper ensuite de ses
fruits !
Il est très important que nous sachions pourquoi Dieu nous a convertis,
quel était son but en agissant dans nos coeurs par sa Parole, et c’est ce dont nous allons nous
entretenir dans ce paragraphe.
Ce but était-il seulement
de nous sauver ?
Les versets de notre chapitre,
qui nous en parlent d’une manière si sérieuse et si intéressante, ne nous
disent rien de semblable. Au contraire, nous y lisons 2 autres objets de
ce but qu’avaient atteint les Thessaloniciens, alors qu’ils était
encore jeunes dans la foi.
Nous devrons alors nous poser la
question : Où en es-tu toi-même quant à ce but ?
Dieu place les Thessaloniciens devant nous comme des modèles de
personnes qui répondaient au but de leur conversion. Les
apôtres, dépositaires de dons particuliers du Seigneur, n’étaient pas seuls des modèles ; ces simples enfants de
Dieu, plus ignorants que nous sur une quantité de
points, mais qui avaient reçu avec joie la Parole présentée
à leurs consciences par l’Esprit Saint, étaient devenus des témoins
de Dieu et du Seigneur Jésus dans ce monde.
L’apôtre leur dit :
« … vous êtes devenus nos
imitateurs et ceux du Seigneur, … de sorte que vous êtes devenus des
modèles pour tous ceux qui croient … » (1 Thessaloniciens
1 v.6-7)
Les croyants pouvaient se
diriger d’après le témoignage des Thessaloniciens, mais, de
plus, le monde lui-même avait été le spectateur de ce témoignage :
« … en tous lieux, votre foi
envers Dieu s’est répandue, de sorte que nous n’avons pas besoin d’en rien
dire.… » (1
Thessaloniciens 1 v.8)
Pourquoi ces simples chrétiens, qui venaient de naître
à la foi, étaient-ils devenus des modèles ? Parce
qu’ils étaient les imitateurs de l’apôtre et ceux du
Seigneur.
Ils avaient
eu devant les yeux le
témoignage si remarquable de Paul, venu dans
la plénitude de l’Esprit Saint, pour les
mettre en rapport avec le Seigneur Jésus par la Parole ; ils avaient appris par lui à Le connaître et étaient devenus,
par son témoignage, des imitateurs, une
copie de Jésus Christ.
Quand la Parole nous a révélé cette personne et que
nous l’avons reçue et vue par la foi, nous avons besoin de la
suivre et de marcher dans ce monde de
manière à la faire connaître.
La conversion nous sort toujours du monde pour nous amener dans le chemin de Christ.
Qu’est-ce donc qu’un chrétien qui ne rend pas
témoignage à Christ et ne marche pas à sa suite ? Les
hommes peuvent-ils distinguer qu’il est un chrétien, s’il marche comme eux ?
Vous poserez
peut-être la question:
Quel est donc le but de la conversion et en quoi consiste
ce témoignage ?
La réponse à ces 2 questions est donnée ici :
« … vous vous êtes tournés des
idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai,
10 et pour attendre des cieux
son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre
de la colère qui vient. » (1
Thessaloniciens 1 v.9-10)
Les Thessaloniciens s’étaient tournés
des idoles vers Dieu et c’est en cela que consiste la conversion. Ils avaient
tourné le dos à ce qu’ils adoraient auparavant et porté leurs regards vers Dieu,
ayant pour objets de :
1- servir le Dieu vivant
et vrai
2- attendre des cieux son Fils
Le premier aspect du but de leur conversion était de servir le Dieu vivant et vrai.
Cela se manifestait aux yeux des hommes au milieu desquels ils vivaient,
cela contribuait ainsi le témoignage rendu par ces Thessaloniciens !
Naturellement, les Thessaloniciens avaient trouvé pour eux-mêmes, par la
conversion, un objet infiniment plus béni que leur service ; ils
avaient trouvé le Père.
Leur conversion les avait introduit dans cette relation, mais
le monde n’en pouvait rien savoir ! Il pouvait seulement
savoir qu’ils avaient abandonné leurs dieux pour servir un
Dieu que ces païens ne connaissaient pas, que les
Thessaloniciens disaient être le Dieu vivant et vrai.
Les idoles étaient devenues pour eux des dieux morts, des
dieux de mensonge, et leurs compatriotes idolâtres pouvaient dire
d’eux : Ils prétendent connaître un Dieu vivant,
un Dieu qui, pour eux, est le vrai Dieu.
Montrer aux pécheurs perdus qui est ce Dieu
vivant et vrai est le point de départ de
l’Evangile.
Mais qu’est-ce
donc que ce Dieu de
vérité ?
Placés devant Lui nous apprenons d’abord à connaître la vérité sur notre état.
C’est
l’aboutissement du travail de labour du Saint Esprit décrit dans la parabole du
semeur, c’est quand nous recevons la vérité sur notre état, ne résistant plus
au travail de l’Esprit, que nos cœurs sont devenus cette bonne terre !
Le pécheur
commence toujours par là ; il apprend qu’il est un pauvre être
souillé et perdu et qu’il a besoin d’un Sauveur ; il comprend que le Dieu saint a en horreur le mal et ne peut le supporter. Mais
ce Dieu qui lui révèle la vérité sur sa condition désespérée, lui révèle
aussi la vérité de Son propre
caractère : Il
est le Dieu d’amour qui, en
donnant son Fils, a fait tout ce qui était nécessaire
pour amener un pécheur à Lui.
C’est lorsque Dieu
Lui-même est venu à nous, dans notre détresse, que réalisant notre perdition, il
nous a fait lire Jean 3 v.14-16 !
Or ce Dieu vrai est aussi un
Dieu vivant, ayant la vie en Lui-même
et voulant la communiquer : « Il nous donne la
vie éternelle ».
Si l’on a appris à le connaître ainsi, on comprend qu’il faut servir un tel Dieu et ainsi répondre au but qu’il s’est proposé en nous
rachetant.
Jusqu’alors les Thessaloniciens avaient servi les idoles, images de
leurs propres mauvaises passions, l’une représentant l’argent, l’autre le vol,
l’autre la corruption de la chair, etc. Ainsi, en adorant leurs idoles, ils
rendaient culte à tout le mal qui était dans leur propre coeur
et servaient, avec leurs passions, Satan qui les avait allumées.
Du moment que, tournant le dos aux idoles, ils
étaient sortis de cet esclavage, ils avaient trouvé un Dieu qui
méritait d’être servi sans réserve.
Tout est pratique dans la vie chrétienne.
Les dogmes sont une chose précieuse, mais seulement en tant
qu’ils ont une valeur pratique ; dans le cas contraire ils seraient sans
valeur. À quoi bon connaître Dieu
comme le Dieu vivant et vrai, si je ne le sers pas ? Les démons le connaissent aussi
comme tel, et l’homme peut savoir que Dieu est vivant et vrai tout en étant un réprouvé.
En se
révélant ainsi à ceux qu’il sauve, Dieu veut être servi par eux.
Il a encore un second but en nous convertissant, c’est que nous attendions «des
cieux son Fils,
qu’il a ressuscité d’entre les morts».
Ce chapitre ne nous donne pas les détails de la vérité quant
à la venue du Seigneur Jésus (*).
(*) on trouve ces détails chapitre 4 v.13 à 18
et aussi dans la 2ème épitre chapitre 2 v.1 à 12
Si les Thessaloniciens savaient bien des choses, comme on le voit dans
cette épître, il y en avait un grand nombre aussi qu’ils ignoraient, et cette
ignorance portait précisément sur les
circonstances de la venue de Christ.
Ils ne savaient pas comment il viendrait, quel rapport
le sort de leurs frères endormis et leur résurrection auraient avec Sa venue,
quels événements l’accompagneraient ; toutes ces choses ne leur furent
révélées que dans le cours de cette épître ; mais un fait était
certain pour eux : Le Seigneur allait venir ; ils
l’attendaient et répondaient ainsi au but de Dieu quand il les avait convertis.
Cette attente avait produit dans leur vie des résultats tout à fait
remarquables : elle les avait détachés de tous les
liens qui auraient pu les retenir ici-bas.
Ils attendaient à
chaque instant le Seigneur.
Comment il viendrait, ils n’en savaient rien
encore, mais leur cœur était attaché au Sauveur qu’ils avaient
appris à aimer et ils se réjouissaient de le voir. C’était
là leur espérance et ils n’en avaient pas d’autre.
Tous ces évènements bouleversants, catastrophes naturelles, pandémie,
guerres, nous poussent particulièrement à être occupé de cette pensée : Le
Seigneur
vient ! On découvre
aujourd’hui dans le monde des symptômes précurseurs de cette venue.
On lit sur divers médias beaucoup de messages sur la venue du Seigneur,
sur « l’enlèvement ». Mais cela ressemble plus à un « slogan à
la mode », alors que cela devrait être comme un vent frais qui souffle, non
pas dans la chrétienté, mais parmi les vrais croyants !
Un vent frais qui réveille, ranime
et rafraîchit : Le Seigneur vient !
Les signes précurseurs (1*) des
temps annoncés par la prophétie s’accentuent de plus en plus et nous font
penser que cette venue, qui nous délivre de la colère à
venir (2*) , ne peut tarder.
(1*) contrairement à ce qui se lit sur les médias,
il ne s’agit pas de l’accomplissement de la prophétie, car elle ne peut pas
s’accomplir aussi longtemps que l’Eglise, Corps de Christ, ainsi que le
Saint-Esprit qui habite sur la terre depuis le jour de la pentecôte (Actes 2),
sont encore sur la terre ! Ce sont des signes précurseurs, comme l’est
depuis plusieurs années le retour du peuple juif dans sa terre !
(2*) ce sont tout ce que décrit le livre de
l’Apocalypse dans la partie « les choses qui doivent arriver après
celles-ci » (Apocalypse 1 v.19). « … celles-ci » étant la
description de l’état de la chrétienté (l’église responsable, la grande maison)
décrit dans Apocalypse 2 & 3.
La notion de cette « venue du Seigneur » avait été perdue
depuis la disparition des apôtres, dont Jean a été le dernier en vie !
Elle a été retrouvée au 19ème siècle par des croyants, serviteurs
doués du Seigneur ! Il s’en est suivi, comme dans la Parabole des 10
vierges, comme un cri de ralliement parmi les chrétiens. On a écrit, on a publié
des volumes au sujet de la venue actuelle
du Seigneur.
Cela donne beaucoup à réfléchir,
car :
Il faut, quand le Seigneur
viendra du ciel, qu’il trouve sur la terre un peuple réuni pour
l’attendre.
Le désir de réunir les enfants de Dieu, sur
la base de la grande vérité de l’Unité du Corps de Christ, a pris naissance
dans bien des milieux évangéliques, mais cela n’a
été qu’une misérable défaite, et les
brebis du Seigneur, faisant partie de
l’Église, sont plus dispersées
aujourd’hui que lorsqu’Il venait ici-bas
rassembler les brebis errantes d’Israël.
L’espoir de réunir de nouveau les enfants de Dieu
sur ce terrain-là s’est trouvé illusoire, sans que cette faillite change rien à la précieuse vérité
qui fait partie du témoignage chrétien pour le temps actuel.
Ce cri a eu lieu au 19ème siècle et
début du 20ème alors qu’un résidu est sorti du monde, sorti de leurs
sectes coupables et stériles, de leurs mille partis misérables qui ont
déshonoré le Seigneur et son Assemblée, pour répondre au cri de minuit ;
ils ont rallumé leurs lampes afin d’escorter l’Époux : Oui,
l’Époux vient, sortons à sa rencontre !
Ainsi n’oublions pas que le second but de Dieu en nous convertissant
est que nous attendions des cieux son Fils, qu’il a ressuscité
d’entre les morts !
L’apôtre ajoute : «Qui nous délivre de la colère qui vient». Il ne dit pas :
«Qui nous délivrera».
Jésus, que nous attendons, vient dans le
caractère de Libérateur.
Son attente, pour nos âmes, n’est que parfaite joie et éternelle
délivrance. Dans ce moment même où nous l’attendons des cieux, nous savons,
avec une certitude absolue, que la colère à venir ne pourra jamais nous
atteindre.
Tel était le but de Dieu dans la conversion des Thessaloniciens. Nous verrons
qu’ayant répondu à ce but, leur activité chrétienne s’était développée en
fruits magnifiques et que rien ne manquait à leur vie pratique.
« Nous rendons toujours grâces à
Dieu … nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre
travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre
seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père,… » (2 Thessaloniciens
1 v.2-3)
Au début de ce chapitre premier, l’apôtre rend grâces pour les fruits que la conversion des Thessaloniciens avait produits.
Dans la 2ème épître, l’apôtre
rend aussi grâce mais dans un autre cadre :
«
… nous devons toujours rendre grâces à Dieu … de ce
que Dieu vous a choisis … pour le salut, dans
la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité … » (2 Thessaloniciens
2 v.13)
Dans la 2ème épître, un certain déclin commençait à se
développer, l’apôtre rend grâce non pour des fruits portés produits par la vie
divine suite à la conversion, mais pour une œuvre qui ne dépendait en rien de la responsabilité
chrétienne, mais qui dépendait entièrement et uniquement de la grâce de
Dieu ! Œuvre divine dont la valeur ne pouvait être
affaiblie par l’infidélité de l’homme
Ici, dans la 1ère épître, c’est donc pour
l’état pratique des Thessaloniciens que l’apôtre
rend grâces à Dieu.
A première vue, il aurait été plus logique de
commencer par le moyen de la conversion, ensuite du but et d’en décrire les
fruits en dernier lieu ! Mais cette
inversion, en commençant par les fruits,
contient de fait un grand enseignement,
qu’un ordre logique n’aurait pas mis en évidence !
Si l’homme, en général, ne se soucie pas de porter
du fruit pour Dieu, si le chrétien se
contente facilement de ne porter qu’un fruit incomplet, sans saveur et sans
maturité, Dieu nous fait savoir que c’est précisément aux fruits que Lui regarde, et que
sa conduite envers nous dépend de la manière dont notre vie pratique
répond à la grâce qu’il nous a faite.
Comme un bon jardinier, son premier but est d’obtenir,
des sarments qu’il a greffés sur le cep, une récolte. Il les émonde si
leur produit est insuffisant, mais il ôte et brûle tout sarment qui ne porte
pas de fruit (Jean 15 v.1, 2 & 6). De même le
figuier stérile ne doit pas occuper inutilement la terre : si tous les
soins du vigneron ne produisent aucun résultat, il sera coupé et détruit
(Luc 13 v.6-9).
Cette place en tête de
ces versets 2 et 3 contient un enseignement capital :
C’est une exhortation solennelle
à ne pas être stériles pour Dieu et à ce que notre
vie pratique corresponde aux grâces qu’il nous a départies.
Chez les Thessaloniciens, l’arbre, étant un arbre de vie,
portait beaucoup de fruits et même diverses sortes de fruits (Apocalypse 22 v.2).
Avant de les énumérer, nous soulignerons un caractère commun à
tous ces fruits divers.
Le Seigneur Jésus était l’objet de toute l’activité spirituelle des Thessaloniciens (*). Si la
foi, l’amour et l’espérance étaient la
source de toute leur vie pratique, cette source elle-même avait son origine,
son centre et sa puissance en
Jésus Christ. Ils réalisaient ce qui est dit au Psaume 87 : « Toutes
mes sources sont en Toi » (v.7).
(*)
Les mots «de notre Seigneur Jésus
Christ, devant notre Dieu et Père» se rapportent aussi bien à «l’œuvre de foi»
et au «travail d’amour» qu’à la «patience d’espérance».
Mais leur vie entière se passait « devant
notre Dieu et Père ». Les relations de ces chrétiens, jeunes dans la foi,
avec leur Père étaient si intimes, si précieuses pour leur cœur,
que tous leurs actes se faisaient en Sa présence, dans
Sa communion et avec le but de Lui être agréables.
Hélas ! bien vite ce bel ensemble de
l’activité chrétienne, avec ses ressorts et ses motifs, s’est affaibli et il
n’est en fin de compte resté dans l’Église (nous ne parlons pas du
témoignage individuel) qu’une activité dénuée de toute puissance, représentée par
l’état de l’Église d’Éphèse, qui avait abandonné son premier amour (Apocalypse
2:2-6) :
L’entité indissociable des 3
vertus - la foi, l’espérance & l’amour
– n’était plus la source du témoignage pratique de l’Assemblée ou Eglise !
Mais il n’en était pas ainsi des
Thessaloniciens :
1) Il était impossible que leur foi,
ayant trouvé un objet captivant et d’un intérêt suprême dans la personne du
Sauveur, pût rester stérile ; elle portait des fruits bénis
et se manifestait aux yeux de tous dans chaque circonstance de leur vie.
2) Leur
cœur était rempli de l’amour de Christ pour eux,
aussi déployaient-ils les plus grands efforts dans leur travail d’amour pour le
Seigneur Jésus. C’est ce que la Parole appelle le premier amour : la connaissance de l’amour de Christ,
produisant dans nos âmes l’amour pour
Lui.
3) Leur espérance ne pouvait s’adresser qu’à Christ. C’était même de ces trois vertus la seule qui ne pût s’occuper d’aucun
autre objet. L’œuvre de foi, le travail d’amour s’adressent à un cercle très
étendu de personnes ; la patience d’espérance ne
peut s’adresser qu’à Jésus seul, venant du ciel pour nous
recueillir auprès de Lui.
« Nous rendons toujours grâces à
Dieu … nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre
travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus
Christ, devant notre Dieu et Père,… » (2 Thessaloniciens 1 v.2-3)
Qu’est-ce que l’œuvre de foi :
Ce n’est
pas chaque œuvre de foi en particulier, mais toutes ces œuvres réunies
en un faisceau : en un mot, l’ensemble
de l’activité de la foi, dont les divers actes sont multiples.
On n’en finirait pas si l’on voulait, d’après la Parole, les citer tous,
mais prenons l’exemple d’Abraham, le père des croyants, chez
lequel la foi s’est montrée pratiquement d’une manière très complète, comme sa
vie en est la preuve.
Le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux ne nous donne pas une définition
de la foi — car la foi n’est autre chose que l’acceptation du
témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils — mais il nous montre l’activité de la foi. Cette activité a pour point de départ et
pour première manifestation l’obéissance.
Ah ! puissions-nous savoir que le premier pas dans la carrière
de la foi, c’est d’obéir quand Dieu a parlé — et il nous
parle dans les Écritures.
Chaque partie de ce Livre nous impose l’obligation
d’y obéir.
Si nous abordions la parole de Dieu avec cette pensée, des bénédictions sans nombre en seraient la conséquence ;
nous n’en lirions pas un chapitre sans nous demander : Comment y
obéirai-je ?
Abraham obéit donc, sort de son pays et de
sa parenté, et entre dans le pays de la promesse : ce sont les
deux premières œuvres de sa foi. Puis il y demeure ; c’est la troisième. Il y demeure comme dans
une terre étrangère où il vit en pèlerin, sans un lieu qui lui appartienne. Le
résultat est pour lui une bénédiction immense.
Les yeux de sa foi n’ayant aucun
objet sur lequel se reposer ici-bas, se lèvent vers le ciel
et y voient une cité qui a des fondements, dont Dieu est
l’architecte et le fondateur. Sa foi s’y attache.
Nous connaissons mieux que lui ce qu’est la
nouvelle Jérusalem ; nous en savons toutes les splendeurs dont le
détail ne lui était pas révélé, mais en jouissons-nous comme sa foi en
jouissait ?
Pour qu’il en soit ainsi, il faut que, semblables à
lui, nos cœurs ne soient pas partagés
entre la terre et le ciel.
Maintenant Dieu lui fait des promesses que sa foi saisit.
Elles sont toutes concentrées sur une seule tête, sur un fils unique, son
Isaac. Une postérité nombreuse comme les étoiles des cieux sortira de cet
enfant. La joie d’Abraham est à son comble.
Mais un jour, Dieu lui dit : Va à Morija ; tu y offriras ton Isaac en
holocauste. Que devait être un tel ordre pour son coeur
de père ! Abraham ne fait pas une objection,
il ne supplie pas Dieu de l’épargner ; on ne le voit ni pleurer, ni
se lamenter, ni passer dans le deuil ses jours et ses nuits.
Par la foi, il
accepte sans hésiter ce sacrifice.
Il dit seulement : « Il y
sera pourvu », car sa foi ne
doute pas de la promesse de Dieu et laisse
à Dieu le soin de l’accomplir. Puisqu’il
m’a dit : Je te
donnerai en Isaac une postérité, il
faut, pense-t-il, que je la reçoive en résurrection. Abraham
ajoute une nouvelle œuvre à ses œuvres de foi, se rend à Morija et en rapporte la promesse de Dieu quant à
Christ.
Nous apprenons (Genèse 13) à cause de la famine dans le pays, Abraham
quitte le pays pour l’Egypte.
C’est ainsi aussi qu’il nous arrive souvent de ne
pas choisir le chemin de Dieu et nous avons alors à traverser de pénibles
expériences.
Devant l’adversité, Abraham choisit
l’Égypte ! Mais il apprend bientôt que ce choix n’est pas une œuvre
de foi.
C’est pourquoi, au retour, il ne descend pas dans la plaine
du Jourdain. Il dit à Lot : Choisis, toi ; je m’en remets à Dieu,
et cette œuvre de foi trouve une abondante rémunération spirituelle.
Un ennemi puissant emmène prisonnier le neveu d’Abraham (Genèse 14). Abraham n’a que quelques hommes à opposer à cette armée nombreuse. Il n’hésite pas, car il
agit par la foi.
Après avoir renoncé par la foi à s’établir dans
le monde, il combat par la foi, remporte
la victoire et délivre son frère.
Arrivé à Sodome, Melchisédec vient au-devant de lui, car Dieu
voulait le fortifier, après sa victoire, afin de le rendre
capable de résister par
la foi aux ruses de l’ennemi.
Le roi de Sodome lui offre de grands biens ;
il répond : Je ne recevrai rien de toi. Il complète ainsi
son œuvre de foi, et l’achève sans aucune hésitation. Il avait refusé de
choisir et refuse maintenant de rien recevoir du monde.
Nous pourrions considérer l’œuvre de foi de beaucoup d’autres serviteurs
de Dieu, Paul, dès sa conversion, nous en fournit l’exemple
admirable.
Il y a bien mieux encore : l’exemple
du Seigneur Jésus lui-même :
Lui, a accompli du commencement
à la fin, sans faiblesse et sans lassitude, l’œuvre de foi, une œuvre absolument
complète, un ensemble parfait auquel il ne reste rien à ajouter, aussi est-il
appelé le Chef et le Consommateur de la foi : Celui
qui est arrivé, sans une
défaillance, jusqu’à l’extrême limite de
l’activité de la foi.
Dans l’histoire d’Abraham, même dans l’histoire de
l’apôtre Paul, nous rencontrons plus d’une lacune ; mais combien plus dans
la nôtre ! Pour trouver le moyen d’accomplir, sans broncher,
l’oeuvre de foi, regardons
à Jésus. Son œuvre découlait d’une parfaite confiance
en Dieu.
Disons à Dieu comme lui : «Je
me suis confié en toi !»
« Nous rendons toujours grâces à
Dieu … nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail
d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus
Christ, devant notre Dieu et Père,… » (2 Thessaloniciens 1 v.2-3)
Le deuxième fruit de la conversion est appelé le « travail
d’amour ».
Le travail est l’activité dans le service.
À peine convertis, les Thessaloniciens étaient entrés au
service de Dieu et s’y étaient donné beaucoup de peine. Comme leur œuvre avait
la foi pour point de départ, le ressort de leur travail était
l’amour.
L’amour se montrait de bien des manières diverses. En effet, l’amour des
chrétiens n’est pas seulement l’amour qui les unit les uns aux autres,
lien délicieux, car celui qui a fait l’expérience du service d’amour envers ses
frères peut en parler comme de la partie la plus précieuse de son activité. Mais notre
travail d’amour s’adresse aussi au monde, aux pécheurs, à tous
les hommes, car le cercle d’activité, dans lequel nous sommes
introduits, est immense.
L’apôtre Paul, allant porter l’Évangile au monde, pouvait dire : « L’amour
du Christ nous étreint » ; amour qui n’était pas seulement son amour
pour Christ, mais celui de Christ lui-même.
Nous avons
appris à connaître l’amour, non
pas en le contemplant dans nos coeurs,
comme les mystiques — pauvre contemplation que celle-là — mais nous avons vu, dans la personne et l’œuvre du Sauveur, l’amour divin dans sa perfection.
Si l’amour du Christ, versé dans mon cœur par le
Saint Esprit, est descendu vers moi, il remonte de mon coeur
vers Lui, comme vers son objet ; j’aime
Celui qui m’aime ; des relations d’amour mutuel
existent entre nous et c’est ce que la parole de Dieu appelle «le
premier amour».
Mon âme, ayant appris à connaître le Seigneur, se tourne vers Lui, réponse naturelle à ce que son coeur contient pour moi.
Jésus est satisfait de voir, chez ses bien-aimés,
des sentiments qui répondent aux siens. Cela est exprimé dans le
prophète Jérémie, au sujet d’Israël : «Je me
souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse,
de l’amour de tes fiançailles, quand tu marchais après moi dans
le désert, dans un pays non semé. Israël était saint à l’Éternel, les prémices
de ses fruits» (Jérémie
2 v.2). N’oublions pas que l’Église occupe une place bien
plus intime encore dans le cœur de Christ. Le Seigneur trouvait ses
délices dans ceux qu’il avait sauvés d’Égypte, rachetés, sanctifiés pour
Lui ; il voyait Israël paré de grâce, comme sa jeune épouse, et pouvait
dire : «Que tes tentes sont belles, ô
Jacob, et tes demeures, ô Israël !» (Nombres 24 v.5). Le premier amour
l’attirait irrésistiblement après Lui !
Ainsi aussi aux premiers jours de l’Église : L’ardeur de l’amour
n’a pas quitté le cœur de l’Époux ; ce cœur n’a pas changé, car il est
éternellement le même, mais notre premier amour s’est bientôt perdu ;
notre affection s’est, hélas ! refroidie ; le cœur de l’Épouse
a changé ! Quel sujet d’humiliation pour nous ! Penser,
qu’en présence de l’amour de Christ, il n’y ait
plus dans nos cœurs comme chez les Thessaloniciens, ce
travail du premier amour, ayant pour objet le Seigneur Jésus,
le service de ses bien-aimés et le désir de porter au monde
la bonne nouvelle de Sa grâce, quelle triste constatation !
Le travail du premier amour
n’existe plus dans l’Église ; cependant ne soyons pas
découragés, il existe.
Ne le
cherchons pas dans l’Assemblée, ou chez nos frères, quelque dévoués qu’ils
soient ; ce serait nous exposer à des
déceptions. Cherchons-le dans
la personne du Seigneur Jésus.
Il dit lui-même : « Mon Père travaille
jusqu’à maintenant, et moi je travaille » (Jean 5:17).
Son travail d’amour a duré
pendant toute sa vie ici-bas et son activité, en parole ou en œuvre, n’a pas eu
d’autre caractère. Tous ses miracles (sauf un seul, et pour cause) étaient des
miracles d’amour ; mais quand il dit : « Moi je
travaille », il ne parle pas seulement de ses miracles, mais de
ce qu’il opère dans le cœur et
la conscience des hommes.
● Quand la femme
pécheresse vient à lui, il ne fait pas de miracle, mais travaille
dans son coeur pour lui faire connaître le pardon de
ses péchés et le salut, et pour que ce coeur
lui réponde par un grand amour.
● Quand la femme
adultère lui est amenée, il accomplit son travail d’amour en la soustrayant
à la condamnation de Dieu et des hommes.
● Quand Pierre
dit : «Retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur», c’est le
fruit du travail d’amour dans sa conscience, afin qu’il puisse recevoir
la réponse : «Ne crains pas, dorénavant tu prendras des
hommes».
Ce travail du Seigneur est une des grandes beautés
des Évangiles.
Dès ses premiers
pas dans ce monde, jusqu’à la fin, nous le trouvons, endurant tout,
la soif, la faim, la fatigue, les
insomnies, les soupçons, le mépris, la haine, pour accomplir son travail d’amour.
Les souffrances physiques des hommes le remplissent
de compassion, et il en a le remède, mais combien plus encore leurs
souffrances morales sous l’esclavage de Satan, sous le
poids du péché et de la mort !
Sa vie est pleine de ce travail d’amour, mais comment en parler sans
arriver à la croix, au couronnement
de son travail d’amour ici-bas ?
C’est le «travail de
son âme», dont il verra le fruit quand il
aura les siens éternellement avec lui dans la gloire qu’il leur a
acquise par son œuvre.
Alors son travail cessera : « Il
se reposera dans son amour » (Sophonie 3 v.17).
Regardons à Lui, pour connaître le
travail d’un amour qui surpasse toute intelligence, travail que sa vie,
et sa mort, et sa sacrificature devant Dieu nous révèlent !
« Nous rendons toujours grâces à
Dieu … nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail
d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur
Jésus Christ, devant notre Dieu et Père,… » (2
Thessaloniciens 1 v.2-3)
Considérons maintenant le troisième fruit de la conversion, «la patience d’espérance de notre
Seigneur Jésus Christ».
Le mot patience implique toujours la
souffrance.
Être patient, c’est souffrir, sans chercher à y mettre fin, en vue
d’un but que l’on désire atteindre.
S’alimentant à la source qui est le cœur de Christ,
par sa nature même, l’amour s’étend à toute sorte d’objets. Mais quand il s’agit de l’espérance,
nous trouvons exactement le contraire ; elle se concentre sur un seul objet, Jésus Christ, parce
que Lui seul est digne de la fixer.
Hélas, des milliers de chrétiens ignorent
cette espérance ; ils ont l’espoir, souvent peu certain à leurs
yeux, d’être avec Jésus dans le ciel, quand ils mourront ! Mais
la Parole nous dit toute autre chose :
« l’espérance de notre Seigneur
Jésus Christ », c’est-à-dite : l’attente de Sa venue, la
certitude qu’Il vient lui-même en personne, lui, le Fils de Dieu, pour
nous enlever de cette terre pour nous avoir auprès de lui.
Comme c’était le cas des Thessaloniciens et de
l’apôtre, ayant par la foi en l’œuvre de Christ à la croix échappés
au jugement, n’ayons qu’une pensée : attendre le Seigneur
Jésus !
Les circonstances que le monde traverse de nos jours renforcent dans le
cœur des vrais croyants le sentiment de l’imminence des
jugement de Dieu sur ce monde ! Ce qui nous conduit à voir
s’ouvrir un vaste champ, non seulement pour le travail d’amour envers tous ceux
qui sont perdus, leur annonçant le chemin du salut, mais aussi pour la
patience d’espérance !
Ce sentiment nous
pousse à ne désirer qu’une chose : Que le Seigneur complète, par
ces calamités, le nombre de ses élus, afin que puisse arriver
le moment de Sa venue.
Nous n’attendons pas
le rétablissement de la paix sur la terre, ni même la fin de tant de
deuils et de douleurs, ni un temps de repos durable dans ce monde. Non, le
Seigneur nous dit : « Je viens bientôt ». S’il
le faut, supportons patiemment d’autres épreuves dans l’espérance
de son prochain retour.
Mais n’oublions pas que, si nous voulons connaître
la «patience d’espérance», nous la trouvons parfaite
dans notre Seigneur glorifié, à la droite de Dieu. Il
attend patiemment.
Le Seigneur Jésus dit à Philadelphie : «Tu
as gardé la parole de ma patience» ;
il attend que le Père donne un signe, connu de Lui seul, qui permette à Jésus
de se lever de son trône et de venir au devant des
siens sur les nuées.
Il n’a qu’un désir : avoir son Épouse
auprès de Lui.
Voici près de 20 siècles qu’Il attend le moment où
il pourra « s’égayer en elle avec chant de triomphe » (Sophonie 3 v.17).
Que Dieu veuille que nous portions les caractères
de Philadelphie, que le Seigneur Jésus loue de ce qu’elle a la même
espérance, la même patience que Lui, patience
qu’elle a puisée dans sa Parole.
1 Forme nos cœurs par ton Esprit d’amour À désirer ton glorieux retour Et notre éternelle patrie, Ô Jésus, Prince de la vie ! Amen ! Viens, Seigneur, Couronné de gloire et d’honneur. Aux yeux de tes saints parais en ta splendeur. |
2 Tu l’as promis, oui, de nos propres yeux, Nous te verrons paraître dans les cieux, Ravis en ta sainte présence, Transformés à ta ressemblance. Amen ! Viens, Seigneur, Couronné de gloire et d’honneur. Aux yeux de tes saints parais en ta splendeur. |
3 Pour les élus quelle félicité Devant l’éclat de ta Divinité ! Quelles ineffables délices !... Déjà quelles douces prémices ! Amen ! Viens, Seigneur, Couronné de gloire et d’honneur. Aux yeux de tes saints parais en ta splendeur. |
4 Viens, Seigneur, viens !... C’est le cri de la foi Que fait monter l’Épouse devant toi. Accents d’amour !... qu’en ton Église, Le Saint-Esprit les réalise ! Amen ! Viens, Seigneur, Couronné de gloire et d’honneur. Aux yeux de tes saints parais en ta splendeur. |
Extrait
du recueil « Hymnes et Cantiques » n°52
Chers
lecteurs, nés de nouveau, désirons ensemble sa venue, de la même manière que le
Seigneur Jésus désire nous avoir avec Lui pour toujours !