Par ce texte datant du 19ème siècle, un croyant raconte comment il a trouvé la paix
Il savait qu’il est parfois bien difficile pour ceux qui ont soif de salut,
de parvenir à jouir de la paix avec Dieu.
Cher lecteur, puisse ce récit qui va suivre, vous être en bénédiction sous ce rapport
si, vous la recherchez ne l’ayant pas encore trouvée !
Lorsque j'étais dans une grande angoisse au sujet de mon âme, je ne manquai pas de trouver de l'intérêt chez des chrétiens qui me connaissaient, et qui cherchaient à m'encourager en me disant : « Ne cessez pas de prier, jusqu'à ce que vous ayez la paix ». Je suivis fidèlement leur conseil, mais la paix ne venait pas. J'étais tout découragé, mais, comme j'avais entendu dire que des croyants avaient combattu de longues années avant d'avoir obtenu l'assurance du salut et la paix, je pensai que mon expérience serait semblable à la leur, et que je devais gémir sous le poids de mon fardeau, avant de pouvoir m'en décharger sur le Seigneur Jésus, selon son invitation pressante : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez, et qui êtes chargés, et moi je vous donnerai du repos » (Matthieu 11 v.28).
D'autres chrétiens ayant remarqué ma peine et ma grande tristesse, attirèrent mon attention sur la réponse de Paul et de Silas, au geôlier de Philippes. Ils me firent remarquer que ces serviteurs de Dieu n'exhortèrent pas le geôlier à prier ; car, il n'est pas écrit : « Prie le Seigneur Jésus » ; mais bien : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison » (Actes 16 v.31). Leur parole a alors été comme un brillant rayon d'espérance dans mon cœur abattu. Crois seulement, crois simplement ; le Seigneur a tout fait pour toi ; telles étaient leurs pressantes exhortations.
Alors je me suis efforcé de croire. J'observais anxieusement mes sentiments intimes, et je cherchais à en bannir tous les doutes. Parfois, je découvrais en moi un sentiment de bonheur, produit par la foi au Seigneur, et je me donnais beaucoup de peine pour que ma joie puisse demeurer. Mais aussitôt que mes pensées prenaient un autre cours, ces sentiments s'évanouissaient, faisant place à l'effroi et au doute.
Oh ! combien je m'efforçais de recevoir simplement la parole du Sauveur. Je me disais que si mes pensées étaient dirigées sur Lui et si j’étais constamment occupé de Lui, alors j'aurais cette foi qui serait couronnée de la paix pour mon âme. Je pensais que, si ce précieux sentiments pouvait rester en moi sans prendre fin, j’aurais alors la vie éternelle et je serais sauvé ! Oh ! voyant que mes gros efforts avait si peu de succès, j’étais d’autant plus déchiré dans ce terrible combat !
C’est le Seigneur Lui-même, qui, en grâce, est venu à mon secours. Il m’a montré ce que c’est que la foi !
Un dimanche, j'étais allé comme d'habitude écouter la parole de Dieu. Je me recueillais dans la prière, lorsque soudain, cette parole du Seigneur a retenti à mon âme : « Celui qui croit en moi A la vie éternelle » (Jean 6 v.47). Involontairement, mes pensées se fixèrent sur ce petit mot : « A ». Jamais dans ma vie, jamais depuis que je lisais la Bible, ce mot ne m'avait paru si grand et si important. Il n'est pas dit, dans ce passage : « aura » mais « A ». Quiconque croit A la vie éternelle présentement. Quand le Seigneur dit : « Celui qui croit en moi A la vie éternelle » (Jean 6 v.47), m’est-il permis de mettre en doute Sa parole ? N’étais-je pas dans l’obligation de la croire ? Alors à cet instant, l’idée de m’examiner pour savoir si je croyais vraiment bien, n’est pas montée à l’esprit. Je ne pensai plus à MA FOI, mais à ce que Jésus DIT, et je m'emparai de cette parole pour moi. Je ne pensai plus à attendre la paix, ni à scruter les sentiments de mon cœur.
Puisque Jésus avait DIT : « Celui qui croit en moi A la vie éternelle », eh bien, je devais avoir cette vie éternelle ! Peu importe ce que je ressens ou ne ressens pas, je devais forcément l'avoir, par le simple fait que JÉSUS, le Fils de Dieu, L'AVAIT DIT.
Je ne peux pas dire que j'éprouvai alors quelque chose de spécial ; au contraire, mon cœur étais tranquille et calme. Un sentiment de repos m'envahissait, j'étais comme la colombe, lâchée par Noé
(*), qui après un vol long, pénible et fatigant, trouve enfin une place sure pour son pied.
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« Et il lâcha d’avec lui la colombe, pour voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol ; mais la colombe ne trouva pas où poser la plante de son pied, et revint à lui dans l’arche, car les eaux étaient sur la face de toute la terre ; et il étendit sa main, et la prit, et la fit entrer auprès de lui dans l’arche. Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. Et la colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée. Et Noé sut que les eaux avaient baissé sur la terre. Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha la colombe, et elle ne revint plus de nouveau vers lui. » (Genèse 8 v.8-12)
Je me reposais sur la parole de mon Sauveur, et ce repos me donnait un bonheur indéfinissable. Chacun sait qu'on ne sent pas le repos que procure un sommeil réparateur pendant ce sommeil même, mais seulement après. C'était le cas pour moi. La joie de ma délivrance s'unit à la gratitude envers mon Sauveur et Seigneur, qui m'avait donné le salut et le repos, par son précieux sang et par le témoignage de son Saint-Esprit :
« La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend, par la parole de Dieu » (Romains 10, v.17).