Ce texte s’inspire
d’une méditation parue dans le journal « Le Messager Evangélique » de
1867 et intitulée « La nature du chrétien et sa
relation avec Dieu - Ephésiens 1 »
Contenu :
La communion est la pleine jouissance de Dieu
Sans la paix de la conscience, pas de
communion possible !
Les bénédictions de l’authentique chrétien
C’est « en Christ » que le chrétien
est béni !
Elu « en Christ » pour être saint et
irréprochable !
Elus, en Lui, avant même la 1ère
création !
Prédestiné afin d’être adopté (« en
Christ »)
L’Esprit du Fils de Dieu crée la confiance d’enfant à
Père
Les affections du cœur sont en rapport avec la
personne, pas l’héritage
L'amour qui a sauvé est plus que les choses qui sont
données.
Aussi héritier, mais toujours EN CHRIST !
Il va sans dire que ce message s’adresse principalement aux authentiques chrétiens, c’est-à-dire à ceux qui sont passés par une vraie conversion.
Etant né de nouveau, le chrétien authentique possède la vie divine et éternelle, il n’appartient plus à la première création dans laquelle il vit corporellement, mais à la nouvelle création.
Si un lecteur n’était pas au clair sur la nécessité de naître de nouveau, il serait souhaitable de lire le message intitulé « L’action en vie de la Parole de Dieu » (Message n°200) ainsi que « Possèdes-tu les certitudes de l’authentique chrétien ? » (Message n°180)
Pour bien comprendre le contenu de ce message, il est important que de te rappeler ce qui a été développé dans le message intitulé « Comment « Être en Christ » se traduit-il pratiquement ? » (Message n°206)
Pour rappel, le croyant authentique est quelqu’un qui a cessé de résister au Saint Esprit alors qu’Il lui montrait que, à cause du péché, son état naturel le conduisait à la perdition éternelle, son cœur, ainsi labouré par l’action du Saint Esprit, dans un désespoir inqualifiable, était alors propice à recevoir la Parole de Dieu, dans laquelle Dieu lui a révélé ce que Lui-même a accompli à la croix en la personne de son Fils, l’homme Christ Jésus. Le salut est ainsi offert au pécheur sur base de la seule foi, en ce que Dieu a fait ! Dieu ne demande rien, et surtout rien d’autre !
Sur base de cette foi, en ce que Christ a accompli à la croix, Dieu donne la vie divine et éternelle, par une nouvelle naissance, qui introduit celui qui a ainsi cru, dans une création entièrement nouvelle, la nouvelle création, où tout est de Dieu, où tout est de Christ, où il ne se trouve rien qui est lié à la première création, à la seule exception des marques des clous dans les mains et les pieds du Seigneur Jésus, ainsi que la blessure que la lance du soldat romain a faite dans son côté, d’où est sorti du sang et de l’eau !
Cette vie nouvelle s’est alors traduite, sine qua non, par la repentance quant aux péchés connus et confessés, mais aussi quant à ceux qui ne sont pas connus ou oubliés !
Celui qui est ainsi passé par la nouvelle naissance, possède en tant que nouvel homme, être moral, la nature divine, c’est-à-dire celle de Dieu !
Dans le corps mortel du croyant cohabite deux personnalités morales, le vieil homme ayant la nature d’Adam et le nouvel homme ayant la nature de Christ. Le vieil homme a pour puissance « la chair » et le nouvel homme a pour seule puissance « le Saint Esprit ».
Par l’œuvre de la croix, où tout a été fait par Christ, Christ a placé ce « vieil homme » dans la mort, et par la résurrection de Christ, étant resuscité avec Lui, le nouvel homme prend vie ! Tout cela a été fait pour moi et en moi par Dieu, par Christ, ce que je reçois par la foi !
Ce que j’ai reçu par la foi, implique un effet sur moi, l’effet pratique en est que, étant en Christ, ce qu’est le nouvel homme, j’ai alors, par ma nouvelle naissance, ipso facto, crucifié la puissance du vieil homme, qu’est « la chair », c’est-à-dire que j’ai à la considérer quant à ses effets comme telle ! Si j’oublie que par ma nouvelle naissance, j’ai crucifié la puissance du vieil homme (la chair), le vieil homme reprendra vie et je pècherai ! Car c’est pour la foi que le vieil homme est mort, en dehors de la foi, il ne l’est pas !
Le péché est rendu impuissant par la mort du vieil homme, mais le péché n’est pas mort, pas plus que la chair n’est morte ! Elle n’a pas été crucifiée par Christ, elle continue à convoiter, et elle convoite contre l’Esprit !
Ainsi, le chrétien authentique, par la puissance du Saint Esprit, agissant dans le nouvel homme, se rappelle qu’il a crucifié la chair, et la considère comme telle, et c’est ainsi que le nouvel homme laisse le vieil homme dans la mort, là où Christ, par Sa mort, l’a placé ! Il vit alors à Dieu et pour Lui !
S’il lui arrive un accident, oubliant qu’il avait crucifié la chair, et ne pas la tenue pour telle, commettant, sous l’influence du péché qui est en lui, un acte de péché, il a la ressource de 1 Jean 1 v.9 : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité. »
Gardant à l’esprit ce rappel, nous pouvons entrer dans le sujet proposé.
… 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur
Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction
spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints
et irréprochables devant lui en amour, 5 nous ayant prédestinés
pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, 6
selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce dans
laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; 7 en qui nous avons la rédemption par
son sang, la rémission des fautes selon les
richesses de sa grâce : 8 laquelle il a fait abonder envers nous en
toute sagesse et intelligence, 9 nous ayant fait connaître le mystère de
sa volonté selon son bon plaisir, 10 qu’il s’est proposé en
lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, savoir de réunir
en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les
choses qui sont sur la terre, 11 en lui, en qui nous avons aussi été faits
héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui
qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, 12 afin que nous
soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans
le Christ : 13 en qui vous aussi vous avez espéré, ayant
entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut
; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint
Esprit de la promesse, 14 qui est les arrhes de notre
héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de
sa gloire. …
En tant que chrétien authentique, je peux considérer mes relations avec Dieu sous deux points de vue, ou sous deux angles aussi justes l’un que l’autre.
Je peux les considérer d’un côté sous l’angle d’un retour à Dieu et de l’autre côté, sous l’angle des conseils de Dieu (*) et de ses voies (**) envers moi !
(*) « Les
conseils de Dieu », c’est ce que Dieu a devant Lui, pour manifester ce
qu’Il est dans sa nature, et pour réaliser ses plans, ce qu’Il a pensé depuis
l’éternité passée.
(**) « les
voies de Dieu » ce sont les moyens par lesquels Dieu réalise ses plans
Bien que croyant authentique, je suis toujours dans la chair (par mon corps mortel : chair, os et sang !) lorsque que je m’approche de Dieu. Il ne me serait pas possible de le faire si je n’avais pas Christ à Lui présenter comme offrande. Il me faut ce sacrifice pour m’amener dans la présence de Dieu !
Prenons l’exemple d’Abel (Genèse 4). Il est dit d'Abel que Dieu eut égard à son offrande, parce que Abel s'est approché de Dieu avec l'offrande que la gloire de Dieu exigeait, en présence du péché, qui habite en l’homme.
Vu sous cet angle, ma relation avec Dieu se mesure par mon besoin ! C’est aussi de cette manière que Dieu s’est révélé à moi, lors de ma conversion : mon besoin était lié à mon état de perdition, Dieu y a répondu par le sacrifice de Christ. C’est aussi depuis lors que je peux m’approcher de Dieu, étant au bénéfice du sacrifice de Christ. Aussi, je m’approche de Dieu, parce que, en tant que nouvel homme, je réalise que je ne peux pas subsister autrement, et c’est aussi par la foi, que j’accepte pour moi cette offrande donnée de Dieu, parce qu’elle m’est nécessaire pour pouvoir m’approcher de Lui !
Mais il y a un autre côté ! Car il ne me sera jamais possible d’apprécier l’étendue de la bénédiction de Dieu, aussi longtemps que ma relation avec Lui ne sera pas perçue d’après Ses pensées envers moi, comme aussi le révèle Ephésiens 1. Nous y trouvons ce que Lui-même aime à révéler, en le déployant devant mes yeux, ce qui satisfait son propre cœur en grâce, car Dieu est amour ! Il me révèle aussi de quelle manière il a manifesté tout cela !
Je dois ainsi discerner quels sont les sentiments de Dieu, et comment il agit, pour pouvoir jouir de ma vraie bénédiction. Pour se faire, mon esprit doit pouvoir s’élever au-dessus de ce que je suis, à ce que Dieu est ! C’est le nouvel homme par la puissance du Saint Esprit qui le peut ! Et c’est alors ainsi que ma pensée est formée par la pensée de ce que Dieu est !
C'est là ce à quoi nous sommes appelés.
Il faut que nous soyons amenés à Dieu par nos besoins, comme le fils prodigue. C’est lorsqu’il réalise son état de perdition, n’ayant rien d’autre pour se nourrir que ce que des bêtes impures mangent ! C’est alors qu’il a placé sa foi en son père qui disposait du moyen de lui donner ce qui permet de vivre. Mais il ne connaissait pas encore le cœur de son père ! Il a d’abord dû être amené à lui par ses besoins ! Il en a été de même pour moi, n’ayant rien pour me nourrir que ce que le monde donne. Il ne donne que ce qui conduit à perdition éternelle ! Mais le Saint Esprit m’a amené à Dieu, pour répondre à ce besoin de détresse, et me faire connaître ce que Dieu a fait en la personne de Christ, comme le fils prodigue a été rendu conscient de ce que son père disposait pour répondre à ses besoins.
L'homme, par sa pensée, ne trouve pas Dieu.
Il ne peut avoir aucune connaissance de Dieu en grâce, par sa propre capacité.
La grâce n’aurait jamais eu besoin d’être, si l'homme pouvait connaître Dieu d'une autre manière.
Si
j'avais des droits à la grâce de Dieu, je n'aurais pas besoin de grâce du tout.
C’est par mes besoins que j’ai dû, alors pécheur, être amené à Dieu ! Et c’est de cette manière que j’ai appris ce qu’est la grâce ! C’est aussi de cette manière que j’ai appris ce qu’est l’amour !
Mais à partir du moment où j’ai
été amené à Dieu, étant né de nouveau, le travail du Saint Esprit prend une
autre forme, car Dieu a voulu former mon
esprit et mon cœur, par ce qu’il est Lui-même !
De la même manière qu’un homme affamé a besoin de nourriture, comme tous les vrais croyants, j’ai été amené à Dieu, en tant que pécheur perdu, parce que j’en avais besoin, car seule l’œuvre de Christ pouvait y répondre. Mais dès que j’ai été amené à Lui, j’ai alors communion avec Dieu qui m’a amené à Lui. C’est dans cette communion que Dieu me forme, avec pour objectif … :
« … que, étant vrais dans l’amour, nous
croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ... » (Ephésiens 4 v.15)
C'est une chose merveilleuse que
Dieu m’ait ainsi appelé à la communion avec Lui-même ! C'est
une chose merveilleuse que d'avoir les mêmes pensées, les mêmes sentiments que Dieu, et de les avoir ensemble, tout découlant de Lui ; et comme c’est le cas pour tous les
croyants authentiques, je suis amené là, par grâce, et j’en ai la jouissance en proportion du dépouillement
de moi-même.
La toute première action de Dieu, par la nouvelle naissance, est de rendre le chrétien authentique participant à la nature divine, c’est-à-dire à la nature qu’il a Lui-même ! Il s’agit de la nature du nouvel homme : la nouvelle nature. C’est dans cette nature divine que réside la capacité du nouvel homme de jouir de cette proximité, de la communion avec Dieu. Quant à la puissance, il n’y en a pas dans la nature du nouvel homme, c’est le Saint Esprit qui en est la puissance !
Le nouvel homme a une nature entièrement dépendante et obéissante, comme le Seigneur Jésus lorsqu’Il était sur la terre ! La nature du nouvel homme, ma nouvelle nature, est exactement de la même nature celle du Seigneur ! Et c’est le Saint Esprit qui fournit de la puissance au nouvel homme.
La 1ère épître de Jean souligne d’une manière remarquable cette capacité que possède le nouvel homme. Jean nous dit que « quiconque aime est né de Dieu … », car celui qui aime, possède cette nature divine. Mais cette phrase n’est pas complète : « … quiconque aime est né de Dieu, et connait Dieu » (1 Jean 4 v.7)
Etant participant à la nature divine, en vertu du sang aspergé sur nous, j’ai reçu le Saint Esprit qui donne à cette nature la puissance.
« … approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine
assurance de foi, ayant les cœurs par aspersion purifiés
d’une mauvaise conscience … » (Hébreux 10 v.22)
Pour avoir communion avec Dieu, il faut qu'il y ait paix parfaite pour ce qui est de la conscience. Il n'y a pas de communion de conscience (*), car, comme tout homme, je suis seul quant à ma conscience.
(*) On
comprendra que pour parler de communion, il faut au moins être 2 !
Pour
avoir communion, il faut bien plus que la conscience (*) : il faut que je sache que Dieu a réglé la
question tout entière du péché.
(*) Bien que ce
soit une conscience parfaitement purifiée qui soit la base
de la communion (voir plus haut Hébreux 10 v.22)
Du moment qu'un enfant de Dieu pèche, la
communion cesse ; et l'Esprit devient un esprit de
répréhension pour
ramener à Dieu, mais il n'y a pas de communion.
La communion est la pleine jouissance de
Dieu et des choses divines, en quelqu'un qui n'a à s'occuper
de rien, quant à ce qui le concerne lui-même.
Lorsque par accident, il m’arrive de pécher, je dois alors m’occuper de moi-même, je dois alors faire usage de la ressource que Dieu me donne dans sa Parole :
« Si nous confessons nos péchés, il
est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier
de toute iniquité. » (1 Jean 1 v.9)
« … si quelqu’un a péché, nous avons un
avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; et lui est la
propitiation pour nos péchés, … » (1 Jean 2 v.1-2)
L’obstacle
à la communion par la confession étant alors ôté, je n’ai alors plus à
m’occuper de moi-même. Mon cœur étant ainsi purifié de cette mauvaise
conscience, que mon péché avait engendrée, je peux alors m’approcher de Dieu,
d’un cœur vrai …Dieu
peut désormais faire couler dans mon cœur qui a une conscience purifiée, tout
ce en quoi il prend Lui-même son plaisir.
Dieu aime à communiquer ce en quoi Il trouve de la joie.
Tout ce que Christ est, est à moi pour
en jouir.
L’authentique chrétien est appelé à cette position de
Christ lui-même ! Il en résulte que les délices
que Dieu trouve en Christ coulent dans son cœur. Il peut
jouir avec Dieu de ce qu’Il trouve en Christ !
Ceci démontre à quel point le chrétien est riche !
Il
n’est cependant pas inutile de rappeler que pour pouvoir jouir de cette
richesse, je
dépends entièrement de
l’Esprit
de Dieu !
Sans l'Esprit il n'y a pas de
puissance pour jouir de quoi que ce soit, et il faut être dépouillé
du « moi » pour jouir de ce qu'il donne. L'Esprit de Dieu n'a pas de place pour agir là où le
moi et l'imagination sont à l'œuvre !
Lorsque notre « moi », qui n’est rien d’autre que notre vieil homme, est en activité, nous recherchons ce qui est lié à la gloire, à tout ce qui élève l’homme ! Or ce n'est pas tant la gloire qui est au bout de la course, qui est l'objet des pensées produites par le Saint Esprit, que la source de cette gloire, Dieu lui-même.
C’est la communion avec Dieu qui est la cause du vrai bonheur, même plus que les choses que Dieu communique, car de fait, le but recherché par ses communications, c’est justement de nous inviter à sa communion !
C’est un principe fondamental : il est impossible de jouir des choses de Dieu, sans avoir la paix de la conscience !
Ce que nous avons lu au paragraphe « Lecture de Ephésiens 1 v.3-14 » place devant nos yeux, comment le chrétien authentique est présenté à Dieu.
Présumant, bien entendu, que tu es né de nouveau, possédant la vie divine et éternelle, la question est de savoir si tu l’as compris, ou bien gardes-tu de la crainte dans ton cœur de devoir comparaître devant le tribunal de Christ ? Cela te produit-il de l’inquiétude ? :
« … il faut que nous soyons tous manifestés
devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses
accomplies dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. » (2 Corinthiens 5 v.10)
C’est le Seigneur Jésus Lui-même qui viendra te chercher avec tous ceux, qui comme toi, possèdent la vie divine et éternelle, car Il a dit :
« … je reviendrai, et
je vous prendrai
auprès de moi … » (Jean 14 v.3)
Par la plume de l’apôtre Paul, Il a donné plus de précision quant à sa venue :
« … le
Seigneur lui-même … descendra du ciel ; et les morts en Christ
ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous
serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du
Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le
Seigneur. » (1 Thessaloniciens 4 v.16-17)
Comprends-tu, par ces extraits de la Parole, que ta présence devant le tribunal de Christ sera la conséquence directe de la venue du Seigneur Jésus pour venir te chercher ? Ce n’est pas un tiers qui vient, c’est Lui-même ! Et pour quelle raison ? Pour t’avoir avec Lui, là où Il est ! Et tu peux lire dans quel état te trouveras-tu ainsi que tous les authentiques chrétiens :
« … nous
tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous
sommes transformés en la même image, … » (2 Corinthiens 3 v.18)
« … ceux
qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image
de son Fils, … » (Romains 8 v.29)
« … dans les cieux, d’où aussi nous attendons le
Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de
notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire,
… » (Philippiens 3 v.20-21)
« … nous sommes maintenant enfants de Dieu, …
quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons
comme il est. … » (1 Jean 3 v.2)
« … comme nous avons porté l’image de celui qui
est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. … » (1 Corinthiens 15 v.49)
Comprends-tu que, lorsque tu te trouveras, devant ce
tribunal, tu seras avec Christ, car
c’est Lui qui sera venu te chercher pour t’y présenter, et de plus tu
seras semblable à Lui ! Qui siège à ce tribunal ? C’est Christ, le Seigneur
Jésus, qui a fait écrire par son apôtre, qu’il n’y avait aucune condamnation
pour ceux qui sont dans le Christ Jésus ! (Romains 8
v.1)
A ce tribunal, le Juge, le Seigneur Jésus, ne prononce aucun jugement en condamnation ! C’est le Juge qui a été abandonné de Dieu, condamné à cette peine à ta place ! Ce Juge ne pourrait que te dire « j’ai déjà payé pour toi » ! Ce juge, Jésus Christ, le juste, aura été ton avocat auprès du Père (1 Jean 2 v.1) !
Ce tribunal est un tribunal déclaratif ! Toute ta vie sera déroulée devant tes yeux, et tu verras quels auront été les soins de Dieu à ton égard, comment dans telle et telle circonstance, ne répondant pas à tes souhaits, pour te protéger d’une chute, pourquoi Il a dû user de discipline à ton égard, etc. … Toutes les traces de la main infatigable de Dieu, toute sa patience seront manifestées là ! Tu comprendras alors l’étendue de la grâce, chose que tu ne peux pas, pas plus que moi, comprendre aujourd’hui ! Ces déclarations constitueront la substance de la louange, lorsque nous entonnerons le cantique nouveau : « A Celui qui nous aime, et qui nous a lavé de nos péchés dans son sang … Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, et l’honneur, et la puissance … Digne est l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. … »
Aucun de ceux qui ne seront pas nés de nouveau ne paraîtra devant ce tribunal de Christ ! N’y paraissent que ceux dont les noms sont écrits dans le livre de vie ! Ils comparaîtront devant un autre trône, le grand trône blanc, où siège le même juge, il est vrai, mais alors pour condamner à la seconde mort, passer l’éternité en enfer avec le Diable et ses anges ! Il n’y a aucun croyant qui comparait là !
Voilà ce qui doit alors te donner toute assurance, en
chassant cette angoisse, qui t’empêche de jouir de la communion
avec le Père et avec le Seigneur Jésus, en jouissant anticipativement de
ces richesses décrite dans l’épître aux Ephésiens.
C'est la connaissance de la grâce, de la rédemption, qui nous met en
parfaite liberté ; et toute notre vie devrait
être un témoignage de la jouissance de cet état de bénédiction dans lequel nous
avons été introduits. Cet effet
est produit quand nous regardons à Christ.
« … ceux
qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image
de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. » (Romains 8 v.29)
« … si je m’en
vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai
auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. Et vous
savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. » (Jean 14 v.2-3)
« … moi
en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le
monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as
aimé. Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je
suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu
m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. » (Jean 17 v.23-24)
Ainsi, Il est « le premier-né entre plusieurs frères ». Nous serons
avec Christ et comme Christ, dans la maison du Père. Nous jouirons du
bonheur d'être avec Christ dans la présence du Père, aimés
comme Lui est aimé. C'est là le sujet du chapitre 1 de l’épître
aux Ephésiens. Nous y sommes placés dans la
présence de Dieu.
« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ ».
C’est en Christ que l’authentique chrétien est
béni ! Et Celui qui le bénit,
est Dieu qui est aussi « le Dieu et Père de notre Seigneur
Jésus Christ » !
Et c’est bien comme le Seigneur Jésus l’avait clairement dit : « mon Dieu et votre Dieu »
Il est important de souligner que c’est seulement en Christ, car en dehors de Lui, il n’y a absolument aucune possibilité de relation avec Dieu ! En dehors de Lui, il ne peut y avoir que condamnation !
Il s’ensuit que si j’ai compris ce que c’est d’être condamné, si j'ai
compris ce qu'est le péché et combien Dieu hait le péché (*), je sais aussi qu'il ne peut pas y avoir d'espérance
pour moi en dehors de Christ (**).
(*) c’est ce que
produit le labourage du Saint Esprit, pour que, ne Lui résistant plus, mon cœur
devienne une bonne terre ! Comme le montre la parabole du semeur
(**) c’est ce
que Dieu, en réponse au désarroi de mon cœur devenu une bonne terre, m’a fait
comprendre en me faisant lire Jean 3
Ainsi, en Christ, Dieu a ôté le péché, tout ce qui m’est imputable en tant que fils d’Adam, il ne regarde dès lors plus mon péché qui a été ôté en Christ, mais il regarde à Christ, ce que je suis, par ma nouvelle naissance, en Lui !
De
la même manière que je connais ce qu’est ma condition de « vieil
homme » (*), ma condition en Adam, comme pécheur
misérable et condamné, je
connais également ma position en Christ, celle de « nouvel
homme » (**), donc comme accepté de Dieu en Lui
(Christ) !
(*) « vieil
homme » qui a été crucifié avec Christ et qui pour la foi a été placé dans
la mort par Christ (donc aussi en Lui)
(**) « nouvel homme » qui a été ressuscité avec Christ et qui pour
la foi a pris vie par Christ (donc aussi en Lui)
Dieu
ayant porté cela à ma connaissance, par Sa Parole, je suis alors de ce fait,
dépouillé de ma propre importance, de ma dépendance de moi-même, de la chair,
puissance de mon vieil homme, et ainsi de « toute forme de vanterie »
(*) !
(*) Ceci ayant
été accompli, pour moi et en moi, par Christ (rien par moi) ! Et je le possède objectivement! Pour que je puisse en jouir
subjectivement, il faut aussi que la « chair » n’ait plus de place,
et pour cela l’effet pratique et subjectif est que « ceux qui sont du Christ
ont crucifié la chair » (Galates 5 v.24) ! C’est ce que « le nouvel
homme » (Christ qui habite en moi) a par conséquent appliqué !
Le résultat est qu’alors, dans cet état produit par
Dieu et pour la foi, j’entre dans la présence de
Dieu, en Christ, en Celui qui a parfaitement glorifié
Dieu !
Nous
venons de considérer plus haut que Dieu est le Dieu de notre Seigneur Jésus,
mais il est aussi bien son Père ! Et c’est aussi le Père qui
a béni le chrétien en Christ ! Et le Père du Seigneur Jésus, est aussi
celui du chrétien, car le Seigneur Jésus a aussi dit de Lui : « mon Père et votre Père » C’est un « mystère »
qui était caché dans les siècles antérieurs, mais qui a été, non seulement
révélé, mais accompli en Christ !
Tout ce que revendiquait le caractère de Dieu, amour, sainteté, justice, le Seigneur Jésus y a répondu parfaitement à la croix ! Dieu ne peut que se déclarer parfaitement satisfait quant à tous ce qu’exigent ses caractères, et il le fait en recevant dans le ciel, en tant qu’homme, Celui qui était auprès de Lui, de toute éternité, son Fils unique !
C’est là que je suis introduit en Lui ! J’entre ainsi
dans la même bénédiction en Celui qui a accompli tout
ce que tous les caractères de Dieu revendiquaient ! J’y entre dans cette relation
filiale, Dieu est maintenant mon Père, et cela en
Christ !
Ainsi, le Père amène plusieurs fils à la gloire et les amène parfaits dans sa présence
par l'efficacité de l'œuvre de Christ : « Il nous a bénis de toutes bénédictions
spirituelles en Christ ». Aucune bénédiction ne peut faire
défaut, aucune affection en laquelle Dieu prenne plaisir qui ne se trouve là ! Dieu
m’amène en sa présence pour que je jouisse sans
réserve de l'affection dont Christ jouit !
L’authentique
chrétien est ainsi amené à Dieu en Christ, c'est pourquoi tout ce que Christ possède, il le
possède !
C’est
ta part, si tu es né de nouveau, car il n’y a pas d’autres conditions
pour en être au bénéfice. Il est vrai pour en jouir de manière subjective,
je dois laisser libre cours au Saint Esprit agissant dans l’homme nouveau, pour
que tout ce qui est issu de ce que je suis en tant que fils d’Adam, soit laissé
dans la mort, là où Christ l’a placé, crucifiant mon vieil homme avec
Lui !
L'apôtre
développe ce sujet : « Afin que nous fussions saints et
irréprochables, devant Lui en amour ».
Il ne s’agit pas ici d’une simple citation, comme on cite une vérité sous forme d’un proverbe, mais l’apôtre entre dans les détails tant la compréhension de cette vérité est importante, et nous devons donc, toi et moi, la connaître !
Suppose que je rencontre une personne d'un
caractère excellent, et que je me sente incapable de devenir jamais comme
elle, je ne serais pas heureux. Le fait de l'excellence de cette personne
sans
la possibilité pour moi de lui devenir semblable, me rendrait malheureux ; et si je devais avoir cette personne toujours devant
moi, ma
misère n'en serait que plus grande.
Mais au
ciel je serai avec Christ, et je le verrai sans qu'il soit possible que je ne lui sois pas
semblable.
Quelle divine invention de
l'amour pour nous rendre heureux, — infiniment heureux !
Si je regarde à « moi », si je m’examine,
j’y trouve mon cœur naturel, il m’est alors impossible de voir que je
suis saint et irréprochable ! Mais si je regarde à ce que Christ a fait
pour
moi (à
l’image de la Mer Rouge) et en moi (à
l’image de la traversée du Jourdain) à la croix, et j’en
suis au bénéfice depuis ma nouvelle naissance, alors me voyant en Lui dans les caractères du nouvel homme, Christ qui habite en moi, me voilà rassuré, car en Lui, et seulement en Lui, la Parole
m’assure que je suis saint et irréprochable ! C’est l’œuvre de Dieu,
pas la mienne ! Voilà
ce qui me rassure !
« Je [vieil
homme] suis
crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi [vieil homme], mais Christ vit en
moi [nouvel
homme]; — et ce
que je vis maintenant dans la chair [mon corps mortel], je le vis dans la foi, la foi au Fils de
Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi … » (Galates 2 v.20)
Ce que Dieu est et ce qu'il fait est infini : ce qui est d'autant rassurant et remarquable c’est que Dieu sera toujours au-dessus de moi.
Comme
cela nous est rapporté dans la scène de la transfiguration qui se déroule sur
la montagne (Luc 9 v.28-36), nous y voyons Moïse et Elie
s’entretenir avec le Seigneur Jésus au sujet de sa mort ! Lorsque nous
aurons rejoint « notre domicile qui est du ciel » … « cette
maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux »,
n’étant alors plus limités par ce qui est lié à « notre maison
terrestre » (2 Corinthiens 5 v.1-2), alors, là
nous jouirons d’une parfaite liberté de rapports avec Lui. Ainsi nous aurons
communion bientôt avec tout ce que le Seigneur Jésus possède.
Lorsque je serai là-haut, délivrés de tout ce qui pourrait m’empêcher d'aimer le Seigneur, de ce nuage qui vient s’interposer entre Lui et moi, le mot « irréprochable » prend alors pleinement son sens ! Mais c’est aussi en vue de cela que c’est déjà maintenant qu’en Christ (dans leur position en Lui, en qualité d’hommes nouveaux) les chrétiens authentiques sont rendus : « saints et irréprochables ». Et c’est « devant Lui » le Père, et « en amour » sur base de son amour (démontré à la croix, alors que j’étais encore pécheur)
Vient s’ajouter une révélation import ante, que l’intelligence humaine ne peut pas comprendre, car elle dépasse ce que la logique humaine peut comprendre d’un Dieu, son créateur, qui Lui, n’est limité ni par le temps ni par l’espace, qui constituent les limites dans lesquelles sont enfermées et la création et les créatures !
D’abord l’élection est une chose impossible à
comprendre à une personne ne possédant pas la vie divine, et forcément pas
l’Esprit de Dieu en lui. L’homme ne peut que déduire que s’il y a des
élus, c’est qu’il y en a d’autres qui ne le sont pas ! C’est cette logique humaine qui est complètement
fausse ! Personne ne peut dire « je n’avais pas été
élu » ! Car Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, donc
soient élus ! Celui qui refuse la grâce de Dieu, s’exclut
lui-même de l’élection !
Mais celui qui, réalisant sa perdition éternelle,
saisit l’offre de grâce de Dieu, par sa nouvelle naissance, découvre que s’il
jouit de cette vie nouvelle, divine et éternelle, c’est parce qu’il est élu !
Mais c’est en Christ qu’il est élu !
Si c’était lors de la création de Genèse 1
que celui qui en Christ avait été élu, ce serait déjà remarquable ! Mais
pour moi, comme pour tous les croyants chrétiens, c’est même avant le 1er
verset de Genèse 1, que
Dieu avait formé ce plan de m’élire en Christ !
Par cette révélation, le Saint Esprit me fait savoir que le cœur de Dieu a
été tourné vers moi dans l'éternité. Je sais ainsi qu'il existe un amour
personnel de Dieu envers moi, et mon cœur peut alors trouver là sa joie.
Le Seigneur Jésus, lorsqu’il
s’adresse aux authentiques chrétiens de Pergame, montre aussi qu’il existe un
amour personnel envers chacun de ceux qui, dans cette église où Satan habite,
n’ont pas suivi la doctrine qui y était enseignée, il donnera à chacun d’eux
« un caillou blanc » !
Et sur ce « caillou blanc » est
écrit « un nouveau nom », lié à l’intimité de relation personnelle
de celui qui le reçoit, au point que personne ne peut connaître ce nom, si ce
n’est celui qui le reçoit ! (lire
Apocalypse 2 v.12 à 17) Le
Seigneur Jésus témoignera ainsi du plaisir qu'il trouve en celui auquel
il le donne, il y a cette
jouissance individuelle dans l'amour de Christ.
Par toutes ces longues phrases de ce chapitre 1 de l’épître aux Ephésiens, le Saint Esprit cherche à développer dans mon cœur régénéré, celui du nouvel homme, mes affections envers le Père et la personne du Seigneur, car toutes ces bénédictions sont « en Lui », ce que je ne dois jamais oublier !
Le Saint Esprit me dit toutes ces choses
pour que non seulement j’en prenne connaissance, mais afin que j’en
jouisse, non pas seulement lorsque je serai avec le Seigneur dans le
ciel, mais maintenant, alors que je suis sur la terre, et cela
indépendamment des circonstances que je dois traverser, car « la vallée de l’ombre de la mort » du Psaume 23,
est aussi ce qu’est le monde pour l’authentique chrétien !
Il désire que je sache et que
je garde à l’esprit que je vais au ciel ! Pourquoi ? Il voudrait former mon cœur par ce qu'il opère pendant
qu'il m’y conduit.
Etant introduit par le Seigneur Jésus dans cette relation « Père-enfant », si j’en jouis réellement et effectivement par le Saint Esprit qui anime le nouvel homme, j’aurai alors cette confiance que nous décrit la Parole :
« … parce
que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos
cœurs, criant : Abba (*), Père
… » (Galates 4 v.6)
(*) “Abba”, comme le terme “papa” en français,
exprime cette relation intime « enfant-père » ! Cela ne nous
autorise pas appeler Dieu « papa » ! C’est l’intimité de la
relation que ce terme « Abba » met en évidence, non pas une
instruction pour que nous appelions notre Père céleste « papa », ce
qui serait une vulgarité indécente, ce que s’autorise malheureusement certains
chrétiens !
« … nous
ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par
Jésus Christ, … il nous a
rendus agréables dans le Bien-aimé »
Nota Bene : si l’authentique chrétien a été
prédestiné, c’est-à-dire destiné par Dieu à être ce qu’il est devenu en Christ,
il n’y a aucun homme sur la terre qui sera perdu parce qu’il n’aurait pas été
prédestinés à cela ! C’est un mensonge de Satan qui fait croire cela !
La prédestination, tout comme l’élection, est un secret que Dieu révèle à celui
qui a accepté la grâce que Dieu fait à celui qui croit en la valeur de l’œuvre
de Christ à la croix !
Il est important de noter que c’est toujours
« en Christ », « dans le Bien-aimé »
que, comme tous les authentiques chrétiens, j’ai été adopté !
Cette adoption n’est pas un
acte simplement formel, comme l’est par exemple un « parrainage »,
c’est dans un but précis que j’ai été adopté : pour être en pleine possession à mon Dieu et Père ! Et pour que cette adoption ait pu avoir lieu dans tous ces
effets, c’est par Christ, en vertu de la rédemption par son sang !
Il s’ensuit que je possède ce bonheur
à cause de Lui, par Lui,
et en Lui. Cela étant, mon esprit étant alors fixé sur « Dieu et le Père », mes affections se portent sur Lui, et
tout cela a pu être, parce que les authentiques chrétiens sont « rendus agréables dans le bien-aimé ».
C’est en Christ,
qui est le Bien-aimé, que j’ai été rendu agréable à Dieu !
C’est en celui qui est né lors de ma nouvelle naissance : le nouvel
homme , qui est « … Christ qui habite en moi » (Galates 2
v.20) !
Dieu n'a pas béni les anges de cette manière. Les
anges sont seulement des serviteurs. L’authentique chrétien n’est pas seulement
un serviteur, mais il est amené dans une relation d’intimité,
la relation d’enfant, ayant été adopté !
Mon cœur est ainsi invité à donner écho aux pensées du cœur de Dieu, soulignant cette grâce qu’il doit alors refléter selon ce que nous lisons :
« … à la louange de la gloire de
sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le
Bien-aimé … »
Tout est de Lui ! Et rien de moi ! C’est
cela la grâce !
On notera que dans la première partie v.1-9, il n’est pas fait mention de l’héritage, ce n’est que plus loin qu’il en est fait mention (v.11 & 14)
Dans
la première partie le but du Saint Esprit est de former mon cœur
renouvelé, d’y stimuler mes affections à la fois pour mon Père et pour
le Seigneur en qui je suis au bénéfice des bénédictions qui viennent
d’être considérées.
L’héritage
a un aspect objectif, hors de moi et ayant forcément un caractère
prophétique, une chose certaine, mais future quant à son accomplissement !
Le v.14 nous le montre clairement, je ne possède actuellement que les
« arrhes » de l’héritage, ce qui veut dire « un acompte ».
Un « acompte » concerne la garantie d’une chose que l’on recevra,
mais pas encore la chose elle-même !
Par
contre lorsqu’il s’agit de mes affections, de ce qui se développe
en mon cœur en rapport avec mon Père et avec le Seigneur Jésus,
sur base de ce que nous venons de considérer jusqu’ici, cela n’est plus
objectif, ni en dehors de moi, mais bien subjectif, mis
présentement à ma portée.
Ainsi regardant ce qui est mis présentement à ma portée, mon
vrai bonheur se trouve en ce qui est là, en rapport
avec tous ce que je suis en Christ ! : mon vrai bonheur réside dans
l’appréciation, et dans les affections que cela génère de ce que mon Père est, de ce que le Seigneur Jésus
est !
Des
sujets ayant rapport à l'Eglise, quelque bénis qu'ils soient, ou la prophétie,
etc., sont d'en bas ; Dieu nous exercera au sujet de ces choses ; mais j'ai besoin avant tout, de
connaître ma
relation avec mon Père.
Ce
n’est pas de ce que je possède que mon cœur doit être occupé, mais de ce que Christ
est, et de ce Lui possède ! Le but poursuivi par le Saint
Esprit est que mon âme jouisse de l’amour qui a donné tout cela !
Il est important que les saints (*) sentent cela, dans la
présence de Dieu.
(*) L’expression
« les saints » signifie les authentiques chrétiens. Ils sont mis
à part du monde où la sainteté est absente. « Saint » veut dire
« mis à part pour Dieu »
Il
n’est pas question ici de capacités intellectuelles, mais d’un cœur droit, d’un œil simple ! C’est
ce que caractérise le cœur régénéré, dépendant de Dieu, comme l’a été sur
la terre l’homme Christ Jésus ! Sauf s’il s’agit d’une intelligence reçue directement
de Dieu et entièrement soumise à Lui, aucune capacité intellectuelle ne
pourra jamais comprendre, ni les affections de Dieu, ni
ses voies (*) envers les siens !
(*) L’expression « les voies de
Dieu » signifie la manière d’agir de Dieu pour atteindre ce qu’il s’est
proposé dans telle ou telle situation.
Il
faut que les affections de Dieu soient connues et appréciées. Si je n'ai pas trouvé ma place dans les affections de
mon Père, je ne suis pas dans un état où je puisse jouir
de
la communication de ses pensées et de ses desseins.
Alors que j’étais mort dans mes péchés, le cœur de Dieu, Dieu est amour, était exercé en ma faveur ! Alors que Dieu n’avait pas pu prendre plaisir dans les sacrifices offerts, il a formé le dessein d’envoyer son Fils, Il lui a fait prendre la figure d’un homme, pour être l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.
Quand
une âme a connu la valeur du sacrifice de Christ pour l’amener à Dieu, elle
n’est pas vue du tout en elle-même, mais seulement en Christ, c’est alors il y a repos parfait.
Lorsque
le cœur trouve son bonheur dans la relation intime avec le Père, dans la
jouissance de ce que l’âme est en Christ, alors étant occupé de Celui qui fait hériter et de
Celui qui est l’héritier de droit, l’âme est alors invitée à considérer
l’héritage ! Elle peut alors considérer ce qu’elle va cohériter, et elle
l’apprécie parce que l’héritage est celui du Seigneur Jésus, de
Celui en qui elle est déclarée agréable au Père ! C’est en cela que l’héritage
est précieux !
L’apôtre dans la prière du chapitre 1 s’exprime au verset 18 en ces termes :
« … les yeux de votre cœur étant éclairés,
pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel,
et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints,
… »
La vocation à laquelle je suis appelé, n’est pas l’héritage, mais bien à être « devant Lui en amour » (v.4)
Ce
n’est alors qu’au verset 11, que Paul commence à parler de l'héritage, mais c’est celui de Christ ! S’il le partage avec moi,
c’est à cause de ce lien intime qu’il a créé avec moi, par
ma nouvelle naissance ! Et c’est toujours par Lui et en Lui
que j’ai été destiné à le posséder également, mais en Lui.
Je dois impérativement savoir que je suis un enfant, et que j'aie les pensées et les affections d'un enfant avant que je puisse avoir affaire avec l'héritage.
La
jouissance anticipée, les arrhes de l’héritage, n’est réelle et le
fruit de l’Esprit, que dans la mesure où l’objet est l’Héritier de droit dans une communion intime avec l’Héritier
et Celui qui bénit !
La conclusion de tout le sujet, c'est que nous sommes amenés à participer à l'héritage :
« …rendant grâces au Père qui nous a
rendus capables de participer au lot des saints dans la
lumière … » (Colossiens 1 v.12)
La prière
de l'apôtre de Ephésiens 1 v.18 embrasse l'appel, l'héritage,
et la puissance qui a opéré pour nous donner l'un et l'autre.
La tendance de mon cœur naturel est de rechercher la jouissance de la bénédiction, plutôt que de jouir de la relation avec Celui qui bénit, et avec Celui en qui, la bénédiction nous est prodiguée.
Ce
n’est pas la bénédiction qui doit motiver mon cœur, mais bien Celui qui bénit. La
jouissance de la bénédiction est alors en rapport direct avec le Père !
La chair, puissance qui met en action
le vieil homme, est très dangereuse et utilisée par Satan, lorsque de manière
très subtile, elle prend un caractère religieux.
Hélas de nombreux milieux de la chrétienté apportent un évangile frelaté, qui offre des bénédictions apparentes.
On trouve en Actes 8, Simon le magicien dont il est dit qu’il avait cru et avait été baptisé. La suite de son histoire montre qu’il recherchait de fait ce qui la vie divine produit, les avantages extérieurs et apparents ! Mais il ne possédait pas la vie, il ne connaissait pas et ne recherchait pas la relation avec Celui qui bénit, mais voulait jouir de la bénédiction.
La chair de l’authentique chrétien est toute aussi mauvaise
de celle de ce Simon !
Alors,
ne nous laissons pas séduire par elle, en recherchant la jouissance des
bénédictions chrétiennes plutôt que de rechercher la joie de la
relation intime avec notre Père céleste, Celui qui bénit, et cela par
la puissance du Saint Esprit agissant dans l’homme nouveau.
La question qui m’est posée est celle-ci : jusqu'à quel point mon cœur se confie-t-il en Dieu, non pas seulement pour ce qui est de mes besoins … mais jusqu'à quel point ma confiance est-elle en Lui et est-ce que je prends mon plaisir en Lui pour Lui-même ?
Le cœur d'un enfant trouve sa joie dans les affections du
Père.
Mes
pensées au sujet de Dieu découlent-elles de ce que Dieu m’a révélé de Lui-même,
ou
bien est-ce que je raisonne sur Dieu pour
savoir s'il fera ou ne fera pas telle chose ?
Dès
le moment où j’admet que je suis pécheur, l’affaire est réglée pour moi,
il n’y a plus de sujet sur lequel
je puis encore à raisonner ! L’important est d’avoir eu besoin
d’avoir été amené, par le Saint Esprit à cette conviction : « Je suis pécheur » !
Et si je suis un pécheur, que puis-je faire ?
Puis-je
attendre quoi que ce soit de Dieu sur le terrain de la justice, une chose acceptable par Dieu comme étant une chose juste et
reconnue de Lui ? NON ! Absolument rien de ce que je considèrerais comme juste à mes
yeux !
Quand par la puissance du Saint Esprit, je suis amené à
Dieu, je suis amené à la grâce.
Ce que Dieu est, est la cause et la source de tout.
En
Christ il ne
pouvait pas en être autrement. Je suis là maintenant, en vertu de l'expiation, dans cette position qui fait du péché ce
qui rend nécessaire le déploiement de la grâce de Dieu.
Christ est mort pour mes
péchés, et :
« Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés » (1 Jean 1:9).
Dieu
va me prendre et m’introduire au ciel pour que j’y sois heureux avec
Christ ; mais, d'abord, il me rend heureux déjà maintenant
avant d’être au ciel,
ainsi, en dehors du ciel, en jouissant anticipativement,
dans une communion intime avec le Seigneur Jésus qui est
dans le ciel !
Cela
est difficile ; mais Dieu le fait, et son désir est que les
saints vivent là où Dieu est, et où je vais, en tant que délivré
de ce présent siècle mauvais.
Que ce
soit ta part, toi qui lis ces lignes comme aussi la mienne !