Les évènements à venir d'après
l'Ecriture
Ce message s’inspire
de la publication « Court
exposé des évènements à venir d'après l'Ecriture »,
parue dans le Messager
Evangélique de 1909. Avec une adaptation reprenant l’étude de
J.N. Darby sur le livre de Daniel.
Pour information : Le texte de base a été écrit et
est paru en 1909, à une époque où, ni d’Israël existait en tant que pays, ni la
constitution de la Communauté Européenne. Remarquons ce que Dieu dit à Abraham,
juste avant de détruire Sodome : « Cacherai-je à Abraham ce que je
vais faire … ? » (Genèse 18 v.17).
De la même manière Dieu ne cache rien à ses enfants, de ce qu’Il veut qu’ils
sachent, au sujet de ce qu’il va faire, à savoir les évènements à venir !
CONTENU
La 70ème semaine de la prophétie de Daniel.
La destruction finale du chef de l'empire romain et de
l'Antichrist
Qu’en sera-t-il de la chrétienté
La venue du Fils de l'homme en puissance et en gloire
Le Jugement des morts — Le grand Trône blanc
Les nouveaux Cieux et la nouvelle Terre
On trouve, particulièrement sur internet tellement de présentations fantaisistes en opposition totale avec la Parole de Dieu, qu’il est important que l’authentique chrétien ait une vue correcte, telle que Dieu le révèle dans sa Parole.
La révélation des événements à venir doit être, pour tout chrétien sincère et sérieux, un sujet de réel intérêt et de réelle importance. Dieu seul sait, dès le commencement, la fin des choses, et dans « l'Ecrit de vérité » (Daniel 10 v.21) , il lui a plu de révéler l'avenir, et de nous donner ainsi la certitude, là où tout serait ténèbres et pure spéculation, si cet avenir était laissé au discernement de l'esprit de l'homme.
Les écrits prophétiques de l'Ancien Testament ont
signalé, avec une certitude
infaillible, les événements des siècles passés, longtemps avant
qu'ils eussent eu lieu ; et l'enseignement prophétique du Saint
Esprit touchant l'avenir est tout aussi
certain, tant dans
l'Ancien que dans le Nouveau Testament.
Nous y voyons, par exemple, la naissance et la chute des quatre grands empires gentils — Chaldéen, Médo-Perse, Grec et Romain — prédites l'un et l'autre avec une parfaite exactitude. Les événements se sont déployés en temps voulu et sont devenus des faits d'histoire. Et d'autre part, quelle richesse d'expressions prophétiques, pour indiquer la venue dans ce monde du Seigneur Jésus Christ, le Messie ; son rejet par son propre peuple, les Juifs ; sa mort, sa résurrection, sa séance à la droite de Dieu : toutes choses achevées et accomplies « au temps convenable » (Romains 5 v.6).
Mais, pour
« exposer justement la parole de la
vérité
» (2 Timothée 2 v.15) , pour comprendre
et appliquer la Sainte Ecriture selon la pensée de Dieu, il nous faut l'enseignement et la
direction du Saint Esprit ;
ainsi, lorsque le Seigneur fut sur le point de quitter ce monde, il dit à ses
disciples que, quand l'Esprit de
vérité serait venu, il les
conduirait dans toute la vérité et
leur annoncerait les choses qui allaient arriver. Il entrait donc dans le dessein formel du Saint Esprit, en venant ici-bas, de conduire dans la vérité, d'enseigner, et de montrer ces choses à venir. Il est le
divin Instructeur et le divin
Guide : puissions-nous vraiment
avoir la conscience qu'il nous faut dépendre de Lui, pour
être amenés à une juste intelligence de ce que Dieu a révélé dans sa Parole ! Le Saint Esprit a pour mission de glorifier Christ — « celui-là
me glorifiera
» (Jean 16 v.14) — et Christ est le centre autour duquel tout se meut. Car
si, dans ce jour de grâce, Dieu appelle un peuple, c'est pour
qu'ils soient les compagnons de Christ ;
ils doivent donc se tenir dans
cette relation particulière de
« l'Epouse, la femme de l'Agneau » (Apocalypse 21 v.9) : s'il est sur le point, comme il va le faire, de réprimer le mal et d'établir une règle de justice, c'est
afin de « réunir en un toutes
choses dans le Christ,
les choses qui sont dans les cieux,
et les choses qui sont sur la terre,
en lui » (Ephésiens 1 v.10) .
Christ est Celui
que Dieu a toujours dans sa pensée, et il est extrêmement important de ne pas l'oublier, si
nous voulons avoir une juste intelligence de la vérité prophétique.
Le premier
grand événement, sur lequel nous désirons attirer l'attention du lecteur,
c'est : la venue de Christ
Cela ne signifie pas la fin du monde, comme quelques-uns le pensent ; bien loin de là ; car, ainsi que nous le verrons bientôt, la fin du monde n'aura lieu que mille ans après Sa venue.
Christ vient premièrement pour son peuple
racheté. Ce peuple racheté reviendra ensuite en jugement avec lui ; et il
s'écoulera un certain laps de temps entre ces deux événements.
En parlant de la venue de Christ pour son peuple, nous ne cherchons pas à fixer des dates, pour la simple raison que l'Ecriture ne donne jamais aucune indication quant à l'étendue de la période actuelle de grâce ; et elle ne parle pas d'aucun signe annoncera le moment où le Seigneur viendra. Fixer des dates, est donc en contradiction avec l'enseignement de l'Ecriture, et a été la cause du discrédit jeté sur cette précieuse vérité.
En étudiant la vérité prophétique, il est très
nécessaire de comprendre la
différence des dispensations (*) , c'est-à-dire des
voies de Dieu envers les hommes, autrement
nous tomberons dans une désespérante
confusion, en appliquant à
l'Eglise de Dieu maintenant les
déclarations de l'Ecriture qui se rapportent à Israël.
(*) Pour mémoire, les dispensations sont
relatives à la terre, à ce qui se rapporte à la 1ère création. Voici
la suite des dispensations, ou régime : L’homme innocent (dans le jardin
d’Eden) — L’homme sous la Conscience (depuis la chute, jusqu’au déluge) — L’homme détenteur de l’autorité sur la
terre (de Noé jusqu’à Abraham) — L’homme sous la Promesse (depuis Abraham
jusqu’à la loi donnée au Sinaï) — L’homme sous la Loi (depuis le Sinaï jusqu’à
la croix) — L’homme sous la Grâce (depuis la croix jusqu’à la venue de Seigneur
pour les siens [Thessaloniciens 4 v.13-18]
— Reprise des relations de Dieu avec Israël, sur base de l’Evangile du Royaume
(jugements et grand tribulation) — L’homme sous le règne personnel de Christ.
Dieu a
transporté d'Egypte un cep, son peuple terrestre, Israël, les Juifs, et l'a
planté en Canaan (voir Psaume 80 v.8).
Dans le temps convenable, Christ est venu, le vrai
Messie, mais il a été rejeté
et crucifié. La lapidation du premier martyr chrétien,
Etienne, équivalait à envoyer
après Lui une ambassade, disant : « Nous
ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » (Luc 19 v.14).
Alors, Dieu a
commencé une œuvre tout à fait nouvelle et distincte, savoir le
rassemblement d'êtres, tirés du milieu de toutes les nations, Juifs
ou gentils ; non pas un peuple terrestre, comme Israël, mais un peuple dont l'appel et la part sont célestes.
Tel est l'appel, telle est la part de l'Eglise de Dieu.
Lors du
rejet du Messie, Dieu a cessé ses relations avec Israël
comme nation — « un
endurcissement partiel est arrivé à Israël »— et il
continuera jusqu'à ce que « la
plénitude des nations soit entrée » (Romains 11 v.25) . Ensuite
Dieu replacera Israël sous la bénédiction; et alors «tout Israël (*) sera
sauvé» (Romains 11 v.25). La période actuelle, celle de la grâce, qui a déjà duré environ
2000 ans est une parenthèse dans les
voies de Dieu, pendant laquelle il
rassemble, hors du monde, un
peuple qui est uni
en un seul corps, par un seul Esprit, à une Tête dans le
ciel, et est destiné à partager, comme Epouse, la gloire qui
appartient à Christ.
(*) c'est-à-dire non, comme maintenant, des individus pris çà et là, mais le peuple envisagé comme nation, le résidu élu d'Israël, composés des esclaves de Dieu, scellés au fronts et qui sont au nombre symbolique de 144.000 (Apocalypse 7 v.4-8 & 14 v.1-5)
Comment la période actuelle de grâce prendra-t-elle fin ?
La réponse
de l'Ecriture est parfaitement claire : ce
sera par la venue de Christ pour
ses saints (*). L'Eglise de Dieu
occupe une place tout à fait distincte dans les voies de Dieu —
elle a commencé à la Pentecôte,
quand le Saint Esprit fut envoyé par un Christ glorifié, et elle se termine à la venue de Christ.
(*) les saints du Seigneur Jésus, sont l’ensemble de tous les vrais croyants, de toutes économies, ou dispensations jusqu’à celle de la grâce : l’Eglise, Corps de Christ (les vrais croyants de l’économie de la grâce) et les vrais croyants des économies précédentes (Adam, Eve, Abel, Seth, … Noé … Abraham … Job … Moïse … Josué … David … etc. …)
Nous n'avons à attendre l'accomplissement d'aucun événement, ni à chercher aucun signe qui soit en rapport avec la venue de Christ : elle peut se produire à chaque instant. Cet évènement nous est décrit en 1 Thessaloniciens 4 v.13-18. « … le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ». C'est sa venue en personne, Lui-même, descendant dans les airs et, autant que l'Ecriture le montre, invisible au monde. La dernière fois que le monde a vu Christ, c'était au moment où on l'a porté de la croix au sépulcre ; après sa résurrection, il s'est manifesté, « non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, savoir à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. » (Actes 10 v.41), et le monde le reverra quand il viendra avec les nuées du ciel pour juger (Apocalypse 1 v.7 & 19 v.11-18).
Si Christ venait cette nuit pour son peuple, qu'arriverait-il ? Cette question trouve une réponse bien simple en 1 Thessaloniciens 4 : « Les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l'air ».
Les vrais chrétiens « ne s'endormiront pas tous », c'est-à-dire ne mourront pas tous, car quelques-uns seront vivants quand Christ viendra, et ils seront « changés en un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette » (1 Corinthiens 15 v.51-58).
Dans
l'espace de temps le plus court que nous puissions concevoir, les morts en Christ seront « ressuscités », les
vivants « changés ».
Quant à ceux qui sont morts, et dont le corps est allé à la corruption — ce corps revêtira l'incorruptibilité ; et pour ceux qui vivront à la venue du Seigneur — le corps, étant mortel, revêtira l'immortalité. La « dernière trompette » (*), en 1 Corinthiens 15 v.52, est une allusion militaire bien connue, elle sonnait l'appel pour le départ de l'armée, après que tous s'étaient mis en ligne de marche.
(*) Contrairement à ce que beaucoup de milieux chrétiens enseignent, la dernière trompette n’est pas celle d’Apocalypse 11 v.15, qui est relative à la venue du Seigneur Jésus pour le jugement et son règne millénaire ! Entre les 2 évènements, a lieu la grande tribulation, dont seront épargnés les croyants de la dispensation actuelle, celle de la grâce et de l’Eglise, Corps de Christ. A la fin de la dispensation de la grâce, la seule église qui, collectivement représente l’expression d’unité du Corps de Christ, est Philadelphie, qui est gardée de « l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. » (Apocalypse 3 v.10). Car tous ceux qui la constituent, [ainsi que tous les vrais croyants dispersés individuellement dans les autres églises, et desquels Philadelphie en exprime l’unité dans le seul pain de la cène] auront connu l’évènement de la venue du Seigneur pour enlever les siens, scène dont parle 1 Thessaloniciens 4 v.13-18 et 1 Corinthiens 15 v.51-58.
La perte de cette espérance a amené la mondanité, l'insouciance et le désastre, dans l'Eglise primitive.
Le méchant serviteur a commencé à dire dans son cœur, ce dont le
Seigneur nous prévient en Luc 12
v.45-49, bien que peut-être il ne l'ait pas dit ouvertement : « Mon maître tarde à venir
»; alors il s'est mis à battre ceux qui étaient esclaves avec lui et à manger
et boire avec les ivrognes — il est descendu au niveau du monde et en a adopté
les manières. Nous avons, dans la parabole des dix vierges,
proposée par le Seigneur lui-même en Matthieu 25
v.1-13, la description de ce qui doit arriver. Toutes les dix vierges
prirent leurs lampes et sortirent à la rencontre de l'époux, tout comme les
premiers chrétiens, les Thessaloniciens par exemple, qui attendaient des cieux
le Fils (*). Après un certain temps « … comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent … » ; elles perdirent
l'espérance de la venue de Christ.
« Mais
au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez
à sa rencontre. Alors toutes
ces vierges se levèrent et apprêtèrent
leurs lampes. »
(*) « comment vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient. » (1 Thessaloniciens 1 v.9-10)
Quelle chose remarquable que cette vérité, inscrite si
distinctement dans les pages de l'Ecriture, mais perdue depuis longtemps,
négligée et mal comprise par le peuple de Dieu pendant des siècles, ait été
clairement remise en lumière dans les années 1830-1840 ! Deux choses ont été
mises en évidence d'une manière remarquable :
1.
Christ lui-même, comme une Personne vivante — ce n'est pas
simplement une doctrine abstraite ou de la théologie
2. Sa venue comme espérance immédiate de l'Eglise.
Dans le
livre de l'Apocalypse, Christ est présenté quatre fois (*)
comme venant « promptement » (**). Il ne s'agit pas
de sa venue pour nous à
l'heure de notre mort (pensée tout à fait contraire à l'Ecriture), ni de sa
venue au jour du jugement ; ce n'est pas une manifestation spirituelle de lui-même à l'âme du
croyant, ce qui est vrai à sa place, dans un autre cadre ; c'est sa
venue actuelle pour nous, en personne.
(*) Apocalypse 2 v.16 ; 11 v.14 et sous la traduction de « bientôt » au chapitre 22 v.12 & v.20. c’est chaque fois le même mot en grec : « tacn »
(**) « promptement » veut dire : de manière précise, dans un avenir immédiat, très rapidement, presque immédiatement, spontanément
Le dernier
chapitre du volume inspiré est plein de cette vérité, elle brille d'un vif
éclat à la fin d'un livre qui révèle les jugements à venir. Christ se présente comme
« l'étoile brillante du matin ». Avec quelle impatience celui qui veille pendant
la nuit n'attend-il pas le lever de cette étoile qui annonce l'approche du
jour ! Ainsi le chrétien,
pendant la nuit du rejet de Christ par le monde, et pendant son
absence, doit attendre son retour.
Le « jour » de la gloire millénaire (*) sera vraiment manifesté pour Israël, son peuple terrestre. Mais avant que vienne ce temps, il se présente à son Assemblée comme l'étoile brillante du matin ; et à cause de cela, nous devons veiller pendant les ténèbres de la nuit. C'est la véritable attitude du chrétien.
Alors
l'Esprit qui habite dans l'Eglise, et l'Eglise elle-même, l'épouse, disent : « Viens
» (Apocalypse 22 v.17) . Y a-t-il des cœurs qui entendent, mais qui n'aient jamais compris la vraie attitude de l'Eglise attendant Christ ? L'appel leur est aussi adressé,
disant : « Venez », et finalement, Christ lui-même dit : « Oui,
je viens bientôt » (v.20), et la
réponse adéquate et spontanée, dictée par l'Esprit,
et pour ainsi dire mise dans la bouche de l'Eglise, est : « Amen, viens, Seigneur Jésus ! » (v.20) Combien il est frappant de voir le livre de Dieu se
fermer sur ces mots ; ils ont retenti pour nous à travers les siècles qui se
sont écoulés depuis qu'ils ont été écrits ; ils n'en sont pas moins réels aujourd'hui, plus précieux, au
contraire, à cause de la
proximité de sa venue, et de l'actualité
de cette attente pour le cœur
de son peuple céleste, que sont les authentiques chrétiens !
Presque toutes les parties du Nouveau Testament témoignent du fait que la venue de Christ pour son peuple, doit être une espérance actuelle, sans qu'il soit nécessaire d'attendre l'accomplissement d'un événement quelconque. Plus nous étudierons l'Ecriture, plus nous verrons que ce qui était placé devant les premiers chrétiens, aux jours apostoliques, était, non la mort, mais la venue de Christ.
Ainsi, le Seigneur
dit à ses disciples qui s'affligeaient de son départ : « Si je m'en vais, et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ».
C'est sa venue en personne, non
pour vaincre ses ennemis, lors de sa venue en gloire pour juger et régner,
comme il le fera d'ailleurs, mais pour recevoir les siens,
pour nous conduire à la maison du
Père ; et il
ne fait intervenir ni événements
ni signes entre son départ et son retour.
De plus, il y a une chose à dire touchant sa venue : elle est l'accomplissement de l'ardent désir du cœur de Christ d'avoir son peuple avec lui. Le véritable amour désire toujours posséder ses objets ; aussi Christ dit-il : « afin que là où moi je suis, vous, vous voyez aussi » (Jean 14 v.3). En exprimant au Père sa volonté positive à l'égard des siens, il dit : « Je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi » (Jean 17 v.24) . Nous sommes les objets de l'amour du Père et de l'amour du Fils. L'amour de Christ pour les siens se montre, non seulement en les ayant avec Lui, et en vérité semblables à Lui, revêtus de corps glorieux, mais aussi par la manière dont la chose s'accomplit. Il n'envoie pas les anges, ni même l'archange pour les chercher, mais il vient en personne. « Je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi ».
Il dit
aussi : « Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées ; et soyez vous-mêmes semblables
à des hommes qui attendent leur
maître, à quelque moment qu'il revienne des noces, afin que
quand il viendra et qu'il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt » (Luc 12 v.35-36). Ce n'est pas
une sèche théorie, ou un système de doctrines, même justes ; mais, c'est comme s'il disait : « Je
viens pour vous, et je
veux que vous soyez comme quelqu'un qui a sa main sur le loquet de la porte ; tellement occupés en votre cœur de ma venue,
qu'au moment où je frapperai, vous m'ouvriez immédiatement ».
L'apôtre Paul loue les
croyants de Thessalonique — tout jeunes convertis qu'ils fussent — parce qu'ils attendaient le Fils de Dieu du ciel, « Jésus, qui nous délivre de la
colère qui vient
». Il est fait allusion à la
venue du Seigneur, d'une manière ou d'une autre, dans chaque
chapitre de l'épître aux Thessaloniciens. D'ailleurs, nous ne pouvons participer dignement à la cène du
Seigneur sans rappeler sa venue
; car nous le faisons « jusqu'à ce qu'il vienne ». Plus nous étudierons le Nouveau
Testament, plus nous verrons que cette venue est en rapport avec toutes les parties de la vérité ; et si elle cesse d'être une espérance
actuelle,
c'est un signe certain de chute, soit de l'individu, soit de l'Assemblée.
L’Eglise de Dieu est appelée hors du
monde pour le Ciel
Comme on
l'a déjà remarqué, l'Eglise de Dieu occupe une place distincte, elle n'est pas
une continuation du système judaïque.
Quoiqu'elle soit sur la
terre, elle comprend un peuple appelé hors du monde pour le ciel. Quand il est question
du gouvernement de Dieu sur la terre et d'un héritage terrestre, les Juifs en sont le centre.
C'est donc en gardant entièrement sa place et son appel que l'Eglise doit entrer au ciel, sans être aperçue du monde, auquel elle n'appartient pas ; elle ne passera point par la grande tribulation prophétique, et n'a pas à attendre que des événements s'accomplissent. Toutes ces choses sont à leur place, quand il s'agit de l'apparition de Christ pour la délivrance et la bénédiction de son peuple, Israël, et de leur établissement en paix et en sûreté sous le Roi Messie en Sion, établissement si longtemps attendu.
Les 2 aspects de la venue du
Seigneur : « sa venue » et « son apparition »
Un autre
point qu'il faut remarquer avant de terminer ce sujet, c'est que la venue du
Seigneur est présentée sous deux aspects dans l'Ecriture, sa « venue » et son « apparition », ou « manifestation ».
« Sa venue » est liée au privilège de la grâce et correspond à sa venue pour les siens afin de les enlever de la terre (1 Thessaloniciens 4 v.13-18), et « son apparition » est liée à la responsabilité sur la terre, et correspond à sa venue avec les siens pour le jugement et l’établissement de son règne (Matthieu 24 v.30 ; Apocalypse 19 v.11-16 ; Colossiens 3 v.4).
On a remarqué avec justesse que lorsque nous pensons aux privilèges qui appartiennent au chrétien, en vertu de son acceptation en Christ, c'est sa venue qui est considérée ; quand, d'autre part, nous sommes occupés de la responsabilité du chrétien, comme quelqu'un qui doit manifester Christ, le servir et lui rendre témoignage dans ce monde, c'est son apparition qui nous est présentée. La différence consiste en ce que, entre sa « venue » et son « apparition » en gloire, tout vrai chrétien sera «manifesté devant le tribunal de Christ» dans le ciel (2 Corinthiens 5 v.10); alors sa vie et son service seront passés en revue et, selon le cas, il recevra sa récompense ou subira une perte, suivant la manière dont il aura, dans ce monde, employé son temps et profité des occasions. Toute chose alors sera placée dans la lumière et vue sous son véritable jour. Chacun recevra sa récompense, et chacun aura sa place assignée dans le règne millénaire. Les récompenses seront données à l'apparition de Christ ; c'est pour cette raison que cet aspect de sa venue se trouve être en rapport avec la responsabilité pendant l'absence du Seigneur.
Il est
aussi utile de noter ici que si aucun signe précurseur ne prédit le temps de
la venue de Christ pour son peuple, cela
ne doit pas nous empêcher de juger
spirituellement de la proximité de cet événement. Comme le pilote d'un
navire en mer, nous pouvons regarder autour de nous et faire des observations
sans chercher à fixer de date. D'après l'aspect des choses, soit dans l'église professante, soit dans le monde, et en particulier la question de l’état juif, la
mise en place de l’empire romain, dans l’Union Européenne, nous pouvons
évaluer la proximité où nous
sommes de la fin de cette dispensation. On a dit avec justesse que les événements (*) à
venir projettent leur ombre devant eux.
(*) Nous ne parlons pas ici de la venue du Seigneur, mais des événements qui arriveront après sa venue pour ses saints.
Il y a dans
la chrétienté deux courants larges et profonds qui coulent et augmentent de
force chaque jour — le ritualisme et le mouvement vers Rome d'une part ; et, de
l'autre, le rationalisme avec ses formes variées de « haute critique », d'« agnosticisme», etc. Un autre trait caractéristique
extrêmement solennel, c'est l'abandon
de la lumière et de la vérité, dans les lieux où elles étaient maintenues jadis, et là où nous l'aurions
le moins attendu. Dans le monde
politique, une mise en place des puissances aux frontières d’Israël, la mise en
place de l’empire romain, dans l’Union Européenne, etc. … le sentiment
d’inquiétude des populations, le réchauffement climatique, etc. …
Nous n'avons pas à attendre de signes, il est vrai, mais nous ne devons pas être indifférents à ces traits moraux caractéristiques du temps ; parce que nous savons que les forces et les principes du mal qui se développeront pleinement après la venue de Christ sont dès maintenant en évidence.
Qu'est-ce qui se produira immédiatement après la venue du Seigneur, et combien de temps s'écoulera-t-il entre sa venue pour ses saints et sa venue avec eux ?
L’Ecriture donne la réponde à cette question par la plume du prophète Daniel : « 24 70 semaines (*) ont été déterminées sur ton peuple et sur ta sainte ville, pour clore la transgression, et pour en finir avec les péchés, et pour faire propitiation pour l’iniquité, et pour introduire la justice des siècles, et pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le saint des saints. 25 Et sache, et comprends : Depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le prince, il y a 7 semaines et 62 semaines ; la place et le fossé seront rebâtis, et cela en des temps de trouble. 26 Et après les 62 semaines, le Messie sera retranché et n’aura rien ; et le peuple du prince qui viendra, détruira la ville et le lieu saint, et la fin en sera avec débordement ; et jusqu’à la fin il y aura guerre, un décret de désolations. 27 Et il confirmera une alliance avec la multitude pour 1 semaine ; et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; et à cause de la protection des abominations il y aura un désolateur, et jusqu’à ce que la consomption et ce qui est décrété soient versés sur la désolée. » (Daniel 9 v.24-27)
(*) il s’agit de « semaines d’années » soit des tranches de 7 années.
La prophétie parle de 70 semaines d'années, qui sont divisées en trois périodes :
· 7 semaines d’années, soit 49 années, qui furent employées à la construction de la ville.
· 62 semaines, s’ajoutant aux 7 semaines précédentes, pour faire en tout 69 semaines, ou 483 années. La fin de cette période se termine par le retranchement du Messie. C’est la croix !
· Ia dernière semaine doit encore avoir lieu, laquelle se divise en 2 tranches de 3 années et demi.
Examinons de plus près le texte.
« 70 semaines ont été déterminées sur ton peuple » (v.24). Il ne s’agit aucunement ici de nous chrétiens, mais du peuple de Daniel et de la ville sainte de Daniel. Les 70 semaines ne s’appliquent qu’à eux. Le but de cette prophétie c’est « ton peuple et ta sainte ville », c’est-à-dire les Juifs et Jérusalem. Nous n’avons aucunement affaire ici au christianisme. Et voici pourquoi ; c’est très simple : dans le christianisme en vue, il n’y a ni Juifs, ni Gentils, il n’y a rien que des enfants de Dieu, appelés d’une vocation céleste. Jérusalem n’est pas une ville plus sainte pour un chrétien que toute autre ville quelconque. Il y a donc 70 semaines déterminées sur le peuple de Daniel.
Voyons les détails : « Sache, et comprends : Depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le prince, il y a 7 semaines et 62 semaines » (v.25).
Dans l’espace de 7 semaines, Jérusalem sera rétablie et bâtie avec ses rues et ses places, et cela « en des temps de trouble » (v.25). Cela est déjà accompli ; on en trouve les détails dans Esdras et Néhémie.
« Et après les 62 semaines, le Messie sera retranché et n’aura rien » (26). Cela aussi est arrivé. Le Christ, chef du peuple juif, est bien venu et il a été rejeté. Quant à son héritage, quant à la ville sainte particulièrement, comme Messie, il n’a rien eu. Il a été retranché ; il n’a eu, comme tel, que des crachats au visage, et la mort ; enfin, comme Fils de David, il n’a rien eu absolument. Il est maintenant à la droite de son Père, mais en tant que roi des Juifs, il a été méconnu. Il est entré à Jérusalem en roi, sur une ânesse, et il a été rejeté.
« Et le peuple du prince
qui viendra, détruira la ville et le lieu saint » (v.26). faisant suite au rejet du
Messie, voici un autre personnage qui entre en scène. Il s’agit de la
destruction de Jérusalem en l’an 70 par les Romains. Ainsi cela a déjà eu lieu,
d’ailleurs comme Caïphe l’avait dit : « Les Romains viendront,
et ôteront et notre lieu et notre nation » (Jean 11 v.48). Cela est
donc aussi accompli.
« Et la fin en sera avec débordement ; et jusqu’à la fin il y aura guerre, un décret de désolations. Et il confirmera une alliance avec la multitude pour une semaine » (v. 26, 27). Il confirmera une alliance, non seulement avec plusieurs, mais avec les plusieurs, ou la masse. Comme Christ n’a eu qu’un petit Résidu, et que la masse des Juifs l’a rejeté, le prince qui viendra établira une alliance avec la masse. Il y aura, sans doute, un Résidu qui échappera, mais l’alliance que ce conducteur confirmera sera avec la masse du peuple.
« Pour
1 semaine. » Voici la dernière semaine qui reste encore à être accomplie. Nous avons vu qu’après que les 69 premières
semaines aient été accomplies, le Christ a été retranché, suivi en l’an 70, les
Romains sous Titus, le peuple du prince. Ce prince revient alors sur la scène
et confirme une alliance, pour 1 semaine,
qui est la 70ème ou la dernière semaine.
Il est
important de noter que depuis que le Messie a été retranché, commence la
dispensation de la grâce, pour laquelle le temps n’est plus compté ! Il
faut donc cesser de compter depuis que le Messie a été retranché après les
soixante-neuf semaines. Après cette période nous avons un temps indéfini, un
temps dont Dieu ne tient pas compte. Mais il reste encore à accomplir
une soixante-dixième semaine.
« Et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et
l’offrande » (v.27). Ici nous retrouvons évidemment les Juifs rétablis
avec leurs sacrifices et leurs offrandes. Le « prince qui viendra », établit une alliance avec les Juifs
pendant une semaine. À la moitié de la semaine, il change complètement
de conduite, il fait cesser toutes les ordonnances des Juifs ; il pense,
comme il est dit au chapitre 7
v.25, à changer les saisons ou les fêtes (jours fériés) et la loi ;
elles sont livrées en sa main, puis il efface tout cela. Tels sont les faits.
Remarque concernant la
première moitié de la 70ème semaine
Certains commentateurs sérieux veulent que Jésus lui-même ait travaillé pendant
la première moitié de la 70ème semaine, et qu’il en soit tenu compte
à ceux qui ont cru en lui, mais que cette première demi-semaine soit perdue
pour la nation incrédule, qui recevra l’Antichrist, lequel se présentera de la
même manière. Il n’y a pas
de raison pour s’y opposer. Le
Seigneur a certainement établi des relations divines avec le petit résidu de
ses disciples, soit cent vingt, soit peut-être cinq cents, et la conséquence en
est que pour les travaux des disciples, il ne parle pas de la seconde moitié de
la dernière semaine. Au commencement de cette seconde moitié leurs travaux
sont interrompus. L’autre moitié est perdue dans l’histoire générale de
leurs travaux précédents. Pour les Juifs la
semaine tout entière est encore à venir, parce qu’ils n’ont reçu aucunement le
Christ. Tout ce qui peut
être dit à leur égard, c’est que le
Messie « a été retranché
et n’a rien eu. » Quoi
qu’il en soit de la computation de cette première demi-semaine par rapport aux
disciples, il est dit ici : « jusqu’au Messie, le prince, il y a 7
semaines et 62 semaines... Et après les 62 semaines, le Messie sera retranché
». Le Saint Esprit laisse la chose dans l’ombre, parce
qu’il compte en rapport avec
la nation pour laquelle la 70ème
semaine est nulle quant
au comptage du temps, et dans ce cadre du décompte du temps, c’est
l’Antichrist, le faux conducteur, qui reprend le fil de la narration, comme si
c’était à la fin de la 69ème semaine, entrant dans le 70ème.
La masse de
la nation juive était incrédule ; ils ont rejeté le Messie, et ils recevront l'Antichrist, qui
fera une alliance de 1 semaine avec eux (v.27). A ce propos, lors du ministère du Seigneur, le résidu l'a reçu,
tandis que la nation ne l'a
pas fait. La réciproque aura lieu, quand, sous l'Antichrist, la
nation aussi traversera la première demi-semaine ; elle recevra l'Antichrist,
mais le
résidu ne le recevra pas.
La période actuelle, pendant laquelle l'Eglise
se forme — savoir, tout le temps qui s'écoule depuis la Pentecôte jusqu'à la
venue de Christ — étant une
parenthèse dans les relations directes de Dieu avec les Juifs comme nation, est
entièrement omise, ainsi que nous pouvions nous y attendre.
L'intervalle
qui nous intéresse maintenant, comprend un certain
espace de temps, dont l’étendue précise n’est pas révélée, suivi alors de la 1ère
moitié de la 70ème semaine et ensuite la 2ème moitié. Cet
intervalle de temps couvre la période entre la venue du Seigneur pour les siens
(1 Thessaloniciens 4 v.13-18) et sa venue en gloire (Apocalypse 1 v.7 & 19 v.11-18).
Nous
pouvons dire, cependant, que l’espace de temps précédant la 2ème
moitié de la 70ème semaine, plus de 31/2 ans,
sera suffisamment long pour détruire complètement le système politique actuel,
ainsi que nous l'apprenons, entre autres, par les chapitres 6 à 9 de l'Apocalypse,
et pour développer l'état social et moral des choses qui se verront à
la fin, au milieu des Juifs apostats et des gentils ; aussi bien que pour l'œuvre du Saint Esprit dans le cœur du résidu
pieux d'Israël.
Nous avons ensuite
à rechercher ce qui se produira sur la terre, pendant l'intervalle que nous
considérons, en nous souvenant que l'Eglise
de Dieu, composée de tous les croyants de la dispensation de la
grâce, aura été déjà transportée
de la terre au ciel, « ravis à la rencontre
du Seigneur en l'air » (1 Thessaloniciens 4 v.17), et ainsi gardée de l'heure de l'épreuve, qui va
venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la
terre (Apocalypse 3 v.10).
Les Juifs seront ramenés dans leur pays ; la masse de la nation restant dans
le même état d'incrédulité où ils étaient quand le Seigneur se trouvait sur la
terre ; mais un résidu sera préparé
pour recevoir son vrai Messie. Le
prophète Zacharie décrit ainsi ce résidu pieux : « …
un tiers y demeurera de reste. Et le tiers, je l’amènerai dans le feu, et je
les affinerai comme on affine l’argent, et je les éprouverai comme on éprouve
l’or. Ils invoqueront mon nom, et moi, je leur répondrai ; je dirai : C’est ici
mon peuple ; et lui, dira : L’Éternel est mon Dieu. » (Zacharie 13 v.8-9) La partie apostate de la nation sera « retranchée et expirera »
; mais, ceux qui seront pieux traverseront
une épreuve et une tribulation
profondes, en même temps qu'ils sentiront dans leur cœur l'affliction d'avoir crucifié leur Messie.
Si ce qui se déroule sous nos yeux, depuis le début de la création de l’Etat d’Israël, montre remarquablement la main de Dieu, le chrétien authentique n’a pas à associer la migration des Juifs vers le pays d’Israël, à la venue de Christ pour son Assemblée ! La prophétie, en tant que telle, ne peut pas s’accomplir, aussi longtemps que le peuple céleste de Dieu se trouve sur la terre.
Trois personnages jouent un rôle très important dans les événements de
cette époque, et ils sont clairement indiqués dans plusieurs endroits de
l'Ecriture :
1.
Le Chef de l'empire
romain
3.
L'Assyrien, ou Roi
du Nord.
Apocalypse 13 v.1-10, introduit le Chef de l'empire romain représenté sous la figure d'une bête montant de la mer — d'un état instable et tumultueux des peuples — ayant sept têtes et dix cornes. Dans le chapitre 17, nous apprenons que les sept têtes sont sept montagnes, et les dix cornes, dix rois qui reçoivent pouvoir une heure, avec la bête, c'est-à-dire avec le Chef de l'empire romain restauré. Le verset 11 du chapitre 17 nous décrit cette bête comme « la bête qui était et qui n’est pas, est, … » Lorsque Jean écrivait, cette bête était bien présente, et par la suite l’empire dans son unité a disparu, ce qui s’exprime par « n’est pas », et ensuite reparaîtra sous sa dernière forme impériale, avec ses dix rois subordonnés. Ici aussi, bien que la similitude soit frappante dans la formation de l’Union Européenne, cette prophétie n’a pas encore commencé, l’Eglise et le Saint Esprit étant toujours présents sur la terre.
Le
prophète Daniel décrit ce même personnage. Au chapitre
7 (v.19-27), la quatrième puissance, ou empire romain, est
représenté sous la figure d'une Bête, ou empire ayant
dix cornes. Du milieu de celles-ci s'élève une autre « petite corne », qui se
distingue par une grande pénétration d'esprit ; cette petite corne proférera des paroles contre le Très-haut,
et pensera changer les
saisons et les lois juives qui seront remises entre ses mains pendant trois ans
et demi. Bien que le siège de son autorité soit dans l'Occident, à Rome,
cependant, cet homme s'occupera des affaires des Juifs, qui seront alors
établis en Palestine.
La seconde bête d'Apocalypse 13 v.11-18 monte de la
terre, ou état fixe des choses ; elle a deux cornes comme un agneau, mais parle comme un dragon. Elle est la parodie complète du Seigneur Jésus Christ. Le siège de son pouvoir est à Jérusalem, et elle agit
en association avec la première bête, ou chef de l'empire romain. C'est un
personnage plus religieux
que politique ou royal, quoiqu'il ait aussi ce dernier caractère ; il accomplit des miracles remarquables,
faisant descendre le feu du ciel, ainsi que le fit Elie, ce témoin du vrai Dieu
contre Baal. Il fait une image de la première bête, à laquelle il a
la puissance de donner la vie,
et il fait que tous rendent hommage à cette image
sous peine de mort. A ce
moment, Satan aura été précipité du
ciel (Apocalypse 12 v.9), où pendant si longtemps, il a eu accès pour
accuser les frères devant Dieu; il aura alors son représentant sur la terre,
dans la personne de cette Bête.
Il est frappant de voir combien de passages de l'Ecriture, tant de l'Ancien que du Nouveau Testament, ont trait à ce personnage. Notre Seigneur lui-même disait aux Juifs : « Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez » (Jean 5 v.43). Solennelle vérité ! S'ils ne recevaient pas l'envoyé du Père, ils seraient pris dans les artifices de Satan et recevraient son représentant, comme ils le feront dans l'avenir. Jean dit : « Petits enfants, c'est la dernière heure ; et comme vous avez, entendu que l'antichrist vient, maintenant aussi, il y a plusieurs antichrists » (1 Jean 2 v.18) ; or la seconde bête d’Apocalypse 13 v.11-18 est indubitablement l'antichrist. L'antichrist est caractérisé ici par deux choses : 1 il nie que, dans sa relation avec Israël, Jésus soit le Christ, le vrai Messie ; et 2 il nie le Père et le Fils, cette relation spéciale étant celle selon laquelle les personnes divines sont révélées dans le christianisme.
En 2 Thessaloniciens 2, Il est fait allusion très claire à l'antichrist, où
il est appelé « … l'homme de
péché … » (v.3), « … le fils de
perdition … » (v.3), « … l'inique … » (v.8). Il est dit que sa venue est « … selon l'opération
de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge … » (v.9) ; il est en parfait contraste avec le Seigneur qui fit son œuvre
dans la puissance du Saint Esprit. Jésus était, comme Pierre le dit
aux Juifs, un « …
homme approuvé de Dieu auprès
de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui … » (Actes 2 v.22). L'homme de péché
est une véritable contrefaçon,
inventée par Satan. Il est la personnification et le plein épanouissement
de l'orgueil et de la présomption dont l'homme est capable.
Satan
avait dit à Eve : « Vous serez comme Dieu »
(Genèse 3 v.5) , et cet homme
« s'élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération » (2 Thessaloniciens 2 v.4). Sa place sera dans le temple rétabli à
Jérusalem, où « lui-même s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme
étant Dieu. » (2 Thessaloniciens 2 v.4). Le
témoignage du prophète Daniel est exactement le même : « … le
roi agira selon son bon plaisir, et s’exaltera, et s’élèvera
contre tout dieu, et proférera des choses impies contre le
Dieu des dieux … »
(Daniel 11 v.36). Nous pouvons juger, par ce qui suit,
en Daniel, qu'il sera Juif : « Et il n'aura point égard au Dieu de ses pères … » — Jéhovah, le vrai
Dieu d'Israël — ni « … à
l'objet du désir des femmes, … » — Christ
— « …
ni à aucun dieu … » (Daniel 11 v.37). Mais, comme l'homme, ne pouvant se passer
d'un objet, il honorera le dieu des forteresses ou forces : ses ressources,
après tout, ne peuvent aller au-delà de la force des armes humaines, et il
se repose sur elles.
Cet homme doit s'élever à un degré d'orgueil et de méchanceté que nous avons
peine à concevoir ; mais Dieu permet cette grande manifestation
d'énergie satanique
comme
jugement sur la partie apostate de la nation d'Israël,
aussi bien que sur la chrétienté
apostate, qui constituera la
partie de la maison de Dieu, l’Eglise responsable sur la terre, qui, ne
possédant la vie divine et éternelle, ne
fait pas partie du Corps de Christ et de ce fait, ne sera pas enlevée lors de
la venue du Seigneur Jésus pour les siens (1 Thessaloniciens 4 v.13-18) . Le prophète
Zacharie nous dit « …
Car
voici, je suscite un berger dans
le pays, qui ne visitera pas ce
qui va périr, qui ne
cherchera pas ce qui est dispersé, qui ne pansera pas ce qui est blessé, et ne nourrira pas ce qui est en bon état ; mais il mangera la chair de ce qui est gras,
et rompra la corne de leurs pieds. » (Zacharie 11 v.16). Vient ensuite le jugement de Dieu sur lui
« Malheur au pasteur de néant qui abandonne le troupeau ! L’épée
tombera sur son bras et sur son œil droit. Son bras sera entièrement
desséché, et son œil droit sera entièrement obscurci ». (Zacharie 11 v.17) … La coupe d'iniquité est pleine, et
le jugement vient. Il sera détruit, non par la puissance des anges, mais par le Seigneur en personne quand il
apparaîtra : Lequel, « le Seigneur Jésus consumera par le souffle de sa
bouche et qu'il anéantira par
l'apparition de sa venue » (2 Thessaloniciens 2 v.8).
En Daniel 9, nous trouvons que le « prince qui viendra », et dont
le « peuple » (les Romains) détruira la ville (Jérusalem) et le
lieu saint ! Ce qui est arrivé après la 69ème semaine (7+62) en
l’an 70 de notre ère, lorsque Titus détruisit Jérusalem, y compris son temple (v.26). Il s’écoule alors le temps qui n’est pas compté de
la dispensation ou du régime de la grâce. Commence alors la 70ème
semaine, lorsque celui qui est en titre de «
prince qui viendra »,
donc le chef de l’empire Romain confirmera
une alliance avec la multitude, ou masse incrédule des Juifs, pendant une
semaine de sept années (v.27a). Au milieu de la semaine, il
« fera cesser le sacrifice et l'offrande
»
(v.27b) ; il mettra fin au système de culte juif ; ou, comme le montre
Daniel 7, quand il parle du même personnage,
sous le titre de la « petite corne », « proférant de grandes choses » (v.20) … « Il proférera des paroles contre le Très-haut, et il consumera les
saints des lieux très hauts, et il pensera changer les saisons et les lois
»
(v.25). Ceci durera pendant la période de
trois ans et demi, car parlant des saisons et des lois juives, Daniel
rapporte : « elles seront livrées en sa main jusqu'à un temps et des
temps et une moitié de temps », ou 1 + 2 + 1/2
= 3 ans 1/2. Cette période sera donc un temps d'énergie sans pareille de la part de Satan agissant en tromperie et en violence à la fois par ce chef de l'empire romain et par l'Antichrist ; et ce sera un temps de terrible épreuve pour tous ceux
qui seront des témoins de Dieu sur la terre. C’est la
grande tribulation
C'est
à ce temps que le Seigneur fait allusion quand il dit : « Alors il y aura une
grande tribulation, telle qu'il n'y en a point eu depuis le commencement
du monde jusqu'à maintenant, et qu'il n'y en aura jamais. Et si ces jours n'eussent été abrégés,
nulle chair n'eût été sauvée » (Matthieu 24 v.21).
Qui sont ceux qui seront sauvés pendant
cette période ?
Le Seigneur
dit à ses disciples qu'il envoyait prêcher : « Vous n'aurez point achevé de parcourir
les villes d'Israël, que le Fils de
l'homme ne soit venu » (Matthieu 10 v.23). La même œuvre dans laquelle ses disciples
d'alors étaient engagés sera reprise par les serviteurs de Dieu au milieu du résidu fidèle d'Israël, dans l'avenir, pour préparer un peuple à recevoir le Messie.
«
L’Evangile éternel » (Apocalypse 14 v.6) sera
prêché aux nations,
tribus, et langues, annonçant à haute
voix : « Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure
de son jugement est venue; et rendez hommage à
celui qui a fait le ciel et la terre et la mer et les fontaines d'eaux » (Apocalypse 14 v.7).
Cet Evangile, appelé aussi l’Evangile
du Royaume, est complètement
différent de celui de la grâce de Dieu, qui est annoncé maintenant en
publiant la rémission des péchés par la foi dans le Seigneur Jésus et
l'efficace de sa mort et de sa résurrection. (*)
(*) Voir le message n°2
intitulé : « L’importance de faire la différence entre l’Evangile de la grâce
& l’Evangile du royaume. »
Cet
Evangile est une invitation à
craindre Dieu, parce qu'il va
juger, et à le reconnaître comme
créateur. Un
tel message sera parfaitement approprié à ceux qui n'ont jamais entendu l'Evangile actuel, et dans
un temps où le principal but de Satan sera de supplanter l'autorité de Dieu par
celle de la Bête et du faux prophète.
Le livre de l'Apocalypse nous fait voir divers groupes de sauvés au milieu des Juifs et des gentils ; quelques-uns auront souffert le martyre pendant cette période, et d'autres seront épargnés pour participer à la bénédiction millénaire (chapitre 7 v.4-17 ; 14 v.1-5 ; 15 v.2-4 , etc.).
Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et
jugera les nations au commencement de son règne millénaire, il tiendra
compte de la manière dont on aura traité ses messagers et ses témoins, qui
seront envoyés avant son apparition en gloire et qu'il appelle, « Ceux-ci qui
sont mes frères » « En tant que vous l'avez fait à l'un des
plus petits de ceux-ci qui sont mes frères, vous me l'avez fait à moi » (Matthieu 25 v.40). Ceux qui avaient reçu ses serviteurs, l'avaient reçu,
et ils hériteront du royaume
; ceux qui les avaient rejetés, l'avaient
rejeté, et ils
auront leur place dans les tourments éternels. Dieu ne se laisse jamais sans témoignage, quelque
sombre que soit le moment, ou quelque grande que soit la puissance de Satan.
Nous arrivons maintenant à parler de l'Assyrien ou Roi du Nord, ce qui nous amène aux derniers événements qui termineront cette période de la grande tribulation.
L'Antichrist, ligué avec la Bête, l’empire romain, et ayant le siège de son pouvoir à Jérusalem, sera le corrupteur intérieur des Juifs apostats : l'Assyrien sera leur ennemi acharné venant du l’estérieur.
L'Assyrien occupera le territoire situé au
nord de la Palestine, et dont une partie porte le nom d'Asie Mineure, à
savoir la Turquie actuelle, qui se présente déjà actuellement comme ennemi
d’Israël. Dans ces pays du nord se compte aussi la Syrie actuelle.
Il paraît hors de doute que c'est l'Assyrien que Daniel décrit à la fin du chapitre 8, sous la figure de la « petite corne » (v.9), s'élevant hors de ce qui avait été une partie de l'empire d'Alexandre le Grand, roi de Grèce (verset 21). Qui gouvernera alors ce territoire ? Nous ne pouvons le dire, mais la prophétie montre clairement que celui-là possédera une grande intelligence et une immense puissance. Sa puissance, il ne la tirera pas de lui-même, comme nous lisons ici : « non par sa propre puissance » (v.22) ; ce sera probablement de la Russie. Il lui sera permis d'abattre les conducteurs des Juifs, et il s'immiscera dans le système de leur culte, prospérant pendant un temps par sa fraude.
Nous
trouvons, dans les prophètes, plusieurs allusions à l'Assyrien. En Esaïe 10, nous lisons : « Ha ! l'Assyrie, verge
de ma colère ! Et le bâton qui est dans leur main, c'est mon
indignation ! »
(v.5) Dieu l'emploie comme une verge
pour le châtiment de son peuple
coupable.
L'Assyrien d'autrefois était un type ou figure anticipée du futur grand ennemi d'Israël ; et la destruction de Sankhérib et de son armée, préfigurait le jugement final de l'Assyrien dans les derniers jours, par la main du Seigneur lui-même. Car, dit le prophète : « Quand le Seigneur aura achevé toute son œuvre contre la montagne de Sion et contre Jérusalem, je visiterai le fruit de l'arrogance du cœur du roi d'Assyrie et la gloire de la fierté de ses yeux » (v.12). Or, il est clair que le Seigneur n'a pas encore achevé toute son œuvre contre la montagne de Sion et contre Jérusalem ; ce châtiment de l'Assyrien est donc futur.
De plus,
nous lisons au chapitre 14 : « … comme j’ai pensé, ainsi il arrivera, et, comme
j’ai pris conseil, la chose s’accomplira, de briser l’Assyrien dans mon pays ; et je le foulerai aux pieds sur mes montagnes … » (v.24-25). Et au chapitre 30 : « Par la voix de
l'Eternel,
Assur sera renversé; il le frappera de sa verge; et
partout où passera le bâton ordonné que l'Eternel appesantira sur lui, ce sera
avec des tambourins et des harpes ; etc. … » (v.31-32). Il est évident que ce qui est indiqué ici est encore à venir, et a trait à la joie qui suivra le jugement du Seigneur contre cet arrogant
ennemi d'Israël à qui il
permettra de châtier son peuple pour son bien.
Le
prophète Michée, parlant du gouverneur d’Israël, le Messie, dit : « … lui
sera la paix. Quand
l'Assyrien entrera dans notre pays, et quand il mettra le pied dans nos
palais, … »
(Michée 5 v.5). Il est clair que cela aussi est futur, et se rapporte au temps où Celui qui fut
jadis frappé et rejeté par Israël apparaîtra pour leur délivrance — de fait la prophétie
comprend dans son cadre le jugement du
dernier des ennemis d'Israël, lequel
vient du nord, le Gog d'Ezéchiel (Ezéchiel 38 & 39), qui correspond à la Russie.
Nous avons
déjà appris, par le prophète Esaïe, que l'Eternel fit venir l'Assyrien
contre Israël comme une verge de correction en sa main ; et il paraît
clair que l'allusion, en Ezéchiel
38 et 39, se rapporte à la
même personne ou à la même
puissance. « Ainsi
dit le Seigneur, l'Eternel : N'es-tu pas celui dont j'ai parlé dans les jours
d'autrefois, par mes serviteurs, les prophètes d'Israël, qui, en ces jours-là,
ont prophétisé que je te ferai venir contre eux ?» (Ezéchiel 38 v.17). Gog, signalé à
l'avance par le témoignage prophétique, arrive « à la fin des jours … je te
ferai venir sur mon pays » (Ezéchiel 38 v.16) : car il a caché sa face à son peuple, à cause de
leurs transgressions et de leurs péchés, qui l'ont obligé à prendre la verge
pour les châtier.
La manière dont Gog est introduit dans la prophétie est frappante. La parole de l'Eternel fut adressée au prophète, en disant : « Fils d'homme, tourne ta face vers Gog, le pays de Magog, le prince de Rosh, de Méshec et de Tubal » (Ezéchiel 38 v.2). Dans le mot « Rosh », nous avons les premières traces de ce qui est maintenant la Russie : le passage fait clairement allusion aux tribus qui se répandirent alors dans les territoires occupés maintenant par la Fédération de Russie.
Dans
les derniers jours, Gog s'avancera
contre Israël, avec une immense
armée et beaucoup de peuples,
comme une nuée couvrant le pays ; mais son audace attire sur lui
l'indignation de Jéhovah, qui parait en faveur de son peuple ; et Gog périt avec toutes ses armées sur les
montagnes d'Israël sous le jugement de Jéhovah.
Nous
apprenons par Esaïe 10
v.25, que l'indignation
de Jéhovah — c'est-à-dire sa colère
contre Israël à cause de son idolâtrie et de ses péchés — cesse avec le jugement de l'Assyrien, « car encore très peu de temps, et l'indignation
sera accomplie, et ma colère, dans leur destruction », ayant dit au verset 24 : « Mon peuple,
qui habites en Sion, ne crains pas
l’Assyrien ! Il te frappera avec une verge et lèvera son bâton sur toi
… ».
Si
nous prenons les diverses prophéties qui se rapportent au grand ennemi d'Israël venant du nord à cette époque, les traits
géographiques et les traits moraux nous donnent un puissant motif de croire que
la « petite corne » de Daniel 8, l'Assyrien et le
roi du Nord représentent la même personne ou
puissance,
étroitement liée à Gog ou la Russie.
Il est donc clair que chacun est montré dans la prophétie
comme venant du nord contre Israël
— la « petite corne » de Daniel 8
venant de là, pousse ses conquêtes au
midi et à l'est, et vers «
le pays désirable » (Israël) ; il
s'élève contre le Prince des princes, mais il est « brisé sans
mains » (Daniel 2 v.34). Le roi du
nord, également, entre dans « le pays
désirable » et plante les
tentes de son palais entre la Méditerranée et Jérusalem ; mais « il viendra à
sa fin, et il n'y aura personne pour le secourir » (Daniel 11 v.45).
Il s'écoulera un court laps de temps entre la fin de la dernière demi-semaine de Daniel 9 qui s'achève par la destruction de la Bête et du faux prophète ou Antichrist, et le plein établissement de la bénédiction millénaire.
A la fin du
chapitre 12
de Daniel, nous avons trois périodes de temps distinctes : trois ans et demi ou 1260 jours, 1290 jours, et 1335 jours. La
première commence au milieu de la semaine, lorsque l'alliance est rompue avec
le peuple juif et le système de leur culte supprimé, et elle finit avec la défaite de la Bête et de l'Antichrist ; mais le complet établissement d'Israël en paix dans son pays n'arrive pas avant la
fin, 75 jours plus tard.
Alors l'indignation de Jéhovah cesse
avec la destruction de l'Assyrien
ou roi du nord, et la bénédiction parfaite d'Israël
commence.
La destruction finale et du chef de l'empire romain et de l'Antichrist qui s'était ligué avec lui est clairement révélée en Apocalypse 19. « Et la Bête fut prise, et le faux prophète qui était avec elle, qui avait fait devant elle les miracles… Ils furent tous deux jetés vifs dans l'étang de feu embrasé par le soufre ». « Le feu éternel », nous est-il dit en Matthieu 25, est préparé, non pour l'homme, mais « pour le diable et ses anges »; mais quel fait frappant que deux hommes y seront jetés mille ans avant le diable! Pendant le règne millénaire de Christ, Satan sera gardé lié dans le puits de l'abîme (Apocalypse 20) ; après quoi, il sera délié pour un peu de temps; et finalement « jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la Bête et le faux prophète ». Remarquez ici les derniers mots, car ils prouvent que ces deux chefs du mal y avaient été pendant toute la durée des mille ans.
On demande souvent : « Si Christ venait cette nuit, y aurait-il quelque espoir pour
ceux qui ont entendu l'Evangile
et l'ont rejeté ? ». C’est très solennel, car il n'y en aura pas ! (*)
(*) comme le démontre clairement 2 Thessaloniciens 2 « … alors sera révélé
l’inique, … selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et
prodiges de mensonge, et en toute séduction d’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour
de la vérité pour être sauvés. Et
à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur
pour qu’ils croient au mensonge,
afin que tous ceux-là soient jugés qui
n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris
plaisir à l’injustice. » (2 Thessaloniciens 2 v.8-12)
Mais y aura-t-il des sauvés pendant l'intervalle compris entre la venue de Christ pour les siens et sa venue avec eux en Jugement ?
Le chapitre 7 de l'Apocalypse montre qu'il y aura deux classes de sauvés pendant cette période, l'une parmi les Juifs et l'autre parmi les gentils. Ces deux classes sont les 144.000 des tribus d'Israël, et la grande foule de toute nation, et tribus, et peuples, et langues.
Or
ici, il est bon de dire un mot de l'importance d'une juste intelligence du
livre de l'Apocalypse. L'étude de ce livre est fort négligée par quelques
chrétiens, parce qu'ils le considèrent comme trop obscur et trop profond,
excepté pour les gens instruits. Leur erreur est grave, et c'est une grande
perte pour eux ; car le même Saint Esprit, qui seul peut révéler le reste de
l'Ecriture, peut bien nous guider aussi dans cette portion-ci.
Il est utile de
se rappeler les trois divisions du
livre qui nous sont données dans le chapitre 1 v.19 [« écris
donc les choses que tu as vues,
et les choses qui sont, et les choses qui doivent arriver après
celles-ci. »] savoir:
®
1° chapitre 1: « Les choses que tu as vues », la vision du Fils
de l'homme jugeant au milieu des lampes ou assemblées;
®
2° chapitre 2 et 3: « Les choses qui sont », les sept épîtres adressées aux assemblées en Asie,
donnant une esquisse prophétique de l'histoire de l'église professante, depuis
le commencement où elle perdit son premier amour, jusqu'à la fin, où elle est
vomie de la bouche de Christ comme le dégoûtant tout à fait;
®
3° chapitre 4, à la
fin : « Les choses qui doivent arriver après celles-ci ». Dans cette
dernière section, l'Eglise n'est plus vue sur la terre, mais elle est
comprise dans l'ordre des vingt-quatre anciens au ciel ; et nous avons
l'enseignement prophétique touchant les jugements qui sont sur le point d'être
versés sur la terre après le départ de l'Eglise, jusqu'à l'apparition
de Christ en gloire et en jugement.
Or, quant à ceux qui ont entendu l'Evangile et l'ont rejeté, et qui vivront à la venue de Christ en l'air, il est bon de se rappeler que c'est un principe invariable dans les voies de Dieu, d'agir avec les hommes selon leur responsabilité, mesurée par la lumière et les privilèges qu'ils ont possédés. Plus la lumière est grande, plus grande est la responsabilité.
La chrétienté a eu une grande lumière, des milliers de Bibles et de traités y ont été répandus, l'Evangile y a été largement prêché.
Israël,
dans le passé, possédait de nombreux privilèges, mais ce peuple a été pire que les nations, parce que le nom de Dieu était blasphémé à cause d'eux parmi les païens. Quoique Dieu eût longtemps tardé, par
grâce, la sentence de l'endurcissement judiciaire que le Saint Esprit avait
annoncé par le prophète Esaïe, fut finalement prononcée après qu'ils eurent
crucifié leur Messie et refusé le témoignage du Saint Esprit « En entendant, vous entendrez et vous
ne comprendrez point, et en voyant, vous verrez et vous n'apercevrez point ;
car le cœur de ce peuple s'est épaissi, et ils ont ouï dur de leurs oreilles,
et ils ont fermé leurs yeux, etc. ».
Et si Israël a été
coupable pour avoir rejeté le témoignage donné alors, combien plus
coupables sont ceux qui ont
abandonné la révélation la plus complète de Dieu, et le plein et parfait salut qui
a été donné à connaître en vertu de la mort et de la
résurrection du Seigneur Jésus. Parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés, Dieu leur enverra une
énergie d'erreur pour qu'ils croient au mensonge. Rien ne saurait être plus
solennel que ce fait : Dieu envoyant une énergie d'erreur, et sans doute, elle tombera très
profonde, très sombre et très lourde sur ces lieux mêmes où la plus grande lumière a brillé.
« Seigneur, Seigneur, ouvre-nous », disent les vierges folles dans la parabole — ces professants d'une religion sans vie — quand elles voient que l'Epoux est venu et que la porte est fermée ; mais le Seigneur répond : « Je ne vous connais pas ». La porte fut fermée — elles ont préféré à Christ leurs aises, leur plaisir et le monde, et maintenant, il est trop tard.
C'est
après que l'Eglise a été transportée
au ciel que les jugements variés, prédits dans le livre de l'Apocalypse
sous l'emblème des sept « sceaux », des sept « trompettes » et des sept «
coupes », seront exécutés particulièrement contre
la chrétienté d'occident.
Il ne faut pas supposer qu'on renoncera à toute profession de christianisme après que l'Eglise aura été enlevée. Au contraire, le symbole de la femme assise sur la Bête écarlate (Apocalypse 17), nous montre que le système corrompu que nous voyons autour de nous dans le papisme, se développera pendant un temps avec une pompe et une grande prétention extérieures. Ce faux système, préfiguré ici, a dominé sur le pouvoir civil, autant qu'il était permis, et s'en est servi pour ses propres fins. Et ce n'est pas seulement le catholicisme, mais le ritualisme et toutes les autres formes de la chrétienté apostate, qui iront grossir cette grande parodie de la vraie Eglise, appelée ici : « Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre », c’est ce que le Seigneur Jésus va « vomir de sa bouche » (Apocalypse 3 v.16) .
Dieu avait attendu des siècles, mais à la fin le jugement est venu : « Et les dix cornes que tu as vues et la Bête, celles-ci haïront la prostituée, et la rendront déserte et nue, et mangeront sa chair et la brûleront au feu » (Apocalypse 17: 16). Ces paroles sont sérieuses, car Dieu mettra « dans leurs cœurs d'exécuter sa pensée, et d'exécuter une seule et même pensée » (v.17). Ce sont les dix rois sous l'empire romain rétabli, sous le chef impérial du pouvoir, la Bête dans la chrétienté occidentale, qui « donnent leur royaume à la Bête » (ils reconnaissent son autorité sur eux, comme les liant tous ensemble), et ils rejetteront cet odieux système corrompu, soi-disant chrétien, qui les avait égarés par ses séductions, et les avait tenus si longtemps liés. Il y a eu déjà un exemple de cela, en petit, au temps de la Révolution française. Alors, l'histoire nous l'apprend, le christianisme fut formellement répudié, et la sainteté de la république et le culte de la raison furent célébrés avec pompe. Dans les jours à venir, la profession du christianisme sera abandonnée en général. C'est ce qui, en 2 Thessaloniciens 2 v.3, est appelé l'« apostasie ». Tel sera le sort de ces contrées chrétiennes si hautement favorisées maintenant.
« Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s'assiéra sur le trône de sa gloire, et toutes les nations seront assemblés devant lui » (Matthieu 25 v.31).
La période que nous venons de considérer se terminera par l'apparition
du Fils de l'homme, autrefois
rejeté, mais maintenant glorifié. Ceux qui comparaîtront alors devant son trône de jugement ne sont pas des morts, mais des
nations vivantes qui
se trouveront sur la terre à ce moment. Il agira avec ces nations selon la manière dont elles ont traité
les messagers et les serviteurs qu'il a envoyés pendant le temps
précédent d'épreuve et de persécution,
et qu'il appelle ici : « ceux-ci qui sont mes frères ».
Ceux qui les ont
reçus, l'ont reçu, et
entreront dans la bénédiction millénaire ; ceux qui les ont
rejetés, l'ont rejeté
et seront envoyés au feu éternel
préparé pour le diable et ses anges. Telle est la sentence du Roi.
31 Or, quand le fils de
l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra
sur le trône de sa gloire, 32 et
toutes les nations seront assemblées devant lui ; et il séparera les uns d’avec
les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres ; 33 et il mettra les brebis à sa droite
et les chèvres à sa gauche. 34 Alors
le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père,
héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde ; 35 car j’ai eu faim, et vous m’avez
donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger,
et vous m’avez recueilli ; 36
j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais infirme, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi. 37 Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce
que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri ; ou avoir soif, et
que nous t’avons donné à boire ? 38
Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger, et que nous t’avons recueilli ;
ou nu, et que nous t’avons vêtu ? 39
Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou en prison, et que nous sommes
venus auprès de toi ? 40 Et le roi,
répondant, leur dira : En vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à
l’un des plus petits de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à
moi. 41 Alors il dira aussi à ceux
qui seront à sa gauche : Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu
éternel qui est préparé pour le diable et ses anges ; 42 car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu
soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; 43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous
ne m’avez pas vêtu ; infirme et en prison, et vous ne m’avez pas visité. 44 Alors eux aussi répondront, disant :
Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être
étranger, ou nu, ou infirme, ou en prison, et que nous ne t’avons pas servi ? 45 Alors il leur répondra, disant : En
vérité, je vous dis : En tant que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus
petits, vous ne me l’avez pas fait non plus à moi. 46 Et ceux-ci s’en iront
dans les tourments éternels, et les
justes, dans la vie éternelle.
(Matthieu 25 v.31-44)
Le jugement
est vraiment « son œuvre étrange … son travail inaccoutumé »
(Esaïe 28 v.21), car il se complaît dans la miséricorde : mais il faut que le jugement s'exécute,
afin que la justice puisse régner ; or, en ce temps, il y aura divers actes de jugement.
Selon
Zacharie 14
v.4 : « Ses pieds se tiendront,
en ce jour-là, sur la montagne des Oliviers ». Il détruira toutes les nations qui
monteront contre Jérusalem. Le prophète
Joël dit : « … je
rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la
vallée de Josaphat, et là j’entrerai
en jugement avec elles au sujet de mon peuple et de mon héritage,
Israël, qu’elles ont dispersé parmi les nations … » (Joël 3 v.2)
Le « jour du
Seigneur » sera une chose très
différente de sa venue pour
son Assemblée ; jour de ténèbres et d'obscurité, parce que ce sera un jour de vengeance et de jugement.
Le contraste
est très marqué entre la venue de Christ pour son Assemblée, et son apparition
en gloire. Dans le premier cas, il ne
sera pas vu du monde, dans le second, tout œil le verra. Sa venue ne sera annoncée par aucun signe, son apparition sera précédée
des signes les plus remarquables : « Le soleil sera
obscurci,
et la lune ne donnera pas sa lumière,
et les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances des cieux seront
ébranlées. Et alors paraîtra le signe du Fils de l'homme dans le ciel :
et alors toutes les tribus de la
terre se lamenteront et verront
le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. » (Matthieu 24 v.29-30, voir aussi Marc 13 v.24-27).
Sa venue en jugement guerrier est décrite en Apocalypse 19.
11 Et je vis le ciel ouvert : et voici un cheval blanc, et
celui qui est assis dessus appelé fidèle et véritable
; et il juge et combat en justice. 12
Et ses yeux sont une flamme de feu ; et sur sa tête il y a plusieurs
diadèmes ; et il porte un nom
écrit que nul ne connaît que lui seul ; 13 et il est vêtu d’un vêtement teint
dans le sang ; et son nom s’appelle : « La Parole de Dieu
» ; 14 et les armées qui sont dans
le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, blanc et pur ; 15 et une épée aiguë à deux tranchants
sort de sa bouche, afin qu’il en frappe les nations ; et lui les paîtra avec
une verge de fer, et lui foule la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu
le Tout-puissant ; 16 et il a sur
son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : « Roi des rois, et Seigneur des
seigneurs ».
17 Et je vis un ange se
tenant dans le soleil ; et il cria à haute voix, disant à tous les oiseaux
qui volent par le milieu du ciel : Venez, assemblez-vous au grand souper
de Dieu ; 18 afin que vous
mangiez la chair des rois, et la chair des chiliarques, et la chair des
puissants, et la chair des chevaux et de ceux qui sont assis dessus, et la
chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.
19 Et je vis la bête, et
les rois de la terre, et leurs armées assemblées pour livrer combat à celui qui
était assis sur le cheval et à son armée. 20
Et la bête fut prise, et le faux prophète qui était avec
elle, qui avait fait devant elle les miracles par lesquels il avait séduit ceux
qui recevaient la marque de la bête, et ceux qui rendaient hommage à son image.
Ils furent tous deux jetés vifs dans
l’étang de feu embrasé par le soufre ; 21 et le reste fut tué par l’épée de celui qui était assis sur le
cheval, laquelle sortait de sa bouche, et tous les oiseaux furent rassasiés de
leur chair.
Il
vient dans toute la majesté et dans toute la gloire qui lui appartiennent comme
Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Ses yeux sont comme une
flamme de feu, car nul ne peut échapper à son regard : la royauté et la victoire lui appartiennent, il a sur sa
tête plusieurs diadèmes ; son nom est
impénétrable à tous, excepté à lui-même : car quoique vraiment homme
aussi bien que Dieu, nul ne peut comprendre son Etre. Révélé en jugement, son nom
s'appelle la Parole de Dieu.
Une épée aiguë sort de sa bouche, et il foule la cuve du vin de la fureur de la
colère de Dieu le Tout-puissant. Le premier coup de son jugement
tombe sur le chef de l'empire romain rétabli — la Bête ; et sur le faux prophète qui était allié avec
lui — l'Antichrist : ces
deux conducteurs, à la puissance et à l'astuce sataniques, sont jetés vivants dans l'étang de feu, et le reste de ceux qui s'opposent à Christ sont tués.
Mais si l'apparition de Christ doit
être un temps de jugement absolu du
mal, elle sera aussi un temps de bénédiction et de
délivrance pour le résidu fidèle de son peuple juif, et pour ceux qui, au milieu des gentils, s'identifieront avec eux. Il rétablira « en ces jours-là et en ce
temps-là les captifs de Juda et de Jérusalem
» (Joël 3 v.1). Il répandra « sur les habitants de Jérusalem un
esprit de grâce et de supplication … ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé, et ils
se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un fils unique, et il y
aura de l’amertume pour lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né. » (Zacharie 12 v.10), et ils se lamenteront sur leur Messie autrefois
rejeté et crucifié; et ils auront de l'amertume pour lui, comme on en a pour un
premier-né.
Alors
il apparaîtra pour leur
délivrance et leur
bénédiction.
« … on lui dira : Quelles sont ces blessures à tes mains ? Et il dira : Celles dont j’ai été blessé dans
la maison de mes amis. » (Zacharie 13 v.6)
Les
événements que nous venons de considérer introduiront ce qu'on appelle
généralement le Millénium. Le titre signifie simplement les mille ans, et est
tout à fait correct dans toute son étendue ; parce que le règne de Christ sur la terre, comme nous l'apprend le
chapitre 11 de l'Apocalypse (v.15) et aussi le chapitre 20 (v.4-6), comprend
cet espace de temps.
Pendant cet heureux temps, « un Roi régnera en justice » (Esaïe 32 v.1) : le Seigneur Jésus Christ, avec ses saints, régnera depuis le ciel, sur de la terre — étant en rapport avec elle ; et ayant le siège de son gouvernement à Jérusalem. Il y aura dans les cieux un déploiement manifeste, visible, de la gloire de Dieu, tout comme la colonne de feu et la colonne de nuée marquaient sa présence en Israël autrefois. Nous lisons, en Esaïe 4 v.5 : « Et l'Eternel créera sur chaque demeure de la montagne de Sion, et sur ses assemblées, une nuée et une fumée, de jour; et la splendeur d'une flamme de feu, la nuit; car sur toute la gloire, il y aura une couverture ». Et en Apocalypse 21, nous trouvons que « la sainte cité, Jérusalem », descendra du ciel d'auprès de Dieu; et les nations marcheront par sa lumière. Elle ne tirera pas sa lumière du soleil pour l'émettre ensuite : mais elle brillera d'une manière plus parfaite que la colonne de feu et la nuée ; la présence de Dieu lui-même l'éclairera. « La gloire de Dieu l'a illuminée, et l'Agneau est sa lampe » : sa lumière est semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin. Pendant cette période, Satan, qui s'est longtemps exercé à entraîner les hommes au péché, sera lié et jeté dans l'abîme. Le désert et la terre aride se réjouiront ; le lieu stérile sera dans l'allégresse, et fleurira comme la rose. Les effets de la malédiction seront considérablement écartés ; la mort ne sera pas, excepté pour des actes positifs de péché contre Dieu : « Le jeune homme mourra âgé de cent ans, et le pécheur âgé de cent ans sera maudit » (Esaïe 65 v.20).
A
la fin de ce temps de bénédiction, Dieu permet une dernière épreuve de l'homme.
Mille années de juste gouvernement et de bonté sans mélange de la part de Dieu
ont-elles changé le cœur de l'homme ? Hélas, il n'en est rien ! Satan n'est pas
plus tôt relâché de sa prison pour un peu de temps qu'il rassemble autour de
Jérusalem les peuples de la terre comme le sable de la mer. Ce dernier acte de
rébellion reçoit un jugement sommaire — le feu descend du ciel et les détruit.
Il reste encore la grande dernière session de jugement,
en laquelle paraissent tous les non-sauvés de tout âge.
Nous avons déjà vu que les sauvés — ceux qui sont « morts dans la foi » (Hébreux 11 v.13), ou « les morts en Christ » (1 Thessaloniciens 4 v.16) — ont été ressuscités à la venue du Seigneur pour ses saints (voir aussi Hébreux 11 v.40; 1 Corinthiens 15 v.50-57). Les sauvés qui ont été tués ou sont morts pendant la période qui précède immédiatement le millénium, ont été ressuscités aussi, afin de jouir de la bénédiction millénaire (Apocalypse 20 v.4).
Les non-sauvés, ou le « reste des morts », demeurent
dans leurs tombeaux « jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis » (Apocalypse 20 v.5). Après quoi ils sont ressuscités par la
toute-puissance de Dieu, soit du tombeau, soit de la mer. Le « grand trône
blanc » est dressé : il ne nous est pas dit où, car le
ciel et la terre ont fui de devant la face de Celui qui est assis sur ce trône.
L'épître de Pierre nous dit que « les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés
seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées
entièrement ».
Chaque lever et chaque coucher du soleil sont une marque de temps : mais ici, toute limite a disparu,
et nous sommes entrés dans une
incommensurable éternité.
Celui qui est assis sur le trône est le Sauveur autrefois humilié et rejeté, car « le Père ne juge personne, mais il a
donné tout le jugement au Fils ; afin que tous honorent le Fils comme ils
honorent le Père
» (Jean 5 v.22). Tout est fait dans une parfaite justice : le
jugement est selon les œuvres.
Nous devons nous trouver devant Dieu comme des êtres sauvés selon tous les mérites de Christ, ou
il nous faut avoir affaire
avec Lui comme non-sauvés,
selon nos propres mérites, ce
qui signifie condamnation, car nos œuvres ne
supporteront pas la pénétrante
lumière de ce jour. Ils furent jugés
d'après les livres ; ceci est
une figure qui nous donne l'idée de registres
d'œuvres, et ces œuvres ne sont pas parfaites devant Dieu. Il est alors fait allusion au livre de vie ;
mais il n'est pas question d'y écrire le nom de qui que
ce soit.
Se pourrait-il
que quelques-uns de leurs noms soient écrits dans le livre de vie ?
Non ! C’est impossible ! La raison en est qu’aucun de ceux dont les noms sont écrits dans ce livre de vie, ne comparaît devant ce trône. Ce n'est aucunement un trône de grâce, car le jour de la grâce est à jamais passé : c'est un jugement absolu et rien que le jugement.
11 Et je vis un grand
trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre
s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.
12 Et je vis les morts,
les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts
; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent
jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs
œuvres. 13 Et la mer rendit les
morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui
étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. 14 Et la mort et le hadès furent jetés
dans l’étang de feu : c’est
ici la seconde mort, l’étang de feu. 15
Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit
dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu.
Derrière ce
trône, au loin dans une éternité sans bornes, il y a « l’étang de feu ».
La
Mort et le Hadès, considérés comme des personnes, sont jetés dans l'étang de
feu. La Mort est le
dernier grand ennemi à détruire ; nul
n'a jamais pu lui résister. Elle s'est tenue debout comme la forteresse
de la puissance de Satan, forteresse qui n'avait subi aucun assaut, jusqu'à ce
que le Seigneur Jésus Christ mourût et par sa mort délivrât ceux qui, pendant
toute leur vie, étaient assujettis à la servitude.
Il n'y a plus
de place pour la mort parce que tous
les hommes ont disparu de la scène ; et le hadès, l'invisible, le lieu des
esprits dépouillés de leurs corps, a rendu son dernier occupant, afin qu'ils puissent
paraître à cette résurrection de jugement :
il a par conséquent cessé d'exister. et—
Il reste
maintenant que l'éternité, un état fixe, d'une durée à jamais éternelle,
infinie : pensée solennelle !
Nous
venons de jeter un regard sur les grands et solennels événements qui se terminent
dans l'éternité, pour les non-sauvés, et maintenant
nous arrivons au thème plus précieux de l'éternelle destinée des sauvés.
1 Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier
ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus. (Apocalypse 21)
« Selon sa promesse, nous attendons », dit l'apôtre Pierre, « de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite » (2 Pierre 3 v.13). Si la justice « règne » pendant le millénium, elle « habite » durant l'état éternel : car toute trace de péché et de mal aura disparu pour toujours de l'univers entier, en vertu, comme nous le savons, de l'efficace si étendue du sang de Christ, l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Dieu est amour ; et, dans cet éternel état de béatitude, tout sera en parfaite harmonie avec sa nature sainte : il se reposera enfin dans son amour, célébré dans sa plénitude parfaite ; mais ce sera le même amour que nous connaissons maintenant.
2 Et je vis la sainte
cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme
une épouse ornée pour son mari. 3 Et
j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l’habitation de Dieu est
avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu
lui-même sera avec eux, leur Dieu. 4
Et [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il
n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont
passées. 5 Et celui qui était assis
sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il me dit :
Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. 6 Et il me dit : C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le
commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de
la fontaine de l’eau de la vie. 7
Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera
fils. 8 Mais quant aux timides, et
aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux
meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous
les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est
la seconde mort. (Apocalypse 21)
Les
huit premiers versets du chapitre 21 de l'Apocalypse décrivent cette éternité
bénie ; Dieu habite avec les hommes. Tel était son dessein dès le commencement.
Il
visita Adam en Eden, mais le péché
vint, et gâta tout.
Aussitôt que la rédemption eût été accomplie, en type du moins, dans l'agneau pascal et dans la délivrance à travers la mer Rouge, Dieu parla de son habitation.
Mais
Dieu ne pouvait se reposer sur une scène où se trouvaient le péché et la puissance
de Satan, dans un monde qui s'était éloigné de Lui et l'avait abandonné.
Ici, sur cette
scène éternelle de perfection sans péché, ce n'est pas l'homme mis à l'épreuve, comme en
Eden, et sujet à tomber ; au
contraire, toutes choses reposent sur la base immuable et ferme de
la valeur et de l'efficace du précieux sang de Christ : Dieu habite
avec les hommes. Tout l'ordre de choses est changé : au lieu
des peines et des larmes si habituelles dans ce monde, Dieu lui-même essuiera
toute larme de leurs yeux. La mort ne
peut pénétrer ; il n'y a plus ni deuil, ni cri, ni peine ; tout l'état
de choses qui existe maintenant, et qui est la conséquence du péché venu dans ce monde, aura
cessé pour jamais.
Combien est
vaste et étendue la portée de l'enseignement prophétique des Ecritures ! Il est
divinement complet. Il commence avec la chute en Eden, quand la Semence de la
femme qui devait briser la tête du serpent fut promise, et il nous mène à
travers les événements passés, devenus maintenant des faits historiques, tout
droit à l'éternité elle-même. En parlant avec révérence, nous pouvons dire que
Dieu nous a mis dans ses secrets ; il nous a révélé toutes choses pour notre
profit et notre bénédiction actuels.
Qu'à son nom soient la louange et la
gloire. Amen!