« En mémoire de Moi» (1 Corinthiens 11: 23-26)
De la méditation « Paroles de foi et de bonne
doctrine »
de J.N. Darby - ME 1904 page 298 - ME
1905 page 118 - ME 1906 page 17
La méditation est publiée paragraphe
par paragraphe.
Contenu de l’ensemble de la
méditation :
1. «Donne-moi à boire» (Jean 4: 10)
2. «Qui nous fera voir du bien» (Psaumes 4: 6) «Viens et vois» (Jean 1: 47)
3. «M'aimes-tu?» (Jean 21: 12-19)
4. Le fils prodigue (Luc 15: 11-24)
5. Comme une greffe sur un arbre sauvage
6. Les Ecritures (2 Timothée 3: 14-17)
7. Immortalité, vie éternelle et résurrection
8. La divinité de Jésus Christ
9. «La foi sans les oeuvres est morte» (Jacques 2 : 26)
10. «Un arbre mauvais» (Matthieu 7: 18)
11. Le commandement de l'Eternel à Josué (Josué 1: 1-9)
12. Le grand trône blanc (Apocalypse 20: 11-15)
13. Une vie d'activité dans l'obscurité
14. L'Assemblée qui est son corps (Ephésiens 1: 22, 23)
15. La valeur de la mort de Christ
16. La Croix, ou Le péché qui abonde et la grâce qui surabonde (Luc 23: 32-43)
17. « En mémoire de Moi» (1 Corinthiens 11: 23-26)
18. «Nous avons toujours confiance» (2 Corinthiens 5: 1-8; 1 Jean 3: 2)
NB :
cliquer pour ouvrir la page du paragraphe
1 Corinthiens 11 v.23-26 :
« Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous
ai enseigné : c’est que le seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du
pain, et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps,
qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». De même [il prit] la coupe
aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en
mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi
». Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous
annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. »
La cène du Seigneur est le mémorial précieux et béni de lui-même qui daigne s'inquiéter que nous nous souvenions de Lui. Si jamais il y eut une chose propre à toucher le coeur d'un chrétien, c'est celle-là ; et je ne doute pas qu'il en soit de ce moyen de grâce comme de tous les autres et que celui-ci particulièrement soit accompagné d'une bénédiction positive et directe pour le croyant. Quant à moi, je ne connais rien, de ce que je puis appeler les institutions du christianisme, qui apporte à mon âme plus de joie et d'influence fructueuse. Aucun chrétien ne dédaignera la prédication, l'enseignement, l'exhortation, la lecture de la Parole ou la louange et la prière en commun, s'il connaît ses besoins ou ses privilèges, ni même d'autres choses qui sont moins proprement des institutions ; mais dans aucune les affections formées par l'Esprit de Dieu, ne sont aussi pleinement et solennellement éveillées que dans la cène du Seigneur. En y participant, il faut y apporter, de toutes manières, solennité, sérieux et jugement de soi-même. Mais la superstition a toujours soin de cultiver le mystère et la crainte dans ce qui nous approche le plus de Dieu ; dans le christianisme, c'est tout le contraire. Nous avons une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus. Nous n'avons pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais l'Esprit d'adoption par lequel nous crions : Abba, Père ! La crainte porte avec elle du tourment, et celui qui craint n'est pas consommé dans l'amour. L'amour parfait de Dieu — car c'est de l'amour de Dieu qu'il est question — chasse la crainte (1 Jean 4).
Aucun vrai chrétien
ne doute de la divinité de notre bien-aimé Seigneur et Sauveur, mais quelque solennelle que fût l'institution de la cène du Seigneur, chaque mot
qu'il prononça et chacun de ses actes était l'expression de la même personne
divine, de sorte que le désir de trouver quoi que ce soit de particulièrement mystérieux à cet
égard, dans la cène du Seigneur, est absolument sans fondement; et, en effet, quand il dit: «en mémoire de Moi», c'est bien plus de Lui,
considéré comme homme,
s'entretenant avec eux sur la terre, qu'il s'agit, que de sa nature divine. Ces mots : « Faites ceci en
mémoire de Moi », conviennent à sa présence et à son amour
ici-bas ; et si nous
ajoutons sa mort, il est certain que, bien que la valeur
entière de sa divinité soit attachée à sa mort, et ce n'est que comme une
Personne divine qu'il a pu le faire, cependant il est mort comme homme et non quant à sa nature divine.
« Il a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort ». Et tout en tenant ferme pour la pleine divinité du Seigneur comme le fondement même du christianisme, nous ne devons pas oublier qu'il y a un seul médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Christ Jésus. Sa personne n'était pas plus mystérieuse dans la cène du Seigneur qu'en tout autre temps, quoique l'occasion fût plus solennelle. S'il est des circonstances particulièrement mystérieuses, c'est quand il était un petit enfant couché dans la crèche. Mais en réalité c'était toujours la même chose.
De plus, la mort était la mort, et
elle ne pouvait être atteinte que comme
les gages du péché. Maintenant la mort est vie
et gain ; car Christ a
dans toute la profondeur de la mort payé
ces gages, et nous nous en nourrissons
comme vie. Or le mémorial de ce qui nous a
acquis ces choses est doux à nos
âmes, comme l'est son
amour qui les a accomplies.
Le don du Seigneur, célébré dans la cène,
c'est le don de lui-même — sa vie donnée sur la croix pour nous dans un amour
infini. Nous le connaissons
comme vivant maintenant dans
la gloire, nous nous nourrissons
de Lui, comme mort
autrefois pour nous. Il est maintenant en nous comme notre vie.
Nous nous souvenons de Lui
comme d'un sacrifice offert une fois pour toutes, dont
nul ne peut sonder la valeur,
ni les souffrances et l'amour
qui s'y trouvent. Son amour est divin et humain et constaté
maintenant ; mais il
désire, quoiqu'il soit actuellement dans la gloire, que nous nous souvenions de Lui, tel qu'il était alors, en ce temps de son amour où il s'est donné lui-même pour nous… Nous aimons la pensée qu'il tient à ce
que nous nous souvenions de Lui dans le fond de notre âme — il le désirait
quand il souffrait. Nous nous en nourrissons. « Par ceci nous connaissons
l'amour, c'est que Lui
a laissé sa vie pour nous » (1 Jean 3 : 16). Cela est infiniment précieux dans tous les temps, mais
la cène du Seigneur est une
occasion spéciale instituée
par lui-même pour le rappeler et en être le mémorial, au moment de
donner sa vie, la nuit même qu'il
fut livré.
Qu'il se rencontre là avec son peuple réuni, je n'en doute point.
Message suivant :
«Nous avons toujours confiance» (2 Corinthiens 5: 1-8; 1 Jean 3: 2)