Le commandement de l'Eternel à
Josué (Josué 1: 1-9)
De la méditation « Paroles de foi et de bonne
doctrine »
de J.N. Darby - ME 1904 page 298 - ME
1905 page 118 - ME 1906 page 17
La méditation est publiée paragraphe
par paragraphe.
Contenu de l’ensemble de la
méditation :
1. «Donne-moi à boire» (Jean 4: 10)
2. «Qui nous fera voir du bien» (Psaumes 4: 6) «Viens et vois» (Jean 1: 47)
3. «M'aimes-tu?» (Jean 21: 12-19)
4. Le fils prodigue (Luc 15: 11-24)
5. Comme une greffe sur un arbre sauvage
6. Les Ecritures (2 Timothée 3: 14-17)
7. Immortalité, vie éternelle et résurrection
8. La divinité de Jésus Christ
9. «La foi sans les oeuvres est morte» (Jacques 2 : 26)
10. «Un arbre mauvais» (Matthieu 7: 18)
11. Le commandement de l'Eternel à Josué (Josué 1: 1-9)
12. Le grand trône blanc (Apocalypse 20: 11-15)
13. Une vie d'activité dans l'obscurité
14. L'Assemblée qui est son corps (Ephésiens 1: 22, 23)
15. La valeur de la mort de Christ
16. La Croix, ou Le péché qui abonde et la grâce qui surabonde (Luc 23: 32-43)
17. « En mémoire de Moi» (1 Corinthiens 11: 23-26)
18. «Nous avons toujours confiance» (2 Corinthiens 5: 1-8; 1 Jean 3: 2)
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Josué 1 v.1-9 :
« Et il arriva, après la
mort de Moïse, serviteur de l’Éternel, que l’Éternel parla à Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, disant : Moïse, mon serviteur, est
mort ; et maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour
entrer dans le pays que je leur donne à eux, les fils d’Israël. Tout lieu que
foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, comme j’ai dit à Moïse.
Vos frontières seront depuis le désert et ce Liban jusqu’au grand fleuve, le
fleuve Euphrate, tout le pays des Héthiens, et jusqu’à la grande mer, vers le
soleil couchant. Personne ne tiendra devant toi, tous les jours de ta vie ;
comme j’ai été avec Moïse, ainsi je serai avec toi : je ne te laisserai point
et je ne t’abandonnerai point. Fortifie-toi
et sois ferme, car toi, tu feras hériter à ce peuple le pays que j’ai juré
à leurs pères de leur donner. Seulement fortifie-toi et sois très-ferme, pour prendre garde à faire
selon toute la loi que
Moïse, mon serviteur, t’a commandée ; ne t’en écarte ni
à droite ni à gauche,
afin que tu prospères partout où tu iras. Que ce livre de la loi ne
s’éloigne pas de ta bouche, et médite-le
jour et nuit, afin que tu prennes garde à faire selon tout
ce qui y est écrit, car alors tu feras réussir tes voies, et alors tu
prospéreras. Ne t’ai-je pas commandé
: Fortifie-toi et sois ferme ? Ne te laisse point terrifier, et ne sois point effrayé ; car l’Éternel, ton Dieu, est avec
toi partout où tu iras. »
Il n'y a rien de
plus déraisonnable pour le monde que la marche
tracée pour nous par la Parole — rien qui nous expose plus à la haine de son
prince. Si Dieu n'est pas avec nous dans ce
chemin, il n'y a rien de plus insensé ; s'il y est avec nous, rien
de plus sage. Si nous
n'avons pas la force que donne sa
présence, nous n'osons pas nous
fier à sa parole ; dans ce cas, nous devons nous garder de sortir pour
combattre. Mais ayant le
courage que donne la
toute-puissance de Dieu par ses promesses, nous pouvons nous
attacher à la bonne et précieuse
Parole de notre Dieu : ses préceptes les plus
sévères ne sont que la sagesse qui nous fait découvrir la chair, et des
instructions sur la manière de la mortifier, en sorte qu'elle ne puisse ni nous
aveugler, ni nous enchaîner.
Le sentier le plus difficile, celui qui nous conduit à la lutte la plus ardente, n'est autre que le chemin de la victoire et du repos qui nous fait avancer dans la connaissance de Dieu. C'est le chemin dans lequel nous sommes en communion avec Dieu, avec Celui qui est la source de toute joie ; c'est le gage et l'avant-goût d'un bonheur éternel et infini.
L'Eternel exhorte Josué à étudier soigneusement ce livre de la loi : « Car alors tu feras réussir tes voies, et alors tu prospéreras » (chapitre 1: 7, 8). Nous trouvons donc ici les deux grands principes de la vie et de l'activité spirituelles : premièrement, la présence assurée de la toute-puissance de Dieu, de sorte que rien ne peut tenir devant son serviteur ; secondement, la réception de sa Parole, la soumission à sa Parole, l'étude attentive de sa Parole, la prenant pour un guide absolu et ayant le courage de le faire, à cause des promesses et des exhortations de Dieu.
En un mot, l'Esprit et la Parole sont le tout de la vie spirituelle. Revêtue de cette puissance, la foi va de l'avant, fortifiée par la Parole encourageante de notre Dieu. Dieu a dans le monde un chemin où Satan ne peut nous atteindre. C'est celui où Jésus a marché. Satan est le prince de ce monde ; mais il y a un sentier divin pour le traverser, un sentier unique où la puissance de Dieu se trouve. La Parole nous le révèle. C'est ainsi que le Seigneur a lié l'homme fort. Il agissait par la puissance de l'Esprit et faisait usage de la Parole. On ne peut séparer l'Esprit et la Parole sans tomber soit dans le fanatisme, soit dans le rationalisme — sans se placer hors de la dépendance et de la direction de Dieu. La simple raison deviendrait le maître des uns, et l'imagination, celui des autres.
Quoique le commandement de Dieu (« Ne t'ai-je pas commandé ? » chapitre 1 v.9) nous inspire un courage que nous n'aurions pas sans lui, aucune révélation n'est en elle-même la force pour agir.
Nous avons dans le Nouveau Testament un exemple frappant de ce principe. Paul fût ravi jusqu'au troisième ciel où il entendit des choses qu'il n'est pas permis à l'homme d'exprimer (2 Corinthiens 12). Etait-ce cela qui lui donnait la force dans la lutte ? Sans doute, cela donnait intérieurement à ses pensées un essor qui a réagi sur son oeuvre entière ; mais ce n'était pas la force pour accomplir l'oeuvre. Au contraire, cela tendait à nourrir la fausse confiance de la chair, ou du moins la chair l'aurait fait servir à la glorification de soi-même.
De telles
révélations rendaient l'humiliation nécessaire, et tiraient de Dieu, non de nouvelles faveurs
(bien que tout fût faveur), mais ce
qui humiliait l'apôtre et le
rendait faible et méprisable quant à la chair. Etant donc faible, la force lui est fournie d'une
autre manière : non par l'usage ou la conscience des révélations, ce
qui l'aurait rendu faible, en servant à l'exaltation de la chair, mais par la grâce et la force de Christ, lesquelles s'accomplissaient
dans cette infirmité. Là se trouvait sa
seule force ; et il se glorifiait dans cette infirmité dans laquelle la puissance de Christ s'accomplissait en lui, l'infirmité donnant
à cette puissance l'occasion
de se manifester. Cette
infirmité, en prouvant que
Paul était faible, prouvait aussi que Christ
lui-même était dans l'oeuvre avec Paul.
Nous avons toujours besoin de recevoir de
Christ une force immédiate
quand nous agissons de sa part — une
force qui s'accomplit dans la faiblesse, pour faire son oeuvre — une
force permanente, car sans Lui nous ne pouvons rien. Rappelons-nous cette vérité.
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