Le fils prodigue (Luc 15: 11-24)

De la méditation « Paroles de foi et de bonne doctrine »

de J.N. Darby -  ME 1904 page 298  -  ME 1905 page 118  -  ME 1906 page 17

La méditation est publiée paragraphe par paragraphe.

Contenu de l’ensemble de la méditation :

1.           «Donne-moi à boire» (Jean 4: 10)

2.           «Qui nous fera voir du bien» (Psaumes 4: 6) «Viens et vois» (Jean 1: 47)

3.           «M'aimes-tu?» (Jean 21: 12-19)

4.           Le fils prodigue (Luc 15: 11-24)

5.           Comme une greffe sur un arbre sauvage   

6.           Les Ecritures (2 Timothée 3: 14-17)

7.           Immortalité, vie éternelle et résurrection

8.           La divinité de Jésus Christ

9.           «La foi sans les oeuvres est morte» (Jacques 2 : 26)

10.       «Un arbre mauvais» (Matthieu 7: 18)

11.       Le commandement de l'Eternel à Josué (Josué 1: 1-9)

12.       Le grand trône blanc (Apocalypse 20: 11-15)

13.       Une vie d'activité dans l'obscurité

14.       L'Assemblée qui est son corps (Ephésiens 1: 22, 23)

15.       La valeur de la mort de Christ

16.       La Croix, ou Le péché qui abonde et la grâce qui surabonde (Luc 23: 32-43)

17.       « En mémoire de Moi» (1 Corinthiens 11: 23-26)

18.       «Nous avons toujours confiance» (2 Corinthiens 5: 1-8; 1 Jean 3: 2)

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Le fils prodigue (Luc 15: 11-24)

Luc 15 v. 11-24 :

« Et il dit : Un homme avait deux fils ; et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait rien. Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. »

 

Premièrement son éloignement de Dieu nous est dépeint. Aussi coupable au moment où il franchit le seuil de la maison paternelle et tourne le dos à son père, que lorsqu'il mange des gousses avec les pourceaux, il nous représente l'homme, trompé par le péché, dans le dernier état de dégradation auquel le péché le fait descendre. Ayant dépensé tout ce qui lui été donné selon la nature, il se trouve dans le dénuement. C’est ainsi aussi que plus d'une âme sent la disette en laquelle elle s'est plongée, le vide de tout ce qui l'entoure sans un désir pour Dieu ou pour la sainteté, et souvent sa chute dans ce que le péché a de plus avilissant ! Ce dénuement, dans lequel le fils prodigue se trouve, ne le porte pas vers Dieu, mais le conduit à chercher sa ressource dans ce que peut fournir le pays de Satan l'on ne donne rien. Il se trouve au milieu des pourceaux. Mais la grâce opère ; et se réveille en son coeur la pensée du bonheur dans la maison de son père, et de la bonté qui y répandait la bénédiction autour d'elle. Là où l'Esprit de Dieu travaille, on trouve toujours deux choses: la conviction apportée à la conscience et l'attrait pour le coeur. C'est réellement la révélation de Dieu à l'âme ; or Dieu est lumière et amour.

Comme lumière Dieu apporte la conviction dans l'âme, mais comme amour il attire à Lui ; alors une vraie confession est produite. Ce n'est pas simplement le fait d'avoir péché, mais d'avoir affaire à Dieu et de le désirer ; mais en même temps la crainte à cause de ce qu'Il est, et cependant on est poussé à aller vers Lui. Tel était le cas de la femme, au chapitre 7 [v.36-50] , et de Pierre dans la nacelle [Luc 5 v.8]. Cela produit la conviction que nous périssons, et un sentiment, faible peut-être mais vrai, de la bonté de Dieu et du bonheur de se trouver en sa présence, quoique nous ne soyons pas encore sûrs d'être reçus ; mais nous ne pouvons plus demeurer dans le lieu où nous périssons. Il y a le sentiment du péché et l'humiliation ; le sentiment qu'il y a de la bonté en Dieu, mais pas encore le sentiment de ce que la grâce de Dieu est réellement.

La grâce attire — on va vers Dieu, mais on se contenterait d'être reçu comme un mercenaire — preuve que, bien que le coeur soit travaillé par la grâce, il n'a pas encore rencontré Dieu. Le progrès, d'ailleurs réel, ne donne jamais la paix. Il y a un certain repos du coeur à aller à Dieu; mais on ne sait pas quelle réception attendre, après s'être rendu coupable d'abandonner Dieu.

Plus le fils prodigue s'approchait de la maison, plus son coeur devait battre à la pensée de rencontrer son père. Mais le père devance sa venue et agit envers lui, non selon ce que mérite son fils, mais selon son propre coeur paternel — seule mesure des voies de Dieu envers nous. Il se jette au cou de son fils, tandis que celui-ci est encore dans ses haillons et avant qu'il ait eu le temps de dire : « Traite-moi comme l'un de tes mercenaires ». Ce n'était plus le moment de le dire. Dire cela était bon pour un coeur qui ne savait comment il serait reçu, mais non pour celui qui avait rencontré Dieu. Celui qui a déjà rencontré Dieu, sait comment il a été reçu. Le fils prodigue se prépare à dire : « Traite-moi comme l'un de tes mercenaires » ; comme le font ceux qui parlent d'une humble espérance et d'une place inférieure ; mais quoique la confession soit complète quand il arrive, le fils prodigue ne dit plus : « Traite-moi comme un mercenaire ». Comment l'aurait-il dit ? Le coeur du père par ses propres sentiments, par son amour pour lui, par la place que son coeur lui avait donnée, avait déterminé, la position du fils. La position du père décidait de celle du fils. Cela se passait entre lui-même et son fils ; mais ce n'était pas tout. Il aimait son fils, même tel qu'il était, mais il ne l'a pas introduit en cet état dans la maison. Le même amour qui l'a reçu comme fils, veut le faire entrer dans la maison en cette qualité, et tel que doit être le fils d'un tel père. Les serviteurs reçoivent l'ordre d'apporter la plus belle robe et de l'en revêtir.

Ainsi aimés et reçus par amour, dans notre misère, nous sommes revêtus de Christ pour entrer dans la maison. Nous n'apportons pas la robe : Dieu nous la fournit. C'est une chose entièrement nouvelle, et nous devenons justice de Dieu en Lui. C'est la plus belle robe du ciel.

 

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