Ce texte
s’inspire des commentaires C.H. Mackintosh sur le livre de L’Exode, chapitre 5 et
en reprend textuellement les éléments essentiels. Ces commentaires sont
intégrés à la Bible digitale en format pdf, à
laquelle vous aurez accès en cliquant sur l’image :
CONTENU :
Satan
retient avec énergie ses esclaves sous son joug
La condition de tout enfant d’Adam selon la
nature
L’homme, sous le joug de Satan, ne peut pas
se délivrer lui-même
Un
obstacle insurmontable à l’homme : sa nature corrompue
Une NOUVELLE NATURE, résultant de la NOUVELLE
NAISSANCE
Quel
est le fondement de la condition de justice divine et la participation à la
nature divine?
Le
croyant jouit d’une paix de la conscience solide et durable et est enfant de
Dieu
Quel
est le but de Dieu ?: une fête !
Si on ne connait pas Dieu, on ne peut pas lui
obéir !
Qu’en est-il des sages et des grands de ce
monde ?
Le
domaine des choses visibles, et celui de la foi
8 Et un nouveau roi se leva sur l’Égypte, qui n’avait
point connu Joseph. 9 Et il dit à son peuple : Voici, le peuple des fils
d’Israël est plus nombreux et plus fort que nous. .... 11 Et ils
établirent sur lui des chefs de corvées pour
l’opprimer par leurs fardeaux. Et il bâtit pour le Pharaon des villes à
greniers, Pithom et Ramsès. … 13 Et les Égyptiens
firent servir les fils d’Israël avec
dureté, 14 et ils leur rendirent la vie amère par un dur service, en
argile, et en briques,
et par toute sorte de service aux champs : tout le service dans lequel on les
faisait servir était avec dureté.
1 Et après [cela], Moïse et Aaron allèrent, et dirent au
Pharaon : Ainsi dit l’Éternel,
le Dieu d’Israël : Laisse aller
mon peuple, afin qu’il me célèbre une fête dans le désert. 2 Et le Pharaon
dit : Qui est l’Éternel pour que j’écoute sa voix et que je laisse aller Israël
? Je ne connais pas l’Éternel, et je ne laisserai pas non plus aller Israël. 3 Et ils dirent :
Le Dieu des Hébreux s’est rencontré avec nous. Nous te prions, laisse-nous aller le chemin
de trois jours dans le désert, et que nous sacrifiions à l’Éternel, notre Dieu
; de peur qu’il ne se jette sur nous par la peste ou par l’épée. 4 Et le roi
d’Égypte leur dit : Moïse et Aaron, pourquoi détournez-vous le peuple de son
ouvrage ? Allez à vos corvées. 5 Et le Pharaon dit : Voici, le peuple du pays est
maintenant nombreux, et vous les faites chômer de leurs corvées.
Cette partie de l’Ecriture est très souvent considérée de manière superficielle, comme un simple récit historique relatif au peuple d’Israël. C’est en effet ce que ce texte communique au premier degré, et que toute personne, croyante ou pas, perçoit.
Mais si Dieu a caché les messages contenus dans sa Parole au sages et aux intelligents, il en a réservé le sens à la foi, par le moyen de son Esprit, comme le Seigneur le dit : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. » ! (Matthieu 11 v.25 & Luc 10 v.21)
L’homme dans sa nature, celle qu’il reçoit de ses parents, fils & fille d’Adam, est l’esclave de Satan. Il est incapable de se tirer de cet état ! Satan le retient avec des chaînes solides. C’est l’état de tout homme, et cet état est lié irrémédiablement à sa nature, celle communiquée par ses parents !
Seule, une intervention divine extérieure à lui-même, peut non seulement le tirer de cet état-là, pour le placer dans un nouvel état, et non seulement cela, mais lui communiquer une nouvelle nature, cohérente avec ce nouvel état. Toute cette grande transformation, s’appelle la nouvelle naissance, résultat direct de la mort de Christ à la croix, de sa résurrection et de sa glorification au ciel !
C’est ce message, qui est contenu dans le récit des premiers chapitres de l’Exode, 2ème livre de Moïse.
Ce message, n’est pas seulement un message d’appel évangélique, mais il met aussi en évidence la nature de l’homme ! Le cœur naturel de l’homme est tout aussi mauvais, que l’homme soit converti ou non ! Ce cœur naturel place l’homme qui en est esclave, sous l’emprise de Satan ! Pour le croyant, si son être naturel, est exactement le même après sa conversion, qu’avant celle-ci, il a reçu, lors de la nouvelle naissance, une nature divine, sur laquelle Satan n’a aucune prise. La Parole appelle « le vieil homme », l’homme naturel, fils d’Adam, et « nouvel homme » l’être moral, création nouvelle, fruit de la nouvelle naissance ! (Jean 3).
Le premier appel de Dieu au Pharaon, par l’intermédiaire de ses
messagers, Moïse & Aaron, ne semble pas encourageant, au premier abord. La crainte de perdre les Israélites porta le roi à
les tenir d’autant plus fort et à les
surveiller avec un redoublement de vigilance.
Toutes les fois que les limites de la puissance de Satan viennent à être
resserrées, la fureur de celui-ci augmente. Il en fut ainsi quand Moïse et Aaron apparurent
pour la délivrance d’Israël. La fournaise était sur le point d’être éteinte par l’amour du Libérateur ; mais avant qu’elle le soit, elle brûle avec plus d’intensité,
et l’ardeur
du feu augmente. Le diable n’aime à lâcher
aucun de ceux qu’il a tenus sous sa terrible main. Il est cet « homme fort revêtu de ses armes » dont parle Luc (11:21, 22),
tandis qu’il « garde son palais »,
les « biens sont en paix ». Mais, Dieu soit béni,
il y en a
un qui est « plus
fort que lui », et qui lui a ôté
« son armure en laquelle il se confiait », et a fait le partage de ses
dépouilles entre les heureux objets de
son amour éternel.
« Et après cela, Moïse et Aaron allèrent, et dirent au Pharaon :
Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me
célèbre une fête dans le désert ». Tel était le message de
l’Éternel au Pharaon. Il demandait pour le peuple une entière délivrance, parce que Israël était son peuple, et il voulait
qu’il
Lui célébrât une fête solennelle dans le
désert. Dieu, pour être satisfait,
ne veut rien
de moins pour ses élus, qu’une délivrance complète du joug de
l’esclavage. « Déliez-le et laissez-le
aller » (Jean 11:44) est la grande devise des voies miséricordieuses de Dieu envers ceux qui, bien que tenus en esclavage par Satan,
sont néanmoins ceux auxquels il veut donner la vie éternelle.
Quand nous contemplons les enfants d’Israël au milieu des fours à
briques de l’Égypte, nous avons devant nous
une
représentation exacte de la condition
de tout
enfant d’Adam, selon la nature. Ils
étaient là, écrasés sous le joug pesant de l’Ennemi,
sans
aucune force pour se délivrer. La seule mention du nom de liberté ne fit que pousser l’oppresseur
à
renforcer les chaînes de ses captifs, et à charger ceux-ci d’un joug plus
accablant. Il fallait
nécessairement que la délivrance vînt du dehors. Mais d’où devait-elle venir ? Où
étaient les ressources pour payer la
rançon ? Où,
la
force pour briser les chaînes ? Et encore qu’on les eût trouvées, où
était la volonté qui voulût accomplir l’œuvre et prendre la peine de
délivrer ? Hélas ! il n’y avait point d’espérance pour Israël, ni au dedans ni au dehors. Le
pauvre peuple n’avait d’autre ressource que de regarder
en haut. Dieu était son refuge : Lui
avait le pouvoir et le
vouloir ; il pouvait racheter
Israël à prix et par
puissance. En l’Éternel, et en lui seul,
était le
salut pour le peuple misérable et opprimé.
Il en est toujours ainsi. « Il
n’y a de salut en aucun autre ; car aussi il
n’y a point d’autre nom sous le ciel,
qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés » (Actes 4:12). Le pécheur est sous le joug d’un maître qui le gouverne avec un pouvoir despotique. Il est « vendu au
péché » (Rom. 7:14), « captif de Satan pour faire sa volonté »,
enchaîné
dans les liens de la convoitise, de la passion
et de son
caractère, « sans force » (Rom. 5:6), — « sans espérance », — « sans Dieu »
(Éph. 2:12). Telle
est la condition du pécheur. Comment donc se
délivrera-t-il lui-même ? Esclave d’un autre, tout ce qu’il fait, il le fait en qualité d’esclave. Ses pensées, ses
paroles, ses actions, sont les pensées, les paroles et les actions d’un
esclave. Lors même qu’il pleurerait et soupirerait après la
délivrance, ses pleurs et ses soupirs ne
sont encore que la triste preuve de son esclavage. Il peut lutter pour la liberté ; mais ses
efforts mêmes, bien qu’ils témoignent de son désir d’être libre, sont la déclaration
positive de son asservissement.
Or il ne s’agit pas seulement de la
condition du pécheur ; sa nature même est radicalement
corrompue et tout entière soumise à la puissance de Satan. Ainsi le pécheur n’a pas seulement besoin d’être
introduit dans une nouvelle position
[un nouvel état], il faut encore qu’il soit
doué d’une nouvelle nature. La
nature et la position vont ensemble. S’il était au pouvoir du pécheur
d’améliorer la condition dans laquelle il se trouve, à quoi cela lui servirait-il aussi longtemps que sa nature serait irrémédiablement
mauvaise ? Un noble peut bien recueillir et adopter un mendiant, et lui octroyer
la fortune et la position d’un noble, mais il ne pourra jamais lui donner en
partage la noblesse de nature ; et ainsi, la nature d’un mendiant ne se
trouvera jamais à son aise dans la position d’un noble. Il faut une nature qui corresponde
à la
position, et une position qui corresponde avec les capacités, les désirs, les affections
et les tendances
de la
nature de celui qui s’y trouve.
Or l’évangile de la grâce de Dieu nous apprend que le croyant
est introduit dans une condition
entièrement nouvelle ; qu’il
n’est plus considéré comme étant encore
dans son précédent état de culpabilité et de condamnation, mais
comme étant dans un état de parfaite et éternelle justification. La
condition dans laquelle Dieu le voit maintenant,
n’est pas
seulement un état de pardon complet,
mais un état tel
que la
sainteté infinie ne peut y découvrir aucune tache. Le croyant a été retiré de sa condition première de
culpabilité, et placé, d’une manière absolue et pour l’éternité dans une condition
nouvelle de justice parfaite et pure. Ce n’est pas qu’en aucune manière son
ancienne condition ait été améliorée : car « ce qui est tordu ne peut
être redressé » (Eccl. 1:15). « L’Éthiopien peut-il changer
sa peau, et le léopard ses taches ? » (Jér. 13:23). Rien n’est plus opposé à la vérité fondamentale de l’Évangile que la
théorie d’une amélioration graduelle dans la condition du pécheur.
Né dans une
condition déterminée, il faut
qu’il
soit « né de nouveau » pour entrer dans
une autre. Il pourra essayer
de s’améliorer ; prendre la
résolution de devenir meilleur à l’avenir ; de commencer une nouvelle page ; de changer sa manière de vivre, mais pour tout cela, il ne
sera pas, même au moindre degré, sorti de sa condition réelle, comme pécheur. Il pourra devenir ce qu’on appelle « religieux » ; il pourra essayer de prier ; il pourra suivre assidûment les
ordonnances du culte et revêtir
toutes les apparences d’une réforme morale, mais rien de tout cela ne peut
changer quoi que ce soit à son état
réel devant Dieu.
Il en est de même pour ce
qui concerne la nature. Comment un homme
pourrait-il changer sa nature ? Il peut lui faire subir une succession d’opérations ; il peut essayer de la dompter, de la soumettre à
une discipline ; avec tout cela, ce sera
toujours la nature : « Ce qui est né de la chair, est chair » (Jean 3:6). Il
faut à l’homme une nouvelle nature aussi bien qu’une
nouvelle condition. Mais comment
l’acquérir ? En croyant « le
témoignage que Dieu a rendu de son Fils ». « À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné
le droit
d’être
enfants
de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom, lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni
de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean
1:12, 13). Nous
apprenons ici que ceux qui croient au nom du
Fils unique de Dieu, ont le droit ou le privilège d’être
enfants
de Dieu ; ils sont rendus
participants d’une nouvelle nature ; ils ont la vie éternelle. « Qui croit au Fils a la
vie éternelle » (Jean
3:36). « En vérité, en vérité, je vous dis, que celui qui entend
ma parole et qui croit Celui qui m’a envoyé a la vie éternelle, et ne vient pas en jugement, mais
il est passé de la mort à la vie » (Jean
5:24). « Et c’est ici la
vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui
que tu
as envoyé, Jésus Christ » (Jean
17:3). « Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie
éternelle, et cette vie est dans son Fils : Celui qui a le Fils a la vie » (1 Jean 5:11, 12).
Telle est la
doctrine de l’Écriture pour ce qui concerne les importantes questions relatives à la condition de la
nature. Mais comment et sur quel fondement le croyant est-il
introduit dans une condition de justice
divine, et rendu participant de la nature
divine ? Ce grand changement dépend tout entier de cette bienheureuse vérité : que « Jésus mourut et qu’Il est ressuscité » (1 Thes. 4:14). Cet Être béni quitta le trône de la gloire, les demeures de la lumière ; il descendit dans
ce monde de péché et de misère,
en ressemblance
de chair
de péché et, après avoir parfaitement
manifesté et glorifié Dieu
dans tous les actes de sa vie ici-bas, il mourut sur
la croix, sous le poids de toutes les transgressions de son peuple.
Il a ainsi divinement satisfait à tout ce
qui était
ou pouvait
être contre nous. « Il a rendu la loi grande et honorable » (Ésaïe 42:21) ; puis
il fut fait malédiction, étant pendu au bois. Tout droit fut satisfait par Lui, tout ennemi réduit au silence, tout obstacle ôté. « La bonté et la vérité
se sont rencontrées, la justice et la paix se sont entre-baisées » (Ps. 85:10). La justice infinie ayant été
satisfaite, l’amour infini peut se déverser dans le cœur brisé du pécheur, pour
le calmer et le réjouir par sa vertu, en même
temps que l’eau et le sang, qui
découlèrent du côté percé de Jésus satisfont
parfaitement à tous les besoins d’une conscience coupable et convaincue de péché. Le Seigneur Jésus était à notre place sur la
croix ; il était notre représentant. « Il mourut, le juste pour les injustes » (1 Pierre 3:18). « Il fut fait péché pour nous » (2
Cor. 5:21). Il fut mis au rang des transgresseurs ; il fut enseveli et il ressuscita, ayant tout accompli.
Ainsi il n’y a plus rien désormais qui soit contre le pécheur : il
est uni
à Christ et dans la même condition
de justice que
Christ. « Comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde » (1 Jean 4:17).
Voilà ce qui donne à la
conscience une paix solide
et bien
établie. Si nous ne sommes plus
dans un état de culpabilité, mais dans
un état de justification ; si Dieu
ne nous voit qu’en Christ et comme
Christ, alors une paix
parfaite est notre partage. « Ayant été justifiés sur le principe
de la foi, nous avons la paix avec Dieu » (Rom. 5:1). Le sang de l’Agneau a ôté toute la culpabilité du croyant, a effacé sa lourde dette, et lui a donné, en présence de cette sainteté « qui ne peut contempler l’oppression »
(Hab. 1:13), un vêtement parfaitement blanc.
Mais le croyant n’a pas seulement trouvé la paix avec Dieu ; il est fait enfant de Dieu, en sorte qu’il peut jouir des douceurs de la communion avec le Père et le Fils, par la puissance du Saint Esprit.
Il faut
envisager la croix sous deux points de vue :
1 d’abord elle satisfait aux droits de Dieu et à ce
qu’exige sa gloire ;
2 ensuite elle est l’expression
de l’amour
de Dieu.
Si nous considérons nos péchés en vue des
droits de Dieu comme Juge, nous trouvons que la croix
a satisfait à tous ces droits. Dieu, comme
Juge, a été divinement satisfait et glorifié
à la
croix. Mais il y a plus que cela :
Dieu a des affections aussi bien que des droits ;
et la croix du Seigneur Jésus révèle au pécheur
toutes ces affections d’une manière touchante et persuasive ; tandis que, en même temps, le pécheur est
rendu participant d’une nouvelle nature, capable de
jouir de ces affections, et d’avoir
communion avec le cœur duquel elles découlent.
« Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre 3:18). Nous ne sommes donc pas seulement introduits dans un nouvel état,
mais amenés
à une
personne, savoir à
Dieu lui-même, et nous sommes faits participants d’une
nature qui est capable
de trouver ses délices en Lui. « Nous nous
glorifions en Dieu, par
notre Seigneur Jésus Christ, par
lequel nous avons maintenant reçu
la réconciliation » (Rom.
5:11).
Quelle force et quelle beauté ne découvrons-nous pas dans ces paroles de délivrance : « Laisse
aller mon peuple, afin qu’il me
célèbre une fête dans le désert » (chap. 5:1). « L’Esprit
du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ;
il m’a envoyé
pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement
de la vue ; pour renvoyer libres ceux qui sont foulés » (Luc 4:18, 19). La bonne
nouvelle de l’Évangile annonce la
délivrance de tout joug et de toute
servitude. La paix et la liberté, comme Dieu l’a déclaré, sont les
dons que l’Évangile apporte à ceux qui le reçoivent par la foi.
Remarquez qu’il est dit : « Afin qu’il (le peuple) me
célèbre une fête ».
Si les enfants d’Israël
devaient en finir avec le Pharaon, c’était pour qu’ils commencent avec Dieu.
Le changement était grand. Au lieu de se fatiguer sous
le joug des commissaires d’impôts du Pharaon, ils
devaient faire la fête à l’Éternel ; et, bien que pour cela il fallût
passer de l’Égypte au désert, la présence
divine devait les y accompagner ; et si
le désert était triste et sauvage, il était le chemin qui conduisait en Canaan. Il était dans les desseins de Dieu qu’Israël célébrât une fête
solennelle à l’Éternel dans le désert,
et à cet effet il fallait qu’on le « laissât aller »
hors d’Égypte.
Toutefois le Pharaon n’était aucunement disposé à obéir
à l’ordre divin. « Qui est », dit-il, « l’Éternel pour que j’écoute sa voix et que je laisse aller Israël ? » (vers. 2). Par ces paroles, le Pharaon
exprime de la manière la plus frappante sa véritable
condition morale, son ignorance et sa désobéissance. Ces deux
choses vont ensemble. Si on ne
connaît pas Dieu, on ne peut
pas lui obéir, car l’obéissance est toujours fondée sur la
connaissance. Une âme qui a le bonheur de connaître Dieu, éprouve que cette
connaissance est la vie (Jean 17:3) ;
et la
vie est la puissance ;
et avec la puissance on peut agir.
Il est évident que celui qui n’a pas la vie ne peut pas agir ; il y a donc un grand
manque d’intelligence à vouloir faire accomplir à quelqu’un certains
actes, dans le but de pouvoir obtenir le seul moyen,
le rendant capable de faire quoi que ce soit, dont ces actes mêmes ! C’est
tout aussi insensé que de vouloir produire une chose, à partir de la chose
elle-même !
Trop souvent il en a été de
même pour les
sages et les grands de ce monde, qui toujours ont été les premiers à taxer de folie et de vanité les témoignages
divins. Écoutez,
par exemple, l’estimation que fit le
« très excellent Festus » de la grande question débattue entre
Paul et les Juifs. « Ils
avaient contre lui quelques
questions touchant leur culte religieux
et touchant un
certain Jésus mort, que Paul affirmait être vivant » (Actes 25:19). Hélas ! combien
peu il savait ce qu’il disait ! Combien
peu il comprenait ce qu’impliquait la question de savoir si « Jésus » était « mort » ou
« vivant » Il ne pensait
pas à l’immense portée de cette
question pour lui-même et pour ses amis, Agrippa et Bérénice ; mais
cela ne changeait rien au fait lui-même ; lui
et eux
savent
maintenant
davantage sur ce sujet, bien que, dans les jours passagers de leur gloire
terrestre, ils ne l’aient considérée que comme
une question superstitieuse, indigne de
l’attention d’hommes sensés, et uniquement propre à occuper le cerveau dérangé
de visionnaires enthousiastes. Oui, la grande question qui décide de la destinée de tout enfant d’Adam, cette question sur laquelle repose la condition présente et éternelle de l’Église
et du monde,
et à laquelle se rattachent tous les conseils de Dieu, elle était, selon
le jugement de Festus, une vaine superstition.
Mais le temps approche rapidement
auquel il n’en sera plus ainsi. Le
tribunal de Christ, les terreurs du monde à venir, les vagues du lac de feu, ne seront pas des « paroles
de mensonge ». Non, assurément ; et tous ceux qui, par la grâce,
croient que
ces choses sont des réalités, devraient s’efforcer de réveiller à leur égard
la
conscience de ceux qui, comme le Pharaon, tiennent « la fabrication des briques » pour la
seule chose digne d’occuper la pensée, la seule
vraie réalité !
Hélas ! combien souvent les chrétiens mêmes vivent dans la
région des choses visibles, dans la région de la terre et de la nature,
de manière à perdre le sens
profond,
immuable
et puissant
de la
réalité des choses divines et célestes. Nous avons besoin de vivre davantage dans la région de la foi, dans la région du ciel
et de la « nouvelle création ». Alors nous verrions
les choses comme Dieu les voit ; nous
penserions à leur égard comme Dieu pense, et notre vie tout entière serait plus
élevée, plus désintéressée, plus complètement
séparée de la terre et des choses terrestres.
Nous
retiendrons de cette méditation quelques points essentiels et importants :
·
L’état d’esclavage dans lequel nous nous trouvions, assujettis, sans
possibilité d’amélioration quelconque, au joug de Satan, par le fait de notre
nature pécheresse !
·
Notre nature, en tant que fils d’Adam, est entièrement corrompue, et est
de ce fait un obstacle infranchissable, pour pouvoir nous libérer de cet
esclavage !
·
Nous ne pouvons pas nous libérer nous-mêmes, une intervention extérieure
à nous-mêmes est absolument nécessaire.
·
Seule une intervention divine peut nous sortir de cette condition
d’esclavage, pour nous introduire dans une nouvelle condition de justice
divine, fondée sur la pleine satisfaction de Dieu quant à l’expiation du péché,
pendant les 3 heures de ténèbres, qu’endura notre substitut, le Seigneur
Jésus !
·
Lors de sa nouvelle naissance, le croyant reçoit une nature entièrement
nouvelle et divine
·
Le croyant jouit dans sa conscience d’une paix solide et durable !
·
Le croyant par sa nouvelle naissance devient un enfant de Dieu
·
Le croyant, en tant que nouvelle création, a le privilège d’une
communion avec Dieu, qu’il connait maintenant comme Père, et avec le Seigneur
Jésus, qui lui a laissé la paix avec Dieu, mais qui lui a donné sa paix, la
paix de Dieu dont lui-même jouissait.
·
Dieu, a fait sortir le croyant de la condition d’esclave, afin de faire
une « fête » à Dieu, en d’autres termes, lui rendre culte, offrant
« par lui [Jésus], sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges,
c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. » (Hébreux
13 v.15)
·
Il est impossible d’obéir à Dieu, si on
ne le connait pas ! Les sages et les grands de ce monde ne peuvent pas le connaître,
car il ne se connaît que par la foi, dans l’humilité devant Dieu, dans
l’attitude d’un petit enfant
·
Les yeux de la foi ont accès au domaine
des choses invisibles, alors que les yeux de la chair ne peuvent avoir accès
qu’au domaine des choses visibles !
Qu’est qu’une vraie
conversion ? Qu’est-ce qu’un vrai
croyant ? |
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Les vérités fondamentales du salut |
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« Je vous donne ma paix… », « Paix, paix !
et il n'y avait point de paix … » Contradiction ? |
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Comment ne plus être esclave, de soi-même, de Satan &
du monde ? |
|
Méditation sur le sujet du VIEIL HOMME et du NOUVEL
HOMME, Romains 7 & 8 |
|
L’Affranchissement, le Repos, la Puissance et la
Consécration selon la Parole de Dieu – Edward Dennett |
|
Le péché, cette racine de mal! Comment être libéré de cet
esclavage ? |
|
«Votre adversaire, le diable…» (1 Pierre 5: 8). Méditation de Paul Fuzier |
|
Le mélange de ce qui est de l’homme
avec ce qui est de Dieu : une abomination ! |
|
Sur quoi repose la paix du vrai
croyant ? |