Le chandelier

S’inspire de l’étude de Pierre Combe publiée sur bibliquest

Voir aussi la page relative au Tabernacle

La lumière

Jésus a dit :

« … Moi, je suis la lumière du monde … » (Jean 8 v.12)

Il a dit aussi :

« … Vous êtes la lumière du monde … »   (Matthieu 5 v.14)

La Parole définit ce qu’est la vraie lumière :

« … la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme … » (Jean 1 v.9)

Introduction

Le chandelier parle de la lumière divine, celle qui éclaire tout homme.

Celle lumière se manifeste en premier lieu pour manifester à l’homme l’état réel de son cœur, le secret le plus profond de lui-même. Le cœur d’un arbre est la partie la plus centrale, la plus profonde. L’homme qui laisse pénétrer cette lumière jusque-là, dans ce secret le plus profond de lui-même, remarque l’horreur du péché qui se trouve en lui. Dieu exige alors par ordonnance qu’il se repente, comme nous le lisons dans la Bible : « Dieu … ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée … » (Actes 17 v.30). Dans le secret du cœur, cet homme se sent incapable de se repentir, il s’écrie alors comme ce gardien de prison (géolier) : « … que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (Actes 16 v.30). Si Dieu exige quelque chose, il fournit toujours lui-même le moyen de répondre à ses exigences : « … Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle … » (Jean 3 v.16) Et ce don de Dieu a été fait pour que cet homme puisse naître de nouveau, pour participer à une nouvelle création, comme le Seigneur Jésus l’enseigne à Nicodème dans ce chapitre 3 de l’évangile de Jean. Ainsi Dieu répond à ce géolier : « … Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé … » (Actes 16 v.31)   Ce géolier est ainsi passé par la vraie conversion (voir le message relatif à ce sujet).

Lorsqu’une âme est passée par une vraie conversion, elle appartient à ce « monde moral nouveau », et fait briller dans la 1ère création où le péché règne, la lumière divine liée à son appartenance à la nouvelle création. C’est cette lampe dont parle de Seigneur Jésus dans les évangiles : « Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 5 v.14-16). Il y a bien d’autres exemples, comme celui des 10 vierges de Matthieu 25.

Le chandelier situé dans le Lieu Saint du sanctuaire du Tabernacle, est rempli d’instructions pour l’âme du chrétien. Par des images concrètes du monde visible, il nous fait mieux comprendre des notions essentielles et importantes révélées dans le Nouveau Testament, et appartenant à la nouvelle création.

Le Lieu Saint n’était accessible qu’aux seuls sacrificateurs, à ceux qui présentent à Dieu le culte qui lui revient. Dans l’Ancien Testament, les Sacrificateurs étaient une classe de personnes particulières, ils devaient être, entre autres, des descendants d’Aron. Aujourd’hui, dans le cadres de l’Assemblée, ou Eglise, tous les enfants de Dieu, tous ceux qui possèdent la vie divine, par le fait d’être passés par une vraie conversion, sont sans aucune distinction, des adorateurs, ou des sacrificateurs.

 

 

Quelques remarques générales

L’Ecriture spécifie qu’il s’agit d’or pur et battu.

L’or pur symbolise la Justice divine en faveur du pécheur, et l’or battu représente Christ lumière, rejeté des hommes et frappé de Dieu.

Le chandelier est la seule source de lumière dans le lieu saint. Il image le Saint Esprit dans sa plénitude. Il y a 7 lampes, comme aussi nous avons les 7 assemblées d’Asie (Ephèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sarde, Philadelphie & Laodicée.  Par ses 7 lampes, il est un « type » de la plénitude de la lumière du Saint Esprit dans le sanctuaire. C’est lui, qui dirige le service, dont le culte.

Le pied du chandelier est son fondement ! La tige centrale est aussi appelée « le chandelier ».

Il est très souvent parlé du Chandelier, il tient une place particulière, parce que c’est lui qui produit la lumière dans le saint lieu, au moyen de l’huile broyée :

« … ils t’apporteront de l’huile d’olive pure, broyée, pour le luminaire, … » (Exode 27 v.20)

«    avec un quart de hin d’huile broyée, … » (Exode 29 v.40)

Le sens du mot traduit par « broyé » signifie « broyé dans un mortier », et non pressé au pressoir !

Les sept lumières figurent la plénitude de la lumière de Christ.

Presque toujours dans la Parole, l’huile est l’image du Saint Esprit. L’huile broyée exprime les souffrances qu’a connues le Seigneur et qui nous sont révélées par cette ressource d’un prix sans pareil qu’est le Saint Esprit.

Le chandelier est un élément particulièrement précieux du lieu saint qui est

      un lieu de lumière

      un lieu de nourriture avec les pains de la table

      un lieu de prière, d’intercession, et d’adoration par l’autel d’or

Pas de dimensions

Alors que pour la plupart des éléments du tabernacle les mesures sont indiquées, pour le chandelier aucune mesure n’est donnée : la lumière divine ne connaît pas de limite. Il en est de même pour la cuve d’airain, car il n’y a pas de limite dans les ressources de la grâce pour effectuer notre purification pratique.

Il est d’une seule pièce

Cela évoque cette réalité que l’on a déjà vue plusieurs fois avec la table portant les 12 pains qui n’en sont qu’un (Exode 25 v.30 : « ... tu mettras sur la table le pain de proposition, devant moi, continuellement ...»), ou les tapis unis les uns aux autres d’une manière indissoluble, formant une seule tente. Le chandelier est un seul chandelier ; et pourtant nous y voyons encore une fois Christ et les siens.

Le Saint Esprit met l’accent sur ce fait qu’il y a un seul corps de Christ (la tête et ses membres), que nous sommes uns en Christ, et rendus agréables dans le bien-aimé devant Dieu. « … afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé » (Jean 17 v.21). « Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps… et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit » (1 Corinthiens 12 v.13). « Mais maintenant les membres sont plusieurs, mais le corps, un. » (1 Corinthiens 12 v.20)

Il est constitué d’un talent d’« or pur »

Un talent équivaut à près de 45 kg. Ce talent d’or pur exprime l’excellence de la justice divine en qui est la source de la lumière pour éclairer tout service dans le sanctuaire. C’est un des rares éléments qui fût en or massif, les autres éléments étaient de bois de Sittim plaqués d’or pur.

Il représente donc :

      la plénitude de la lumière

      l’excellence de celui qui en est la source,

C’est dans la justice divine seulement que se trouve la source de la lumière.

Il est d’or « battu »

Dans cet élément source de lumière, nous avons l’expression du chemin de souffrance qu’a parcouru le Seigneur dans sa vie, mais surtout les souffrances expiatoires des trois heures ténébreuses dans lesquelles nous ne pouvons pas entrer, et qui bien sûr ne sont pas décrites dans la Parole ; ces trois heures d’abandon au cours desquelles le Seigneur a été fait péché, et où le Seigneur fût seul devant le Dieu Saint. Ce n’est qu’avec la plus grande révérence que nous les évoquons dans un esprit de louange, de reconnaissance et d’adoration.

Quelle différence avec le veau d’or qu’avait fondu Aaron pendant que Moïse, sur la montagne recevait les communications de Dieu pour réaliser le Tabernacle !

Les différentes parties du chandelier :

Bien que d’une seule pièce, le chandelier était formé de différentes parties : un socle, une tige centrale, et 6 branches tirées « de ça et de là ».

« Son pied »

Un fondement, une base solide pour que le chandelier tienne debout ; il suggère la stabilité du « sûr fondement » (Ésaïe 28 v.16) que constitue Christ, la « précieuse pierre de coin » (1 Pierre 2 v.6), le « roc » sur lequel Il bâtit son assemblée (Matthieu 16 v.18). Toutes les bénédictions sont en Lui et par Lui.

Une tige centrale :

Elle est appelée elle-même « le chandelier » (fin du v. 33 et début du v. 34). Sur cette tige centrale figurent 4 calices « en forme de fleur d’amandier, ses pommes et ses fleurs… », alors que les branches n’en ont que trois. Le Seigneur, comme Joseph mis à part de ses frères, est toujours celui qui est au dessus de tout et de tous. Christ est le centre duquel sont tirées les branches : son peuple, son assemblée ; mais le chandelier reste une seule pièce dont on ne peut pas séparer un seul élément.

Les 6 branches tirées du chandelier

Les branches « sortiront de ses côtés » (v. 32) ; elles « seront tirées de lui » (v. 36) de part et d’autre de la branche centrale. Elles ne sont pas collées ou vissées ; elles sont tirées de lui, elles sont sa nature. C’est l’ensemble avec ses tiges de part et d’autre qui constitue « le chandelier ».

Il nous semble entrevoir dans ces expressions l’évocation de la création de l’épouse du premier homme sur la terre, Ève, tirée de son côté (Genèse 2 v.21). Le profond sommeil que Dieu fit tomber sur Adam est une image de la mort dans laquelle Christ a dû entrer pour avoir son Épouse, « l’assemblée qui est son corps » (Éphésiens 1 v.23). Nous avons là comme une anticipation de ce qui a été la part du Seigneur.

Ayant accompli son œuvre, son côté a été percé et il en est sorti du sang et de l’eau. L’assemblée, figurativement parlant, est tirée du côté du Seigneur, de son côté percé ; nous sommes par pure grâce le résultat de cette œuvre accomplie, tirés de lui, de son cœur, faisant corps avec lui-même, indissolublement liés à lui pour constituer cette plénitude des 7 lampes dont il est le centre.

Les 7 lampes

Le chiffre 7 est l’expression de la plénitude. Chaque branche porte une lampe : ces 7 lampes représentent la lumière divine en perfection dans la puissance du Saint Esprit, telle qu’elle a été manifestée par le Seigneur. Il était « oint de l’Esprit Saint et de puissance » (Actes 10 v.38).

L’Apocalypse présente, dans les chapitres 2 et 3, les sept assemblées auxquelles des messages sont adressés. Le Seigneur est celui qui marche au milieu des 7 lampes d’or, et qui a les 7 esprits de Dieu, qui sont les 7 caractères du Saint Esprit mentionnés en Ésaïe 11.

Les fleurs d’amandier

L’amandier est le premier arbre qui fleurit au printemps. On le retrouve plusieurs fois dans l’histoire d’Israël, par exemple en Nombres 17, avec la verge d’Aaron qui a fleuri et produit des amandes ; c’est le fruit de l’Esprit. Les fleurs d’amandier parlent de la vie en résurrection.

Les pommes

Ce sont des fruits portés qui nourrissent : « … ranimez-moi avec des pommes » (Cantique des Cantiques 2 v.5). Les pommes figurent les bénédictions données par le bien-aimé ainsi que les fruits délicieux produits par le bien-aimé dans les siens et qui réjouissent son cœur. Notons qu’il n’y a qu’une pomme sous chaque branche latérale, alors qu’il y en a quatre sur la branche centrale.

L’huile du chandelier

C’était de l’huile d’olive pure broyée (Exode 27 v.20) qu’il ne faut pas confondre avec l’huile de l’onction sainte ni avec l’encens composé. L’huile broyée résulte du broyage des olives dans un mortier, ce qui traduit les souffrances de Christ.

Cette huile qui produit la lumière est l’évocation évidente du Saint Esprit et de ses directions dans le croyant et dans l’assemblée. Comment pourrait-on œuvrer dans le lieu saint sans cette lumière ? Dans la vie de l’assemblée, il n’y a pas d’autre puissance active autorisée. En tout et pour tout, il n’y a que deux puissances qui peuvent agir dans le croyant, ou bien l’Esprit, ou bien la chair ; or la chair est mise de côté. Dieu veuille que ce soit le cas pratiquement. Nous avons bien besoin de le demander car nous éprouvons de la difficulté à réaliser et manifester cette dépendance du Saint Esprit. La seule source qui permet tout service dans le sanctuaire, c’est la lumière du Saint Esprit. L’entretien de cette flamme produite par l’huile consumée nécessite les soins du Souverain sacrificateur, afin que la lumière ne soit pas altérée par des impuretés qui pourraient s’y introduire (Exode 30), venant de l’extérieur.

Par la description de ce chandelier, nous découvrons donc la plénitude de la lumière et de l’action de l’Esprit dans le sanctuaire, dans la maison de Dieu.

Les différents éclairages du chandelier :

Nous désirons souligner 6 manières dont le chandelier brillait dans le lieu saint, toujours avec la pensée que ces choses nous concernent. Le lieu saint est un lieu de lumière (le chandelier), de nourriture (la table), d’adoration et d’intercession (l’autel d’or).

Dieu nous a parlé en types et en figures, et le Saint Esprit nous accorde d’en tirer instruction. Quand le Seigneur dit en Jean 5 : « Sondez les Écritures, … car elles rendent témoignage de moi » ou qu’il parle aux disciples d’Emmaüs par les Écritures, il se réfère obligatoirement à l’Ancien Testament puisque le Nouveau Testament n’existait pas.

Nous rappelons (voir le sanctuaire) que dans le sanctuaire il n’y avait pas de fenêtre, ni plancher ni siège :

Pas de fenêtre — car le service dans la maison de Dieu devait se réaliser sans aucune autre lumière que celle du Saint Esprit.

Pas de plancher — parce qu’il s’agissait encore d’une maison itinérante, sur le sable du désert. Ce n’est pas le temple de Salomon.

Pas de siège — le service de l’adoration, dans la pensée de Dieu se poursuivra même dans l’éternité. Il n’est jamais terminé.

Les lampes éclairaient vis-à-vis du chandelier :

« ... tu feras ses sept lampes ; et on allumera ses lampes, afin qu’elles éclairent vis-à-vis de lui. » (Exode 25 v.37)

La lumière du Saint Esprit répandue par le chandelier fait avant tout éclater la brillance et la splendeur du chandelier lui-même. C’est le premier témoignage que le Saint Esprit rend à l’égard de Christ lui-même. « Celui-là rendra témoignage de moi » (Jean 15 v.26).

Toutes les instructions données quant aux pensées de Dieu, le sont par rapport à Christ, « vis à vis de lui ». Une lampe qui brille vis-à-vis d’elle-même ! Dieu a toujours en vue la gloire de son Fils. La lumière qui resplendit dans la maison qui lui appartient, dans le sanctuaire, et qui conduit tout service qui y est accompli, a pour effet de faire briller la gloire de Celui qui en est l’objet et la source.

Nous sommes dans un lieu de lumière, de nourriture, d’adoration et d’intercession.

 

 

 

 

 

Le chandelier était vis-à-vis de la table :

« ... tu placeras la table en dehors du voile, et le chandelier vis-à-vis de la table, sur le côté du tabernacle qui est vers le sud, et tu mettras la table sur le côté nord. »  (Exode 26 v.35)

Le chandelier brille vis à vis de la table sur laquelle sont les 12 pains qui expriment l’unité du peuple, des 12 tribus. La lumière du chandelier met en évidence, à la gloire de son auteur, la position merveilleuse de ce peuple choisi de Dieu, vu selon ses pensées et non pas sous l’angle de sa responsabilité. À tel point qu’en dépit des conditions pratiques humiliantes de ce peuple terrestre, du déchirement entre les 2 tribus et les 10 autres et des conflits internes, Dieu voit toujours son peuple comme une unité indivisible. (L’autel de 12 pierres d’Élie en 1 Rois 18. Les épîtres des apôtres Pierre ou Jacques aux chrétiens des 12 tribus …).

Le corps de Christ ne nous est pas révélé dans l’Ancien Testament, mais la pensée de l’unité du peuple est établie dès le début. C’est le cas encore maintenant dans l’Église, où comme fruit de son œuvre, tous les rachetés, revêtus de Christ et rendus parfaits à perpétuité devant Dieu, sont les membres du Corps de Christ. Il ne s’agit pas de notre état pratique, mais de notre position devant Dieu en Christ, qui ne peut subir aucune altération.

Ne confondons pas la réalité inaltérable de l’unité du corps de Christ, constitué de tous les croyants sur la terre, avec la réalisation de la communion à la table du Seigneur ; ce sont 2 choses distinctes bien qu’elles soient liées.

Les lampes du chandelier devaient luire continuellement : du soir au matin

« ... ils t’apporteront de l’huile d’olive pure, broyée, pour le luminaire, pour faire luire les lampes continuellement» (Exode 27 v.20)

Il y avait des choses qui ne devaient pas s’arrêter pendant la nuit. Principalement le chandelier devait briller toute la nuit comme aussi le feu de l’holocauste ne devait pas s’éteindre pendant la nuit :

« Commande à Aaron et à ses fils, en disant : C’est ici la loi de l’holocauste. C’est l’holocauste : il sera sur le foyer sur l’autel toute la nuit jusqu’au matin ; et le feu de l’autel brûlera sur lui. ... Le feu brûlera continuellement sur l’autel, on ne le laissera pas s’éteindre. » (Lévitique 6 v.2 & 6)

Dans la nuit morale et spirituelle d’un christianisme expirant, nous n’avons pas d’autre lumière que celle que le Saint Esprit nous communique par la Parole et de la part de Celui qui en est la source. Du soir au matin, jusqu’à ce que l’aube se lève et que les ombres fuient, nous sommes assurés de bénéficier de cette lumière que nous donne le Saint Esprit. Il le fera jusqu’au moment de cette scène où il entretiendra la louange des saints glorifiés dans la sainte cité que la gloire illumine, et de laquelle l’Agneau est la lampe, car « il n’y aura plus de nuit là » (Apocalypse  21 v.25).

Les lampes du chandelier sont mentionnées avant la consécration des Lévites 

« Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Parle à Aaron et dis-lui : Quand tu allumeras les lampes, les sept lampes éclaireront sur le devant, vis-à-vis du chandelier. Et Aaron fit ainsi ; il alluma les lampes pour éclairer sur le devant, vis-à-vis du chandelier, comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse. ... Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Prends les Lévites du milieu des fils d’Israël, et purifie-les. Et tu leur feras ainsi pour les purifier : tu feras aspersion sur eux de l’eau de purification du péché ; et ils feront passer le rasoir sur toute leur chair, et ils laveront leurs vêtements, et se purifieront. ... et tu feras approcher les Lévites devant l’Éternel, et les fils d’Israël poseront leurs mains sur les Lévites ; et Aaron offrira les Lévites en offrande tournoyée devant l’Éternel, de la part des fils d’Israël, et ils seront employés au service de l’Éternel. Et les Lévites poseront leurs mains sur la tête des taureaux ; et tu offriras l’un en sacrifice pour le péché, et l’autre en holocauste à l’Éternel, afin de faire propitiation pour les Lévites. Et tu feras tenir les Lévites devant Aaron et devant ses fils, et tu les offriras en offrande tournoyée à l’Éternel. Et tu sépareras les Lévites du milieu des fils d’Israël, et les Lévites seront à moi. Après cela les Lévites viendront pour faire le service de la tente d’assignation, et tu les purifieras, et tu les offriras en offrande tournoyée ; car ils me sont entièrement donnés du milieu des fils d’Israël : je les ai pris pour moi à la place de tous ceux qui ouvrent la matrice, de tous les premiers-nés d’entre les fils d’Israël. ... etc. ... » (Nombres 8 v.1-3 ; 5-7 ; 10-16 etc. ...)

Dans ce Chapitre 8 des Nombres, nous avons la consécration, la sanctification et la purification des lévites pour qu’ils soient rendus propres à exercer leurs fonctions (v. 5 à 17). L’investiture des lévites, donnés à l’Éternel et à la famille sacerdotale (v.16 & 19) se réalise à la lumière du chandelier, en figure celle du Saint Esprit, afin qu’ils accomplissent les divers services du sanctuaire selon la pensée de Dieu, pour sa gloire premièrement, pour la bénédiction de son peuple et pour que la sainteté soit pratiquement maintenue dans le sanctuaire.

Le chandelier et la table des pains avant la mention du blasphème

« Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Commande aux fils d’Israël qu’ils t’apportent de l’huile d’olive pure, broyée, pour le luminaire, afin de faire brûler la lampe continuellement. Aaron l’arrangera devant l’Éternel, continuellement, du soir au matin, en dehors du voile du témoignage, dans la tente d’assignation : c’est un statut perpétuel en vos générations ; il arrangera les lampes sur le chandelier pur, devant l’Éternel, continuellement.

Et tu prendras de la fleur de farine, et tu en cuiras douze gâteaux : chaque gâteau sera de deux dixièmes ; et tu les placeras en deux rangées, six par rangée, sur la table pure, devant l’Éternel, et tu mettras de l’encens pur sur chaque rangée ; et ce sera un pain de mémorial, un sacrifice par feu à l’Éternel. Chaque jour de sabbat on les arrangera devant l’Éternel, continuellement, de la part des fils d’Israël : c’est une alliance perpétuelle. Et cela appartiendra à Aaron et à ses fils, et ils le mangeront dans un lieu saint ; car ce lui sera une chose très-sainte d’entre les sacrifices de l’Éternel faits par feu : c’est un statut perpétuel. » (Lévitique 24 v.1-9)

Au verset 11, le fils d’une femme israélite blasphéma le Nom de l’Éternel et le maudit ; c’est une évocation anticipée de l’apostasie que nous avons aujourd’hui sous les yeux dans la chrétienté professante sans vie. La violence et la corruption de ce monde nous environnent. On renie Dieu lui-même ; c’est l’anticipation du temps de l’Antichrist.

Confrontés à cet état de chose, les fidèles du peuple de Dieu ont des ressources d’un prix inestimable et combien nécessaire : la lumière du chandelier et la nourriture de la table. Dans cette scène de ténèbres et d’apostasie, nous avons la lumière et Celui qui en est la source. Au milieu de la famine spirituelle, nous possédons la nourriture que le Seigneur nous maintient dans sa fidélité.

Que le Seigneur nous accorde d’apprécier toujours davantage la valeur de cette lumière que personne ne peut éteindre et la saveur de la nourriture qu’il place devant nous et qu’il nous assure continuellement jusqu’à ce qu’il vienne. « Faites ceci en mémoire de moi…jusqu’à ce que je vienne » (1 Corinthiens 11 v.26).

Le chandelier lié au service accompli à l’autel d’or

« Et tu feras un autel pour faire fumer l’encens ; tu le feras de bois de sittim ; sa longueur sera d’une coudée, et sa largeur d’une coudée ; il sera carré ; et sa hauteur sera de deux coudées ; ses cornes seront tirées de lui. Et tu le plaqueras d’or pur, le dessus et ses parois, tout autour, et ses cornes. Et tu lui feras un couronnement d’or tout autour ; et tu lui feras deux anneaux d’or au-dessous de son couronnement, sur ses deux côtés ; tu les feras à ses deux coins, et ils serviront à recevoir les barres, pour le porter par elles ; et tu feras les barres de bois de sittim, et tu les plaqueras d’or. Et tu le mettras vis-à-vis du voile qui est devant l’arche du témoignage, vis-à-vis du propitiatoire qui est sur le témoignage, où je me rencontrerai avec toi. Et Aaron y fera fumer l’encens des drogues odoriférantes ; chaque matin, il le fera fumer quand il arrangera les lampes. Et quand Aaron allumera les lampes, entre les deux soirs, il le fera fumer, — un encens continuel devant l’Éternel, en vos générations. Vous n’y brûlerez pas d’encens étranger, ni d’holocauste, ni d’offrande de gâteau ; et vous n’y verserez pas de libation. Et Aaron fera propitiation pour les cornes de l’autel une fois l’an ; il fera propitiation pour l’autel une fois l’an, en vos générations, avec le sang du sacrifice de péché des propitiations. C’est une chose très-sainte à l’Éternel. » (Exode 30 v.1-10)

Aaron faisait fumer l’encens sur l’autel, chaque matin et chaque soir, quand il arrangeait les lampes.

La lumière du Saint Esprit qui glorifie Christ, fait apparaître toutes ses perfections. Elle est indispensable à l’accomplissement du service de l’adoration et de l’intercession à l’autel d’or. L’adoration, le culte rendu en esprit et en vérité requiert la pureté, la sainteté ; d’où la mention des mouchettes et des vases à cendre servant au nettoyage des lampes du chandelier  : « ... ses mouchettes et ses vases à cendre seront d’or pur. » (Exode 25 v.38)   et « ... il fit ses sept lampes, et ses mouchettes, et ses vases à cendre, d’or pur ... »  (Exode 37 v.23). Rien ne doit entraver la pleine, la seule action et direction de l’Esprit dans l’adoration.

Lorsque nous serons introduits dans la dernière demeure, la partie céleste du royaume, quel en sera le chandelier ? « La cité n’a pas besoin de soleil, ni de la lune pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe ». Il n’y aura pas de lampe à entretenir, car nous serons à la source intarissable de la lumière, abreuvés au fleuve de ses délices (Psaume 36 v.8). Son amour sera comme un fleuve de lumière, qui alimentera l’éternelle et parfaite adoration de nos âmes.

« Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus. Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. ... Et je ne vis pas de temple en elle ; car le Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple. Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe. » (Apocalypse 21 v.1-3 & 22-23).