L’âme affranchie avance vers le ciel !

Introduction

Pour que le chrétien authentique, passé par une vraie conversion, ce monde est comparé dans la Parole de Dieu à un désert. Cette image est tirée de l’histoire du peuple d’Israël qui après avoir été sauvé du pays d’esclavage (l’état dans lequel nous étions sous la domination de Satan, représenté par le Pharaon), ayant été mis à l’abri du sang de l’agneau pascal, figure du sacrifice de Christ qui nous met à l’abri du jugement divin, et après avoir traversé à sec la mer rouge, image de la mort de Christ pour nous croyants, le Diable (le Pharaon) ayant été vaincu à la croix, le peuple traverse le désert avant d’entrer dans le pays de la promesse.

Dans un désert on ne trouve rien qui puisse rassasier l’âme de celui qui le traverse. Mais tout comme pour le peuple d’Israël, Dieu y pourvoit : la manne (voir Exode 16) qui est l’image de Christ, le pain du ciel et le rocher duquel sortait l’eau (voir 1 Corinthiens 10 v.4), image de la Parole qui sort de la bouche de Dieu.

Dans un désert, il n’y a aucune route tracée. C’est pour cela que la nuée dirigeait le peuple de jour et une colonne de feu de nuit (voir Exode 13).

Il en va de même du croyant dans ce monde. La croix a fait une séparation définitive entre lui et le monde. L’apôtre Paul écrit dans l’épitre aux Galates au chapitre 6 et au verset 14 : « … la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle  le monde m’est crucifié, et moi au monde … ».

Le monde, système religieux, politique et culturel, est le domaine de Satan depuis la chute de l’homme dans le jardin d’Eden !  Le monde est dominé par le péché, tout ce qui se rapporte à la première création (Genèse 1), souffre depuis lors des conséquences du péché introduit par la faute d’Adam & Eve, nos parents naturels.

Passé par une vraie conversion, le chrétien authentique est passé de la mort à la vie. Les conséquences de la mort et de la résurrection de Christ ont pour effets directs pour lui d’appartenir à la nouvelle création qui n’a rien de commun avec la première où le monde s’est installé.

Dans le monde religieux ou pas, il n’y a rien de Dieu ! C’est un désert pour l’âme du chrétien authentique.

Mais pour traverser ce monde, car si le croyant n’est pas du monde, il est cependant dans le monde, comme le Seigneur Jésus l’exprime dans sa prière en Jean 17 et en particulier les versets 11 et 16 «   ceux-ci sont dans le monde …. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde … », le chrétien a des ressources. C’est ce qu’exprime ce cantique.

Pour traverser ce monde le chrétien a Christ

En lisant les récits des évangiles, tout en faisant bien la distinction entre l’Evangile de la grâce et l’Evangile du royaume, le chrétien y trouve un modèle !

Le Seigneur Jésus n’avait que pour seul objet de faire ce qui plait à son Père ! Il l’a fait jusqu’à l’obéissance de la croix ! Devant l’horreur de la croix, il a dit en Jean 12 et au verset 27 : « Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à  cette heure. ».

Il a aussi dit en Luc 24 au verset 26 : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, … ».

C’est le prix payé par le Seigneur Jésus pour conduire au Père ! Par la nouvelle naissance, le chrétien est devenu enfant de Dieu. Par la nouvelle naissance, il est introduit dans la nouvelle création, où tout est de Dieu et que de Dieu. Le chrétien y est là en tant que nouvel homme, étant lui-même une nouvelle création.

Là, et rien que là, le Seigneur Jésus est tout son bonheur et par conséquent rien sur cette terre (première création) marquée par le péché n’a d’attrait pour son cœur régénéré (pas le cœur naturel, qui lui trouve et trouvera jusqu’à la fin bien des attraits dans les choses de la terre).

C’est sur Christ que sa foi repose

Romain 10 verset 17 nous dit clairement : «   la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu. … ». Ainsi la foi repose sur le Christ des Ecritures et pas un « Christ » sorti de l’imagination de l’homme, comme le présente souvent le monde religieux, portant aussi le nom de chrétien !

Le cœur renouvelé n’a alors pas d’autre objet que Dieu lui-même et Christ qui est l’objet du cœur du Père ! Si le cœur du chrétien a un autre objet, ce cœur n’est pas le cœur renouvelé mais le cœur naturel ! C’est une distinction importante à faire ! Par le moyen de la religion, Satan a introduit une confusion à cet égard : en créant la confusion entre le cœur renouvelé, et le cœur naturel des émotions humaines très religieuses, la confusion entre l’esprit de l’homme et l’Esprit de Dieu, la confusion entre la première et la nouvelle création. Cette confusion a pour effet d’anéantir la croix de Christ !

Mais comment réaliser qu’on ne fait aucune perte quand le Seigneur est notre gain ? Comment faire pratiquement pour rejeter ce qui est lié aux biens de la vie liée à cette terre lorsque ceux-ci prétendent nous arrêter (et ils nous arrêtent si facilement) … Ce n’est que par la puissance du Saint-Esprit, la puissance de Christ ! Aucun autre moyen ne peut réussir. Essayer par nos propres forces comme le font les moines, ne conduit qu’à l’échec ! Prétendre que cela est possible par ses propres forces est un mensonge !

Le chrétien authentique n’est plus esclave, il est affranchi

Avant sa conversion, le chrétien était esclave de Satan et de lui-même. Par sa mort sur la croix et sa résurrection, le Seigneur Jésus l’en a définitivement délivré.

Dans l’ancien testament, cette délivrance est représentée par deux scènes différentes. La première commence après la sortie d’Egypte du peuple terrestre de Dieu, le peuple d’Israël, et avant la traversée du désert, c’est la traversée de la mer rouge. Le peuple traverse à sec tandis que le Pharaon (image de Satan) et ses troupes sont engloutis dans la mort lorsque la mer se referme sur eux. C’est une image de notre délivrance de l’esclavage quant au Diable, quant à ce qui lie le chrétien au monde (l’Egypte).

Mais par la traversée du désert, le peuple doit encore apprendre une leçon : il doit encore être délivré de lui-même, de l’esclavage du péché inhérent à sa nature humaine ! Les circonstances de la traversée du désert en font la démonstration (lire les livres de l’Exode, Nombres et Deutéronome). Cette forme d’esclavage nous empêche de fixer nos regards sur le Seigneur, et sur le ciel. Et si le ciel est parfois désiré, c’est parce que nous ne trouvons pas le moyen de satisfaire les aspirations de notre cœur naturel ! Nous n’acceptons pas l’épreuve que notre Père céleste nous envoie pour nous faire comprendre ce qu’il y a dans notre cœur. Nous lisons en effet en Deutéronome 8 au verset 2 : « … tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel, ton Dieu, t’a fait marcher ces quarante ans, dans le désert, afin de t’humilier, et de t’éprouver, pour connaître ce qui était dans ton cœur, si tu garderais ses commandements, ou non. … ». Ce principe divin s’applique aussi au chrétien.

Si le Seigneur met en évidence cette forme d’esclavage, c’est aussi pour nous montrer qu’il nous en a délivrés à la croix ! C’est ce que montre en figure la deuxième scène trouvée dans l’ancien testament. Elle a lieu après l’épreuve du désert : c’est la traversée du Jourdain.

La traversée du Jourdain est une image de notre mort avec Christ. Dans l’agneau pascal, et dans la traversée de la Mer Rouge, nous trouvons en figure que Christ est mort et ressuscité pour nous. Nous lisons en Romains 4 aux versets 24 & 25 : «  aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification. … ». Par contre nous lisons en Colossiens 2 au verset 20 « Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, … » et chapitre 3 au verset 1 : « Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu … ».

On trouve le passage du Jourdain dans le livre de Josué aux chapitres 3 & 4 que nous suggérons au lecteur de ce message de relire avec attention. On relèvera l’importance de l’arche, image du Seigneur Jésus. On notera les 12 pierres retirées du Jourdain (tirées exactement à l’endroit où s’est tenue l’arche) et placées sur la rive du côté du pays de la promesse au lieu appelé Guilgal. C’est une image ou un symbole de notre résurrection avec Christ. On notera également les 12 autres pierres placées dans le lit du fleuve (aussi  exactement à l’endroit où s’est tenue l’arche), et restées dans le fond du fleuve après que les eaux se soient refermées. C’est une image de notre mort avec Christ.

Le chapitre 5 nous rapporte la scène de la circoncision, justement à Guilgal à l’endroit même où les 12 pierres tirées du Jourdain avait été dressées. La circoncision est une image de la séparation pratique du Chrétien pour Dieu. C’est la mortification de la chair, principe naturel en nous qui nous fait pécher. La mortification ne signifie pas « se faire mourir », ce qui est impossible, mais de tenir cette chair dans la mort, c’est-à-dire là où Dieu la placée par l’œuvre de la croix. C’est en premier lieu une question de foi, croire ce que Dieu dit quant à la chair, et l’effet pratique en résulte par l’action du Saint-Esprit qui habite dans chaque vrai croyant. C’est le message contenu dans Colossiens 3.

L’âme affranchie avance alors vers le ciel

Dès que l’âme est affranchie, à l’image du livre de Josué, elle peut alors jouir des biens du pays ruisselant de lait et de miel. Le livre de Josué est une illustration de l’épitre aux Ephésiens, où le croyant n’est plus dans le désert, mais assis dans les lieux célestes en Christ.

 Elle trouve en Christ, par le Saint-Esprit, l’énergie nécessaire aux combats nécessaire contre tout ce qui fait obstacle à prise de possession de l’héritage. Nous lisons en Ephésiens 6 au verset 12 : « car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est  dans les lieux célestes. ». Lire tout le paragraphe depuis le verset 10 qui traite de « l’armure complète de Dieu », seul équipement qui permette de vaincre dans ce combat que nous avons à mener.

Le résultat en est alors que les douleurs, les fatigues et les peines n’ébranlent pas la foi du croyant et il peut dire que cette épreuve est alors pleine de fruits bénis pour lui !

Le chrétien authentique est à la fois dans la désert et dans le pays

Contrairement au peuple d’Israël, peuple terrestre de Dieu, les chrétiens authentiques, peuple céleste de Dieu, expérimentent simultanément pendant leur séjour sur la terre, les caractères du désert et d’autre part les caractères du pays de la promesse. La lecture des épitres en font la démonstration.

L’âme affranchie n’est alors pas découragée

Notre séjour sur la terre, n’a pas d’autre caractère que celui d’un trajet qui ne dure qu’une heure ! Pendant ce trajet, l’âme affranchie n’est pas épargnée des caractères du désert qui la fait gémir ou même pleurer (comme le Seigneur Jésus aussi a pleuré). Mais disposant des secours constants du Seigneur, par la foi, elle n’est pas découragée, car sa foi repose non pas sur ses propres capacités mais sur celles du Seigneur tout puissant, par son Esprit. Elle y trouve toute la consolation nécessaire quelles que soient les circonstances qu’elle doit traverser.

Jésus est la nourriture de l’âme affranchie

Christ est à la foi la manne (nourriture du désert) et vieux grain du pays (nourriture de pays de la promesse) pour le chrétien.

Il a besoin de ces deux types de nourriture, l’une pour la traversée de ce désert qu’est le monde, et l’autre lorsqu’il réalise par la foi qu’il est assis dans les lieux céleste en Christ (Ephésiens). Ces deux nourritures se récoltent l’une dans les Evangiles et l’autre dans les épitres.

Etant fortifié par cette nourriture, l’âme peut alors contempler et jouir anticipativement de ce que sera le ciel après que le Seigneur sera venu pour enlever les siens de cette terre (1 Corinthiens 15 versets 51 à 58 et 1 Thessaloniciens 4 versets 13  à 18).