Foi pratique du chrétien authentique

Ce beau cantique exprime la confiance absolue dans le Seigneur, en d’autres termes ce cantique exprime la foi pratique du vrai croyant, du chrétien non pas seulement de nom, mais authentique, c’est-à-dire qui est passé par une vraie conversion.

Qu’est-ce que le monde pour le chrétien ?

Le monde, qu’il soit vu sous l’angle du système politique, religieux ou culturel est un ennemi de Dieu, et du Seigneur Jésus.

Pour s’en convaincre, il suffit de fixer les regards sur l’écriteau placé sur la croix. Cet écriteau a été écrit en hébreux (langue de la religion), en grec (langue de la culture) et en latin (langue du monde politique). Le monde, dont je faisais partie intégrante avant ma  conversion, est un ennemi déclaré de Christ et de tout ce qui est lié à Lui. Il est ainsi ennemi du chrétien, si celui-ci est authentique, et que le témoignage qu’il donne n’est pas équivoque.

Quelle expérience fait le chrétien authentique dans ce monde ?

Tout comme le Seigneur Jésus lors de son passage ici-bas, le chrétien fait l’expérience de la haine du monde. Il s’agit ici de la haine du monde à l’égard du croyant à cause de son appartenance à Christ, et non pas de la désapprobation du monde lorsque le chrétien commet une chose répréhensible. Le cœur naturel du croyant est aussi capable des pires choses.

Voir ce que dit l’apôtre Pierre dans sa 1ère épitre au chapitre 4, et en particulier aux versets 14 à 16 « … Si vous êtes insultés pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux, car l’Esprit de gloire et de Dieu repose sur vous : de leur part, il est blasphémé, mais quant à vous, glorifié. Mais que nul de vous ne souffre comme meurtrier ou voleur, ou comme faisant le mal, ou s’ingérant dans les affaires d’autrui ; mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, mais qu’il glorifie Dieu en ce nom. … »

Au milieu de cette haine, le chrétien fait l’expérience des ressources divines, basées sur la foi en celui qui lui a donné la vie divine et éternelle ! Ce même Dieu qui m’a délivré de mon état de pécheur, ne me délaissera jamais quelles que soient les circonstances extérieures par lesquelles il me fait passer.

Le monde peut ôter la vie physique d’un croyant. Combien n’en ont-ils pas fait l’expérience lors des persécutions (les premiers chrétiens et aussi les chrétiens lors de la réformation), mais il ne peut pas ôter la vie divine, il ne peut pas altérer la relation du chrétien avec son Père, qui ne le délaissera jamais.

Le Seigneur demeure un sûr appui afin de garder le chrétien dans une parfaite communion avec lui. C’est ce que l’apôtre Paul a expérimenté alors qu’il était lié de chaînes dans sa prison à Rome et qui pouvait écrire à Timothée dans sa 2ème épitre au chapitre 4 : « Dans ma première défense, personne n’a été avec moi, mais tous m’ont abandonné : que cela ne leur soit pas imputé. Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié, afin que par moi la prédication fût pleinement accomplie et que toutes les nations l’entendissent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion. Le Seigneur me délivrera de toute mauvaise œuvre et me conservera pour son royaume céleste. À lui la gloire, aux siècles des siècles ! Amen. » (v.16 à18)

L’épreuve est parfois pénible, mais nécessaire

Notre tendance naturelle est de nous débattre nous-mêmes au milieu des difficultés, estimant que nous savons ce qui est bon pour nous !

Mais la foi ne parle pas ainsi, elle sait que le Seigneur connait nos vrais besoins, et il a tout en sa main pour nous approcher de lui, dans une heureuse communion.

C’est le but qu’il recherche pour nous : la communion avec lui !

Voyons ce que disent les apôtres Jacques et Pierre sur ce sujet :

« Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans souillure, inflétrissable , conservé dans les cieux pour vous, qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut  qui est prêt à être révélé au dernier temps ; en quoi  vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée tourner à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse , … » (1 Pierre 1 v. 3 à 8)

« Estimez-le comme une parfaite  joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations,  sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience.  Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien. … » (Jacques 1 v. 2 à 4)

Quel est le but de l’épreuve ?

Le but est que nous reflétions sur la terre la lumière divine. Le croyant appartient à une nouvelle création, il est lui-même une nouvelle création (voir 2 Corinthiens 5 v. 17). Dans la nouvelle création, tout est de Dieu, tout est de Christ. Le Seigneur attend de nous que nous reflétions dans la première création, les caractères de la nouvelle et que nous puissions dire « Mon Dieu, toi dont la face toujours brille sur moi, … » et ainsi vivre pour Lui. C’est ce que l’apôtre Paul réalisait dans sa prison (« … pour moi vivre c’est Christ … » Philippiens 1 v.21)

C’est ainsi que le Seigneur nous fait marche d’un cœur fidèle par son chemin.

Qu’est-ce qui fait que cela est difficile à réaliser ?

Le croyant a toujours la chair en lui, ce vieil homme. Mais ce vieil homme a été mis à mort à la croix. (Cliquer sur le lien pour plus de détails sur le sujet)

Notre cœur naturel manque de sagesse, il n’en aura jamais. Mais nous avons une ressource que nous trouvons dans ce 1er chapitre de l’épitre de Jacques : « … Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ; or  que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur : il est un homme incertain dans ses pensées, inconstant dans toutes ses voies. … » (v.5 à 8).

Conclusion

Nous conclurons avec ce passage écrit de la main de l’apôtre Paul en Philippiens 3 (Christ=mon but): « … nous … n’avons pas confiance en la chair … les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte.  Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ,  et que je sois trouvé en lui, … pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts.

Non que j’aie déjà reçu le prix ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; mais je fais une  chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste  de Dieu dans le christ Jésus. …»

Que ce soit la conclusion du lecteur et de l’auteur de ce message.