Traduction de réunions tenues sur le thème :
Epilogue de l’Apocalypse
Par Arend Remmers
Contenu
1ère
réunion : lecture de Apocalypse chapitre 22 versets 6 à 13
Survol
du livre de l’Apocalypse
2ème
réunion : lecture de Apocalypse chapitre 22 versets 12 à 13
La cité, la nouvelle Jérusalem
«
Que celui qui entend dise : Viens ».
« … que celui qui a soif, vienne ».
6 Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; et le *Seigneur Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange, pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt. 7 Et voici, je viens bientôt*. Bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre.
— v. 7, 12, 20 : promptement, vitement.
8 Et c’est moi, Jean, qui ai entendu et vu ces choses ; et quand j’eus entendu et que j’eus vu, je tombai à terre pour rendre hommage devant les pieds de l’ange qui me montrait ces choses. 9 Et il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères les prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre : rends hommage à Dieu.
10 Et il me dit : Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre ; le temps est proche. 11 Que celui qui est injuste commette encore l’injustice ; et que celui qui est souillé se souille encore ; et que celui qui est juste pratique encore la justice ; et que celui qui est saint soit sanctifié encore. 12 Voici, je viens bientôt*, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera** son œuvre. 13 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
— v. 12* : voir note v. 7. — v. 12** : plusieurs : est.
Nous avons lu les dernières paroles du Seigneur Jésus qui nous sont rapportées dans la Parole de Dieu. Dans l’évangile de Jean, chapitres 13 à 17, ce sont les derniers discours du Seigneur avant d’aller à Gethsémané, quand Il était sur la terre en infirmité ; ici, ce sont les dernières paroles qui ont été écrites, c’est pourquoi nous pouvons bien penser qu’elles ont une profonde signification pour nous. Elles terminent la parole de Dieu, quoique l’ordre des livres n’est pas inspiré et d’ailleurs, l’ordre dans la Bible israélite est différent. Pourtant, il y a un certain ordre spirituel ; les livres prophétiques qui s’occupent de l’avenir jusque dans l’éternité sont placés à la fin, de plus, l’apôtre Jean est le dernier écrivain de la Bible, ses trois livres, l’évangile, les épitres et l’Apocalypse ont été écrits tard, sans doute entre 90 et 100.
Dans le premier chapitre de l’Apocalypse, il dit que l’apôtre avait été exilé sur l’île de Patmos, petite île de la Méditerranée, victime de la persécution des chrétiens. Il y était pour le témoignage de Jésus comme l’apôtre Paul l’avait été quelques 40 ans auparavant. Combien de milliers d’autres l’ont été au cours des siècles jusqu’à aujourd’hui. Beaucoup peuvent encore se trouver en prison dans les pays du Moyen ou Proche Orient à cause de leur foi et même tués. Nous, nous vivons dans des pays où règne une très grande liberté, on pourrait presque dire trop grande, c’est presque du désordre, de l’anarchie, si les gouvernements lâchaient encore du lest, cela irait sens dessus dessous. La liberté dont nous jouissons est dès lors un grand danger pour beaucoup de chrétiens et pour nous tous.
L’Apocalypse est le seul livre du Nouveau Testament qui est entièrement prophétique. Dans les évangiles ou les épitres, il y a plusieurs passages prophétiques, mais l’Apocalypse n’a que le caractère prophétique, non pas que tout se rapporte à un avenir lointain, car il y a des choses qui se rapportent au temps présent, mais qui ont aussi un caractère prophétique.
Pour beaucoup, l’Apocalypse est un livre scellé de 7 sceaux. C’est une fausse interprétation. L’Apocalypse n’est jamais appelée ainsi. Au chapitre 5, un livre avec 7 sceaux est mentionné. Il ne reste pas scellé. L’un après l’autre, l’Agneau de Dieu ouvre les sceaux (chapitre 6 à 8) et à la fin, le livre est complètement ouvert. Ce qui y est écrit ne nous est pas rapporté, nous ne pouvons que le déduire du contexte : quand le Seigneur, comme Agneau de Dieu, a ouvert les 7 sceaux, c’est alors que le royaume de Dieu est instauré. Ce livre traite donc des droits, des exigences de l’Agneau de Dieu sur le monde. Et dès que les 7 sceaux sont ouverts, Il entre dans son règne.
Malgré tout, beaucoup de choses sont difficiles à comprendre parce que ce livre utilise un langage symbolique, or tous ces symboles ont une signification. Les prophéties de l’Ancien Testament nous sont plus compréhensibles, par exemple celles qui concernent le Seigneur, parce que nous en trouvons l’accomplissement dans le Nouveau, tandis que, dans l’Apocalypse, la plupart sont encore futures, de sorte que nous n’avons rien qui puisse nous aider. Et pourtant, ce livre est important ; nous avons lu : «bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre». Mais ces prophéties n’offrent aucune base pour la spéculation. Malheureusement, ce fut souvent le cas. Toutes sortes de fantaisies ont été émises. Elle est pour nous «une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour ait commencé à luire et que l’étoile brillante du matin se soit levée dans vos cœurs» (2 Pierre 1 v.19) comme le dit l’apôtre Pierre. Si je suis dans l’obscurité et que j’ai une lampe de poche, j’ai de la lumière pour me diriger, il n’est pas nécessaire d’éclairer partout. Chaque croyant sait que l’étoile brillante du matin représente le Seigneur Jésus quand Il viendra chercher les siens à la fin de la nuit, avant que le jour commence. Cela signifie donc que la prophétie ne doit pas seulement éclairer notre chemin, mais elle place aussi le Seigneur devant nos yeux et c’est ce que nous avons ici.
Dans 2 passages, son nom est mentionné : au 1er chapitre après l’introduction et ici à la fin du livre. Au 1er chapitre, verset 12, Jean entendit une voix qui lui parlait et il vit le Seigneur, non pas comme le crucifié, ni comme le Bon Berger qui prend soin de ses brebis ou comme le souverain sacrificateur qui s’occupe des siens, mais comme un juge saint, se promenant parmi les sept lampes d’or qui représentent l’ensemble du témoignage de la chrétienté et considère tout de son œil pénétrant. Jean n’avait jamais vu le Seigneur ainsi ; il l’avait vu sur la terre en infirmité, il était le disciple qui se penchait sur la poitrine du Seigneur ; il est dit de lui qu’il était le disciple que Jésus aimait, ce qui ne veut pas dire que le Seigneur n’aimait pas les autres disciples ou qu’il aimait Jean plus que les autres, non, cela signifie que Jean était très conscient de cet amour et en jouissait. C’est là la différence, non pas dans la mesure de l’amour du Seigneur pour nous, mais dans la mesure de notre jouissance, de notre conscience de cet amour. Si l’on avait demandé à Jean ce qui était le plus important, il aurait affirmé que c’était l’amour de son Sauveur. Et ici, il voit le Seigneur dans une apparition qui le fait tomber par terre comme mort et pourtant, c’est le même Seigneur. Il mit sa main sur lui en disant «ne crains pas». Jean ne le connaissait pas sous cette forme et nous non plus sans doute et pourtant notre Seigneur et Sauveur est aussi celui qui considère toutes les assemblées tous les croyants de son œil pénétrant, c’est Sa sainteté qui est mise en évidence. Bien-aimés, je pense que nous ne nous en rendons pas toujours compte ; le Seigneur nous considère dans Sa grâce immense, mais aussi dans Sa sainteté. Déjà dans un Psaume, il est dit « la sainteté sied à ta maison pour toujours, oh Eternel » et cela est toujours valable aujourd’hui. Si nous en étions plus conscients, nous n’aurions pas peur de voir le Seigneur qui nous a tant aimés. Nous le rencontrerons comme juge devant le tribunal de Christ, mais nous n’aurons aucune crainte car nous serons devant notre Sauveur. Le Seigneur Jésus est amour et lumière, il n’y a en Lui aucunes ténèbres. C’est ainsi qu’il est présenté au début et à la fin de l’Apocalypse.
Au chapitre 5, nous le voyons comme l’agneau, vainqueur de Golgotha, plus loin, nous avons la description des noces de l’agneau. Le chapitre premier nous donne la structure du livre, les trois divisions qui souvent ne sont pas comprises par la grande majorité de la chrétienté : « écris les choses que tu as vues, et les choses qui sont et celles qui doivent arriver après celles-ci. ». (Chapitre 1 v. 19)
« Les choses que tu as vues », c’est ce que nous venons de considérer. La personne du Seigneur est d’abord présentée, car sans le Seigneur, nous ne pouvons rien comprendre. Avec notre intelligence, notre connaissance aussi étendue qu’elle soit, si nous n’avons pas le Seigneur comme but du début à la fin, tous nos efforts sont vains. C’est alors une affaire d’intellectualisme, mais notre cœur reste froid.
« Ce qui est », c’est ce qui est décrit dans les chapitres 2 et 3, à savoir les sept épitres envoyées aux sept assemblées d’Asie. Les sept lampes sont sur la terre, elles n’ont rien à voir avec le chandelier à sept branches qui se trouvait dans le tabernacle. Le Seigneur marche au milieu de ces lampes. Le chiffre sept parle de perfection divine, c’est donc une image de ce que Dieu a créé et qu’il considère comme son œuvre. Elles représentent donc l’ensemble du témoignage selon la pensée de Dieu sur la terre. Les choses qui sont, c’est ce qui existe aussi longtemps que l’Eglise est sur la terre.
Et « les choses qui vont arriver après » sont introduites au chapitre 4, par l’invitation donnée à Jean de monter dans le ciel. L’histoire du témoignage de l’Eglise est terminée, elle se poursuit dans le ciel.
Nous voyons le Seigneur assis sur le trône entouré d’anges et de 24 anciens ; ce sont des hommes glorifiés (24 est le chiffre de l’administration parfaite, 2 fois 12) qui représentent l’image des croyants de l’ancien et du nouveau testament.
Puis, vient la description des 7 sceaux, suive des 7 trompettes, du chapitre 6 au chapitre 11, qui concerne tout le temps s’écoulant entre l’enlèvement des croyants et l’apparition du Seigneur. « Le royaume du monde de notre Seigneur et de son christ est venu et il règnera aux siècles des siècles . » (chapitre 11 v.15) C’est le moment où le Seigneur apparait pour prendre en main le royaume pour le règne millénaire.
Israël nous y est présentée : la femme enfantant l’enfant mâle.
Ce chapitre présente la bête montant de la mer, l’Europe de l’Ouest, puis l’Antichrist, montant de la terre.
Ces chapitres nous parlent des dernières plaies : les sept coupes du courroux de Dieu.
Dans ces chapitres, nous trouvons la chute de Babylone, la grande prostituée.
Dans ce chapitre, nous trouvons ensuite les noces de l’agneau dans le ciel. C’est alors que le royaume, le règne millénaire, est établi.
Le but est atteint, il avait déjà été décrit au chapitre 11.
C’est ainsi qu’il nous est présenté du chapitre 12 au chapitre 19, une sorte de retour en arrière sur les dernières années avant que le Seigneur apparaisse, et cela au moyen d’un miroir grossissant, soit 1290 jours, 42 mois, 3 ans et demi ou un temps des temps et la moitié d’un temps, toutes ces expressions renvoient à une même période. Dans le début de la Genèse, nous avons le même procédé : le chapitre 1 présente la description de toute la création en général et le chapitre 2, la description plus détaillée d’un élément, à savoir la création de l’homme.
Dans ces chapitres, On y retrouve encore une fois le règne millénaire. Tant qu’il y aura des hommes et des anges, une administration de la gloire et de la bénédiction sera nécessaire : le mal doit être réprimé et puni.
Puis, tout à la fin, nous trouvons l’état éternel, où il n’y aura plus de mal, seulement la bénédiction à laquelle ont part tous ceux qui sont sauvés dans le ciel et sur la terre.
C’est ainsi que se termine l’Apocalypse.
« Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; et le Seigneur Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange, pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt. Et voici, je viens bientôt. Bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre. » (v.6 &7)
Dans notre chapitre 22, au verset 6, le Seigneur se présente de nouveau comme au début du livre et dirige de nouveau nos regards sur Lui.
On peut se demander qui est ce « il ».
Au verset 1er nous voyons : « Et il me montra un fleuve d’eau vive éclatant comme du cristal … ».
Au chapitre 21 v.15 nous trouvons: « … celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or … », et aux versets 9 et 10 « … l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, … ». Ce « il » renvoie chaque fois à l’ange, mais le verbe « montrer » me semble important.
Dans notre verset 6, « il me dit : ces paroles sont certaines et véritables et le Seigneur Dieu des esprits des prophètes a envoyé son ange, » c’est-à-dire il parle de Dieu à la 3ème personne. Et de nouveau, l’ange est envoyé pour montrer les choses qui vont arriver bientôt. Beaucoup d’expressions sont en parallèles avec le chapitre 1er où la personne du Seigneur nous est présentée. A titre d’exemple, nous trouvons au v.1 de ce 1er chapitre: « Révélation de Jésus Christ que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt, en l’envoyant par son ange à son esclave Jean ». Dans notre verset 6, celui qui parle dit qu’il a envoyé son ange et au verset 7 « voici, je viens bientôt » répété par 3 fois, puis au verset 16 « moi, Jésus ».
On peut donc déduire que ce « il » est le
Seigneur lui-même. Cela a été certainement une grande joie pour
Jean d’entendre à nouveau la voix du Seigneur. Et pour nous ? Chaque fois que nous lisons la Parole, le Seigneur désire que nous entendions Sa voix. Quelqu’un a-t-il déjà pensé que l’une ou
l’autre de ces paroles est vraiment à prendre à la lettre ? Est-ce ainsi que
l’on doit le comprendre ? Ces paroles sont certaines
et véritables. Evidemment
ici, cela se rapporte à l’Apocalypse, ce sont les dernières paroles de la Bible
: au verset 18, un malheur est prononcé sur celui qui ajoute ou retranche
quelque chose. Et nous lisons la
même chose au début de la Bible, avec les mêmes expressions (Deutéronome 4 v.2). Un malheur est prononcé sur ceux qui falsifient la Parole, c’est-à-dire qui ne la prennent pas telle quelle.
Que le Seigneur nous garde de cela, que nous reconnaissions que ses paroles sont véritables. Elles sont fiables
parce qu’elles sont vraies.
Quel témoignage de la Parole de Dieu ! Aucun homme ne peut en dire autant,
il peut tout au plus affirmer qu’il a rapporté consciencieusement mais il peut
toujours y avoir des erreurs. Seule, la parole de Dieu est digne de confiance,
non seulement l’Apocalypse mais aussi toute la Bible.
Le Seigneur, Dieu des esprits des prophètes a envoyé son ange : c’est un fait montrant que l’Apocalypse se trouve au même niveau que les livres prophétiques de l’ancien testament. Dans ce livre, Dieu n’est pas appelé Père. C’est le privilège chrétien que nous avons d’avoir accès par le Seigneur Jésus à Dieu le Père, de pouvoir dire « Abba, Père ». Cette relation ne se trouve pas dans l’Apocalypse. Ici, c’est le Seigneur Dieu des esprits des prophètes. Nous, nous disons « Seigneur » au Seigneur Jésus, ce terme Seigneur renvoie à « l’Eternel » de l’ancien testament.
« les esprits des prophètes »
« les esprits des prophètes » signifie l’esprit renouvelé d’un croyant qui a un don prophétique. Les esprits des prophètes sont assujettis aux prophètes (1 Corinthiens 14 v.32), c’est-à-dire l’intelligence, que tout homme a, est renouvelée par le Saint Esprit. Dans Nombres 16 v.22 nous avons une expression un peu semblable « Dieu des esprits de toute chair ». Il s’agit de l’affaire de Coré, quand Moïse et Aaron tombent sur leur face devant le Dieu qui dominent au-dessus de tous les hommes. Dieu a donc conduit les esprits des prophètes pour écrire ce qu’Il voulait.
Ce qui rend peut-être plus difficile la
compréhension de ce livre, c’est que Dieu nous est présenté sous le caractère de l’ancien testament. Pourquoi ? L’Assemblée de Dieu,
le corps de Christ, composé de tous les vrais croyants, est-elle une organisation pour
la terre ? Non, elle
est sur la terre comme un corps étranger, elle attend la venue du Seigneur pour l’enlever au ciel. La chrétienté dans son ensemble l’a oublié et nous en voyons les
résultats aujourd’hui. L’Assemblée n’est pas pour la terre, elle doit y être un témoignage, mais sa
vocation est céleste.
Toutes les
prophéties ne s’occupent pas du ciel en tant que tel, mais de la terre. L’Apocalypse aussi décrit ce qui se passera sur la terre. L’expression « la maison du Père » ne se
trouve pas dans l’Apocalypse. Voilà pourquoi ce livre s’apparente
très fort au caractère de l’ancien testament, il s’occupe du peuple terrestre de Dieu et des promesses terrestres. Dieu y est appelé le Dieu des esprits des
prophètes qui envoie son ange
pour montrer des choses à ses
esclaves. Actuellement, les anges ne jouent aucun
rôle dans l’assemblée, mais dans
l’ancien testament, les communications que Dieu voulait faire aux
hommes se faisaient par l’intermédiaire
des anges, pensons à Daniel à qui Michaël l’archange a été envoyé. Ici aussi,
les anges jouent un grand rôle. L’assemblée n’est pas présentée ici comme corps de Christ, mais comme témoignage aussi longtemps qu’elle est sur la terre. La plupart des chapitres de l’Apocalypse s’occupent d’un temps
qui n’a rien à voir avec le temps de
l’assemblée, seulement les chapitres 2 et 3.
« … les choses qui doivent arriver bientôt »
Dès le début du livre, nous trouvons l’expression «les choses qui doivent arriver bientôt». Une partie est décrite dans les chapitres 2 et 3, mais il y a encore beaucoup de choses à venir.
Quand le Seigneur dit « bientôt », nous nous demandons si 2000 ans peuvent être caractérisés par ce mot. Nous ne savons pas quand viendra la fin et certains pensent que cela va encore durer 1000 ans ou plus et font toute sorte de supputations.
Mais le Seigneur nous dit « bientôt » et si nous regardons aujourd’hui autour de nous et nous laissons éclairer par ces mots prophétiques, nous voyons que l’Ecriture nous dit que Dieu ramènera son peuple Israël dans son pays à la fin des temps.
Apocalypse 13 décrit le 4ème empire, l’empire romain dont le prophète Daniel avait déjà parlé qui reprend vie sous une forme terrible et sera vaincu par le Seigneur lui-même. Les épitres de l’apôtre Paul parlent de l’apostasie avant que l’antichrist paraisse. Certains disent qu’il est peut-être déjà sur la scène, mais en lisons 2 Thessaloniciens 2 qu’il faut que l’apostasie soit là avant que l’antichrist vienne. Les Thessaloniciens éprouvaient la même crainte, pensant que le jour du Seigneur, jour de jugement était là parce qu’ils subissaient la persécution. Cependant, nous voyons de nombreux signes de la venue de cette apostasie, surtout en Europe où l’on se détourne de plus en plus du christianisme. Dernièrement, un politicien écolo a dit à Berlin qu’il était temps que l’Allemagne se distancie du christianisme. Des pasteurs renommés affirment que le sang de Christ ne les intéresse pas ; c’est terrible d’oser affirmer cela en public, car le sang de Christ, c’est la base de l’évangile, c’est nier l’œuvre de la rédemption. Et bien, c’est cela l’apostasie. En considérant tout cela, nous pouvons bien dire que le temps est très proche. Romains 13 nous dit que maintenant, le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. C’est bien vrai et cette parole nous est donnée, non pas pour spéculer mais comme une lampe qui éclaire afin de réaliser à quoi en est la nuit. La nuit du péché est bientôt terminée, nous en voyons les signes.
« Voici, je viens bientôt » … « bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie » (v.7)
«Voici, je viens bientôt» : nous n’avons pas de contexte, mais en lisant la suite du verset «bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie», je pense que nous pouvons appliquer cette déclaration à la 1ère venue du Seigneur pour chercher les siens. Il veut les encourager à garder ces paroles.
Quand les événements décrits ici auront lieu, il y aura aussi des croyants auxquels s’appliquera ce «bienheureux», c’est eux qui vivront ces événements tandis que nous n’en voyons que les signes.
Ce n’est pas pour rien que cela est répété 3 fois, en pensant aux bienheureux qui gardent les paroles de la prophétie. Il est intéressant de remarquer qu’au début de l’Apocalypse, il est dit « bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent et qui gardent », ici à la fin du livre « celui qui garde », comme si au cours du livre, le focus est mis de plus en plus sur l’individuel, la responsabilité personnelle. Au début, cela concerne tous les croyants, mais combien s’en occupent et les gardent ? Comme nous le chantons dans un cantique : avant que les jugements ne tombent nous seront enlevés à sa rencontre. L’enseignement de l’Ecriture parle bien de cela avant la tribulation, tout le reste ne fait que créer une confusion où l’on mélange des choses qui ne vont pas ensemble.
Quand le Seigneur vient chercher les siens pour les introduire dans le ciel, il n’est pas parlé de puissance et de gloire, ni qu’Il vient avec ses anges, mais nous irons à sa rencontre en l’air. Ce sont donc 2 choses complètement différentes : la venue du Seigneur pour nous enlever et son apparition. Et pourtant beaucoup de chers croyants les confondent et pensent devoir passer par la tribulation en ne considérant que Sa 2ème venue. Non, la Parole est très claire, « voici, je viens bientôt », c’est Sa 1ère venue que nous attendons d’un moment à l’autre. On a même souvent dit qu’il était possible que le Seigneur soit venu pour chercher les siens avant que nous sortions de cette salle, fasse le Seigneur que personne ne soit laissé sur sa chaise. Bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! Et bien sûr, les connait, les croit et les tient ferme.
« Et c’est moi, Jean, qui ai entendu et vu ces choses, et quand j’eus vu et entendu, je tombai par terre pour rendre hommage devant les pieds de l’ange qui me montrait ces choses ». (v.8)
De nouveau, l’ange montre alors qu’auparavant
le Seigneur avait parlé. Au chapitre 19 au verset 10, nous retrouvons une scène
semblable quand Jean voit les noces de l’Agneau. On ne peut pas se représenter quelle majesté impressionnante cela a dû
être pour Jean, un croyant en communion avec le Seigneur pour
qu’il tombe per terre devant l’ange, une
créature.
Et il me dit :
Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de
tes frères les prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre :
rends hommage à Dieu. (v.9)
Mais l’ange lui dit de ne pas le faire, car lui aussi est un esclave. Les anges sont des serviteurs envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut. Ce sont des créatures puissantes, mais quand même des créatures qu’il ne faut pas adorer, l’hommage revient à Dieu et pourtant, il y a eu un ange qui a désiré cet honneur et n’a pas eu honte de dire au Fils de Dieu venu comme homme sur la terre «si tu te prosternes devant moi et me rends hommage, je te donnerai tous les royaumes du monde». Satan dans la scène de Matthieu 4 a osé prononcer ces paroles et exigé l’adoration du Seigneur. Les autres anges rendent hommage à Dieu et nous pouvons le faire aussi. Rendons-nous hommage à Dieu, pas seulement remercier le Seigneur Jésus pour Son amour, Ses soins journaliers, mais aussi adorer le seul Dieu véritable par Jésus Christ comme notre Père.
L’ange qui s’adresse à Jean est son compagnon d’esclavage, celui des frères des prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Il est un serviteur obéissant à Dieu et s’adresse à ceux qui sont obéissants pour garder les paroles de la prophétie de ce livre, 2ème fois que cette expression revient.
Pour les garder, il faut les connaître ; que le Seigneur nous aide malgré les choses difficiles à comprendre d’en saisir ne fusse que les traits principaux pour tenir ferme, les garder et ensuite rendre hommage à Dieu.
«Et il me dit : ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre, le temps est proche. Que celui qui est injuste commette encore l’injustice, que celui qui est souillé se souille encore et que celui qui est juste pratique encore la justice et que celui qui est saint soit sanctifié encore. Voici, je viens bientôt.» (v.10 à 12)
Ce «il me dit», c’est de nouveau le Seigneur qui se tient devant nous et dit à Jean de ne pas sceller les paroles de la prophétie de ce livre. Au prophète Daniel qui vivait des centaines d’années avant la venue du Seigneur, il avait été dit de sceller les paroles de la prophétie jusqu’au temps de la fin (chapitre 12 v.4). Il n’y a pas de contradiction dans ces 2 demandes. Nous lisons dans Hébreux 1 «à la fin de ces jours-là», à savoir «dans la plénitude des temps», expressions qui parlent du moment où le Seigneur est venu sur la terre.
Jusque-là, les hommes, en quelque sorte étaient mis à l’épreuve, et avaient été supportés par Dieu. Depuis lors, l’évangile est annoncé et il n’y a plus de nouvelle révélation de Dieu. La Parole est claire : la fin des temps, c’est l’introduction du Fils de l’homme dans le monde. Nous parlons de la fin d’un autre point de vue en pensant à l’enlèvement de l’Eglise. C’est pourquoi Daniel devait sceller les paroles de la prophétie, qui concordent entièrement avec l’Apocalypse. C’était pour un avenir encore lointain, Celui qui allait amener tout cela n’était pas encore venu. Mais pour Jean, les temps de la fin étaient là, donc il lui est dit : «ne scelle pas, car le temps est proche.» Depuis, il s’est déjà passé 2000 ans, mais pour Dieu, 1000 ans sont comme un jour et un jour comme 1000 ans.
Le temps ne joue pas le même rôle pour Dieu. Il ne s’agit pas d’une différence temporale, les 600 ans environ séparant entre Daniel de l’apôtre Jean, mais une différence morale produite par la venue du Seigneur. Nous vivons dans les temps de la fin, l’apôtre Paul parle des derniers jours ; pour Jean, c’était déjà en ce temps-là la dernière heure, c’est-à-dire la fin du christianisme.
Que celui qui est injuste commette encore l’injustice ; et que celui qui est souillé se souille encore ; et que celui qui est juste pratique encore la justice ; et que celui qui est saint soit sanctifié encore. (v.11)
En Ezéchiel 3, Dieu dit clairement au prophète qu’il doit avertir les hommes de se détourner d’un mauvais chemin. Il n’était pas question d’évangile à l’époque d’Ezéchiel, mais il fallait avertir le méchant pour qu’il se détourne de ses mauvaises voies. Et c’est le devoir du croyant d’avertir ses semblables qu’ils courent à la perdition éternelle s’ils n’acceptent pas l’évangile. «Tu leur diras : ainsi dit le Seigneur l’Eternel : que celui qui écoute, écoute et que celui qui n’en fait rien, n’en fasse rien, car ils sont une maison rebelle.» (Ezéchiel 3 v.27) C’est Dieu qui dit cela, nous ne pouvons pas parler ainsi, ce serait de l’indifférence, or, il s’agit de la perdition éternelle.
Dans Daniel 12 au verset 10 il y a la même pensée : «plusieurs seront purifiés et blanchis et les méchants agiront méchamment et aucun des méchants ne comprendra, mais les sages comprendront.» C’est une constatation divine et pas une incitation à continuer à pécher. Dieu dit : « si tu agis ainsi, sache ce que tu fais ». L’homme est mis devant ses responsabilités, chacun a à décider pour lui-même dans cette vie de son sort éternel. Quand Dieu dit : « s’il pense se souiller encore, qu’il se souille, mais qu’il sache qu’il va à la perdition éternelle ». Celui qui pense devoir se convertir ira dans la gloire éternelle. C’est un appel à la responsabilité de l’homme qui doit prendre sa décision ici sur cette terre. Ce n’est pas l’évangile dans son sens direct, mais l’homme doit se rendre compte qu’il ne peut vivre comme il lui plait et pour la suite, se convertir à la dernière minute. Si le Seigneur venait maintenant pour enlever les siens, il serait trop tard pour se convertir, il y a un moment où la décision est irrévocable. Il en sera de même quand le Seigneur paraîtra pour établir son royaume et que l’empire romain se dressera contre lui, les dés en seront jetés, il descendra du ciel pour anéantir celui-ci.
Mais dans cet intervalle de temps, la grâce agit encore alors, mais pas pour ceux qui l’ont rejetée actuellement. Car, à l’exception de ces derniers, pendant toute la période de la grande tribulation, les hommes peuvent se convertir. Aussi longtemps que la terre existe, c’est le temps de la grâce, mais si l’on pense vivre à sa guise sans en tenir compte, on en recueillera les fruits. On n’est pas sauvé par des œuvres, mais je dois savoir que je suis par nature un pécheur perdu et qu’il n’y a de salut qu’en la foi au Seigneur Jésus.
« Voici,
je viens bientôt, et ma récompense est avec moi
pour rendre à chacun ce que sera son œuvre. Moi, je suis l’alpha et l’oméga,
le premier et le dernier, le commencement et la fin. » (v.12)
Au début de l’Apocalypse, le Seigneur
s’est déjà présenté ainsi dans toute sa gloire à Jean et à
tous ceux qui lisent ce livre.
Pour la 2ème fois, il est dit « voici, je viens bientôt ». C’est la description du Seigneur venant dans son royaume, car Il vient alors avec sa récompense.
Quand Il vient chercher les siens, il n’est pas parlé de récompense ; c’est une action de la grâce de Dieu, le Seigneur vient nous enlever de cette terre et nous introduire dans la maison du Père. Là, il n’est pas question de récompense, le Seigneur a préparé une place pour chaque croyant et nous serons toujours auprès de Lui.
Pourtant, la Bible parle bien de récompense.
Esaïe parle pour la 1ère fois de
récompense au chapitre 62, mais dans
l’ancien testament, il n’est pas
question de l’enlèvement des croyants,
le mystère de l’assemblée n’était pas connu. « Passez, passez par les
portes ; préparez le chemin du peuple ; élevez, élevez la chaussée, ôtez les
pierres ; élevez un étendard devant les peuples ! Voici, l’Éternel a fait
entendre jusqu’au bout de la terre : Dites à la fille de Sion : Voici, ton
salut vient ; voici, son salaire est avec lui, et sa récompense devant lui. Et on
les appellera le peuple saint, les rachetés de l’Éternel ; et toi, tu seras
appelée la recherchée, la ville non abandonnée. » (Esaïe 62 v.11) Cela
n’a rien à voir avec les croyants d’aujourd’hui, il s’agit du peuple d’Israël ; de la ville de
Jérusalem quand, à la fin de la grande tribulation,
le Seigneur paraitra pour délivrer
son peuple, il est donc alors parlé de récompense.
Dans Matthieu 25, lorsque le Seigneur vient en vue du jugement des vivants, tous les siens, qui viennent avec Lui, porteront une couronne, qu’ils auront reçue au tribunal de Christ et apparaitront avec le Seigneur. Mais ceux qui sont sur la terre recevront aussi une récompense : ils la reçoivent lors le jugement des vivants. Au verset 31 de Matthieu 25, il est dit qu’il s’assiéra sur le trône de sa gloire et toutes les nations seront assemblées devant lui et il séparera les brebis d’avec les chèvres et mettra les brebis à sa droite et leur dira : « héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde » et les autres, qui étaient contre lui, recevront aussi leur récompense « allez loin de moi dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges. » C’est la 2ème parution du Seigneur dont il est question ici.
Par ces quelques courtes
phrases, nous avons de nouveau toute l’histoire de la fin, tout ce qui est
rapporté dans ce livre sur l’avenir résumé en quelques mots.
Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. (v.13)
Puis au verset 13, le Seigneur cite encore une fois ses
titres que nous considérerons demain ainsi que les derniers versets de ce livre
qui sont bien sérieux mais aussi consolants et encourageants.
12 Voici, je viens bientôt*, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera** son œuvre. 13 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
— v. 12* : voir note v. 7. — v. 12** : plusieurs : est.
14 Bienheureux ceux qui lavent leurs robes*, afin qu’ils aient droit à l’arbre de vie et qu’ils entrent par les portes dans la cité. 15 Dehors sont les chiens, et les magiciens, et les fornicateurs, et les meurtriers, et les idolâtres, et quiconque aime et fait le mensonge.
— v. 14 : quelques-uns lisent : qui font ses commandements.
16 Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées. Moi, je suis la racine et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. 17 Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie.
18 Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre ; 19 et que si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la sainte cité, qui sont écrits* dans ce livre.
— v. 19 : ou : des choses qui sont écrites.
20 Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt*. — Amen ; viens, seigneur Jésus !
— v. 20 : voir note v. 7.
21 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints. *
— v. 21 : quelques-uns omettent : les saints ; d’autres
omettent : tous, et ajoutent : Amen.
En
commençant la lecture hier au verset 6, nous avons remarqué que le paragraphe
précédent se terminait par la description de particularités du royaume millénaire
et nous conduisaient jusque dans l’éternité « ils règneront aux
siècles des siècles ».
Mais le livre de l’Apocalypse ne se termine pas simplement par l’annonce de l’avenir, le Seigneur se présente lui-même comme il
l’a d’abord fait, à son apôtre Jean, au début du livre, avant la description des choses qui sont et celles qui vont arriver.
Ici,
dans un certain sens, Il prend congé en prenant
lui-même la parole. Bien sûr, tout le livre vient du
Seigneur, toutefois la communication
ait été faite via l’ange à l’apôtre, mais ici, il s’adresse directement à Jean et pratiquement
tout le message de la Bible en
condensé nous est encore présenté,
ce qui est encourageant, instructif et aussi très sérieux.
Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à
chacun selon que sera son œuvre. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et
le dernier, le commencement et la fin. (v.12-13)
«
Voici, je viens bientôt » expression très importante
répétée plusieurs fois sous un caractère chaque fois différent. La première fois, nous avons vu
qu’il s’agit de la venue du Seigneur
pour enlever les siens. Au verset 12, c’est son apparition pour établir le règne millénaire « je viens bientôt et ma
récompense avec moi ».
Au
verset 13, le Seigneur se présente sous 3 expressions : « je suis l’alpha et l’oméga, le
premier et le dernier, le
commencement et la fin ».
Si
nous retournons au chapitre 1er, nous avons les mêmes expressions,
en quelque sorte le cadre du début et de la fin du livre.
« Moi, je suis l’alpha
et l’oméga, dit le Seigneur
Dieu
» (v.8). Remarquons
ici Sa divinité en tant que telle
est soulignée. L’alpha et l’oméga, les première et dernière
lettres de l’alphabet grec, en considérant le contexte, cela signifie
que toute possibilité de l’expression
est dite, de A à Z, et sortant de la bouche de Celui qui est au-dessus de tous et du Dieu qui s’est révélé
pleinement dans Sa parole.
Au 1er chapitre, c’est Dieu qui parle, au 22ème
chapitre, c’est le Seigneur.
On
s’est souvent posé la question : « comment
sait-on que le Seigneur Jésus
est le Fils de Dieu ? » C’est
un des passages qui nous montre
clairement que le Seigneur peut revendiquer la même autorité que Dieu lui-même, parce qu’Il est Dieu.
«… je suis le premier et le dernier» : le Seigneur le dit de
lui-même au chapitre 1 v.17 et au chapitre 2 v.8 il le dit à l’assemblée
de Smyrne.
Cette
expression se retrouve aussi 3 fois dans l’ancien testament, dans Esaïe 41, 44
et 48. Jéhovah se place vis-à-vis des
idoles,
Israël s’était tourné vers ces faux dieux qu’ils s’étaient faits pensant
obtenir de l’aide de leur part. Dieu leur parle sur un ton ironique en leur demandant comment il était
possible qu’ils se prosternent devant une idole qu’ils se sont faite et en
attendent le salut. Dans ces
chapitres 41 à 48, Dieu leur dit qu’Il est le premier et le dernier,
le seul vrai Dieu ; avant Lui, il n’y en a pas,
ni après Lui. Ce que les hommes
s’inventent et que le
diable leur suggère n’est rien. D’ailleurs, le
diable est aussi une créature
particulièrement élevée, un archange oint, mais il n’y en a qu’un
qui est le premier et le dernier, Jéhovah, le Dieu d’Israël dans l’ancien testament et ici dans l’Apocalypse le Seigneur Jésus.
On
a aussi posé la question de savoir comment on sait que la Bible et non pas le Coran est la
vérité. Longtemps
avant que le Coran ait été rédigé, Dieu
dit « je suis le
premier et le dernier ». Le Coran a été écrit 500 ans après que le dernier livre
de la Bible ait été rédigé et presque 2000 ans avant le début du Livre. Il est vrai que le Coran s’est beaucoup inspiré de la
Bible, mais le Dieu de la Bible n’est pas le
Dieu du Coran, Il est le premier et le dernier, avant
Lui, il n’y en a aucun
et après Lui non plus. Et le Seigneur, qui parle
ici comme Homme, déclare qu’Il est Dieu.
L’expression
semblable à « le commencement et la
fin », quoique chacune a une signification particulière, se rapporte à la création ; Dieu
est le créateur et le conservateur de toutes choses. La Genèse commence par ces mots « au commencement Dieu créa », le Fils de Dieu était déjà là
quand la création a commencé, c’est Lui qui est le commencement d’où est sortie la création, et la fin, Il introduira la nouvelle création, il n’y a
pas d’évolution pour la nouvelle comme pour la première. Il est le créateur, l’Eternel qui est au-dessus
de sa création. Et aussi notre
Seigneur, notre Rédempteur, notre Sauveur que nous appelons Seigneur Jésus.
Je suis l’Alpha et l’Oméga : Jean nous le dit clairement :
« au commencement était la
Parole ». Je suis le premier et le dernier, le seul Dieu véritable : « Lui est le Dieu véritable et la
vie éternelle » (1 Jean 5). C’est le Seigneur Jésus qui est aussi le commencement et la fin. Quel Seigneur nous avons !
Je pense que le Seigneur se présente ainsi à Jean et aussi à nous pour que nous ne perdions pas de vue Sa majesté, Sa grandeur, nous qui pouvons avoir une relation si intime
avec Celui qui nous aime et que nous aimons avec tant de faiblesse, qui s’est
abaissé vers nous pour nous sauver.
Bienheureux ceux qui lavent leurs robes, afin qu’ils aient droit à l’arbre
de vie et qu’ils entrent par les portes dans la cité. Dehors sont les chiens,
et les magiciens, et les fornicateurs, et les meurtriers, et les idolâtres, et
quiconque aime et fait le mensonge. (v.14-15)
Pour
la dernière fois,
nous lisons « bienheureux » : ce terme revient 7 fois
dans l’Apocalypse, la première fois au chapitre 1 v.3 : «Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la
prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites,…», et dans notre chapitre 2 fois au v.7 et au 13 : « bienheureux ceux qui lavent leurs robes, afin qu’ils aient droit à
l’arbre de vie et qu’ils entrent par les portes dans la cité ».
Voilà encore un encouragement pour nous tous, nous
ne pensons pas souvent que nous sommes des
bienheureux parce que nous avons lavé nos vêtements dans le sang de l’Agneau. Cela ne signifie pas que nous sommes capables de nous
purifier nous-mêmes, non, personne ne peut se purifier lui-même de ses
péchés. Notre verset ne dit pas comment ni quand.
Dans
le chapitre 7 v.14, nous retrouvons la même expression, il s’agit de ceux
qui viennent de la grande tribulation «ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau». Ce passage nous montre comment nous pouvons laver nos vêtements, dans le sang de l’Agneau, donc
cela nous reporte à Golgotha, là où le Seigneur a donné sa vie,
son sang a coulé.
Mais
ne pensons pas que le sang sorti du côté percé ait une vertu de purification,
ce sont des blessures infligées par les hommes.
Le sang qui fait
propitiation, c’est le sang par
lequel les saintes
exigences de Dieu ont été
satisfaites par la
mort du Seigneur sur la croix, c’est
ce même sang dans lequel, nous, qui croyons au
Seigneur Jésus, avons lavé nos
vêtements, mais cela n’est
pas notre œuvre. C’est une
image de la foi en l’œuvre du Seigneur. «A
Celui qui nous aime et nous a
lavé de nos péchés dans son sang » chantons-nous dans un cantique.
C’est
au fond un premier appel à l’évangile. Chacun ici peut-il dire qu’il fait
partie de ces bienheureux dont les vêtements sont lavés dans le sang de
l’Agneau, qui sont purifiés par la foi en l’œuvre du Seigneur ?
Qui
ne souhaite pas être heureux
? Nous voyons ici comment nous
pouvons l’être. Et cela
concerne chacun, celui qui n’a pas encore franchi le pas, mais en
premier lieu ceux qui l’ont fait.
Soyons toujours reconnaissants et ne le considérons pas
comme quelque chose qui va de soi ou même, au fur et à mesure que les années
passent,
deviendrions-nous comme celui de
2 Pierre 1 v.9 « celui en qui ces choses ne se
trouvent pas est aveugle et ne voit
pas loin, ayant oublié
la purification de ses péchés
d’autrefois
», ce qui signifie que dans notre vie de foi, nous devenions indifférents,
nous vivons pour nous-mêmes
ou pour le monde et l’œuvre du Seigneur pour nous
est obscurcie devant nos yeux. Nous sommes devenus myopes, puis aveugles et il peut même arriver
qu’un tel homme oublie que le Seigneur l’a purifié de ses péchés,
il est tellement accaparé par le
monde que cela lui devient
égal. Que le Seigneur nous accorde
d’être toujours conscients que nous sommes des bienheureux !
Et
si nous sommes exhortés à nous réunir le dimanche matin pour annoncer la mort du Seigneur, seuls ceux dont les péchés ont été
lavés et qui n’ont pas oublié la purification de leurs péchés mais
qui, au contraire, en sont bien conscients, peuvent apporter louanges,
actions de grâce et le fruit des lèvres qui confessent Son nom.
Le Seigneur nous connait, mais que
nous ne laissions pas passer un seul jour sans
Le remercier pour ce qu’Il a
fait pour nous. Et si l’on pense que le
Seigneur le sait et qu’il n’est pas nécessaire de le Lui dire constamment,
bien-aimés, notre myopie commence
déjà ! Il n’y a rien de plus grand que
de savoir que nos péchés sont pardonnés
pour toujours et on
deviendrait indifférent ? Quand on pense quel
prix le Seigneur a dû payer, quel
amour Il a eu et a toujours pour nous. Bienheureux ceux qui
lavent leurs robes afin qu’ils aient droit à l’arbre de vie et qu’ils entrent par les portes de la
cité.
Au
chapitre 22 v.2 nous avons une mention de l’arbre de vie : « Au milieu de sa rue et du fleuve, de
ça et de là, était l’arbre de vie,
portant douze fruits, rendant
son fruit chaque mois ; et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison
des nations
».
C’est
l’arbre de vie dans le
royaume millénaire. Il rend son fruit chaque mois, le temps compte encore
pendant le règne millénaire ;
dans l’état éternel, quand la terre de maintenant sera
dissoute par le feu et qu’il y aura une nouvelle
terre et un nouveau ciel,
il n’y aura plus de temps.
Qu’est-ce que l’arbre de vie ?
Dans
le jardin d’Eden,
on le trouve déjà à côté de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Dieu avait interdit à Adam et Eve de manger de l’arbre de la connaissance du
bien et du mal, ils ont désobéi et ainsi le péché est entré dans le monde et ils ont été chassés du jardin pour les
empêcher d’avoir accès à l’arbre de vie. L’homme
pécheur ne peut avoir accès à l’arbre de vie, celui qui est sauvé, comme
souligné ici, le peut. L’arbre de vie est une image du Seigneur, le vrai arbre de vie dont
nous pourrons nous nourrir pendant toute l’éternité. Il ne sera pas seulement la nourriture des siens et la guérison des nations pendant le règne millénaire, dans l’éternité, plus besoin de guérison tout sera parfait et nous pourrons nous rassasier du Seigneur
pour toujours.
«… afin qu’ils aient droit à l’arbre de vie» : A tous ceux qui l’ont
reçu, Dieu leur a donné le droit
d’être enfants de Dieu, nous dit l’évangile de Jean au 1er
chapitre. Ce n’est
pourtant rien que grâce, car
nous n’avons rien mérité. Mais Dieu nous donne le droit d’être appelés enfants de Dieu si nous croyons à Sa grâce par le Seigneur Jésus. Quel cette chose est merveilleuse !
La
cité est présentée au chapitre 21 dans son état éternel : « Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier
ciel et la première terre s’en étaient allés et la mer n’est plus. Et je vis
la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant
du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari ». Cette cité, la nouvelle Jérusalem descendant du ciel, c’est l’assemblée de Dieu, l’habitation de Dieu auprès des
hommes et n’a rien à voir avec Israël. Déjà au chapitre 3, la nouvelle Jérusalem est mentionnée dans
l’épitre adressée à Philadelphie. Le Seigneur dit au vainqueur qu’Il écrira sur
lui le nom de Son Dieu et le
nom de la cité de Son Dieu, de
la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de Son Dieu et Son nouveau nom. (v.12) Cette assemblée est l’exemple des croyants fidèles de la fin qui tiennent ferme les pensées de Dieu concernant
Son assemblée jusqu’à la fin. Cela ne concerne
donc pas Israël, c’est une allusion à ceux qui font partie du corps de Christ. Evidemment, Israël jouera un rôle dans les temps de la
fin, ce que nous lisons au chapitre 12 et aussi dans les prophéties, mais pas en liaison avec l’assemblée.
C’est
une pensée erronée que l’on retrouve constamment, il faut distinguer la nouvelle Jérusalem céleste et la Jérusalem terrestre, Israël. Comme
aussi, il ne faut pas confondre l’épouse céleste du Seigneur Jésus et l’épouse juive dont nous parle l’ancien testament. Israël n’est jamais appelé l’habitation de Dieu auprès
des hommes.
Aussi
longtemps qu’Israël existe en tant que peuple, il y a aussi d’autres peuples,
nous venons de lire que les feuilles de l’arbre de vie sont pour la guérison
des nations, mais dans l’état éternel,
Israël n’existera plus comme peuple, ni les nations en tant que telles. Il n’y
aura plus que 3 groupes d’hommes
:
Le 1er groupe : l’habitation de
Dieu c’est-à-dire ceux qui font partie de l’assemblée.
Le 2ème groupe, ce sont les croyants de
tous les temps, de l’ancien testament, de la grande tribulation, du royaume
millénaire sauf de la période de la grâce qui eux appartiennent au premier
groupe. Ces croyants sauvés seront sur cette nouvelle terre et Dieu habitera avec
eux et l’Eglise sera l’habitation de Dieu auprès des hommes.
Le 3ème groupe est perdu pour
l’éternité, ils seront dans les tourments éternels et porteront pour toujours
la peine de leur incrédulité voulue.
Israël ne joue plus aucun rôle dans l’état éternel ; les juifs qui croient au Seigneur Jésus aujourd’hui font partie de l’assemblée, les croyants
d’autrefois ou ceux de la période future font partie des hommes qui vivront sur
la nouvelle terre. Entrer par les portes de la cité signifie être membre de l’assemblée de Dieu et avoir
le droit d’en jouir.
Abraham
n’appartient pas à cette période et pourtant Hébreux 11 nous dit qu’il
attendait la cité qui a les fondements. Galates 4 nous parle de la Jérusalem
céleste. La cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste d’Hébreux 11 et 12
désigne la portion qu’ont en commun les croyants de tous les temps et est
représentée par les 12 anciens autour du trône, les croyants de l’ancien et du
nouveau testament. La nouvelle Jérusalem, c’est l’assemblée.
Pourquoi
faire une distinction entre ces croyants ?
Il
y a des aspects communs à tous les
croyants de tous les temps : ils ont le pardon
de leurs péchés, ils ont reçu une nouvelle vie, la vie
de Dieu, mais la différence réside dans leur rapport
avec Dieu. Abraham ne
connaissait pas Dieu comme Père,
n’avait pas le Saint Esprit et
n’était pas membre du corps de Christ. Il y a donc des bénédictions que tous les
croyants partagent, mais ces bénédictions
que nous possédons aujourd’hui,
aucun croyant ne faisant pas partie de l’Eglise n’en jouira. Pourquoi ? Dieu accorde ce privilège à ceux qui croient en Lui
dans la période pendant laquelle
le Seigneur est rejeté et méprisé dans ce monde, ceux qui
partagent cette place de réjection sur la terre partageront Sa gloire dans le
ciel. C’est du moins ce
que je pense. Ce n’est pas notre mérite, car tout est pure grâce, mais cela
contribue à en réaliser un avant-goût.
La
cité est donc l’assemblée et nous qui croyons au Seigneur Jésus y avons accès
et sommes appelés bienheureux. C’est un côté des choses, l’autre côté est bien sérieux :
dans Son dernier message où il est beaucoup question de grâce, le Seigneur
présente aussi le sérieux de la
nécessité de la décision actuelle qui déterminera toute l’éternité : « dehors sont les chiens, les magiciens, les fornicateurs,
les meurtriers et les idolâtres et quiconque aime et fait le mensonge. » Nous venons de voir combien sont bienheureux ceux qui
sont à l’intérieur, ceux qui
sont en communion avec le Seigneur
: éternellement près de Lui.
«
Dehors », c’est l’autre côté de la réalité.
J’ai
rencontré pas mal de personnes qui disent croire en Dieu mais pas dans le
diable, mais au fond si on nie le
diable on rejette aussi Dieu. L’essentiel, est de savoir que le diable existe, parfois
les gens s’imaginent que c’est le diable qui les jette en enfer et les
tourmente. Pas du tout ! Satan tremble lui-même de ce qu’il y sera, c’est Dieu qui jettera en enfer ceux
qui n’ont pas accepté le Seigneur Jésus
dans leur cœur par la foi. Et ceci est aussi
vrai que l’existence de Dieu et la bienheureuse
éternité de ceux qui croient au Seigneur Jésus. On ne
peut pas croire au Seigneur et nier la perdition éternelle, ce serait enlever quelque chose
à la parole de Dieu comme nous le lisons au verset 19.
C’est
très solennel : « dehors sont les chiens » : selon la loi, ces animaux étaient
impurs, l’ancien testament les caractérisent comme étant indomptables, voraces,
sans frein, dans le Psaume 22, le Seigneur dit prophétiquement « des chiens m’ont environné », expression désignant ces hommes qui
comme des bêtes féroces l’ont condamné
au supplice de la croix. On peut bien penser que de tels hommes seront en enfer, dehors dans l’obscurité profonde.
«… et les magiciens» : ceux qui s’occupent de
magie, d’occultisme, autrefois cela était courant dans ces pays d’orient, mais
cela pénètre de plus en plus nos pays qui
se détournent du christianisme.
«et les fornicateurs» : bien-aimés, nous vivons aujourd’hui
dans un monde où la fornication est considérée comme un idéal, une forme de vie tout à fait normale,
vivre non mariés aussi longtemps que cela convient, puis changer de
partenaire,
c’est aujourd’hui l’idéal pour beaucoup dans le monde, la parole
de Dieu dit « dehors les fornicateurs
».
«… les meurtriers
» : chacun l’admet et pense
que, Dieu merci, il ne fait pas partie de cette catégorie. Mais la liste n’est pas terminée, elle n’est
d’ailleurs pas exhaustive, mais
plutôt une suite d’exemples, comme dans 1 Corinthiens 5. « Et quiconque aime et fait le mensonge » : je ne pense pas que seuls ceux qui sont
mentionnés ici seront perdus, en pensant au mensonge, on se sent très petit, on est aussi par nature pécheur
et serait dehors si l’on ne croit
pas au Seigneur.
La parole nous parle de nouveau très sérieusement : il n’y a pas seulement le bonheur éternel, mais aussi la perdition éternelle.
Encore une fois, je veux répéter cet appel, même à un enfant : n’attends pas pour te convertir, viens au Seigneur,
Il te tend les bras et dit : « venez à moi, vous tous qui êtes
fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos ».
Personne d’autre que le Seigneur ne peut le dire et le faire.
«Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour rendre témoignage de ces choses dans les assemblées»
Ce n’est pas pour rien
que nous retrouvons les mêmes expressions qu’au début du livre, «révélation de Jésus Christ que Dieu lui a donnée en
l’envoyant par son ange à Jean pour témoigner» (chap.1 v.1). Ceci
constitue un cadre, le début et la fin de
l’Apocalypse sont identiques, ce sont les dernières paroles que Dieu
a fait écrire par de saints hommes, d’où l’importance du
message. C’est
pourquoi la divinité du Seigneur est mise en évidence ; au 1er
chapitre, c’est Dieu
qui a envoyé son ange, ici, c’est le Seigneur ; il s’agit d’une seule et même personne, Dieu.
«… pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées»
Le
Seigneur dit les assemblées, pas seulement les 7 assemblées dont il est
question au 1er chapitre. Ici,
le terme est général, ce qui signifie que nous sommes aussi concernés.
Nous
avons dit au début de ces réunions que l’Apocalypse est généralement peu médité
parmi les frères, souvent on étudie les 4 premiers chapitres, puis on fait un
saut jusqu’au chapitre 19 pour se pencher sur la dernière partie du livre. Je
pense que nous devons nous occuper de ces chapitres, même si nous ne comprenons
pas tout et certainement, aucun frère n’oserait dire qu’il est au clair dans
tout. Cependant, c’est la parole de Dieu et s’occuper de ces passages qui
demandent sans doute plus d’énergie que d’autres, est un travail qui en vaut
toujours la peine. Nous
pouvons le déduire déjà de ces quelques versets.
L’apôtre Pierre écrit
dans sa 2ème épitre que la parole prophétique est rendue plus ferme
et nous faisons bien d’y être attentifs comme à une lampe qui
brille dans un lieu obscur;
c’est la fonction de la prophétie, pour que nous ne soyons pas comme les gens
autour de nous qui vivent dans l’angoisse de l’avenir ; nous, nous savons ce
qui va se passer et cela seulement par la prophétie; voilà pourquoi c’est un
livre important.
« Moi, je suis la racine et la postérité de David, l’étoile brillante du
matin »
Le
Seigneur se présente maintenant avec de nouveaux titres.
La racine d’un arbre est
l’origine d’où la plante croît, la postérité désigne la descendance d’une
famille. Ces
images nous parlent du Seigneur : il est l’origine de David et en même temps son descendant qui un jour s’assiéra sur son trône : Impossible pour un homme ! C’est ce que n’ont pas compris les pharisiens dans
Matthieu 22 aux versets 41 à 46 : «Et les pharisiens étant
assemblés, Jésus les interrogea, disant : Que vous semble-t-il du Christ ? — de
qui est-il fils ? Ils lui disent : De David. Il leur dit : Comment donc David,
en Esprit, l’appelle-t-il seigneur, disant : «Le Seigneur a dit à mon seigneur
: Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds»
? Si donc David l’appelle seigneur, comment est-il son fils ? Et personne ne
pouvait lui répondre un mot ; et personne, depuis ce jour-là, n’osa plus
l’interroger.» Question piège du Seigneur à ces
pharisiens qui auraient dû le savoir, car bien des passages de l’ancien testament parlent d’un fils de David
qui viendrait comme Messie et
s’assiérait sur le trône,
Ezéchiel écrit même que David s’y assiérait. Il est donc clair qu’il s’agit d’un
descendant. Et le Psaume 2 dit que le Messie est le fils de Dieu. «Tu es mon fils, aujourd’hui, je t’ai engendré.
Demande-moi, et je te donnerai les nations pour héritage», c’est-à-dire qu’il règnera. Les conseils de Dieu s’accompliront : Il a tout
dirigé pour que David monte sur le trône, et dans la
plénitude des temps, de nouveau il
y aura un descendant sur ce trône, le Seigneur lui-même et ainsi, il est la racine et la postérité de David.
Mais en quoi cela nous concerne-t-il ?
Beaucoup
de croyants pensent que l’ancien testament, c’est l’histoire d’Israël
et ne les concerne pas, pour
les chrétiens, seul le nouveau testament est d’actualité, peut-être
s’intéressent-ils un peu à quelques psaumes, mais l’ancien testament n’est pas leur sujet. Un passage comme
celui-ci contredit cette façon de penser, il nous montre
que le Seigneur est l’origine
et l’accomplissement de
toutes les promesses de Dieu pour Israël et en même temps l’étoile brillante du matin. L’apôtre Paul dit à
Timothée : « souviens-toi de Jésus Christ,
ressuscité d’entre les morts, de la semence de David » (2 Timothée 2 v.8). On penserait peut-être que cet ajout est superflu. Non, l’ancien testament n’est
pas mis de côté ; le Seigneur accomplira toutes les promesses de l’ancien testament «les dons de grâce et l’appel de
Dieu sont sans repentir» (Romains 11 v.29), pas en première ligne pour nous,
mais nous serons avec Lui et ne pas lire l’ancien testament est une
grande perte.
L’espérance
chrétienne, c’est l’étoile brillante du matin.
Nous attendons le
Seigneur comme l’étoile
du matin qui brille dans cette nuit du péché. Cette promesse se trouve aussi dans l’épitre à Thyatire
(Apocalypse 2 v.28), 1ère assemblée où la venue du Seigneur est
mentionnée, preuve qu’elles existent jusqu’à la fin. L’étoile du matin apparait dans le
ciel peu avant la fin de la nuit, avant
que le jour ne commence avec le
soleil de justice qui apportera la
guérison dans ses ailes, c’est-à-dire le règne millénaire. Avant ce
moment-là, le Seigneur
revient.
Pierre parle de l’étoile du matin levée dans nos cœurs : ici, la pensée de la venue du
Seigneur est que cette attente
doit être une réalité
vivante dans nos cœurs et pas
seulement une connaissance théorique.
«L’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie.» (v.17)
Le prophète reprend la parole, nous avons
rappelé que le Seigneur veut que l’attente de l’étoile
brillante du matin soit une réalité
vivante et cela a lieu par l’action
du Saint Esprit qui est cité en premier, car l’épouse est toujours en danger de
l’oublier, comme dans la parabole des 10 vierges.
Les
sages comme les folles se sont endormies, elles
ont dû être réveillées par le cri : «voici l’époux !». Dans la parabole, l’époux
était là et pour les vierges folles,
c’était trop tard.
Nous
aussi, nous avons besoin d’être réveillés par l’Esprit qui habite en nous, qui nous conduit à l’adoration et
nous fait dire « Abba Père ».
L’assemblée
n’attend pas les
jugements ni la grande tribulation, son espérance c’est la
venue du Seigneur pour enlever
les siens comme nous le lisons dans les épitres aux Corinthiens et aux
Thessaloniciens.
C’est l’assemblée qui entend, alors
pourquoi le répéter d’une façon personnelle ?
Parmi
l’assemblée,
il pourrait y avoir des croyants qui pensent ne pas pouvoir le dire parce qu’ils estiment ne pas être
encore assez dignes, des âmes découragées qui pensent du mal
d’elles-mêmes. Quoiqu’elles sachent
qu’elles appartiennent au Seigneur et n’osent
pas le dire.
On est digne uniquement par le sang de l’Agneau, par
conséquent, quiconque, jeune, vieux, frère ou sœur,
fort ou faible peut dire : Viens.
Le
Seigneur nous dit « je viens bientôt », à quel moment ? Nous devons le lui laisser.
Et
cette espérance produit encore une fois la proclamation de l’évangile, comme si le Seigneur ne pouvait s’empêcher de solliciter tous les
hommes à venir à Lui.
Ceux
qui attendent le Seigneur ont ainsi un nouveau motif, mais en priant : « Viens Seigneur Jésus », n’avons-nous pas la pensée
que des proches, des connaissances ne sont pas encore sauvés et si le Seigneur venait, ils
seraient éternellement perdus ? C’est pour cela que cet appel est
répété « Que celui qui veut prenne
gratuitement de l’eau de la vie ».
C’est
l’évangile,
le Seigneur présente sa grâce jusqu’à
la fin, maintenant c’est encore la période de la grâce, mais alors tout sera définitivement fixé !
Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de
ce livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies
écrites dans ce livre ; et que si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du
livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la sainte
cité, qui sont écrits dans ce livre.
Aux
versets 18 & 19, c’est le
Seigneur qui parle « Moi, je rends
témoignage … » : ce passage clôt la révélation et
nous le lisons aussi au début de la Bible, dans Deutéronome 4 v.2, quand le
peuple reçut la loi à la fin de leur voyage dans le désert : « vous
n’ajouterez rien à la parole que je vous commande et vous n’en retrancherez
rien, afin de garder les commandements de l’Eternel, votre Dieu ».
C’est donc la même exigence, ne rien
ajouter ni rien retrancher à ce que Dieu a dit.
Mais de plus ici, il y a des conséquences : si quelqu’un pense pouvoir jouer avec
la parole, rajouter quelques pensées ou prendre seulement ce qui lui convient
comme cela a eu lieu au cours des siècles (il ne s’agit pas de fautes de copies, mais d’un rejet de certaines parties de
la Bible, et aujourd’hui on voit tout ce que la théologie moderne a supprimé
pour ne laisser que le couvercle !). On dit qu’il faut comprendre tout cela autrement ! Et bien, c’est
retrancher de la parole de Dieu
et cela a des conséquences. Ces versets s’adressent à ceux qui rejettent la parole et
donc estiment pouvoir ajouter ou retrancher quelque chose, mais ne
monte-t-il pas parfois à l’esprit la pensée qu’il ne faut peut-être pas prendre
tout à la lettre ? Bien-aimés, prenons
garde.
Les
conséquences de ce rejet, c’est de recevoir ces plaies décrites ici, c’est-à-dire
les événements qui ont lieu après l’enlèvement de l’église. Ces hommes qui ont rejeté l’évangile
actuel vivront des choses terribles et ils
ne pourront ni ne voudront se convertir. « …
parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la
vérité pour être sauvés. Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie
d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux-là soient jugés
qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice. ». (2 Thessaloniciens 2 v.10-12) Ces plaies ne nous atteindront pas, mais
ceux qui méprisent la parole de Dieu. Dieu ôtera leur
part de l’arbre de vie et de la sainte cité, il n’est même pas parlé de la perdition éternelle. Ils n’auront
aucune part à la bénédiction dont nous avons parlé au verset 14.
Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt. — Amen
; viens, seigneur Jésus !
Au verset 20, le
Seigneur répète pour la dernière fois : « oui, je viens bientôt ». Nous n’attendons pas la grande tribulation ou
le royaume millénaire, comme beaucoup de croyants dont l’espérance est terrestre, mais nous avons l’étoile du matin devant nous. 2000 ans sont déjà passés, mais
rappelons-nous que l’apôtre Pierre nous dit que 1000 ans sont comme un jour et
un jour comme 1000 ans. Le temps ne compte pas pour Dieu. « Le Seigneur ne tarde pas pour ce
qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement;
mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous
viennent à la repentance.» (2
Pierre 3 v.9). Voilà
pourquoi le Seigneur n’est pas encore venu, Il veut que du
froment soit encore rassemblé dans ses greniers, que des hommes soient encore sauvés. Peut-être que le dernier est assis ici
ce soir. Mais
si le Seigneur vient aujourd’hui, ce sera trop tard, alors répétons encore : « que celui qui a soif vienne ».
Et la réponse de
l’épouse : «amen, viens,
Seigneur Jésus», c’est-à-dire qu’il en soit ainsi.
Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints
Quelle
conclusion de la parole de Dieu ! La grâce dont nous avons si souvent fait
l’expérience nous est encore une fois présentée pour qu’elle se répande pour
attirer ceux qui sont loin et réjouir les croyants, que nous vivions en elle.
Comme souvent dit, l’ancien testament se termine par l’annonce des jugements « de peur que je vienne et
ne frappe le pays de malédiction », tandis que le nouveau se clôt par la grâce insondable de Dieu qui s’est révélé dans le
Seigneur Jésus.
Remercions-Le pour Son don !