Traduction de réunions tenues sur :
« La vie d’Abraham », « L’appel de Dieu, et la réponse de la foi »
Par Arend Remmers
Lecture :
Genèse chapitre 12, versets 1à 4
1 Et l’Éternel avait dit à Abram :
Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le
pays que je te montrerai ;
2 et je te ferai devenir une grande nation,
et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une
bénédiction ;
3 et je bénirai ceux qui te béniront, et je
maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les
familles de la terre.
4 Et Abram s’en alla, comme l’Éternel lui
avait dit ; et Lot s’en alla avec lui. Et Abram était âgé de
soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Charan.
Nous trouvons dans les Saintes Ecritures au minimum trois raisons
importantes pour lesquelles Abraham est un personnage très important pour le
croyant.
La première c’est que, en plus de nombreuses citations ultérieurement
dans l’ancien testament, Abraham est
cité environ 70 fois dans le nouveau testament. A part lui, on ne peut dire la
même chose que de David.
La deuxième raison est que, dans le nouveau testament, Abraham reçoit un
titre, que personne sur cette terre n’a jamais reçu. Nous le trouvons en
Romains 4 verset 12 : «il fût père de circoncision, non seulement pour
ceux qui sont de la circoncision, mais
aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre
père Abraham, dans l’incirconcision », et à la fin du verset 16
« Abraham, lequel est père de
nous tous ». Après qu’au chapitre 3 il est question de la
justification par la foi, ici dans ce chapitre 4, la foi est présentée en tant
que le chemin qui conduit à la justification. Et dans ce but Abraham est
introduit à titre d’exemple et est appelé le père de tous les croyants de
l’ancien et du nouveau testament, des juifs comme des gens des nations. Bien
qu’il ne soit pas le premier homme de foi, tous les lecteurs de la bible
savent, que dans Hébreux 11 des personnes ayant vécu avant Abraham ont cru et
agi par la foi, cependant Abraham est pour ainsi dire l’image, le
« prototype » du croyant. De là vient le titre donné à ces soirées de
rencontre : « L’appel de Dieu, et la réponse de la foi ».
Bien qu’il ne soit pas le premier homme qui a cru, il y en eut d’autres
avant lui ( il est repris dans la série des noms dans Hébreux 11), il est
cependant le premier homme duquel
Dieu dit, qu’il a cru.
Le premier que Dieu mentionne, Genèse 15 verset 6 : « et il crut
l’Eternel ». Cela a toujours une signification, lorsque des mots de toute
importance sont utilisés pour la première fois. Abraham crut Dieu, et cela lui
fut compté à justice.
La troisième raison pour laquelle la Parole a beaucoup de choses à nous
dire en relation avec Abraham, c’est qu’il est le seul homme dont il est dit
qu’il était ami de Dieu. C’est là un titre merveilleux. Il nous l’est confirmé
par trois fois dans la bible.
La première fois, en 2 Chroniques 20, verset 7, où Josaphat dit
« n’es-tu pas le Dieu qui est dans les cieux, et n’est-ce pas toi qui
domines sur tous les royaumes des nations ? Et en ta main est la puissance
et la force, et nul ne peut te résister. N’est-ce pas toi, notre Dieu, qui as dépossédé
les habitants de ce pays devant ton peuple Israël, et qui l’as donné à toujours
à la semence d’Abraham, ton ami ? ».
Cela est dit pour la première fois ici, des centaines d’années plus tard, où
Josaphat, le roi de Juda, exprime cela dans sa prière à Dieu : « Abraham,
ton ami ». Mais pendant la vie d’Abraham, cela n’est pas dit.
La deuxième fois se trouve aussi dans l’ancien testament dans Esaïe 41,
verset 8, où Dieu parle par le prophète Esaïe, « Et toi, Israël, mon
serviteur, Jacob, que j’ai choisi, semence d’Abraham mon ami, toi que j’ai pris des bouts de la terre et
appelé de ses extrémités »
La troisième fois se trouve alors dans le nouveau testament en Jacques
2, verset 23 « Et l’écriture a été accomplie qui dit : «Et Abraham
crut Dieu, et cela lui fut compté à justice» ; et il a été appelé ami de Dieu ».
Quel titre que celui-là. Quelle signification contient cette expression
« être appelé ami de Dieu ».
On peut certainement trouver encore plusieurs expressions relatives à
cet homme de foi, il y en a suffisamment dans la Parole, pour nous entretenir
de lui.
J’espère que cela sera la part de tous ceux qui sont présents ici, et
que nous sommes convaincus que, aussi pour nous aujourd’hui, la foi est la
confiance en notre Dieu. Confiance qui est fondée sur la foi en l’œuvre de la
rédemption de notre Seigneur et Sauveur, ce qui est le principe directeur de
toute notre vie.
En pourtant, nous savons combien cela nous est difficile. Pour cette
raison, je voudrais que nous nous entretenions au sujet de la vie de cet homme
de foi, ce père des croyants.
Lorsque nous lisons en Genèse 12, au verset 1 « Et l’Éternel
avait dit à Abram»[1],
nous jetons un regard sur les versets précédents qui nous montre que l’histoire
d’Abraham avait déjà commencé avant cela. Cet appel de Dieu, « Va-t’en de
ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te
montrerai », n’a pas été prononcé ici. On pourrait rendre ce verset un peu
plus compréhensible en traduisant par « Dieu avait dit à Abram ».
L’appel n’avait pas eu lieu au moment où il est rapporté, c’est-à-dire après
les événements rapportés à la fin chapitre 11. L’appel de Dieu avait eu lieu
bien avant. Cela nous ne le lisons pas dans Genèse 11 où nous lisons à partir
du verset 27 l’histoire de Thérakh, le père
d’Abraham, et de ses fils parmi lesquels nous trouvons Abraham. Nous trouvons
l’appel d’Abraham dans le nouveau testament. Dans le discours qu’Etienne
prononça devant le sanhédrin en Actes 7, lorsqu’il donne une vue panoramique de
l’histoire d’Israël au verset 2 « Le Dieu de gloire apparut à notre père
Abraham, lorsqu’il était en
Mésopotamie, avant qu’il habitât en Charran,
et il lui dit : Sors de ton pays et de ta parenté, et viens au pays que je
te montrerai ».
Ainsi les paroles qui sont rapportées en Genèse 12 verset 1, sont des
paroles que Dieu avaient déjà prononcées
bien avant. Dans Actes 7, nous trouvons autre chose. Et c’est une chose de très
grande importance : cela a eu
lieu au début de la vie de foi d’Abraham.
Cela ne nous est pas rapporté ici dans le livre de la Genèse. On voit
par là l’unité de la Parole de Dieu nous ne pouvons nous
dispenser de croire certaines parties de la Parole, comme si elles n’étaient
pas importantes et qu’elles ne faisaient pas partie de l’ensemble. La totalité
de la Parole de Dieu dans l’ensemble de ses soixante six
livres que nous avons en main, comme nous le voyons ici, a été inspirée par
Dieu, par le Saint Esprit. Parole que Dieu adresse aux hommes et en particulier
à nous, croyants. Et nous avons besoin de cette Parole de Dieu dans son entier.
Nous voyons que la Parole de Dieu se complète de manière à constituer une
unité. Ici, le nouveau testament nous rapporte quelque chose qui est tu dans l’ancien testament. Et ce n’est pas le seul cas, il
y en a beaucoup d’autres. On pourrait citer toute une série d’évènements, de
circonstances, des noms qui se situent dans l’ancien testament, mais qui n’y
sont pas mentionnés. C’est sous la direction de l’Esprit Saint, que ces choses
ont été insérées dans le nouveau testament. Pensons seulement à l’épitre de
Jude où l’archange Michel et Satan ont une contestation touchant le corps de
Moïse, cela ne se trouve pas rapporté dans l’ancien testament, et pourtant cela
est inscrit par le Saint Esprit dans le nouveau testament. Jude, inspiré de
Dieu, devait l’écrire dans sa lettre. Pensons aux noms des magiciens d’Egypte,
Jannès et Jambrès qui résistèrent à Moïse et à Aron, quand ceux-ci avait pour
mission de faire sortir Israël du pays d’Egypte. Cela n’est pas révélé dans
l’ancien testament, mais bien dans le nouveau testament. On pourrait ajouter
encore d’autres exemples.
Ici c’est quelque chose de tout particulier et il est important que nous
puissions commencer par là : « Le Dieu de
gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il
était en Mésopotamie » en Chaldée où il habitait, « avant
qu’il habitât en Charran ». Là se passe toute
l’affaire ! Là se trouve l’origine de la vie d’Abraham, c’est là qu’a eu
lieu l’appel de Dieu. Mais il y a encore plus que cela : c’est le Dieu de
gloire, qui est notre Père, qui est apparu à Abraham. Josué nous rapporte au
chapitre 24 de son livre qu’Abraham avec sa famille, son père et ses aïeux ont servit d’autres dieux, ils étaient voués à l’idolâtrie.
C’est là que le Dieu de gloire apparut à Abraham. Il a vu quelque chose
de la gloire de Dieu et cela a conduit Abraham sur le chemin de la foi. Il a
mis dans la balance son attachement à son pays d’origine,
bien qu’il n’eût alors pas encore 75 ans, comme rapporté au chapitre 12, mais
il était certainement dans un âge mûr et tout
abandonner ! Rompre avec tout ce qui était derrière lui, pour
écouter la voix et les paroles de ce Dieu qui lui était apparu et les suivre.
C’est là quelque chose de grand ! Je souhaite que tous ici soient aussi
passés par là : que le Dieu de gloire, que nous pouvons aujourd’hui
connaître, nous est apparu dans la face de Jésus Christ, dans la grâce de notre
Seigneur et Sauveur. Avons-nous tous déjà vécu cela ? Avons-nous vu
quelque chose « de la gloire de Dieu dans la face de Christ » ?
Celui qui a vu cela sait qui il croit. Il sait que sa foi ne sera pas confuse.
Il sait à qui il peut accorder sa confiance, comme pouvait le faire Abraham,
qui n’a certainement pas renoncé à moins de choses, lorsqu’il quittait sa
patrie en Ur de Chaldée, tout en sachant que, d’abord, il n’obéit pas
complètement et parfaitement à la Parole de Dieu. Il quitta son pays, mais il
ne quitta pas sa parenté ni la maison de son père. Il y a eu certainement des
raisons fort importantes, beaucoup de raisons qui ont été discutées,
spécialement dans le cadre d’antan, très patriarcal, où le chef suprême de la
famille avait à approuver tout et tous, quel que soit l’âge, devaient se
soumettre à sa voix. On peut humainement comprendre, qu’Abraham dise : je
ne peux pas me séparer de mon vieux père, et il l’a pris avec lui. Mais cela
n’était pas la volonté, le désir de Dieu. Il s’est mis en chemin, mais il avait
encore à apprendre beaucoup de choses.
Dieu dans sa grâce a permis qu’il apprenne (il ne lui a pas fait
directement de reproche) la leçon des derniers versets du chapitre 11, où
Abraham ne se sépare pas de l’environnement idolâtre. Cette séparation était
une injonction de Dieu. Dieu lui avait dit de quitter : son pays, sa
parenté, la maison de son père. Et il a retardé cette échéance. Il n’a alors
pas pu aller plus loin. Ce n’est qu’après la mort de son père, que Dieu a pu
alors le conduire plus loin, comme le montre le chapitre 12.
C’est là quelque chose de très important, lorsque nous avons devant les
yeux ce qui est merveilleux, lorsque Dieu dans sa grâce nous a montré quelque
chose de sa gloire dans la face de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, que
nous n’ayons pas seulement la confiance en lui, qu’il nous ait assuré une
position sure pour toute l’éternité, mais que aussi, lui obéissant, nous
suivions ce Seigneur avec un plein engagement de cœur. Ce sont deux choses qui
vont ensemble de manière inséparable. Nous voyons ici, que, lorsqu’elles sont
séparées, peut-être même de manière inconsciente, il n’y a alors aucun progrès.
Ils sont allés jusqu’à Charan, c’était peut-être à mi-chemin. Charan se situe
quelque part en Syrie vers la frontière de la Turquie. Mais ce n’était pas
encore la destination. Dieu voulait l’amener au but dans sa vie de foi, tout
comme il le voudrait aussi pour nous tous. Mais cela veut dire que nous ne
devons pas seulement accorder notre confiance à notre Seigneur et Sauveur, si
je transpose à notre situation présente, et nous réjouir de ce qu’il nous a
offert, mais qu’aussi nous soyons obéissants. Qu’est-ce que la foi ? La
foi consiste en ces deux « composants » si je peux me permettre de
m’exprimer ainsi. On peut certainement dire que c’est la confiance et
l’obéissance. L’une comme l’autre font partie intégrante de la vraie foi. C’est
ce que nous voyons ici. Et nous devons aussi l’apprendre, toujours à nouveau,
dans notre vie pratique jusqu’à la fin de notre chemin de foi ici sur la terre.
Je voudrais encore dire quelque chose au sujet du Dieu de gloire.
Je pense alors à un homme du nouveau testament, duquel on peut dire,
qu’il en a été de même avec lui qu’avec Abraham dans l’ancien testament.
Seulement il nous est un peu plus proche, en ce qu’il a vu celui en qui nous
croyons, c’est-à-dire l’apôtre Paul.
De lui, on peut dire que le Dieu de gloire lui est apparu en Jésus
Christ.
C’était un homme qui, dans un zèle religieux, persécutait les croyants,
et qui prétendait en plus rendre un service à Dieu. Le livre des Actes des
Apôtres aux chapitres 9, 22 & 26 nous rapporte ces circonstances
remarquables. Il est répété par trois fois dans le même livre, ce qui s’est
passé à Damas : Saul de Tarse a vu le Seigneur Jésus : une lumière
plus éclatante que la splendeur du soleil. Cela a produit une impression
tellement grande sur un homme, qui n’était certainement pas du tout ordinaire,
que des dizaines d’années après il pouvait encore écrire, « les choses qui
pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une
perte ». Oui, oui, Paul, dans ce temps là en
pleine abondance ! « Non ! En vérité je le considère comme une
perte » ! Alors il continue à dire : « je regarde même
aussi toutes choses comme étant une perte,…
je les estime comme des ordures, afin
que je gagne Christ », pour le gagner lui ! Pour être
semblable à lui ! C’est là l’impression qu’a fait sur Saul de Tarse la
gloire de Dieu.
Nous avons certainement tous vu quelque chose de cela, la question
est : « mais, aujourd’hui, quelle impression cela fait encore sur
toi et sur moi» ? Est-ce que aujourd’hui, après beaucoup d’années,
depuis la conversion, cela a encore la même impression sur nous? Que nous
puissions dire : « oui, encore aujourd’hui je regarde comme une
perte les choses qui étaient lors ma conversion
des ordures, pour le connaître lui », « à cause de l’excellence de la
connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte
de toutes ».
C’était un exemple du nouveau testament de l’apparition du Dieu de
gloire. Et il veut que nous soyons tous imprégnés de cette impression de la
grandeur, de la gloire, de la grâce et de l’amour de notre Seigneur et Sauveur.
Que cette impression soit si profondément ancrée dans nos cœurs, que, à cause
de cela, nous soyons capables et prêts à lui consacrer nos vies, pour le suivre
lui sans hésiter.
Revenons à la vie d’Abraham. « Le Dieu de gloire apparut à notre
père Abraham », cela l’a rendu capable de quitter ce pays avec tous ses
avantages, et de s’en aller, des centaines de kilomètres à travers le désert,
dans un pays duquel il ne connaissait absolument rien. Il ne savait pas où le
chemin aboutissait. Grâce à Dieu, nous savons où nous allons, nous suivons
aussi la Parole de Dieu. Lorsque nous nous sommes convertis, nous ne savions
pas non plus la moitié de ce que plus tard, nous avons appris connaître du
Seigneur Jésus, je l’espère du moins, à partir de la Parole de Dieu et de la
propre expérience. Mais nous savions, là on peut être sauvé, on y trouve le
salut, là se trouve la gloire éternelle, et le bonheur éternel. Mais Abraham
n’avait entendu que les paroles : « va dans le pays que je te
montrerai ». Nous voyons que cela était la foi. Hébreux 11 dit, « par
la foi, Abraham, … obéit pour
s’en aller… il s’en alla, ne sachant
où il allait». C’était la foi !
Evidemment, dans la vie pratique de tous les jours, il se peut que
parfois il nous arrive la même chose, au point que nous ne sachions pas où nous
allons ! Mais n’est-ce pas grandiose, de savoir que nous connaissons ce
Dieu de gloire, que nous avons appris à connaître au travers la personne du
Seigneur Jésus ? Et que nous puissions savoir, chers frères, sœurs et
amis, que si nous n’avons pas encore fait cette expérience, spécialement pour
les plus jeunes dans la foi, que ce Dieu ne vous décevra jamais. N’est-ce pas
grandiose, que l’on puisse savoir cela ?
Qu’un Abraham, qui était rempli d’un Dieu aussi grand, a simplement eu
confiance en sa parole, fit ce qu’il lui avait été dit, et comme nous lisons en
Hébreux 11, « ne sachant pas où il allait ». N’est-ce pas là un
exemple duquel on peut dire : « je veux aussi faire
pareil » ? « Je voudrais aussi manifester ma foi au
Seigneur Jésus, d’une manière telle que je le suive » ! Et quand la
Parole de Dieu me dit quelque chose, que peut-être je ne peux pas comprendre,
je puisse dire « je veux le faire », « je veux placer ma
confiance dans la Parole de mon Dieu ». Vous verrez alors que c’est la
puissance et la joie que l’expérience de la foi donne. Lorsqu’on ne fait pas
cela, il ne se passe rien, sauf que le cœur ne faisant pas cette expérience
deviendra toujours plus vide et toujours plus sec, car il n’aura jamais fait
cette expérience réjouissante, que Dieu ne nous abandonne pas. Je suis convaincu
qu’Abraham à Charan n’a fait aucune grande expérience avec Dieu, je pense que
l’on peut se permettre de dire cela. Il avait cru, mais il n’est pas allé plus
loin. Et combien d’entre nous ne se trouvent-ils pas dans le même cas ? Nous tournons en rond en permanence et ne
faisons pas le pas que le Seigneur nous/te demande à l’instant même. Alors que
la Parole de Dieu te montre clairement, c’est ici ton chemin, tu dois faire
cela maintenant. Tu peux faire maintenant la volonté du Seigneur, et tu dis « non
je ne peux pas », « non je n’aimerais pas cela », « il y a
là encore tellement de choses desquelles je ne peux pas me séparer ». Tout
cela se tient ensemble : la séparation, que demande l’obéissance dans la
foi, dans la confiance en notre Dieu et en sa parole, est là au travers de la
route. C’est ce qui souvent nous rend immobile. Abraham a fait cela, nous
aussi.
Alors Abraham s’en alla, mais avant de partir, Dieu lui donna sept
promesses et si on y ajoute le verset 7, il y en a huit. Je ne veux pas entrer
dans la signification de ces chiffres. Mais Dieu donna à cet homme ces sept
promesses. « Je te ferai devenir une grande nation ». Cela s’est
effectivement passé. Plus tard le prophète peut dire, d’un seul homme est issu
un peuple aussi nombreux que les étoiles. Sous le mot nation, il y est bien
entendu fait allusion au peuple d’Israël.
Aujourd’hui du reste, ce n’est pas seulement les quelques millions en
Israël qui constitue la nation, mais, si on compte tous les juifs dans le monde, cela doit faire entre 15
et 16 millions de personnes. Il n’y a qu’une partie de ce peuple dans le pays,
dans lequel ils doivent retourner à la fin des temps.
La deuxième promesse c’est : « je te bénirai ». Pendant
son long parcours (il a vécu 175 ans, il avait 75 ans ici), il a eu foi en son
Dieu et Père, malgré qu’il ait eu des hauts et des bas, mais plus de hauts que
de bas. Pendant cent ans, il a fait l’expérience de la bénédiction de Dieu. Des
bénédictions qui lui ont été données, dans sa vie personnelle, dans le cadre de
l’ancien testament, il était un homme très riche, un homme béni, il possédait
des richesses extérieures, beaucoup d’or, d’argent, des serviteurs, dont 318
nés dans sa maison, comme il est dit au chapitre 14. Il a été béni avec de
riches possessions, bien qu’il ait parcouru le pays de Canaan qui lui avait été
donné, en tant qu’étranger. Il a reçu un fils, étant très âgé, à vue humaine,
cela était impossible. Romains 4 dit que « contre espérance », il
« crut avec espérance ». A vue humaine, cela était impossible, mais
c’est cela justement la foi. Une foi soutenue par toutes sortes d’expériences
extérieures, ce n’est plus la foi. Mais Abraham a cru. Contre toute espérance,
il crut avec espérance. Son espérance, il ne l’a pas lâchée. Dieu le lui avait dit, c’est la
raison pour laquelle il l’a cru, et devint ainsi un homme richement béni.
Vient ensuite la troisième promesse, « Je rendrai ton nom
grand », un chapitre avant, il y avait une grande assemblée de peuples à Babel ! Là les hommes
avait dit « faisons-nous un nom », nous en connaissons le résultat
dont nous devons souffrir encore aujourd’hui, la confusion des langues de
Babel, et la dispersion des hommes sur la face de toute la terre. Ils voulaient
se faire eux-mêmes un nom. C’est l’homme dans sa nature :
« faisons-nous un nom ». Qui n’a pas déjà ressenti cette tendance
dans son cœur naturel : « se faire un nom » ? Faire quelque
chose d’où on en ressort grandi ! Le résultat se voit au chapitre 11 de la
Genèse, Dieu a soufflé sur le nom, pour ainsi dire. Ici, à Abraham, c’est Dieu qui lui dit : « je
rendrai ton nom grand ».
Il n’y a certainement ici personne qui ait reçu un nom comme Abraham.
Mais le Seigneur Jésus a dit « réjouissez-vous parce que vos noms sont
écrits dans les cieux ». C’est là une cause de joie, que Dieu nous ait
donné un nom, sans qu’il soit distinctif des autres, ou qui ressorte par
rapport à d’autres. Mais les principes de Dieu, pour nous faire un nom, se
fondent sur le fait que nous lui accordons
notre confiance. Même si nous comptons pour rien dans ce monde, l’important est
que nous ayons le désir d’être là disponible pour notre Seigneur, non pas pour
nous faire un nom ! Il n’est pas dit « tu as fait chez moi un
nom », mais « je rendrai ton nom grand ». Bien entendu, cette
expression a aussi un côté relatif à la terre, mais nous avons aussi déjà
remarqué que le nom d’Abraham est cité 70 fois dans le nouveau testament, ce
fait est aussi contenu dans ce verset « je rendrai ton nom grand ».
Il nous est présenté comme exemple de la foi.
Ensuite vient la quatrième promesse « tu seras une
bénédiction ». Cela a une implication sur beaucoup de thèmes notamment
prophétiques, mais je n’ai pas devant moi d’y entrer en détails.
« Tu seras une bénédiction », c’est là aussi une promesse
faite par Dieu à Abraham. Je crois que nous pouvons dire, lorsque nous voyons
le mot bénédiction dans ce sens dans le nouveau testament, que nous ne voyons
pas qu’il soit demandé au Seigneur de bénir quelque chose. C’est une chose à
laquelle on doit réfléchir peu. Combien de fois prions-nous pour demander la
bénédiction du Seigneur. Nous ne trouvons jamais cela dans le nouveau
testament, dans les épitres qui nous présente les enseignements doctrinaux. Et pour quoi pas ?
Parce que nous sommes déjà
bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ,
nous sommes déjà bénis, que
voulons-nous y ajouter ? C’est la raison ! Je ne dis pas que l’on ne
peut pas le faire. C’est cependant digne d’être remarqué. Seul Pierre dit avec
raison, « bénissez et ne maudissez pas », mais il s’agit alors des
incroyants qui ne possèdent encore rien, nous pouvons leur souhaiter la
bénédiction, et certainement pas maudire. Pour un croyant, il n’est jamais
question qu’il puisse maudire. Mais à un croyant, nous ne pouvons pas lui
souhaiter la bénédiction, il la possède déjà. Il possède toute bénédiction
spirituelle dans les lieux célestes en Christ. On n’y pense que très peu, à
quel point nous sommes déjà riches.
Ici il est dit « tu seras une bénédiction ». Tu seras pour
d’autres en bénédiction. Et Abraham l’a été, il l’a été aussi pour moi, car
j’ai eu alors l’occasion de marcher dans ses pas. Il était en bénédiction pour
ceux qui l’entouraient. Pensons seulement à Lot. Où Lot serait-il resté, le
pauvre neveu Lot, si son oncle Abraham n’avait pas été là pour lui. Pour
combien de jeunes gens, où chacun d’entre eux serait-il, si des membres de la
famille, père, mère, frère, sœur, oncle, tante, grands-parents ne se seraient
pas investis pour eux. « Tu seras une bénédiction ». C’est quelque
chose de beau.
Alors nous avons la promesse suivante, la cinquième : « je
bénirai ceux qui te bénissent ». Cela a effet sur lui et sur sa
descendance, le peuple Israël.
La promesse suivante, « et je maudirai ceux qui te maudiront » !
Nous avons vécu cela il y a 50 ans en Allemagne[2]. Il
y a des gens qui s’imaginent qu’ils peuvent maudire Israël. On voit cela encore
actuellement, il y a encore des gens qui s’imaginent pouvoir maudire Israël.
Déjà Balaam a cru pouvoir maudire Israël, mais il n’a pas pu le faire. Aucun
homme ne peut faire cela. Je ne parle pas de politique pour Israël, que nous ne
nous comprenions pas mal. Il n’est pas question ici de politique. Mais croire
que l’on peut maudire le peuple Israël, que ce soit, une personne, un peuple,
un dictateur, il s’attire la malédiction de Dieu sur lui. Zacharie 2 dit au verset 8
« celui qui vous touche, touche la prunelle de son œil ». Non pas la
prunelle de son propre œil, mais celle de l’œil de Dieu. C’est là toute la question.
Israël est et reste le peuple terrestre de Dieu, quoiqu’il se soit éloigné de
Dieu. Quoiqu’il se soit rebellé contre lui, Dieu accomplira ce qu’il s’était
proposé à son égard. Il n’y aura aucun peuple de cette terre, aucune
association de peuples, qui pourra empêcher ce que Dieu va accomplir dans ce
peuple. On ne voit aucun signe de retour vers Dieu en Israël, ceci dit en
passant. Il y a quelque temps j’ai lu une note intéressante dans un journal. Il
y était écrit qu’un rabbin juif, âgé de 93 ans, avait dit : chaque fois
qu’Israël, les juifs, ont péché contre la Parole de Dieu (l’ancien testament
pour eux), ils ont été punis, et la dernière fois c’est lors de l’holocauste,
pendant le troisième Reich des nazis. Il y avait alors une tempête s’est déchaînée
contre lui. On a pensé qu’il voulait justifier les nazis. Mais il ne voulait
pas faire cela. C’était la première fois que j’ai lu qu’un juif ait
déclaré : nous avons péché ! Et c’est la raison pour laquelle Dieu
nous a punis. Tout le peuple doit atteindre ce stade et cela de manière encore
plus claire, au point qu’ils reconnaissent tous leurs péchés et
disent : « à cause de cela, Dieu nous a dispersé aux quatre
coins de la terre, à cause de cela nous avons subi le jugement de Dieu ».
Ce n’est absolument pas une justification de l’instrument de la colère de Dieu.
Avec les Assyriens, le prophète Habakuk avait aussi des problèmes. Les
Assyriens étaient l’instrument de la colère de Dieu il y a 2800 ans. Habakuk le
prophète comprend bien que Dieu doive punir le péché et s’y soumet, mais qu’il
utilise comme verge un peuple qui est encore plus injuste qu’Israël, les
Assyriens! Cela il ne le comprend pas ! Il n’avait pas compris que Dieu
était derrière la scène, au-dessus de lui, utilisant ce peuple injuste, ces Assyriens,
pour discipliner son peuple. C’est ainsi qu’il faut voir les choses. Il n’y a
personne qui est soumis à la pensée de Dieu et qui en viendrait à l’idée que
lorsque le peuple Israël en viendrait à confesser ses péchés, que cela serait
la justification de ce que les nazis ont fait. « je maudirai ceux qui te
maudiront ». Ce sont là des paroles très sérieuses.
« en toi seront bénies toutes les familles de la terre » et
nous pouvons encore aujourd’hui nous appuyer sur cette promesse. Il est dit
« en toi », quelques chapitres plus loin, le fils est né, et encore
quelques chapitres plus loin, le fils a été offert, ou plutôt aurait du être offert, mais Dieu l’a vu ainsi, comme si il avait
été offert, Hébreux 11, nous dit au verset 17 et suivants « par la foi, Abraham,.., a offert
Isaac,…., ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts,
d’où aussi, en figure, il le reçut». Il n’était pas mort, mais Dieu le voyait
comme si il avait été mort. Ici on voit le point le plus élevé de la foi d’Abraham.
Il a reconnu cela lors qu’il levait le couteau, pour sacrifier son fils. Nous
savons tous que ceci est une image merveilleuse de ce que Dieu, le Père, a fait
avec son Fils.
Je ne doute pas que Paul pensait à Abraham et Isaac lorsqu’il écrit en Romains
8 verset 32 « Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils », à
Abraham il pouvait lui épargner son fils, mais Dieu n’a pas épargné son propre Fils« qu’il l’a livré pour
nous tous ».
« en toi seront bénies toutes les familles de la terre » lorsque
le fils avait été offert, dans Genèse 22, la promesse est répétée, mais plus
encore « en toi seront bénies toutes les familles de la terre »,
mais « en ta semence »
souligne Paul en Galates 3 sous la direction du Saint Esprit, afin de monter
qu’il n’est pas question d’Israël dans l’expression « en ta
semence », car cela pourrait être équivoque, alors il dit « or c’est à Abraham que
les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : «et aux
semences», comme parlant de plusieurs ; mais comme parlant d’un
seul : — «et à ta semence», qui est Christ ».
«toutes les nations de la terre se béniront en ta semence », c’est
un regard vers le règne millénaire, c’est la première signification.
Romains 4 et Galates 3, où Abraham joue un rôle important et est souvent
mentionné, nous montre, que tout ce qui est dit, aura son accomplissement
littéral pour tous les hommes, qui alors seront en vie pendant le règne
millénaire, pour le moins en son commencement. Il y a un accomplissement
anticipé pour ceux qui sous la grâce croient aujourd’hui au Seigneur Jésus. Et
par là, cela nous concerne aussi.
Au chapitre 22 verset 18, « En ta semence », Isaac, qui est
l’image de celui qui est mort et ressuscité, à savoir le Seigneur Jésus,
« toutes les nations de la terre seront bénies ». Sommes-nous
reconnaissants pour cela ?
Reconnaissants pour le fait que nous avons reçu la bénédiction d’Abraham
dans le christ Jésus (Galates 3 verset 14). Quelles promesses que cet homme a
reçues !
Mais ce n’est pas cela qui l’a poussé à se mettre en route. Je veux le
répéter, ce qui l’a décidé, c’est Dieu, l’apparition de Dieu, l’image qu’il a
vue. Nous ne savons pas à quoi cela ressemblait. L’image qu’il a vue du Dieu de
gloire. Lequel aussi toujours à nouveau désire nous la faire voir. Qu’il plut au Seigneur que nous aussi nous
voyions un peu plus de cette gloire de Dieu dans la face de Christ et que cela
nous encourage sur le chemin dans lequel nous marchons par la foi. Abraham
marcha.
Au verset 4 « Abram s’en alla, comme l’Eternel lui avait
dit », comme il est dit en Hébreux 11 « par la foi… obéit pour s’en aller », et « il
s’en alla ne sachant pas où il allait ».
C’était la foi. Je le répète, nous vivons dans un temps, où nous voyons
tous ces courants spirituels, l’état d’esprit du monde, basé sur ce qui se voit
extérieurement, comme une marée qui vient et qui s’en va, et nous influence,
tout est basé sur des certitudes qui se voient, basé sur la qualité de vie
ainsi appelée, à un point tel que l’on ne sait que trop peu ce que cela signifie : « par la foi,
obéir à notre Dieu et à sa Parole » et d’expérimenter quelle bénédiction,
que de pouvoir marcher ainsi de manière
non dépendante du monde. Celui qui croit, marche, avec une importante
motivation, de manière indépendante de tout ce qui se passe autour de lui. Il
ne dépend pas des choses matérielles et d’apparences extérieures, mais d’un
Dieu tout puissant.
Abraham a laissé tout derrière lui. Cela ne veut pas dire qu’il soit
parti à vide dans la misère, mais il s’est séparé de tout ce qui était derrière
lui, et comme il nous est souvent pénible de nous séparer de ce qui nous
empêche de suivre le Seigneur Jésus. C’est de cela qu’il s’agit : de nous
séparer des choses qui nous empêchent de suivre le Seigneur Jésus avec une
pleine consécration ! «jeter tout cela par-dessus bords » !
C’est la seule réponse ! Abraham s’en alla, l’épitre aux Hébreux rappelle
qu’il ne savait pas où il allait. Il savait que Dieu ne le décevrait pas.
Pensez-y ! Cela peut créer de l’incertitude, et ceux qui sont autour de
nous disent cela n’est pas sensé ! Je me rappelle, il y a 11 ans, lorsque
j’ai voulu abandonner mon emploi, mon chef eût de la compréhension pour ce que
je faisais, c’était un croyant catholique et je crois qu’il était converti,
mais les collègues n’ont rien compris. Ils se disaient, cet homme ne sait pas
où il va ! Il ne sait pas ce qu’il abandonne ! Mais Dieu, dans sa
grâce, non pas comme une récompense, n’a jamais abandonné ni rendu honteux
celui qui s’attend à lui. Dieu n’a jamais laissé tomber aucun des siens qui ait
mis sa confiance en lui. C’est quelque chose de merveilleux.
Abraham s’en alla et Lot partit avec lui. C’est la première fois que Lot
est cité dans ce chapitre. Il l’accompagnait. Je n’en dirai pas beaucoup, nous
y reviendrons dans les réunions suivantes. Cela n’était pas mauvais qu’il
accompagne. Il n’y a rien à redire qu’il alla avec lui. Nous avons tous aussi
accompagné à une certaine époque, n’est-ce pas ? Peut-être pas tous ici,
mais la plupart. A un certain âge, nous avons seulement suivi, accompagné les
parents aux réunions ; nous les avons accompagnés sur le chemin chrétien,
intentionnellement, je ne dis pas sur le chemin de la foi, car nous n’avons pas
cru dès le départ. Mais, il doit avoir eu un moment de notre vie, où le Dieu de
gloire nous est apparu et où nous-mêmes nous avons pris le chemin de la foi, où
nous avons nous-mêmes reconnu, que, même si, petits et jeunes, nous avons été
éduqués chrétiennement, recevant des connaissances bibliques, allant fidèlement
aux réunions, nous étions quand même des pécheurs perdus, ayant aussi besoin du
Sauveur, bien que connaissant le Seigneur puisque j’accompagnais d’autres, car
j’étais un pécheur perdu. Le fait d’accompagner n’était pas une erreur, qui
sait où j’en serais aujourd’hui si je n’avais pas accompagné. Mais, simplement
accompagner ne sauve pas ! C’est là une application pratique. Nous savons
que Lot était un croyant. Nous savons qu’il était un juste. L’ancien testament
ne parle pas comme le nouveau. Quoi que le nouveau testament ne dise pas
« Lot était converti », la Parole de Dieu fait des différences dans
ces expressions. Le nouveau testament ne dit pas non plus que Lot était
croyant. D’Abraham, cela est dit. Abraham était croyant. Nous disons aussi que
Lot était croyant, mais la Parole de Dieu dit qu’il était juste. Ce qui veut
dire qu’il était un homme différent de tous les autres. Il était un homme qui
connaissait Dieu, mais pas dans le sens du nouveau testament. Mais il était un
accompagnant. Cela ne suffit pas et aujourd’hui plus que jamais. Dès que les
vrais problèmes arrivent, tu ne peux pas te maintenir rien qu’en suivant, même
en tant que croyant. Un incrédule peut aussi accompagner, c’est aussi la
situation la plus grave, mais un accompagnant ne marche pas encore avec celui
qu’il accompagne. Mais un accompagnant peut se développer et devenir quelqu’un
qui marche dans le même chemin. Mais un incrédule, qui accompagne, prétend
avoir quelque chose qu’il ne le possède pas. C’est ce qui est le plus grave, il
est en danger de mort ! Mais il y a aussi des croyants qui suivent
seulement. Lot était un de ceux là. Il était un
suiveur juste.
Par trois fois il est dit en 2 Pierre 2 que Lot était un juste, mais il
« tourmentait de jour en jour son âme juste ». Il y a encore aujourd’hui
de telles personnes. Je n’en dirai pas plus de Lot pour l’instant, car il n’est
plus mentionné dans ce chapitre. Mais pensez-y ! Un juste qui tourmentait
son âme de jour en jour, ayant affaire avec les iniques, dont il ne pouvait pas
se débarrasser. Connaissons-nous cela ? N’avez-vous jamais remarqué des
choses semblables ? Si oui, fais demi-tour ! N’imite pas seulement
ceux que tu accompagnes, mais viens à ce qui est fondamental, la vraie foi, et
consécration, comme Abraham l’a fait. Pour cela il n’est jamais trop tard.
« Et Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de
Charan ». Tout a sa signification, Dieu note tout. Dans les chapitres
précédents et c’est aussi très beau, des hommes qui sont morts incrédules, dans
les chapitres 4 et 5, il n’est absolument rien dit. Il est simplement
dit : celui-ci a eu tel et tel fils, point final ! Tous les noms sont
marqués, de tous les hommes, chacun ! Mais plus loin dans le chapitre 5,
il est parlé de la lignée des croyants et pour chacun, l’âge a été retenu. On
pourrait dire, c’est là un point très accessoire. On peut penser comme on veut,
mais je crois que cela doit nous montrer, pas seulement que chacun était là et
qu’il mourut, la mort étant les conséquences du péché, mais que Dieu ne laisse pas
disparaître, sans prêter attention, les
détails relatifs à ceux qui croient en lui et que pour lui, tout à une valeur,
même l’âge qu’avait Abraham lorsqu’il fût complètement obéissant. C’était un
jour important de sa vie. C’était le jour, non pas de sa conversion car elle
avait eu lieu bien avant, mais de son changement de direction. C’était ici le
jour où il devenu totalement obéissant : il était âgé de
soixante-quinze ans lorsqu’il se mit en route.
« Et Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, et tout
leur bien qu’ils avaient amassé, et les âmes qu’ils avaient acquises à Charan,
et ils sortirent pour aller au pays de Canaan ; et ils entrèrent au pays de Canaan ».
Encore quelques mots au sujet de ce verset. Le pays de Canaan, qu’est-ce
que cela veut dire de fait ? C’est le pays ruisselant de lait et de miel,
le pays qu’Israël a autrefois reçu, et qui a de plus en plus de problèmes
aujourd’hui, et cela pendant la période actuelle, temps des mouvements
pacifiques, alors surgissent des difficultés au sujet d’Israël. Dans le passé
aussi, parce que Israël devait chasser les peuples pour prendre possession du
pays, des innocents devaient mourir. Peuple sanguinaire ! dit-on. Mais
n’oublions pas ce que Dieu dit quelques chapitres plus loin. Dieu donne sa
pensée à Abraham en Genèse 15, au sujet de ces sept nations (Deutéronome 7) qui
vivaient autrefois en Canaan, et qui y sont encore aujourd’hui, ceci dit en
passant les palestiniens sont les descendants de ces peuples, et ils causent
les mêmes problèmes en relation avec Israël qu’autrefois, tout comme les
Philistins, Palestinien et Philistin c’est le même mot, cela est aussi
transposable dans ce qui est spirituel, nous reviendrons là-dessus plus tard.
Dieu communique ainsi à Abraham, qu’il est accordé à ces sept nations encore
quatre cent ans de grâce. C’était le côté de Dieu. Il dit que c’était des
peuples impies, et nous savons aujourd’hui qu’ils pratiquaient les cultes les
plus horribles qui n’aient jamais existés dans ce monde. Il y avait des sacrifices
d’enfants, des choses abominables, ils ont offert des enfants aux idoles,
c’était des choses abominables ! Ce qui se passait dans le domaine sexuel,
sous le couvert du « vêtement » de la religion, on ne peut pas se le
représenter. Dieu dit : « je leur donne encore quatre cents ans de
grâce, l’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble ». Mais
lorsqu’Israël entra dans le pays, Dieu, Seigneur de tout ce qui est sur cette
terre, « à moi est l’argent et l’or, les bêtes sur les mille montagnes »,
avait attribué ce pays à Israël et il leur dit qu’ils sont son instrument, pour
détruire ces peuplades qui ne se sont pas repenties. Car c’était le plan de
Dieu, et ils sont entrés dans ce pays.
Est-ce que le pays de Canaan est le pays dont Dieu dit qu’il est un pays
ruisselant de lait et de miel ? Ezéchiel dit encore quelque chose de tout
différent : il dit qu’il est le nombril de la terre. Le point central de
la terre. Et cela se verra bientôt à nouveau, de manière claire, cela le devient
de plus en plus. Mais Canaan a aussi une signification spirituelle, ce que pour
nous signifie le pays de Canaan est expliqué
avec peu de mots : c’est l’endroit, le domaine encore ici sur cette
terre, caractérisé par les principes, les éléments célestes, rempli des
bénédictions spirituelles, que Dieu veut offrir à chacun des siens, qui ont cru
au Seigneur Jésus. Ce n’est pas une image du ciel, dans le sens de l’endroit où
nous serons plus tard, ce qui est encore plus glorieux. C’est une image de la
position céleste, et si je peux me permettre de l’exprimer ainsi, c’est le
domaine de la foi, de l’habitation, que nous prenons en tant que croyant en
étant encore sur la terre, mais purement en relation avec les bénédictions
célestes et spirituelles.
Cela peut paraître abstrait. Mais rappelons-nous un peu que toutes les
bénédictions qu’un chrétien a aujourd’hui sont spirituelles et célestes, pas
terrestres ! Les gens de ce monde ont aussi des bénédictions
terrestres : santé, jolie famille,
travail, etc. … Ce ne sont pas là des bénédictions chrétiennes. On ne doit pas
s’imaginer cela. J’espère que personne ici n’a jamais pensé cela. Ce sont des
bénédictions que Dieu donne à beaucoup de personnes, à un plus et à un autre
moins, particulièrement de manière remarquable dans les pays où la chrétienté à régné pendant des
millénaires. Je ne crois que ce soit de manière étrange ! Là où les gens
se trouvent au milieu de l’idolâtrie, ce sont aujourd’hui des objets de
consommation, et quand je pense que l’idolâtrie en Inde, aujourd’hui, un des
pays les plus denses en population de la terre, l’idolâtrie de l’Hindouisme, du
Bouddhisme, etc. conduit les gens à la famine, car, par exemple, et ce sont des
faits, lorsque l’on sait que un tiers de toute la récolte de blé de l’inde est
mangé par les rats. Et aucun hindou ne tuera jamais un seul rat. Car pour lui,
il y aurait éventuellement dans cet animal une âme humaine. On doit être au
clair sur ce sujet : l’idolâtrie de l’humanité a aussi apporté avec elle
la misère. Nous pensons de manière tellement politique aujourd’hui, à cause de
l’influence du monde, nous avons perdu une vue claire relative à ce qui se
passe devant nos yeux. Les gens ont faim, parce qu’ils sont
idolâtres ! Aussi longtemps qu’ils
n’abolissent pas cette idolâtrie, rien ne changera, Il n’y aura jamais aucune
possibilité d’alimentation. Des transports de blé d’Amérique, du Canada y sont
envoyés, la moitié est mangée par les rats, les gens n’en reçoivent qu’une
toute petite partie. Sans tenir compte qu’en plus, cette autre moitié disparaît
via la corruption et qui entre dans de mauvais canaux. Il faut être au clair
là-dessus, que ces bénédictions terrestres sont aussi en relation avec la
crainte de Dieu. Là où on se dresse contre Dieu, là
malédiction est d’autant plus grande.
Mais nous ne parlons pas ici de bénédictions terrestres, mais de
bénédictions spirituelles, et celles-ci n’ont rien à voir avec cette terre.
C’est de cela que parle le « pays de Canaan ».
La Parole de Dieu est si claire à le sujet dans le nouveau testament,
Ephésiens 1 verset 3 donne la meilleure explication de ce qu’est
« Canaan » : « Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur
Jésus Christ, qui nous a bénis de toute
bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ », c’est
là notre richesse, déjà aujourd’hui. Par exemple, le fait que nous soyons
enfants de Dieu, cela n’est pas une affaire relative à la terre, mais c’est une
bénédiction au sujet de laquelle on ne peut jamais se réjouir et rendre grâce
suffisamment. Mais c’est une bénédiction céleste. Combien d’enfants de Dieu en
tiennent compte ? De véritables enfants de Dieu, ne sont pas conscients
qu’ils possèdent ces bénédictions. Ils n’ont pas cette confiance, en
disant : « je suis sauvé pour l’éternité », « je suis pour
l’éternité la possession du Seigneur Jésus », « je suis pour
l’éternité un enfant de Dieu ». Les bénédictions que Dieu donne, ils ne
les acceptent pas. Ils ne sont pas dans le pays de Canaan. Le Saint Esprit, une
personne de la divinité, habite en nous, « scellés du Saint Esprit de la
promesse » (Ephésiens 1 verset 13), nous avons reçu « les arrhes de
notre héritage » (Ephésiens 1 verset 14). Quel privilège, quelle
bénédiction, mais pas une bénédiction terrestre ! C’est céleste,
spirituel et éternel, mais déjà
maintenant « bénis de toute
bénédiction spirituelle dans les lieux célestes », là où le Seigneur est,
là où il est retourné, son Esprit habitant en nous, hommes sur la terre, et qui
nous conduit dans notre chemin ici sur la terre. Cela n’est-il pas une immense
bénédiction ? Rendons-nous grâce à Dieu pour cela ? Sommes-nous conscients de la grandeur de nos
richesses ? Combien d’enfants de Dieu n’ont pas cela. On peut encore
continuer, que nous avons la vie éternelle. Une vie dont le Seigneur Jésus dit
qu’il la donne en abondance (Jean 10 verset 10). C’est une bénédiction céleste,
c’est Canaan. Combien d’enfants de Dieu n’osent pas dire qu’ils possèdent ces
bénédictions. Et on pourrait continuer de la même manière à donner des
exemples. Compter tous ces bénédictions et en être conscient et en rendre grâce
à Dieu, c’est « Canaan ». Le Seigneur veut nous y mener tous. Que
nous soyons conscients de nos richesses en Christ, là y vont tous ceux qui se
sont convertis.
Ici, il est dit « ils entrèrent au pays de Canaan ». Combien
de croyants n’y entrent pas ! Combien d’enfants de Dieu, ne sont que dans
le désert où ils se tourmentent, nous sommes tous dans le désert, c’est le
double aspect de la vie chrétienne, si je peux m’exprimer ainsi.
Ils passent par des circonstances terrestres et de ce fait se trouvent
dans le désert, la vie de tous les jours, mais par contre dans le cadre
spirituel, ils ont des bénédictions spirituelles, ils sont spirituellement dans
le pays de Canaan. Le peuple d’Israël traversa le désert pour entrer dans le pays
de Canaan. Nous sommes pour ainsi dire, en même temps dans les deux. Dans le
cadre de nos circonstances terrestres, nous sommes dans le désert, mais si nous
n’avions que cela, dans quel état de pauvreté serions-nous ? Nous serions
déjà plus riches que les gens de ce monde, car ils n’ont rien, ils n’ont que ce
qui se trouve en Egypte, symbole du monde, sous l’esclavage du Diable. Nous
avons dans le désert un conducteur, un guide, un Seigneur, qui nous conduit à
travers ce désert. Mais nous avons beaucoup plus, nous avons déjà ce que
représente Canaan.
Nous ne sommes pas arrivés à la fin de ce qui était devant nous, mais
Dieu voulant, nous continuerons demain.
Lecture :
Genèse du
chapitre 12 versets 6 au chapitre 13 verset 4
6 Et Abram passa au travers du pays,
jusqu’au lieu de Sichem, jusqu’au chêne de Moré.
7 Et le Cananéen était alors dans le pays. Et
l’Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta semence. Et
Abram bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu.
8 Et il se transporta de là vers la
montagne, à l’orient de Béthel, et tendit sa tente, [ayant] Béthel à l’occident
et Aï à l’orient ; et il bâtit là un autel à l’Éternel et invoqua le nom
de l’Éternel.
9 Et Abram partit, marchant et allant vers
le midi.
10 Et il y eut une famine dans le pays ;
et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine pesait sur le pays.
11 Et il arriva, comme il était près d’entrer
en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une
femme belle de visage ;
12 et il arrivera que lorsque les Égyptiens te
verront, ils diront : C’est sa femme ; et ils me tueront, et te laisseront
vivre.
13 Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin
qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme vive à cause de
toi.
14 Et il arriva que, lorsque Abram entra en
Égypte, les Égyptiens virent sa femme, qu’elle était très-belle.
15 Et les princes du Pharaon la virent, et la
louèrent devant le Pharaon ; et la femme fut emmenée dans la maison du
Pharaon.
16 Et il traita bien Abram à cause
d’elle ; et il eut du menu bétail et du gros bétail, et des ânes, et des
serviteurs et des servantes, et des ânesses, et des chameaux.
17 Et l’Éternel frappa de grandes plaies le
Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, femme d’Abram.
18 Et le Pharaon appela Abram, et dit :
Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré qu’elle était
ta femme ?
19 Pourquoi as-tu dit : Elle est ma sœur,
de sorte que je l’ai prise pour ma femme ; et maintenant, voici ta
femme : prends-la, et va-t’en.
20 Et le Pharaon donna ordre à ses gens à son
sujet, et ils le renvoyèrent, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui.
Chapitre 13
1 Et Abram monta d’Égypte vers le midi,
lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui, et Lot avec lui.
2 Et Abram était très-riche en troupeaux,
en argent et en or.
3 Et il s’en alla, en ses traites, du midi
jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement, entre Béthel
et Aï,
4 au lieu où était l’autel qu’il y avait
fait auparavant ; et Abram invoqua là le nom de l’Éternel.
La vie d’Abraham est peut-être le plus bel exemple dans toute la Bible
de ce que c’est que« vivre de foi ».
Nous sommes certainement tous au clair, lorsque nous avons accepté le
Seigneur Jésus, que pour notre salut
la foi est indispensable, aucun homme ne pouvant être sauvé par ses œuvres.
Mais il ne s’agit pas de cela dans cette histoire d’Abraham, et il arrive
souvent que nous le perdions de vue, non pas que nous l’oublions, ou que nous
le sachions pas du tout. Mais il y a tant de choses que nous savons, et que
nous ne faisons quand même pas.
Ce que nous perdons souvent de vue, c’est qu’en tant qu’enfant de Dieu,
nous pouvons uniquement vivre de foi. C’est l’histoire d’Abraham qui nous
éclaire sur ce point. Dieu l’a appelé, et il fut obéissant. Dieu l’appela et il
crut. Même si dans sa vie, il y eut des bas, par exemple ce que nous avons lu
ce soir, et cela doit nous édifier, encourager et pas décevoir, sa vie était
caractérisée par la foi. C’est aussi pour cela qu’il est appelé le père de tous
ceux qui croient. Il n’est pas seulement le père des Israélites, non pas
seulement le père des croyants israélites, mais, comme nous l’avons vu hier
soir dans l’épitre aux Romains au chapitre 4, il est aussi notre père, bien que
nous n’appartenons pas pour la plupart au peuple d’Israël, de plein droit, nous
pouvons appeler Abraham notre père. C’est la leçon que nous retirons de ce qui
nous occupe ici. Nous avons vu hier soir, comment le chemin d’Abraham avait
commencé. Il y avait déjà des entraves, mais qui ont été éliminées, par la
grâce de Dieu. La conclusion de la méditation d’hier soir était : ils
sortirent pour aller au pays de Canaan, et ensuite nous avons vu l’expression
de toute beauté : ils entrèrent en Canaan.
Je voudrais encore revenir sur la signification de Canaan. Ce Canaan qui dans l’ancien testament joue un
rôle important, qui dans ce monde joue, et jouera encore, un rôle important (on
voit d’ailleurs déjà les contours se profiler), a aussi une signification
importante pour nous aujourd’hui, les croyants du nouveau testament, qui vivons
pendant la période de la grâce, le temps de la révélation des conseils de Dieu
relativement à son Assemblée. Même si nous ne pouvons pas tout comprendre, tout
ce qui est écrit dans l’ancien testament, a une signification d’exemple,
d’image. Cela ne doit pas être compris dans le sens, que nous devions suivre en
imitant tout de manière littérale. Exemple veut dire une représentation imagée
d’un fait, qui nous est alors révélé dans le nouveau testament, bien qu’ayant
eu lieu bien longtemps avant. Cela n’a pas du tout la signification d’exemple
dans le sens de bon exemple à suivre, bien que cela puisse parfois être le cas.
Cela signifie une pre-représentation dans l’ancien
testament, qui est donné par l’Esprit de Dieu, de quelque chose qui est
pleinement révélée dans le nouveau testament. Comme déjà mentionné hier, c’est
ainsi que le pays de Canaan est aussi dans ce sens une image de ce qui nous est
présenté dans l’épitre aux Ephésiens. Nous y trouvons cinq fois l’expression
« les lieux célestes ». C’est le ciel, et pourtant pas le même ciel
que nous attendons, le ciel dans lequel bientôt nous entrerons, ce qui est pour
nous la maison du Père. Mais les lieux célestes, dont l’apôtre Paul parle en
Ephésiens 1, là où déjà maintenant,
nous sommes bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, il est
écrit que nous y sommes transportés en
Christ déjà maintenant, le lieu où nous avons notre lutte contre les
puissances spirituelles de méchanceté, qui sont dans les lieux célestes
(chapitre 6 v 12). C’est le ciel tel qu’il est déjà maintenant pour nous, et
cela pas dans une forme qui serait inaccessible, éloignée, mais il s’agit de ce
que nous possédons déjà maintenant : la position céleste, qui est notre
place, bien que nous soyons encore sur cette terre. Nos bénédictions sont
célestes, tout comme Canaan, pays ruisselant de lait et de miel, avait une
richesse inépuisable, ainsi nous jouissons comme enfants de Dieu, déjà
maintenant, non pas de bénédictions terrestres mais spirituelles et cela dans
les lieux célestes. Nous en avons énuméré quelques unes,
mais on ne peut pas les compter toutes. Nous voyons combien il est important
que nous nous rendions compte de ce que cela signifie, d’être un enfant de
Dieu. Cela n’a rien à voir avec cette terre. C’est quelque chose qui nous vient
du ciel, non pas dans le futur, mais maintenant. C’est ce qui, maintenant nous
lie au ciel. Nous avons pensé au fait que nous avons reçu le Saint Esprit, qui
est descendu du ciel et qui nous met en relation avec le ciel. Que nous avons
reçu la vie de Dieu, la vie éternelle, dans le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu
et cela nous a été révélé et offert dans ce monde. Aussi le fait que nous
soyons les membres d’un seul corps, de l’Assemblée de Dieu sur la terre, avec
tous les enfants de Dieu, qui en ce moment vivent sur cette terre, les membres
d’un corps céleste, d’une Assemblée céleste, et pourtant nous sommes ici sur
cette terre. Mais tout ce qu’est l’Assemblée de Dieu, selon ses pensées, pas ce
que parfois nous pouvons imaginer ou en faire, mais telle que révélée d’après
les pensées de Dieu lui-même, c’est quelque chose de céleste, qui ne passera
jamais, qui est inébranlable, une richesse dont nous ne pouvons pas sonder le
fond.
Chers frères et sœurs et amis, c’est là que Dieu veut nous amener !
Que nous soyons conscients de ces richesses insondables et inépuisables. C’est
la signification de cette phrase : « Abraham entra au pays de
Canaan », de même plus tard lorsque
le peuple Israël, sorti du pays d’Egypte, passa à travers la mer rouge, et
aussi à travers le Jourdain, qui tous les deux sont des images très claires de
la mort du Seigneur Jésus, en liaison avec le jugement, mais aussi avec la
résurrection lorsqu’ils passèrent le Jourdain et par là entrèrent dans le pays
de Canaan, que Dieu avait promis à son peuple terrestre. De la même manière, il
fait aujourd’hui des promesses spirituelles à son peuple céleste. C’est là,
bien-aimés, ce que nous devons nous demander : Sommes-nous conscients de
cela ? Nous n’avons pas à nous poser la question de savoir si nous
possédons cela, car nous l’avons. Chaque enfant de Dieu possède la filiation.
C’est pour cette raison qu’il est juste de dire : en sommes-nous
conscients ? Nous en réjouissons-nous ? Et là nous devons
malheureusement dire, comme nous l’avons déjà considéré hier soir, que ce n’est
hélas pas le cas. C’est pour cette raison qu’il est important que Dieu dise,
sors pour entrer dans le pays de Canaan, c’est la place que j’aime t’offrir.
Ces bénédictions terrestres sont une image des bénédictions célestes. C’est là
que nous sommes arrivés ce soir. Dieu nous dit encore à nous aujourd’hui, prends en possession,
réjouis t’en, et pourtant il y a des milliers, des millions de croyants dans ce
monde, et nous ne devons pas penser seulement aux quelques
uns que nous connaissons, qui possèdent ces bénédictions. Il y a des
millions de croyants qui croient que le Seigneur Jésus est mort pour eux, et
cependant ils n’oseraient pas dire : « je sais que je suis sauvé pour
l’éternité ». C’est cela que Dieu veut dire à Abraham : sors et entre
dans le pays. Et lorsqu’il est écrit qu’Abraham entra au pays de Canaan, il
entra dans la pleine conscience de tout ce que Dieu voulait lui offrir. Que
notre Dieu et Père fasse que nous aussi nous y entrions. C’est quelque chose de
grand, non seulement d’y être, mais de nous en réjouir.
Abraham passa à travers le pays. Ici, je voudrais dire quelque chose à
vous les jeunes. Avez-vous déjà commencé à entrer dans le pays des bénédictions
célestes ? Bien sûr que l’on ne peut pas le parcourir dans toute son
étendue, mais as-tu seulement commencé à y pénétrer ? T’es-tu déjà occupé
à chercher dans le nouveau testament, ce que Dieu nous a offert à nous
tous ? De chercher les passages où
Dieu dit ce qu’il a offert ? Tout ce qui est devenu notre part ! Et
ensuite de t’en réjouir ? C’est cela l’important, que notre cœur soit
occupé de cela. Que notre cœur ne soit pas occupé seulement des choses
relatives à ce désert, de cette terre, ou même de l’Egypte, pays où Israël
voulait toujours retourner, étant occupé de ces choses fort délicieuses, mais
qui ne sont pas appropriées pour entretenir la vie, comme les poireaux, les
oignons, et autres tels que, ail, concombres, pots de viandes, etc. Ce n’était pas de la nourriture pour le
peuple de Dieu. Le danger est que nous aussi nous nous occupions de ces choses.
Peut-être encore une pensée au sujet de Canaan. Car cela se présente
pour nous de manière différente que ce ne l’était pour le peuple d’Israël. Le
peuple d’Israël devait traverser d’abord la Mer Rouge, et ensuite le Jourdain,
pour entrer dans le pays. La signification de ces deux traversées, est très
ressemblante et cependant différente. La traversée de la mer rouge est une
image du fait que le Seigneur Jésus est mort et est aussi ressuscité pour nous,
mais aussi que nous sommes morts avec lui, car les Egyptiens, image du monde et
de la chair, sont restés morts dans le fond de la mer, lorsque les eaux se sont
refermées. Mais les fils d’Israël étaient de l’autre côté : nous sommes
morts avec Christ, c’est ce que nous trouvons en Romains 6. Nous sommes ici,
sur cette terre, « morts avec Christ ». Mais cela ne va pas plus
loin, il est bien dit que le Seigneur Jésus a été ressuscité d’entre les morts
par la gloire du Père, mais il n’y est pas dit que nous sommes ressuscités avec
lui. Pour apprendre cela, nous devons aller regarder dans d’autres lettres,
dans celles aux Ephésiens et aux Colossiens. Là, il nous est dit que nous
sommes morts avec Christ, mais aussi
ressuscités avec lui : c’est là l’image du Jourdain. Le Jourdain
est aussi une image de la mort et de la résurrection du Seigneur, mais cette
fois, une image de notre résurrection avec lui. Il y a là une ressemblance en
ce qui concerne la mort et la résurrection du Seigneur, les deux images
traitent de cela. Mais en ce qui concerne l’application à nous-mêmes, alors la
Mer Rouge est une image de notre état de mort, et cela est important, voir
Romains 6. L’image du Jourdain représente notre résurrection avec lui. Cela
nous ne le trouvons que dans les épitres aux Ephésiens et aux Colossiens.
Exactement dans la lettre, où les bénédictions célestes nous sont présentées.
Mais chez Abraham, on ne trouve
rien de cela. Nous ne voyons pas qu’il ait traversé le Jourdain, et pourtant
c’est le même pays de Canaan. Mais il y était comme étranger. Cela nous donne
la clé de l’explication.
Nous voyons ici, l’autre côté de la vie chrétienne. Jusqu’à présent nous
avons considéré les bénédictions spirituelles et célestes, vues du côté de
Dieu. Et c’est de cela que parle le pays de Canaan, lorsque nous le regardons
du point de vue d’Israël. Par la mort et la résurrection de Christ, nous sommes bénis en lui, de
toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes. Mais dans le cas
d’Abraham, il se trouvait dans le même territoire, en tant qu’étranger. Nous
voyons là le côté terrestre de cet appel céleste.
Dans Abraham, nous voyons d’abord notre vie sur la terre, en tant
qu’appelés célestes, et nous verrons plus tard en Israël la pleine représentation
imagée de la position céleste en Christ des croyants.
Ce qui est important, c’est qu’Abraham soit entré dans ce pays, et y ait
vécu comme étranger. Il n’était pas un étranger pour Dieu. Il n’était pas
étranger par rapport aux bénédictions. Mais il met en pratique le fait qu’ici
nous ne possédons pas de cité permanente. Cela nous est dit de manière très
claire dans l’épitre aux Hébreux. Nous reviendrons sur ce point.
Le point suivant est qu’il« passa au travers du pays ». Il
apprend à connaître ce pays. Et nous venons de dire quelle en est l’importance.
A nouveau, je voudrais rappeler à nos jeunes amis, que nous avons tant de
choses avec lesquelles nous sommes occupés, des problèmes desquels nous
estimons devoir nous occuper, mais ce dont nous avons besoin, bien-aimés, c’est
que nous soyons fortifiés dans la conscience de ce que nous avons reçu en
Christ, dans le Seigneur Jésus. Cela nous donne d’abord la capacité de
considérer correctement tous les problèmes, même ceux qui viennent s’ériger contre
nous, de les reconnaître réellement, de les distinguer et de les évaluer de
manière correcte, et si nécessaire, la capacité de trouver une solution.
C’est pour cela qu’il est aussi important qu’Abraham passa au travers du
pays, et il arriva alors en un lieu appelé Sichem, dont je souhaite parler un
peu, jusqu’au chêne de Moré.
Ce chêne de Moré devait être un arbre très vieux, et il était encore là,
quatre cents années après, lorsque Josué vint dans le pays. Le même arbre, ou
groupes d’arbres étaient encore là. Cela doit avoir une signification pour
nous, que ce lieu dans le pays de Canaan nous soit si souvent mentionné. Cet
arbre nous montre de fait que nous devons prendre des décisions dans la vie de foi, et cela est important. Un
jeune ami, aux études, me disait récemment, qu’il avait entendu d’un
professeur, que le meilleur positionnement aujourd’hui qu’un homme pourrait
prendre, serait de ne pas avoir du tout de positionnement. On a de la peine à
comprendre cela : la meilleure position aujourd’hui qu’un homme pourrait
prendre, serait de ne pas avoir du tout de position. Chers amis, chers frères
et sœurs, lorsque nous regardons autour de nous, nous voyons exactement
cela ! C’est aujourd’hui, la manière de voir qui est prêchée dans le
monde, et que celui-ci accepte. La meilleure manière de voir et penser est de
n’en avoir aucune : dire à tout « oui et amen », permettre tout,
chacun peut faire ce qu’il veut, et personne ne porte un jugement là-dessus.
C’est là la ruse avec laquelle Satan attire le monde de plus en plus sous sa
coupe.
Mais le croyant doit
prendre une décision : toujours à nouveau, avoir toujours une
position très claire, une position non équivoque, et cela en suivant la Parole
de Dieu. Cela nous devons l’apprendre, et c’est en ce lieu du chêne de Moré à
Sichem que cet enseignement nous est présenté. Il n’en est plus parlé par la
suite, mais nous savons qu’Abraham était un homme qui prenait des décisions. Un
homme qui ne se laissait pas influencer, bien qu’un peu après il ait manqué, ce
qui montre nos faiblesses, mais fondamentalement, il était un homme qui voulait
avoir une position vis-à-vis de Dieu. Nous voyons par là aussi que très
souvent, à cause de nos faiblesses, nous manquons comme nous le verrons dans le
paragraphe suivant. Cela ne veut pas dire que sa volonté allait en permanence
dans tous les sens. Il avait le désir de suivre Dieu. Sinon, comme nous l’avons
vu l’autre soir, il ne serait pas le seul homme qui soit appelé par trois fois
dans la Bible « l’ami de Dieu ». C’est là un titre très honorifique
qu’il a reçu.
La deuxième fois, où ce lieu est mentionné, c’est au chapitre 35 de la
Genèse au verset 4, où nous voyons Jacob, le petit-fils d’Abraham. Jacob avait
derrière lui bien des erreurs de parcours, des chemins de propre volonté. Mais,
Dieu dans sa grâce l’a fait retourner dans le pays de Canaan, qu’il avait
abandonné. Cela ne veut pas dire qu’un chrétien peut déchoir de la grâce, ou
devenir incrédule, mais il a perdu la jouissance et la joie dans le Seigneur.
Isaac est un homme duquel on ne lit pas qu’il ait quitté le pays de Canaan. Il
est toujours resté, là où Dieu voulait qu’il soit, bien qu’il ne fût pas
parfait, mais il resta là, où le Dieu de son père l’a fait demeurer selon la
promesse faite à son père, à lui et à sa descendance. Nous connaissons tous
l‘histoire de cet homme.
Jacob était aussi un homme dont la foi a crû tout au long de sa vie.
Nous le voyons ici de retour après son séjour en Mésopotamie, chez Laban,
où Dieu lui dit au chapitre 35 verset
1 : « Et Dieu dit à
Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et habite là, et fais-y un autel au Dieu
qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Ésaü, ton frère. Et Jacob
dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Ôtez les dieux
étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos
vêtements ; et nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel, et je ferai
là un autel à Dieu, qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec
moi dans le chemin où j’ai marché. Et ils donnèrent à Jacob tous les dieux
étrangers qui étaient en leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs
oreilles, et Jacob les cacha sous le térébinthe qui était près de Sichem.»
C’est la deuxième fois que cet endroit de décision est mentionné.
Dieu dit à Jacob, tu dois revenir sur le bon chemin. Tu dois revenir à
moi, à ma maison, à Béthel (Béthel veut dire « maison de Dieu »). Je
veux que tu reviennes à une pleine communion avec moi. Tu dois me construire
là, un autel. Et Jacob a pris au sérieux cette parole que Dieu lui avait dite,
il l’a acceptée. Il regarde alors sa famille, et il conclut : « nous
ne pouvons pas continuer ainsi. Nous ne pouvons pas, dans cet état, nous tenir
dans la présence de Dieu. Qu’avons-nous dans nos cœurs ? Dans cet état,
cela ne va pas ». C’est là une situation sérieuse, émouvante, lorsque nous
voyons Jacob dire à sa famille : ainsi nous ne pouvons pas nous tenir dans
la présence de Dieu. Mes chers amis, ce sont là des paroles qui ont beaucoup à
nous dire, aujourd’hui ! Lorsque nous pensons que souvent nous préférons
rester indécis : « pourquoi ne pourrions-nous pas faire ceci ou
cela ? Pourquoi pas ? Laisse-le faire !».
« Otez les dieux étrangers ». N’est-ce pas là des choses qui
se manifestent dans notre vie ? C’est là ce qui rejaillit de notre cœur.
On peut discourir autant que l’on veut, tout ce qui, dans notre vie, d’une
manière plus ou moins importante, devient visible, manifeste ce qu’il y a dans
notre cœur. On ne peut pas dire ainsi « laisse faire ». Par là, nous montrons, et je m’inclus là
dedans car la Parole s’adresse à nous tous, que nos cœurs, malgré les
belles paroles, ne sont pas en ordre devant le Seigneur. Nous voyons ici que le
Seigneur voudrait, dit avec amour et grâce, que nous nous décidions pour lui.
Pas que nous décidions à son encontre. C’est ce qui serait de toutes, la
décision la plus grave. Plusieurs l’ont
fait, pour des raisons d’apparences extérieures. Ils ont laissé cet état de
choses se développer, pour des raisons telles que la manière de s’habiller, et
se sont détournés, et peut-être à cause d’autres dieux, qui parfois se cache
sous le « bât du chameau », comme l’a fait Rachel. Elle avait caché
les dieux sous le bât du chameau et s’était assise dessus, de manière à ce que
personne ne puisse les voir. Mais elle les avait. Jacob dit « jetez tout
cela ». Cela ne convient pas à la présence de Dieu. On voit ici, que cela
était dit dans un sens positif. C’est bien différent de ce que disent des
proches de la famille : « non, cela nous ne le faisons pas »
ou qui disent : « mais laisse faire », « quel mal y
a-t-il ? », « pourquoi devrait-on prendre une
décision ? Non ! ». Ici, tous, de la famille de Jacob, ont
pris la décision, tous, ils les lui donnèrent.
Et il les cacha en les enterrant sous le térébinthe, le chêne. Ils n’y en
avaient alors plus ! Ici, la décision était prise pour le Seigneur.
Nous avons encore un autre passage, quelques centaines d’année après, en
Deutéronome 11 au verset 30. Avant la lecture, situons le contexte de ce
passage.
Moïse se trouve avec Israël, juste devant le Jourdain. Ils avaient les
quarante années du désert derrière eux. Ils sont là, juste avant le passage du
Jourdain, dans les plaines de Moab, les plaines du Jourdain. De là, ils voient
le pays de Canaan. Ils voulaient y entrer. Le livre du Deutéronome se situe
juste avant le Jourdain, c’est une rétrospective de la traversée du désert et
une perspective de ce qui les attendait. Dans ce contexte, Moïse leur présente
la loi que Dieu leur avait donnée. C’est là aussi à nouveau pour nous une image
de la Parole de Dieu.
Lisons à partir du verset 26 : « Regarde, je mets aujourd’hui
devant vous la bénédiction et la malédiction : la bénédiction, si vous
écoutez les commandements de l’Éternel, votre Dieu, que je vous commande
aujourd’hui ; la malédiction, si vous n’écoutez pas les commandements de
l’Éternel, votre Dieu, et si vous vous détournez du chemin que je vous commande
aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux, que vous n’avez pas connus. Et il
arrivera que, quand l’Éternel, ton Dieu, t’aura fait entrer dans le pays où tu
vas pour le posséder, tu mettras la bénédiction sur la montagne de Garizim, et
la malédiction sur la montagne d’Ébal. Ces montagnes
ne sont-elles pas de l’autre côté du Jourdain, par delà
le chemin du soleil couchant, qui traverse le pays des Cananéens qui habitent
dans la plaine, vis-à-vis de Guilgal, à côté des chênes de Moré ? ».
Il leur présente ainsi la bénédiction et la malédiction. Et au verset
30, « Ces montagnes » (Garizim & Ébal)
ne sont-elles pas de l’autre côté du Jourdain, par delà
le chemin du soleil couchant, qui traverse le pays des Cananéens qui habitent
dans la plaine, vis-à-vis de Guilgal, à côté des chênes de Moré ? »
Il y avait ces deux montagnes Garizim et Ébal
devant lesquelles ils se devaient se déployer pour présenter la bénédiction
mais aussi la malédiction. Nous voyons à nouveau, que c’est là encore un
endroit de décision. C’est que nous ne pouvons pas dire, comme Israël l’a fait
autrefois, donnons nous d’abord du temps. Ils
devaient prendre une décision, faire un choix. Voulaient-ils avoir la
bénédiction ? Voulaient-ils avoir la malédiction ? La décision doit
être claire.
Nous trouvons un autre passage, en Josué 24, encore quelques dizaines
d’années plus tard. Le peuple était entre temps arrivé dans le pays de Canaan,
il avait déjà pris possession en grande
partie du pays, mais pas entièrement. A la fin de sa vie, Josué tient un
dernier discours, à ses compatriotes, les Israélites, avant de s’en aller vers
ses pères. Dans ce discours il parle de manière très sérieuse au peuple. Il y
prend pour lui-même une décision. Une très belle décision que nous connaissons
certainement tous, au verset 15, « Mais moi et ma maison, nous servirons
l’Éternel ». N’est-ce pas là une belle décision ? Combien de parents
n’ont-ils pas pris cette décision dans leur vie, pour la gloire du Seigneur, et
pour la bénédiction de leurs enfants ?
Je veux ici parler aux plus jeunes : penses que la motivation de
vos parents est : « moi et ma maison, nous servirons
l’Éternel ». Pas seulement moi, seul ! Ton père et ta mère disent
ensemble «« moi et ma maison », et tu en fais partie !
Voudrais-tu dire « moi, pas ! » ? N’est-ce pas là une grande responsabilité de prendre
une telle décision ? Il t’est parfois difficile de comprendre pourquoi tes
parents veulent ceci ou cela : de les accompagner aux réunions, ou de ne
pas faire ce que d’autres se permettent ? Leur désir est « moi et ma
maison, nous servirons l’Éternel », de servir le Seigneur. C’est ta
responsabilité et la nôtre de reconnaître ce désir, et y contribuer afin que le
Seigneur en soit glorifié. C’est là une grande responsabilité, lorsqu’on est
jeune et qu’on pense prendre une telle décision à la légère. C’est une décision
très sérieuse qui doit être prise par la foi. Et il est important de prendre la
bonne décision. Et c’est pourquoi, Sichem est un endroit important.
C’est ainsi que nous lisons dans ce chapitre 24, à la fin du discours de
Josué, au verset 25, « Et Josué fit une alliance avec le peuple en ce
jour-là, et lui établit un statut et une ordonnance, à Sichem. Et Josué écrivit ces paroles dans le livre de la
loi de Dieu. Et il prit une grande pierre, et la dressa là sous le chêne qui était auprès
du sanctuaire de l’Éternel ; ». C’estt
encore ce même lieu.
Nous trouvons encore une mention, dans le livre des Juges, mais je ne
veux pas m’y attarder à cause du temps qui passe. Nous y voyons que des
mauvaises décisions peuvent aussi être prises. Il est important que nous ne
négligions pas de tels avertissements, nous voyons donc que Sichem, les
térébinthes, les chênes de Moré, est un lieu très important : Abraham s’y tenait.
Que le Seigneur nous accorde de connaître ce lieu, par la foi, non pas
d’après des critères extérieurs, mais que nous nous décidions pour le Seigneur
et pour son peuple. Et que cela soit quelque chose que nous fassions toujours à
nouveau : prendre la décision de tenir ferme à suivre le Seigneur.
Et ensuite, pour être bref, les Cananéens étaient alors dans le pays,
les ennemis sont là. Ils ne se sont pas révélés à Abraham en tant qu’ennemis,
mais plutôt en tant qu’observateurs. Nous lisons cela à plusieurs endroits.
Abraham n’a pas eu de guerre avec eux, parce qu’ici nous trouvons le côté
terrestre de son appel. Ici sur cette terre, nous n’avons pas à combattre. Mais
plus tard, lorsque le peuple entra dans le pays de Canaan, les Cananéens y
étaient encore. Ils étaient alors leurs ennemis, et en cela sont une image des
puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes, les
puissances du Diable, qui veut nous empêcher de jouir de nos bénédictions et de
nous en réjouir. On doit reconnaître cela. Mais dans le cas d’Abraham, ils
étaient les observateurs, ils voyaient tout ce qui se faisait. Ils ont vu ce
qui est arrivé avec Abraham et Lot. Il en est encore de même aujourd’hui, le
monde voit ce que nous faisons. Nous le allons voir de suite sur base de ce qui
s’est passé en Egypte.
Les Cananéens étaient dans le pays, et nous avons pour mission d’être
dans le monde un témoignage pour le Seigneur. Que pensent et voient nos
voisins, nos collègues de travail, nos camarades de classe dans nos
vie ? Ils sont là, ils nous
observent. Que le Seigneur nous donne d’être toujours conscients de cette haute responsabilité, de rester ferme
pour notre Seigneur par la foi. Et cela afin que nous soyons un témoignage pour
ces personnes en ces temps de la fin de la grâce.
Alors nous voyons qu’Abraham fait l’expérience de la grâce de
l’apparition de la gloire de Dieu pour la deuxième fois. Ici dans l’ancien
testament, comme nous l’avons vu hier, cela n’y est pas mentionné. C’est ici la
deuxième apparition de la gloire de l’Eternel, la première, nous la voyons en
Actes 7 verset 2, où nous trouvons que c’est en Mésopotamie, à Ur en Caldée, que le Dieu de gloire apparut, et que le Dieu de
gloire lui a parlé.
Ici, nous voyons que Dieu lui
apparait à nouveau là, dans le pays et lui parle. Il se révèle à lui, c’est là
l’important. Qui ne voudrait pas avoir
la joie, communion avec Dieu, avec le Seigneur Jésus, avec le Père ? Mais
pour cela il faut prendre la décision, chaque jour, de marcher avec le
Seigneur. Cela commence dès le matin. Nous voyons ici que Dieu « apparut à
Abraham et lui dit » et lui fit part de la huitième des promesses, dont
nous avons déjà vu les sept premières dans les versets 2 et 3 : « Je
donnerai ce pays à ta semence ». Et Dieu
l’a fait et il le fera encore. En considérant ce qui se passe au moyen
orient aujourd’hui et ce qui est écrit ici, Dieu a dit « Je donnerai ce
pays à ta semence », nous ne parlons pas ici de politique, mais de la
Parole de Dieu, il n’y a aucune puissance dans ce monde qui pourra anéantir
cette promesse « Je donnerai ce pays à ta semence ». Dieu a donné à
Israël le pays de Canaan, la Palestine. Tous les Palestiniens, tous les
Irakiens, tous les Arabes, tous les antisionistes aucun ne pourra chasser ce peuple d’Israël
hors de la Palestine, car Dieu l’a dit. C’est ainsi que nous pouvons comprendre
pourquoi le monde est aussi enragé contre Israël. On peut comprendre que c’est
pour cette raison que le monde est aussi hostile. Il faut bien me comprendre,
je n’excuse pas Israël et ne prend pas parti pour Israël, mais j’essaie
simplement de donner l’explication de la Bible : le monde, sous la
conduite de Satan, est aussi en colère contre Israël, parce que Israël est la
preuve vivante de la vérité, de l’authenticité, de la Parole de Dieu. Et si on
pouvait nier cette preuve de la vérité et de l’authenticité de la Parole de
Dieu, alors on pourrait écarter Dieu. C’est de cela qu’il est question. Et
c’est pour cette raison que les peuples sont contre Israël. Même les pays
« civilisés » sont plutôt réservés. La raison en est que nous nous
trouvons dans le temps du début de la chute de la chrétienté devant Dieu.
« Je donnerai ce pays à ta semence ». Le temps va bientôt
venir où Israël possédera ce pays en
toute quiétude et en paix, et que tous les peuples de la terre vivront en paix
sous le règne de mille ans du Seigneur Jésus. Alors sera réalisé entièrement et
parfaitement ce que Dieu a dit à Abraham. Nous nous trouvons dans le temps,
juste avant que tout cela trouve complètement son accomplissement. Nous voyons
que le Diable, le prince de ce monde, le dieu de ce siècle, aveugle
l’entendement des incrédules, car tous les stratagèmes du Diable n’ont que ce
but, mais il sait avec certitude qu’il ne le peut pas. Il essaie de persuader
les hommes de ce monde, comme il l’a fait au jardin d’Eden avec Adam et Eve, et
cela afin que les hommes prennent des décisions contre Dieu, le mettent de côté
et ainsi mettent à mal son existence.
Mais on ne peut pas anéantir Dieu. Il restera toujours le vainqueur.
Bienheureux est celui qui se trouve de son côté, et qui, de ce côté, peut voir
que la Parole de Dieu aura son accomplissement, comme Dieu lui-même, il y a
environ quatre mille ans, l’a dit à Abraham.
Nous sommes à la veille du moment où lors du règne millénaire les
paroles de Dieu auront leur entier accomplissement.
Revenons à la vie d’Abraham : « Et Abram bâtit là un autel à
l’Éternel, qui lui était apparu ». C’est là un point très important dans
la vie d’Abraham. Il est parlé plusieurs fois d’un autel. L’autel le plus élevé
se trouve au chapitre 22, où, dans la deuxième moitié de sa vie, il est une image de Dieu, le Père, offrant
son propre Fils sur l’autel. Abraham a ainsi offert en figure son Fils, mais
aux yeux de Dieu, il l’a effectivement offert.
Ici, c’est le premier autel. Mais quelle est la signification de l’« autel ». Nous ne pensons pas
aux autels qui se trouvent dans les églises, qui ne sont que des imitations des
autels du tabernacle de l’ancien testament. L’autel est le lieu de rencontre de
Dieu avec les hommes et cela par un sacrifice. C’est là le sens de
l’autel : le sacrifice étant la base pour approcher Dieu, et par là
l’expression de la communion de Dieu avec les hommes, avec les croyants et
réciproquement des croyants avec Dieu. C’est aussi le sens dans le nouveau
testament, pour nous. En Hébreux 13 au verset 19, nous avons un autel, pas une
construction : « Nous avons
un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de
manger ; car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché,
dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du
camp. C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son
propre sang, a souffert hors de la porte. Ainsi donc, sortons vers lui hors du
camp, portant son opprobre ; ».
C’est là notre autel : le Seigneur Jésus, qui a été l’accomplissement
de tous les sacrifices de l’ancien testament et vers lequel nous nous sommes
tournés par la foi, et avec lequel nous avons aujourd’hui communion, et par lui
nous avons aussi communion avec Dieu, le Père. C’est de cela que parle l’apôtre
lorsqu’il parle de l’autel que nous avons, et dont ceux qui servent n’ont pas
le droit de manger, ce sont ceux qui servaient à la tente d’assignation ou dans
le temple, le système religieux juif. Ce n’est plus au travers d’un système,
mais au travers d’une personne : la personne et l’œuvre du Seigneur Jésus.
C’est là que nous avons communion avec Dieu. Ce n’est pas un meuble ou une
construction, c’est le Seigneur Jésus et son œuvre, par lequel uniquement nous
avons communion avec Dieu. Là nous
pouvons aller. Mais cette place n’est pas un endroit reconnu par le monde, et
c’est là le message de ce passage ici. Le Seigneur Jésus dans ce monde a été
rejeté par les hommes religieux de son peuple, et il a aussi été rejeté des
païens, des nations. C’est pour cela qu’il souffert hors des portes de
Jérusalem, hors du camp. A l’endroit du mépris, à l’endroit où Moïse a dressé
la tente d’assignation, lorsque le peuple Israël avait rompu l’alliance de la
loi : hors du camp. Cela nous montre à nouveau que nous sommes étrangers,
exactement comme l’était Abraham. Cela signifie pour nous, aucune communion
avec les manifestations, les systèmes religieux, toutes ces idées qui circulent
dans ce monde, et où le Seigneur Jésus n’est pas reconnu comme l’unique
fondement de la communion, il y est même méprisé, et en partie de nos jours
tourné en dérision. Sortons vers lui hors du camp, c’est là notre place. Là est
notre autel ! Ce n’est pas un endroit défini géographiquement, un local,
mais la conscience d’être séparés de ce que les hommes ont construit,
spécialement dans le domaine religieux. C’est de cela que nous devons nous
séparer, si nous voulons avoir avec le Seigneur Jésus et, par lui, avec le
Père, une vraie communion sur le terrain défini dans la Bible. De tout cela
Abraham n’en avait pas connaissance, mais au milieu d’un monde idolâtre qui l’entourait, il avait ce lieu de la
communion personnelle avec Dieu. A l’époque, il n’y avait pas encore de peuple
de Dieu, comme Israël et comme aujourd’hui, il avait seulement son autel où il apportait à Dieu ses offrandes, où il apportait
à Dieu ses louanges, son adoration, comme il est mentionné en Hébreux 13 :
« Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges,
c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom ». C’est aussi
pour cela que dans notre communion, la louange, l’adoration est un point important, qui exprime que nous
connaissons la bénédiction, que Dieu nous a donnée dans le Seigneur Jésus, et
aussi que nous en sommes reconnaissants.
Il avait cet autel, mais il avait encore plus : « Et il
se transporta de là vers la montagne, à l’orient de Béthel, et tendit sa tente, ayant Béthel à l’occident et Aï
à l’orient ; et il bâtit là un autel
à l’Éternel et invoqua le nom
de l’Éternel ». Il a à nouveau bâti un autel.
Il a souvent été dit, avec raison, que c’est là le signe du chrétien qui
est un voyageur, un pèlerin
« spirituel » sur cette terre : un autel et la tente. La
conscience, l’expérience et la joie de la communion avec Dieu et avec le
Seigneur Jésus, et cela journellement et pas simplement quelques heures lorsque
nous venons aux réunions. Nous devons certainement avoir ces quelques heures de
communion lorsque nous venons ensemble, mais aussi de manière très personnelle.
L’autre aspect est la tente. Nous avons vu qu’Abraham nous montrait le côté
terrestre, ainsi nous n’avons pas de cité permanente, et c’est cela qui nous
est montré en Hébreux 13. A côté de l’autel, même si cela n’est pas mentionné
explicitement, il y a aussi la tente, en tant qu’il est dit « nous n’avons
pas de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir ».
Méditons cela dans nos vies journalières.
Abraham n’avait pas d’habitation fixe, il avait une tente, ce qui montre
qu’il s’agit ici du côté terrestre de l’appel céleste. Car bien que Dieu l’ait
promis à sa semence, lui était un étranger. Je voudrais encore mentionner un
verset de Hébreux 11, où la vie d’Abraham, entre autres, y est décrite de
manière assez complète. Peut-être à l’exception de Moïse, Abraham est celui duquel
la vie est décrite le plus longuement, dans ce chapitre 11 des Hébreux où les
héros de la foi de l’ancien testament sont présentés. Au verset 8, nous
voyons ce que nous avons considéré hier, qu’Abraham « obéit pour s’en
aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne
sachant où il allait », et ensuit vient la tente au verset 9 :
« Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans une terre
étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la
même promesse ; car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle
Dieu est l’architecte et le créateur ».
Nous voyons que cette tente qui nous est mentionnée en rapport avec
Abraham, n’est pas une simple anecdote. Cela était tellement important, que
lors de la description de sa vie sous le point de vue de la foi, tel que le
présente Hébreux 11, cela est cité en deuxième lieu, juste après que son
obéissance nous soit présentée : il demeurait sous des tentes, avec Isaac
et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Cela nous montre qu’Abraham
était un étranger.
Chers frères et sœurs, c’est quelque chose que nous devons nous répéter
constamment. Nous sommes aussi des étrangers ici sur la terre. Ces derniers
temps on entend parfois que nous devons aussi avoir une influence et faire nos
affaires, Dieu nous a laissé ici pour être un témoignage, … mais rappelons nous toujours que nous sommes ici
étrangers ? Et c’est précisément dans le fait d’être étranger, que nous
sommes des témoins, et non pas au travers de la manière de voir de ce monde en
y prenant part. Ce n’est pas ainsi que nous pouvons manifester que nous sommes
étrangers. L’étranger se manifeste en ce qu’il n’appartient pas à ce monde.
Pensons un instant à nos travailleurs émigrés, chacun sait ici qu’ils
sont étrangers, et malheureusement ils le ressentent aussi. Mais chers frères
et sœurs, nous devrions ressentir plus que nous sommes aussi étrangers. Et pas
en pensant que notre témoignage sera meilleur en nous liant avec les gens de ce
monde, pensant améliorer les choses. Mais par cela nous perdons notre caractère
d’étrangers, la conséquence est qu’alors nous ne pouvons plus être en
témoignage.
Aux chapitres 14 et 19, nous lisons au sujet de Lot, qui pensait suivre
la manière de voir de ce monde, et s’engager dans la gestion et le gouvernement
de ce monde. Il dressa ses tentes jusqu’à Sodome, et ensuite il se laisse élire
dans le conseil d’administration de la ville, et par son influence faire des
affaires. Et vous savez ce qu’il resta de tout cela ? Lorsque les anges
sont venu chez lui, à la maison, pour l’avertir et finalement pour le sauver,
les hommes de Sodome sont alors venus et lui ont dit : mais que
veux-tu ? Tu n’es pas des nôtres,
et tu voudrais nous donner des ordres ! Ils savaient mieux que lui-même, qui Lot
était ! Et 2 Pierre 2 nous dit ce que personne n’aurait jamais osé
affirmer, et qui n’est pas mentionné dans l’ancien testament, que Lot
« tourmentait de jour et de nuit son âme juste». Ce juste, il était
un croyant, mais nous ne le savons qu’au travers du nouveau testament, et que
cet homme juste « tourmentait de jour et de nuit son âme
juste » à cause de ce qu’il voyait, parce qu’il se trouvait au
mauvais endroit, et dans une mauvaise situation, et avec un mauvais engagement.
Il n’aurait jamais osé avouer à quelqu’un à quel point sa situation était
désastreuse, car on lui aurait dit « dehors » ! Que fais-tu là ?
Tu n’es pas des leurs ! Ce n’est pas ta place ! Tu es un étranger, tu
es en pèlerinage, tu n’es pas ici chez toi, et par conséquent n’aie rien à faire avec cela. Sois un homme comme Abraham,
qui menait sa vie pour Dieu, et qui avait un tel témoignage que les incrédules
disaient « tu es un prince de Dieu au milieu de nous ». C’est là la
leçon sérieuse qui nous est enseignée par la vie de foi d’un Abraham et aussi
la leçon tirée de la vie d’incrédulité d’un croyant Lot, qui devait tourmenter
son âme juste. Combien de croyants ont fait cela toute leur vie ! Il y a
peut-être ici quelqu’un qui fait aussi cela, qui tourmente son âme juste nuit
et jour, et cela recommence chaque matin, il se dit : ce n’est pas juste
ce que je fais, mais je le
fais quand même! Ne le fais pas ! Abandonne ton habitation dans Sodome, et
dresse à nouveau la tente qu’a eue
Abraham. Là tu seras heureux, tu peux avoir ton autel et la communion avec le
Seigneur, et c’est cela que le Seigneur voudrait pour nous. Il nous a présenté
que par la foi Abraham a habité sous des tentes et en cela il était un
témoignage. Nous mélangeons tout au point que nous n’avons plus une vue claire.
C’est pour cette raison que la vie d’Abraham, est aussi instructive pour chacun
d’entre nous, au point que nous ne pourrions jamais assez nous en entretenir,
car il était l’unique homme qui a été appelé « ami de Dieu ».
Je ne sais pas ce que le Seigneur me dira à moi, mais que ce serait beau
s’il disait « mon ami », dans le même sens qu’il l’a déjà dit
d’Abraham.
Nous savons tous que le Seigneur nous aime. Il nous aime au travers de
toutes les circonstances, indépendamment de la manière dont nous nous
comportons, lui qui s’est donné lui-même pour nous. Cela nous le savons, et que
Dieu en soit loué. Mais, quel est notre amour pour lui et c’est dans ce cadre
qu’il peut venir nous rencontrer, c’est de cela qu’il est question ici. Que nous
placions le Seigneur au dessus de notre vie, et qu’il
puisse alors nous dire : « mon ami ». Tu t’es engagé pour moi,
comme Abraham, tu t’es mis de mon côté, et pas comme Lot, qui certainement a
été une personne en vue pendant de nombreuses années, mais en final a ruiné sa
vie spirituelle et aussi sa condition matérielle. Abraham n’avait pas tout
cela, il était « le prince de Dieu », il était perçu de cette manière
par les hommes, et il était l’ami de Dieu, c’est ainsi que Dieu l’a caractérisé.
Que le Seigneur nous donne, que cela puisse aussi être dit de nous.
De cette manière, il avait l’autel et aussi la communion avec lui, car
il parlait avec lui, il « invoqua le nom de l’Eternel ». Combien cela
est important de maintenir ce que nous avons considéré ce soir. Que ce ne soit
pas quelque chose que nous maintenions par nos propres forces ou par des
initiatives personnelles, mais que cela soit prédominant dans notre vie,
qu’aussi nous invoquions le nom de notre Dieu. Cela veut dire que nous sommes
conscients que là se trouve la source de notre force, que là se trouve notre
bénédiction, là se trouve la joie de notre âme. Cela nous ne pouvons pas le
faire par nous-mêmes. Hier après-midi avec les jeunes, nous avons considéré
cela lorsque nous avons parlé de la prière. En premier lieu, nous reconnaissons
par la prière que par nous-mêmes nous ne
pouvons rien faire. Mais nous avons une source inépuisable de bénédiction et de
forces. Le mot « source » n’est pas exact, car il s’agit d’une
personne, Dieu lui-même, le Seigneur Jésus. C’est de lui que tout vient.
Soyons-en conscients, même si cela nous parait dur et difficile. Peut-être, ce soir, quelqu’un ici se dit
« oh ! oh ! Il y a quelque chose qui cloche chez
moi ! », n’essaie pas d’y remédier par tes propres forces, invoque en
premier lieu le nom du Seigneur Jésus. Recommande toi à lui, et dis lui : « Seigneur, tu dois m’aider, je le
voudrais », et il t’aidera!
Sois un vrai étranger, un vrai pèlerin dans ce monde, pas quelqu’un qui
pense, comme Lot de s’engager dans la manière de voir de ce monde, mais un
« prince de Dieu », un « ami de Dieu », tout comme Abraham
l’était. Nous n’atteindrons jamais ce niveau, lorsque nous pensons combien peu
Abraham disposait. Il n’avait absolument rien d’écrit, rien d’écrit de Dieu.
Que connaissait-il de Dieu ? Il le connaissait lui-même ! Il en avait
fait l’expérience, par la foi. Et cela nous souhaitons l’expérimenter plus, que
nous expérimentions sa force, jour après
jour, par la foi avec lui. S’il pouvait nous donner cela, combien plus de force
nous aurions, et plus de joie. Et c’est cela que nous cherchons, lorsque nous
savons que nous les avons dans l’éternité, mais nous souhaitons que le Seigneur
nous le donne ici sur la terre, cela fait partie d’une vie de prises de décisions
pour lui.
Lecture :
Genèse du
chapitre 12 versets 9 au chapitre 13 verset 4
9 Et Abram partit, marchant et allant vers
le midi.
10 Et il y eut une famine dans le pays ;
et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine pesait sur le
pays.
11 Et il arriva, comme il était près d’entrer
en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une
femme belle de visage ;
12 et il arrivera que lorsque les Égyptiens te
verront, ils diront : C’est sa femme ; et ils me tueront, et te
laisseront vivre.
13 Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin
qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme vive à cause de
toi.
14 Et il arriva que, lorsque Abram entra en
Égypte, les Égyptiens virent sa femme, qu’elle était très-belle.
15 Et les princes du Pharaon la virent, et la
louèrent devant le Pharaon ; et la femme fut emmenée dans la maison du
Pharaon.
16 Et il traita bien Abram à cause
d’elle ; et il eut du menu bétail et du gros bétail, et des ânes, et des
serviteurs et des servantes, et des ânesses, et des chameaux.
17 Et l’Éternel frappa de grandes plaies le
Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, femme d’Abram.
18 Et le Pharaon appela Abram, et dit :
Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré qu’elle était
ta femme ?
19 Pourquoi as-tu dit : Elle est ma sœur,
de sorte que je l’ai prise pour ma femme ; et maintenant, voici ta
femme : prends-la, et va-t’en.
20 Et le Pharaon donna ordre à ses gens à son
sujet, et ils le renvoyèrent, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui.
Chapitre 13
1 Et Abram monta d’Égypte vers le midi,
lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui, et Lot avec lui.
2 Et Abram était très-riche en troupeaux,
en argent et en or.
3 Et il s’en alla, en ses traites, du midi
jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement, entre Béthel
et Aï,
4 au lieu où était l’autel qu’il y avait
fait auparavant ; et Abram invoqua là le nom de l’Éternel.
La partie lue ce soir, se termine avec mes mêmes mots que ceux que nous
avons considérés hier: « Abram invoqua le nom de l’Éternel ».
Nous avons vu hier soir, que le Dieu qui lui était apparu en gloire,
voulait conduire l’homme de foi, Abraham, et cela pendant sa vie de foi ici sur
la terre. Nous nous sommes entretenus en détails sur la signification de cela
pour nous aujourd’hui, que Dieu a pour chacun de nous aujourd’hui une place
selon ses pensées, de manière personnelle, mais aussi collective, où il veut
nous bénir abondamment. C’est une place qui n’a rien du caractère des choses de
cette terre, mais d’une place caractérisée par des bénédictions spirituelles
dans les lieux célestes. Nous avons vu qu’Abraham se trouvait là à cet endroit,
conformément aux pensées de Dieu.
Mais aujourd’hui, nous voyons une autre image. Nous voyons en cela que
tout ce qui est écrit est pour notre enseignement, afin qu’en persévérant dans
la lecture des écritures, nous en retirions de l’encouragement. Dans la vie
d’Abraham, ici, nous le voyons dans des
circonstances rares où il ne se trouve pas au niveau de la foi. Mais nous
voyons qu’il a été ramené à son point de départ. Cela est très instructif pour
nous.
Cela nous montre comment rapidement, nous aussi, nous pouvons nous
égarer. Mais nous voyons aussi, que Dieu, notre Père, et le Seigneur Jésus,
sont toujours prêts à nous ramener là où ils voudraient nous avoir : où
nous étions au départ. Nous avons lu hier qu’Abraham invoqua le nom de l’Eternel,
et à nouveau aujourd’hui nous relisons la même expression.
Abraham s’est égaré, mais il a été ramené. C’est la leçon à retenir pour
ce soir.
Mais comment cela a-t-il débuté ? Abraham partit toujours plus loin
vers le sud.
Un des côtés intéressants de la Bible est que le pays de Canaan a dans
sa situation géographique une signification spirituelle. On ne le croirait pas
à priori, mais c’est ainsi.
Pour éclairer ce point, je voudrais signaler ces détails.
La ville de Jérusalem est un des points les plus élevés de la partie
habitée du pays d’Israël. Et lorsque l’on veut se rendre dans cette ville, la
ville de Dieu, le chemin monte toujours vers Jérusalem. Et tous les chemins
partant de cet endroit, où Dieu habitait alors au milieu de son peuple, conduisent
à la descente. Tous les chemins quittant Jérusalem quels qu’ils soient,
conduisent toujours à la descente. Pour aller dans la présence de Dieu, il
fallait monter, et quand on quittait la présence de Dieu, il fallait descendre.
Il y a un autre exemple : le sud du pays. Abraham descendit
toujours plus vers le midi. Il est probablement arrivé par le nord du pays, et
il était arrivé à Sichem, comme nous l’avons vu hier soir, où il est entré en
pleine possession de ses bénédictions. Il s’en alla plus loin, et c’était ainsi
qu’il devait faire, il devait parcourir le pays. Dieu lui avait dit de
parcourir vers le nord le sud l’est et l’ouest le pays qu’il voulait lui
donner. Mais ici, il s’en alla plus loin.
Nous voyons dans la géographie du pays d’Israël, que le sud est de plus
en plus chaud, et devient de plus en plus un désert. C’est là la première leçon
que nous trouvons en considérant la géographie du pays.
Il nous est parfois plus agréable, plus confortable de mener une vie
chrétienne, qui ne connait pas le souffle et la froideur du vent, afin de nous
éviter d’entendre ce que nous entendons lorsque nous nous engageons pour le
Seigneur. Il arrive parfois des résistances venant du dehors. Alors c’est très
confortable, lorsque l’on peut goûter d’un peu plus de chaleur. On ne doit
quand même pas être toujours là pour le Seigneur, et on se met plus à l’aise.
Dieu l’a dit de la tribu d’Ephraïm, il n’a jamais eu que du repos, ils n’ont
jamais été enseigné. Ils n’ont jamais connu la main de Dieu, en discipline. La
chair n’aime absolument pas cela, elle veut avoir sa tranquillité, en étant au
sud du pays. Et plus on se déplace vers le sud, plus il y fait chaud, mais il y
fait plus sec aussi, et on arrive rapidement dans le désert. C’est aussi une
leçon tirée de la géographie d’Israël.
Et dès qu’on se trouve dans le désert, où tout est aride, où il n’y a
plus rien, on commence à raisonner sur l’endroit où on se trouve, le chemin de
l’Egypte est plus court que le chemin qui ramène en Israël. Lorsque l’on se
représente la carte d’Israël, dans le bas, dans le Sinaï, on est plus près des
pots de viande d’Egypte, que de retourner sur le chemin, là où Dieu veut nous
avoir. Combien de chrétiens, peut-être certains présents ici, n’ont pas
expérimenté cela dans leur vie.
C’est à cela qu’aboutit le chemin, lorsqu’on cherche plus de
tranquillité, quand nous ne sommes plus entièrement pour le Seigneur. Ce n’est
pas que nous devrions en permanence
témoigner pour le Seigneur, mais nous devons toujours être prêts pour
que le Seigneur puisse nous utiliser, comme il le veut, lui. Mais la chair,
notre homme naturel, n’aime pas cela. Notre vieille nature veut avoir sa
tranquillité. Car être utile pour le Seigneur signifie combattre, ce qui veut
dire s’en remettre au Seigneur et être là prêt pour lui.
Je crois que nous apprenons cette leçon ici, dans le cas d’Abraham qui
s’en allait toujours plus vers le sud, tout d’une fois, il s’est trouvé en
Egypte et plus à l’endroit où il aurait dû être.
Il s’est éloigné du pays. C’est ainsi qu’il y a des limites, il y en a
encore aujourd’hui. Il y a des chrétiens qui se tiennent toujours dans la zone
de telles limites. On ne sait pas exactement dire s’ils sont complètement dans
le monde, mais on voit clairement qu’ils ne sont plus, comme disait la Sunamite, au milieu de son peuple. Gardons-nous de
rechercher ces zones limitrophes.
Cela n’est pas en liaison directe, quand il est dit « il y eut une
famine dans le pays ». La famine était naturellement dans le pays de
Canaan, mais Abraham a ressenti cette famine à partir de l’endroit où il se
trouvait de manière plus intense. La note dit que le mot utilisé en Hébreu (Megeph) décrit la région sud de la Palestine. Megeph veut dire sud, mais uniquement le sud du pays
d’Israël, et pas le sud de manière générale. Il est dit ici, il s’en alla à Megeph. Mais c’est une région qui n’est pas aussi fertile,
que le pays de Canaan. C’est là, bien-aimés, une grande leçon. Plusieurs
d’entre nous, d’âge plus avancé, ont déjà fait cette expérience des zones
limitrophes. « On peut tranquillement se permettre ceci ou cela, il n’y a
rien qui s’y oppose, ce n’est pas interdit », mais cela se trouve dans une zone limitrophe.
Le pas de là dans le monde est plus rapidement fait que le pas qui conduit au
retour. C’est la leçon de ce paragraphe, et une leçon sérieuse et fort
importante. Le chemin à la descente est toujours plus facile que le chemin
montant. Nous voyons cela à nouveau ici.
« Abraham descendit en Egypte pour y séjourner ».
Il en était arrivé à un point, que le chemin vers l’Egypte était plus
facile, là où, déjà à l’époque, les hommes ont créé pour ainsi dire un paradis
sur terre et ce en y contribuant par
leurs propres mains. Deutéronome 11 nous montre qu’ils arrosaient avec leur pied. Le
Nil apportait de l’eau et charriait des boues fertiles, et les Egyptiens avec
beaucoup d’art construisaient des canaux et des puits et ils irriguaient les
terrains dans toutes les directions à partir du Nil, pour rendre le pays
fertile à partir de ce sol désertique, comme on le voit encore aujourd’hui,
bien que cela se soit détérioré par la construction du barrage d’Assouan, en ce
que les boues ne descendent plus vers l’Egypte mais restent dans le barrage.
C’est ainsi que cela se passe, lorsque l’homme agit sur la nature. Mais il en
était ainsi alors, lorsque le peuple avec leur pied arrosait les terres, et
cela pour pomper l’eau dans le pays, et générer par là une fertilité sans
limite.
C’était l’Egypte. Et l’Egypte est une image du monde, là où l’homme avec
ses propres moyens intellectuels et ses propres capacités développe cette
terre, et là où Satan est le prince. C’est de cela que parle l’Egypte. Et c’est
là qu’Abraham descendit.
Et nous voyons, étape par étape, l’histoire d’un homme qui s’éloigne de
la présence de Dieu.
Comme nous l’avons déjà mentionné, la raison était la famine qui pesait
sur le pays. Une famine dans un pays qui est ruisselant de lait et de miel.
Comment cela est-il possible ? Dieu dit en Deutéronome 11, un pays qui
« boit l’eau de la pluie des cieux », un pays « où tu ne
mangeras pas ton pain dans la pauvreté, où tu ne manqueras de rien », et
pourtant, il y eut à plusieurs reprises des famines : ici pour Abraham,
plus tard pour Isaac, pour Jacob qui reçut la nourriture de Joseph (c’est alors
une autre image) et plus tard aux jours des Juges, aux jours des rois, pensons à Elie, trois ans
et six mois, sans pluie et une très grande famine. Pensons aux jours d’Elisée.
Il y a eu plusieurs fois à nouveau des famines, pensons au livre de Ruth. La
famine dans le pays de Dieu ! La famine dans le pays de Canaan !
Lorsque nous considérons toutes ces famines, on en retire une richesse
d’enseignements. Nous voyons que c’est le pays, « sur lequel ton Dieu a
continuellement les yeux, depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin de
l’année ». Il a ses yeux en permanence sur le pays. Deux raisons peuvent
en être la cause. Et cela est encore vrai aujourd’hui. Il est aussi possible
que la sécheresse s’introduise dans notre vie : famine ! Il y a
toujours à cela différentes raisons, la Parole de Dieu nous montre dans les cas
de famines dans le pays de Canaan deux raisons.
La première est que les habitants, le peuple a péché. Dieu leur envoie
la discipline. Dieu les punit par la sécheresse. Nous voyons déjà cela dans le
désert. Lorsque le peuple convoita, il désirait recevoir des choses que Dieu
dans son amour et sa sagesse n’avait pas prévu pour eux. Lorsqu’ils n’étaient
plus satisfaits de la manne, et cela est valable pour nous, alors « il
leur donna ce qu’ils avaient demandé, mais il envoya le dépérissement dans leur
âme ». Cela n’a pas l’air d’une famine, ils ont extérieurement tout ce
dont ils ont besoin, mais leur âme était asséchée. C’est quelque chose de
sérieux, lorsque nous voulons forcer Dieu, comme l’a fait alors Israël. On pourrait
dire, mais comment est-il possible, que Dieu, le tout puissant et qui sait ce
qui est bon pour moi, comment peut-il se laisser dévier de ce que qui est selon
sa pensée, à cause mes intersessions pressantes, et me donner ce que je
désire ? Nous avons ici l’explication. Il peut arriver que Dieu ne puisse
plus nous faire comprendre ce qui est erroné dans nos actions par un autre
moyen. Lorsque sa Parole ne nous parle plus, lorsque je lis dans la Parole de
Dieu que quelque chose n’est pas selon la pensée de Dieu, et je m’obstine à le
faire, il se peut alors que j’ai à vivre cela. Mais cela ne veut pas dire que
ce soit bon pour moi. Cela peut être le dernier moyen utilisé par Dieu pour me
montrer à quel point ce que je fais est mal, en me faisant goûter aux fruits
que je dois alors récolter.
Il y a quelques jours, j’ai eu un entretien avec une sœur de 85 ans,
qui, il y a plus de 60 ans, avait épousé un homme incrédule. Ils ont vécu plus
de 60 ans ensemble. Elle avait reçu ce qu’elle désirait, mais à l’âge de 85 ans
elle souffrait encore de dépérissement dans son âme. Cette vielile
sœur était assise devant moi, pleurant lorsque son mari sortit pour un instant,
« prie pour que mon mari se convertisse » disait-elle. Plus de 60
ans, j’ai vécu avec un homme incrédule, ennemi de Dieu. J’ai dû porter pendant
plus de 60 ans les fruits de ma propre volonté. « II leur donna ce qu’ils
avaient demandé, mais il envoya le dépérissement dans leur âme ». C’est là
parfois une manière utilisée par Dieu pour nous discipliner, pour nous punir.
La famine parle aussi de cela ! Combien d’âmes souffrent de
dépérissement, de famine, car Dieu veut leur dire : « ça ne va pas
ainsi !! ».
Il y a même des croyants, et je parle de vrais croyants, qui pensent
pouvoir se jouer de Dieu, leur Père et du Seigneur Jésus. Comme un jeune homme
me disait, il n’y a pas longtemps : « je suis déçu du Seigneur Jésus.
Il n’a réalisé aucune de mes demandes, maintenant je ne veux plus rien savoir
de lui ». De tels propos sont horribles à entendre de la part de quelqu’un
qui confesse être un enfant de Dieu. Et pourtant la sécheresse de l’âme peut
être telle que l’on en arrive à de telles paroles, des paroles qui accusent
Dieu !
Hébreux 12 au verset 15 nous dit « … de peur que quelqu’un ne
manque de la grâce de Dieu, … » et il s’agit d’enfant de Dieu. Une âme qui
dans sa vie pratique souffre d’un manque, d’un tel dépérissement qu’il ne
reconnait plus la main de Dieu dans sa vie, alors tout devient sec et il ajoute
à cela des récriminations à l’égard de Dieu !
Il y a quelques explications à cela, lorsqu’il est écrit :
« Dieu envoya une famine ». Il l’envoie parfois, dans des situations
difficiles à comprendre, afin de mettre notre foi à l’épreuve. C’était certainement le cas dans notre
passage de la Genèse. Il n’y a pas de discipline punitive à y voir. Mais ici,
il s’agit d’un homme qui a trouvé l’endroit spirituel, c’est de cela que parle
le pays de Canaan, que Dieu lui a montré, et dans sa grâce a préparé pour lui.
Nous avons en avons déjà parlé, et cela nous a conduit à poser la
question : « où en suis-je ? », « suis-je vraiment, là
dans la jouissance, dans la joie que le Dieu, le Père m’a donnée dans le
Seigneur Jésus, en vertus de son œuvre, et par le Saint Esprit?». Abraham était
là, et lorsqu’on se trouve là, bien-aimés, il peut arriver que Dieu nous mette
à l’épreuve afin de savoir pourquoi nous sommes là ! Pouvons-nous
comprendre cela ?
Je pense particulièrement à nos jeunes convertis, et qui se trouvent en
tant que jeune sur le chemin de la foi. Il est possible qu’une fois Dieu te
mette à l’épreuve en te posant la question : « sais-tu pourquoi tu te
trouves là ? ». Es-tu là par conviction, ou cela n’est
qu’habitudes ? Est-ce quelque chose de valeur à tes yeux ? Alors, il
sera mis en évidence, si à cet endroit, si tu estimes y dépérir, y trouver la
famine. Il sera mis en évidence, si ce lieu selon la pensée de Dieu, la place
des voies selon Dieu, même lorsque parfois le dépérissement se fait ressentir,
est plus important pour toi que des richesses dans un endroit qui n’est pas
selon les pensées de Dieu. C’est là une question de toute importance.
Combien n’ont-ils pas déjà répondu de manière négative à cette question,
devant avouer ne pas avoir compris la pensée de Dieu. Je ne parle pas
seulement, mais aussi, de la place dans le rassemblement selon la pensée de
Dieu.
Cela commence dans le propre cœur : « je voudrais suivre cet
appel de Dieu : sors de ton pays de ta parenté, dans le pays que je te
montrerai, le pays de Dieu, l’endroit que Dieu, déjà sur la terre, nous donne
pour notre joie et notre bénédiction et cela de manière individuelle et
collective. Ce que Dieu a prévu pour nous de manière collective. Dans le cas
d’Abraham, nous ne voyons naturellement que le côté individuel, mais plus tard
en Israël, il est clair qu’il est question du côté collectif. Il y est
particulièrement question de l’habitation de Dieu au milieu de son peuple.
Ainsi nous pouvons utiliser le principe dans les deux sens.
Il est bon, lors d’une famine, de pouvoir répondre de manière juste à
une telle question.
Nous devons dire que, ici, Abraham sur ce point ne s’est pas trouvé à la
hauteur de la foi, comme il l’était auparavant, comme aussi plus tard, ce qui
ne doit pas être compris comme si nous voulions nous placer au-dessus de lui ou
le juger. Il partait ici à la descente, et à la descente en Egypte. Parce que
la place lui apparut trop dépérissante, car ce qui
était à sa disposition là, n’était pas suffisant pour répondre à son standard de
vie. Si l’on le transpose de nos jours, on dirait que ce qui est
« offert » dans l’Assemblée n’est plus suffisant. Ou, dans sa vie
personnelle, la Parole de Dieu n’apporte plus la richesse, la joie qu’elle
devrait apporter. Et parce que la communion avec le Seigneur, dans la prière,
ne lui apporte plus ses pensées, ses perceptions, ses désirs dont les intérêts
se situent dès lors ailleurs. Il descendit ! Le chemin conduit en Egypte,
là où on se trouve très éloigné de Dieu.
Nous voyons chez Abraham un changement intérieur. Le chemin conduisait
vers l’Egypte.
« … comme il était près d’entrer en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa
femme : Voici, je sais que tu es une femme belle de visage ; et il
arrivera que lorsque les Égyptiens te verront, ils diront : C’est sa
femme ; et ils me tueront, et te laisseront vivre. Dis, je te prie, que tu
es ma sœur, afin qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme
vive à cause de toi ».
Nous ne voulons pas apporter de critique mais nous voulons apprendre des
circonstances de cet homme, il ne pense alors plus qu’à lui-même. Il dit
« mon âme ». Moi, je veux me maintenir en vie, ce qui pouvait arriver
à sa femme lui était tout à fait égal à ce moment là.
Pourvu que lui soit maintenu en vie, peu importe pour sa femme. Quelles pauvres
créatures sommes nous, lorsque nous quittons la présence de Dieu en tant que
chrétiens. Alors nous ne pensons plus qu’à nous-mêmes, à notre pauvre
existence. Notre moi est placé très haut dans notre appréciation, au mépris du
reste : tout ce que Sara, en tant qu’épouse signifie, comme nous
l’explique Galates 4. Dans l’épitre aux Galates, les deux épouses Agar et Sara
nous présentent les deux manières d’être « spirituellement marié »,
si je peux m’exprimer ainsi, soit que nous sommes sous la loi, ce dont Agar est
l’image, ou sous la grâce, la liberté des enfants de Dieu unis par la foi, dont
Sara est l’image.
Sara est une image de la grâce par laquelle nous sommes unis. C’est de
cela que nous parle la relation d’Abraham avec Sara. C’est cette relation
qu’Abraham a renié.
C’est là une situation des plus basses, lorsqu’un enfant de Dieu a une
tendance dirigée vers le monde, et s’y engage de plus en plus, et se dit
« là dans ce lieu, je ne peux pas y aller montrant ma foi ! Car si je
le fais je ne pourrai pas me maintenir en vie, sinon je vais aller à la
descente dans ce cadre ! ». C’est devant une telle scène que nous
nous trouvons, lorsqu’Abraham dit : « Dis, je te prie, que tu es ma
sœur ». En réalité, dans le chapitre 20 au verset 12, il nous est expliqué
pourquoi Abraham pouvait dire cela. On se trouve là dans une situation
similaire avec Abimélec qui lui dit « comment peux-tu dire qu’elle est ta
sœur alors qu’elle est ta femme », alors Abraham donne
l’explication: « à la vérité, elle est ma sœur, fille de mon
père ; seulement elle n’est pas fille de ma mère, et elle est devenue ma
femme ». Cela se passait ainsi à cette époque, et Dieu l’avait alors
permis.
Cela n’était pas complètement un mensonge. Mais il ne pensait qu’à
lui-même, et utilise toutes les possibilités qu’il peut exploiter, pour être
libéré des dommages qu’il pourrait endurer de la part du monde qui l’entourait,
à cause de Sara et par là à cause de sa foi.
Je l’ai peut-être déjà raconté. Lorsque j’étais un jeune garçon, mes
camarades de classe m’ont demandé d’aller au cinéma. Et je savais, et je sais
toujours aujourd’hui, qu’il s’agit d’un plaisir du monde, ce qu’en tant que
croyant nous ne devons en aucune manière rechercher. Dans un endroit où le
monde prend son plaisir, et s’y adonne, le chrétien n’a rien à y chercher. J’ai
alors dit : « je n’ai pas d’argent », mais j’aurais dû dire, je
n’y vais pas parce que j’aime le Seigneur Jésus, mais je ne l’ai pas dit. Cela
était vrai, je n’avais pas d’argent, ma mère était une femme pauvre. Mais en
disant « je n’ai pas d’argent » je disais une demi-vérité, et par là
un gros mensonge. J’ai renié le Seigneur ! Les camarades ont vite répondu,
si c’est pour une question d’argent, nous te le prêtons, nous voulons même bien
te l’offrir, viens avec nous !
Vous voyez, c’est dans notre vie de tous les jours, que nous vivons les
mêmes circonstances qu’Abraham. Tout cela n’est pas aussi loin que cela.
C’était un reniement du Seigneur ! C’était un outrage au Seigneur, ce que
j’ai fait comme jeune garçon. J’espère et vous le souhaite, que vous n’ayez
jamais fait pareilles choses. Mais nous comprenons comment nous en
arrivons vite là. Lorsque dans notre vie professionnelle, nous devons dire que
telle ou telle chose, nous ne le faisons pas pour telle ou telle raison, mais
sans dire que je ne la fais pas à cause de mon Sauveur, c’est de cela qu’il
s’agit.
Cela nous fortifie dans la foi, lorsque nous tenons fermes sa main, et
que nous nous engageons pour lui. Mais si nous le lâchons, en pratique
naturellement, lui ne nous abandonne jamais, sinon nous irions à la perdition,
et un enfant de Dieu ne peut pas aller à la perdition. Mais lorsque nous le
lâchons, tout devient ténèbres autour de nous, nous l’avons déjà chanté, comme
enfant, dans un cantique à l’école du dimanche.
C’est pourquoi cela est aussi sérieux. Cela peut paraitre une bagatelle,
mais cela ne fut pas pour moi une bagatelle. Si pour un chrétien, une
circonstance telle est une bagatelle, une chose de peu d’importance, alors
chère âme, mets-toi en question et examine à quel point tu t’es éloigné vers le
« sud » et peut-être es-tu déjà en Egypte. Combien t’es-tu déjà
éloigné du Seigneur, qu’une telle chose ne retienne plus ta vigilance et que tu
ne voies pas, comme moi autrefois, que tu as renié le Seigneur Jésus. C’est
pour cela qu’il est aussi important de nous trouver toujours plus près du
Seigneur et nous maintenir fermement attaché à lui, de ne pas nous éloigner, ne
serait-ce que d’un centimètre. C’est bien là le grand besoin de notre époque,
que nous disions mais pourquoi devoir toujours maintenir cette position. ?
Mais parce que cela se termine en Egypte ! Ton chemin aboutit dans le
monde, ce chemin conduit à la famine, c’est de cela qu’il est question. C’est
pourquoi, attachons nous fermement au Seigneur Jésus.
Abraham a renié sa femme et par cela son lien avec la grâce et a ainsi
renié toute sa position. Combien rapidement, nous pouvons aussi faire la même
chose.
Il dit à Sara de dire qu’il est son frère. Mais nous ne lisons pas
qu’elle l’ait fait. Nous ne lisons pas qu’elle ait prononcé un seul mot. Plus
loin au verset 19, le Pharaon dit à Abraham « pourquoi as-tu dit ». Il était l’homme
qui avait dit au Pharaon et à ses hommes qu’elle n’était pas sa femme. Ce n’est
pas Sara qui a dit cela. Abraham lui avait dit de le faire, mais le Pharaon
doit lui dire : « toi, tu
as dit », tu es l’homme qui a renié ta position et qui a renié sa
femme. Le Pharaon lui exprime ces paroles d’inculpation : «
Qu’est-ce que tu m’as fait ».
Chers frères et sœurs, chers jeunes amis, c’est peut-être la situation
la plus misérable, où un chrétien peut arriver dans le monde, lorsque le monde
doit lui dire : « je n’aurais jamais pensé cela de toi, que tu fasses
une chose pareille».
Et Abraham doit entendre cela du Pharaon : « Qu’est-ce que tu
m’as fait ». En d’autres termes, « tu n’aurais jamais dû faire
cela ». Tu aurais dû agir en tant qu’homme de Dieu.
Comme le Pharaon a fait l’expérience du châtiment de Dieu, certains
pourraient dire pourquoi ce pauvre homme doit-il souffrir du fait qu’Abraham a
péché, a menti. Que Dieu maudisse Abraham ! Le Pharaon a fait du bien à
Abraham à cause de Sara. Abraham a peut-être eu l’impression que c’était juste
ce qu’il avait fait. Je suis bien ici ! « Il leur donna ce qu’ils avaient
demandé, mais il envoya le dépérissement dans leur âme » !
Mais le Pharaon, pourquoi devait-il être frappé de Dieu ? Il
n’était pas au courant de la situation.
Ne savait-il absolument rien de ce qui se passait ? N’avait-il pas
une femme ? N’était-il pas marié ? Et il prenait Sara, la femme d’un
autre homme marié à cette femme!
Malgré qu’il lui ait dit qu’elle était sa sœur ! N’aurait-il pas dû
s’interroger selon les principes de Dieu ? Ne le savait-il réellement
pas ? Dans l’ordre établi à la création, Dieu n’a-t-il pas dit, et le
Seigneur l’a dit aussi, et c’est là le point central, qu’il les a créés homme
et femme, et ils seront une seule chair,
cela est valable pour tous les hommes, pas seulement pour nous chrétiens.
Lorsque les Juifs, de manière provocante, interrogent le Seigneur Jésus sur le
sujet, il leur répond : « N’avez-vous pas lu que celui qui les a
faits, dès le commencement les a faits mâle et femelle » c’est l’ordre
établi de Dieu. Le monde sait cela aussi et pourtant n’en tient pas compte.
C’est aussi pour cela que Dieu les frappe. Dieu frappe les hommes aujourd’hui
exactement de la même manière que le Pharaon, et cela à cause de leur
immoralité sexuelle. Les psychiatres n’ont jamais été autant sollicités par des
gens qui ne s’en sortent pas avec leurs problèmes, parce que Dieu les frappe à
cause de leur immoralité. Lorsque nous pensons à la maladie la plus grave de
notre époque, le SIDA ; elle est une conséquence directe de l’immoralité.
Je ne parle évidemment pas des accidents lorsque l’on fait des erreurs
d’injections, comme cela s’est passé avec ces infirmières roumaines, cela peut
arriver à tout le monde et aussi avec d’autres maladies. Le SIDA est de fait le
résultat de l’immoralité.
Dieu frappa le Pharaon à cause de son immoralité. Le Pharaon n’était pas
une victime innocente, comme on le dit parfois des gens de ce monde :
« ils n’en savent pas plus ». La conscience le sait très bien, tout
comme toutes ces femmes qui avortent et desquelles on dit aussi « elles
n’en savent pas plus », et le plus grand pourcentage de ces femmes
deviennent psychiquement malades, parce qu’elles ont conscience qu’elles se
sont rendues coupables, coupables moralement. Par ces choses, Dieu les frappe,
à cause de leur immoralité, de la même manière qu’il a frappé le Pharaon et
cela à cause de son immoralité, bien qu’il ait « dédommagé » Abraham.
Nous devons aussi en retirer une leçon, alors que nous vivons à une époque où
l’immoralité est présentée comme un principe normal. Nous nous trouvons devant
le grand danger d’être entrainés.
Mes bien-aimés, tenez ferme, en particulier les jeunes gens. Nous, plus
âgés, nous n’avons pas connu ce genre d’éducation, nos parents ne connaissaient
pas ce genre d’éducation. Mais à l’école, tous les jours, vous apprenez et entendez
tout cela, et vous êtes devant un grand danger à cause de cet enseignement de
l’immoralité, la liberté du sexe. Au point que ce n’est plus compris que c’est
une attaque envers Dieu et ses pensées. Et ses pensées nous les trouvons dans
la Bible, au début, lors de la création. Dieu frappe les hommes à cause de leur
immoralité.
Nous voyons ensuite, lorsque Dieu met cela en évidence, qu’Abraham fut
renvoyé hors du pays.
Ainsi au début du chapitre 13, nous arrivons à un dénouement
merveilleux.
Malgré le côté négatif, que nous devions aussi considérer, car cela
aussi est la Parole de Dieu, et Il en vaut bien la peine car le chemin d’un
enfant de Dieu peut toujours conduire au retour.
Il n’y a aucune situation dans laquelle un chrétien doit dire :
« je ne peux plus faire machine arrière », de la même manière qu’un
incrédule ne peut dire : « pour moi, il n’y a pas de grâce ». La
Parole de Dieu ne connait pas cela !
Il y a bien entendu l’exception d’un Judas, mais aucune règle ne peut en
être déduite.
Ainsi, il en a été ainsi d’Abraham : « Et Abram monta
d’Égypte ».
Dans les quatre premiers versets du chapitre 13, nous voyons la restauration d’Abraham. Dieu a
ramené cet homme, qu’il voulait encore avoir à son service. Il le ramène dans
sa communion, à l’endroit où auparavant se trouvait son autel et il
« invoqua là le nom de l’Éternel ». Il était à nouveau là, d’où il
était parti, l’endroit où Dieu dans sa bonté a manifesté sa grâce, de laquelle
il a été l’objet de la part de Dieu. Il en va de même pour nous. Dieu lui dit
de revenir et Abraham se remit en route en montant.
La leçon que nous avons à en retirer c’est que pour nous pouvons
toujours revenir, peu importe où nous nous trouvons, lorsque nous nous sommes
égarés, nous avons déjà vu quelques exemples.
A ce sujet, je voudrais dire quelques mots pour montrer comment nous
pouvons faire cela aujourd’hui : quel est le chemin d’un croyant qui s’est
égaré et éloigné du Seigneur de la communion avec son Dieu et Père, et de ce
fait souffre de la famine. Ce croyant qui a connu l’Egypte, qui a renié son
Seigneur et qui est peut-être aujourd’hui dans le doute, qui a dû entendre les
reproches du monde, il n’a pas à douter : il y a un chemin qui conduit au
retour! Ce chemin commence par la confession.
C’est là une chose de toute valeur. Nous ne trouvons pas cela de manière
littérale ici dans l’ancien testament au sujet d’Abraham, bien que le principe
de la confession s’y trouve de manière claire. Nous pensons plus tard au peuple
Israël, où les sacrifices, qui sont tous des images de l’œuvre du Seigneur
Jésus dans toute sa valeur dans nos vies (le sacrifice pour le péché, pour le
délit, etc.), il est dit dans beaucoup de passages « il confesse son péché ».
Quelqu’un a péché, et Dieu dit alors : « tu dois offrir ce
sacrifice », tu ne dois pas retourner à Golgotha, cela a eu lieu une fois
pour toutes. Un chrétien ne doit pas retourner à Golgotha, en ce sens qu’il
devrait se convertir à nouveau. Cela est parfois dit, sans vouloir forcément
dire cela. Si le croyant devait à nouveau se convertir, cela voudrait dire
qu’il était précédemment converti, et ensuite entre-temps était à nouveau
perdu, et ensuite à nouveau converti ! Mais alors combien de fois ?
La Parole de Dieu ne dit pas cela. La Parole de Dieu ne connaît que ceux qui
sont morts dans leurs fautes et leurs péchés, et ceux qui ont la vie dans le
Seigneur Jésus. Dès que quelqu’un reçoit la vie, par la foi en l’œuvre du
Seigneur Jésus à la croix, il ne pourra plus jamais perdre cette vie. Dieu ne
donne pas la vie pour la reprendre par la suite. Dieu donne la nouvelle
naissance, naissance issue de Dieu, mais il ne dit pas par la suite, quelque soit le degré d’horreur de la situation, maintenant
tu n’es plus mon enfant, né de moi, tu n’as plus la vie que je t’aie donnée,
maintenant tu ne possèdes plus le Saint Esprit, maintenant tu n’es plus membre
du Corps de Christ, il aurait alors tout coupé. De cette manière de voir, nous
ne lisons pas un seul mot dans la Parole de Dieu. Mais nous lisons au
contraire, bien d’autres passages qui attirent notre attention : voyez que
personne ne manque de la grâce, ou n’ait un cœur incrédule comme Esaü. Il dit
aussi dans l’épitre aux Colossiens « si nous demeurons fermes dans la
foi ». C’est là toute autre chose !
C’est là le côté de notre responsabilité.
Et c’est de cela qu’il est alors fait mentions dans ces dernières citations.
D’un côté, il y a ce que Dieu a accompli, ou que Dieu fait: quand Dieu fait
quelque chose, c’est irréversible et définitif. Lorsque Dieu fait sienne, une
âme, elle le reste pour toute l’éternité. Mais l’autre côté est celui de celui
qui confesse, qui dit être un enfant de Dieu, il a la responsabilité de vivre
comme la Parole de Dieu le présente. Lorsqu’il ne le fait pas, alors se pose la
question pour les autres, si on a encore le droit d’affirmer que cette
confession est réelle. Il y eut une fois une confession, une confession n’est
pas seulement une confession relative à un enseignement, c’est aussi la
confession du Seigneur Jésus.
L’important est de faire la différence entre ces deux côtés et nous
voyons qu’il est impossible, que Dieu rende une chose rétroactive. Personne ne
ravira ma brebis de ma main, dit le Seigneur Jésus en Jean 10. Mais l’autre
côté est celui qui se trouve en 2 Timothée 2, où il est dit aussi que le
Seigneur connaît ceux qui sont siens, il sait qui est à lui, et qui il a
racheté, mais l’autre côté est le sceau de 2 Timothée 2 verset 19, c’est à
nouveau notre côté, le côté de quiconque prononce le nom du Seigneur, qui a à
se retirer de l’iniquité ou de l’injustice. Il doit se retirer, se tenir loin,
de l’iniquité. Cela est tout à fait normal et cela n’est possible, dans la
durée, que de quelqu’un qui possède réellement la vie de Dieu. Mais lorsque
quelqu’un confesse qu’il est un enfant de Dieu, et ne se retire pas de
l’iniquité, alors nait le doute. Ce quelqu’un confessant être un enfant de
Dieu, ne se retire pas de l’iniquité et vit dans le monde, alors pour le moins
il est mis en doute qu’il soit effectivement un enfant de Dieu. Nous devons
tenir ferme ce principe de la Parole de Dieu, car si nous ne faisons pas cette
distinction, nous pourrions en arriver à commettre l’erreur de dire qu’un
enfant de Dieu peut être perdu. Non cela n’est pas possible. Mais celui qui
confesse être un enfant de Dieu, mais qui en réalité ne l’est pas, il n’a de
fait jamais été sauvé, et il sera perdu, si entre temps il ne se tourne pas
vers le Seigneur Jésus.
La grâce de Dieu, est une face, et notre responsabilité est l’autre
face ! Et cela reste vrai, lorsque nous pensons à l’œuvre du Seigneur
Jésus. L’œuvre du Seigneur Jésus est tellement grande qu’il suffit d’avoir dit
une seule fois, ô Dieu use de grâce envers moi. Il suffit d’être venu une seule
fois à la croix et d’accepter Seigneur Jésus et dire j’accepte Seigneur que tu
es mort à cause des péchés que j’ai commis et pour moi en tant que pécheur.
Alors il t’acceptera immédiatement. Il n‘a jamais rejeté personne qui
sincèrement lui a confessé ses péchés et qui l’a accepté comme Sauveur. Ainsi,
il n’y a pas de retour possible. Il n’y a pas dans ce sens de retour à
Golgotha, pas de nouvelle conversion, quand la nouvelle vie est présente et
qu’ainsi nous sommes sa possession pour l’éternité.
Mais que se passe-t-il quand un enfant de Dieu fait un faux pas ?
L’apôtre Jacques nous dit que nous faillissons tous à
plusieurs égards. Lorsqu’un enfant de Dieu s’égare comme Abraham s’est égaré du
pays de Canaan, il y en a qui disent qu’il faut revenir à la croix, il faut à
nouveau se convertir, comme me le disait une chrétienne, (et je ne doute pas
qu’elle fût chrétienne) qui était dans l’église luthérienne, « on doit se
convertir chaque jour » ! C’était pour cette femme une affaire très
sérieuse, et cela a été pour moi, la preuve qu’elle manquait d’enseignement,
mais qu’elle avait le désir d’être très près du Seigneur Jésus, mais prétendait
que la confession journalière de nos péchés est la même chose pour un enfant de
Dieu qu’une nouvelle conversion. Cela n’est pas juste. Nous ne venons pas
journellement au Seigneur Jésus en tant que pécheurs perdus, mais nous venons
au Père comme des enfants repentants. Un enfant peut faire les choses les plus
graves, au point qu’il puisse être rejeté de ses parents, bien que normalement
l’amour des parents soit plus grand que cela,
mais l’enfant reste leur enfant. Le fait d’être enfant ne peut être
comme si cela n’avait jamais été, que cet enfant ne soit plus le leur, même si
ils ne le reconnaissent plus. Mais cela n’est pas ainsi auprès de Dieu, notre
Père. Nous restons pour toujours ses enfants et il nous considérera toujours
comme tels, même si parfois il ne peut pas nous reconnaître sous cet angle, ne
pouvant approuver nos actions et ne pouvant pas nous bénir, lorsque nous nous
opposons à lui et nous nous détournons de lui. Mais alors nous ne venons pas à
lui comme pécheur perdu, lorsque nous avons accepté le Seigneur Jésus comme
Sauveur, et que nous revenons à lui, après avoir péché. Mais nous venons en
tant qu’enfant venant à son Père. Il nous est dit : « si nous
confessons nos péchés, il est fidèle et juste de nous pardonner nos péchés et
nous purifier de toute iniquité ».
Ce principe se trouvait déjà dans les sacrifices pour le peuple Israël
qui confessait son péché, cela n’est pas seulement lors de la conversion. Mais
la confession du péché se répète ! Et cela reste vrai dans la cadre du
nouveau testament « si nous confessons nos péchés … » 1 Jean 1
verset 9. Il n’est pas écrit là « lorsque nous confessons nos péchés lors
de notre conversion », bien que c’est lors de notre conversion que nous
confessons nos péchés pour la première fois, lorsque nous venons dans la pleine
conscience de notre dette devant le Dieu Saint, et il n’y a aucune règle qui
soit donnée, comment nous devons le faire. Récemment, il y a quelqu’un qui m’a
demandé, s’il s’était vraiment converti. Il craignait avoir commis une erreur
en le faisant. J’ai dû lui dire que je ne connais aucune
« procédure », si ce n’est que nous devons reconnaître que nous sommes
des pécheurs perdus, et que nous devons reconnaître que Dieu a envoyé l’unique
Sauveur, le Seigneur Jésus, son Fils unique, qui a donné sa vie à Golgotha sur
la croix.
Je lui ai dit que je n’ai pas pu confesser tous mes péchés, car je ne
m’en souvenais plus, mais ce qui était sur ma conscience, je l’ai confessé. Et
le Seigneur m’a pris tel que j’étais, même si je ne pouvais pas confesser
l’entièreté de tous mes péchés. Il n’y ait jamais eu un seul croyant qui ait pu
confesser tous ses péchés. Mais Dieu regarde au cœur, c’est pourquoi, je ne
crois pas que l’on doive se poser la question de savoir si je me suis
réellement converti. Ou je me suis converti, ou je ne me suis pas converti.
Mais quand je me suis reconnu pécheur perdu et accepté le Seigneur Jésus comme
Sauveur et que je l’ai fait sincèrement, cela n’entre pas en jeu, si je me suis
adressé à Dieu ou au Seigneur Jésus. Il n’y a pas de prescription à ce sujet.
Mais en tant qu’enfant, je peux venir au Père. Dans ce verset 9 de 1
Jean 1, un verset très important, « si nous confessons nos péchés, il est
fidèle et juste de nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute
iniquité ».
Nous voyons là, un principe de base qui reste valable dans toutes
circonstances. Ce verset est valable pour un pécheur qui vient pour la première
fois, comme le publicain qui se frappait la poitrine disant « oh Dieu use
de grâce envers moi, pécheur » qui confesse ses péchés.
Il n’est pas dit qu’il est miséricordieux, bien que cela soit aussi
juste, mais il n’est dit que « fidèle et juste », et cela nous montre
la grandeur de l’œuvre du Seigneur Jésus. C’est une œuvre pleine de puissance,
que Dieu lui a donnée, comme le Seigneur Jésus a dit, « l’œuvre que tu
m’as donnée à faire, je l’ai accomplie » ! Dieu en a été tellement glorifié et a été
réjoui, et a été parfaitement justifié dans toutes ses voies, afin que tu
puisses être justifié, et que l’homme puisse venir comme pécheur, tout ce la a été révélé à Golgotha.
Cela dit avec tout le respect qu’il convient, Dieu serait infidèle et
injuste à l’égard du Seigneur Jésus, lorsqu’il tourne ses regards vers
Golgotha, s’il n’acceptait pas un pécheur qui vient à lui.
C’est ce que cela veut dire. Je l’ai dit d’une manière inverse pour
expliquer, mais il est dit que Dieu est fidèle et juste car il tourne ses
regards vers Golgotha, et il dit : là mon Fils a tellement souffert, il
s’est donné entièrement, que par fidélité envers ce qu’il a fait, envers mes propres promesses, et sur base de la
justice envers mon Fils, je t’accepte et
t’offre le pardon, et te purifie de toute iniquité. Ce n’est pas seulement de
la miséricorde et de la grâce, mais Dieu est fidèle et juste de pardonner nos
péchés et de nous purifier de toute iniquité.
Cela est valable pour celui qui vient pour la première fois, mais cela
est aussi valable pour chaque chrétien, à tout moment de sa vie, car c’est là
la confession qui conduit à la restauration.
C’est beau de voir qu’il n’est pas dit, si nous confessons nos péchés
devant Dieu, où devant le Seigneur Jésus, ou du Père, mais simplement
« confessons ». Bien entendu nous devons confesser nos péchés à
celui, ou ceux, envers qui nous avons péché. Comprenons-nous ce qu’est le péché
aux yeux de Dieu ? Le péché, n’est pas seulement ce qui est immoral, le
mal fait au prochain. J’ai parfois l’impression que le sens du mot
« péché » se dégrade de plus en plus en voulant simplement dire faire
une mauvaise action envers le prochain, et cela , aussi chez les croyants. Cela
n’est pas la signification du péché, cela y est inclus évidemment. Savez-vous
ce qu’est le péché ? Le péché c’est
quand on dit NON à la volonté de Dieu, peu importe quand et peu importe
comment. C’est ainsi que cela s’est passé pour Adam et Eve. Dieu avait dit :
« tu n’en mangeras pas » et ils ont dit « nous le faisons quand
même ». C’est cela le péché ! C’est le principe du péché :
« je ne ferai pas ce que tu veux» ! C’est la révolte, l’opposition à
Dieu. La plus petite désobéissance à la Parole de Dieu, c’est de l’opposition à
Dieu. C’est pour cela que le péché est si hideux aux yeux de Dieu, que sa
créature, cette créature tortue que nous sommes, le monde entier dans lequel
nous nous trouvons, nous hommes nous osions dire à celui qui a appelé par sa Parole toute chose
à l’existence, au Dieu tout puissant : « ta volonté, ne m’intéresse
pas ». C’est cela le péché.
Il est bien entendu que je le fasse
quand Dieu me dit : « tu aimeras ton prochain ». Mais
aujourd’hui le péché est réduit à ce qui est manifesté et qui porte un
préjudice au prochain. C’est là une ruse du Diable, que chacun sait ! Mais
pensons-y, bien-aimés, que notre cœur est rempli du péché, et combien de fois
nous ne respectons pas la volonté du Seigneur, dans les plus petites choses de
la vie, mais aussi dans les grandes. Le péché est la résistance à la volonté de
Dieu !
C’est pour cela qu’ici la confession vient en première ligne, mais pas
exclusivement lorsqu’elle est dirigée vers Dieu. Je ne peux pas dire, si j’ai
fait tort à mon prochain, à mon frère, en lui mentant en le trompant, ou quoique
ce soit que je lui ai fait, j’ai
confessé cela à Dieu, et tout est ainsi en ordre. C’est le premier pas, mais il
y a le pas suivant, que nous voyons déjà dans les sacrifices de l’ancien
testament. Lors d’un délit à l’égard du prochain, il fallait faire réparation
et on devait y ajouter 20%, un cinquième et cela pour rétablir la relation avec
le frère et pour montrer qu’on l’aime en vérité. C’est là la confession envers
le frère, et ensuite le sacrifice devait être offert, c’est alors la confession
devant Dieu. Ici dans 1 Jean 1 verset 9, il est question de ces deux niveaux de
confession. « Si nous confessons nos péchés », il n’est pas dit
seulement à Dieu, mais il est question du principe de la confession. Et c’est
cela qui apporte la purification, rien d’autre !
Dans le monde, il y a le dicton « le temps guérit toutes
blessures », « avec le temps, l’herbe pousse au
dessus », mais pour Dieu, il n’y a jamais d’herbe qui couvre une
affaire.
Abraham aurait pu, par sa propre volonté, sans régler le tort commis à
l’égard du Pharaon, revenir en Canaan et y rester pendant 20 ans, il ne serait
jamais revenu à l’endroit de son autel, Dieu s’en serait chargé de l’en
empêcher. On pourrait y ajouter un tas d’exemple. C’est là une leçon que nous
devons apprendre en permanence. Dieu ne laisse jamais l’herbe pousser sur une
affaire, même après 20, 30, 40 ou même 50 ans !
J’ai parlé de cette sœur qui pendant plus de 60 ans a souffert du joug
de la désobéissance à la volonté de Dieu et a épousé un homme incrédule. Après 60
ans, la conscience du péché était toujours là. Elle en était convaincue, et
elle l’a confessé, mais seulement elle ne pouvait pas s’en libérer. Mais c’est
encore plus grave lorsque le péché n’a pas été confessé. Combien de situations
de famine s’installent dans de telles âmes, car elles n’ont pas été purifiées
par la confession. Après des années, l’affaire à nouveau que ce soit par la
prière ou par la lecture de la Parole, revient : il y a là quelque chose
qui ne te laisse pas tranquille.
Chers jeunes amis, chers frères, chères sœurs, la Parole de Dieu
dit : « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste de nous
pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité ». Fais le
aujourd’hui, et si cela n’est plus possible aujourd’hui, demain vas-y et
confesse ton péché, devant ton frère, ta sœur.
Si nous croyons que des problèmes entre frères et sœurs ne doivent être
purifiées que devant Dieu, cela ne va pas ! C’est ce que cela veut dire.
Ensuite, le Seigneur t’aidera, lorsque tu marches dans le chemin du
Seigneur, tu peux alors ignorer ce que les autres disent, ainsi que les
conséquences qui en découleront, quelles que puissent être les réactions.
Remets tout cela au Seigneur. Fais ce que lui te dit, alors il y a restauration. Alors tu reviens à
l’endroit où se trouve « l’autel, qu’il avait fait auparavant ».
Abraham est revenu là à l’endroit duquel il était parti et où il aurait
voulu revenir, et où l’Eternel voulait aussi l’amener, mais il n’y serait
jamais arrivé par ses propres efforts,. Et il y vint et alors il invoqua là le
nom de l’Eternel.
La communion était restaurée.
Qu’il est important de retenir ce que nous avons appris à partir de ces
quatre versets : il monta, d’Egypte, il sortit d’Egypte en montant vers
l’endroit que Dieu lui avait indiqué.
C’est pour nous aujourd’hui la leçon, que la confession devant Dieu et
les hommes est le chemin vers la purification des péchés et le chemin de la restauration,
de la communion et de la joie qu’Abraham a retrouvé inchangée comme auparavant.
Que le Seigneur fasse que ces enseignements très pratiques que nous
avons entendus ce soir puissent avoir pour effet que notre vie puisse être
caractérisée par la foi, par la confiance d’un Abraham.
Lecture :
5 Et Lot aussi, qui allait avec Abram,
avait du menu et du gros bétail, et des tentes.
6 Et le pays ne pouvait les porter pour
qu’ils habitassent ensemble ; car leur bien était grand, et ils ne
pouvaient habiter ensemble.
7 Et il y eut querelle entre les bergers
des troupeaux d’Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Et le Cananéen et le
Phérézien habitaient alors dans le pays.
8 Et Abram dit à Lot : Qu’il n’y ait
point, je te prie, de contestation entre moi et toi, et entre mes bergers et
tes bergers, car nous sommes frères.
9 Tout le pays n’est-il pas devant
toi ? Sépare-toi, je te prie, d’avec moi. Si tu prends la gauche, j’irai à
droite ; et si tu prends la droite, j’irai à gauche.
10 Et Lot leva ses yeux et vit toute la plaine
du Jourdain, qui était arrosée partout, avant que l’Éternel détruisît Sodome et
Gomorrhe, comme le jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte, quand tu viens
à Tsoar.
11 Et Lot choisit pour lui toute la plaine du
Jourdain ; et Lot partit vers l’orient. Et ils se séparèrent l’un de
l’autre :
12 Abram habita dans le pays de Canaan, et Lot
habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome.
13 Or les hommes de Sodome étaient méchants, et
grands pécheurs devant l’Éternel.
14 Et l’Éternel dit à Abram, après que Lot se
fut séparé de lui : Lève tes yeux, et regarde, du lieu où tu es, vers le
nord, et vers le midi, et vers l’orient, et vers l’occident ;
15 car tout le pays que tu vois, je te le
donnerai, et à ta semence, pour toujours ;
16 et je ferai que ta semence sera comme la
poussière de la terre ; en sorte que, si quelqu’un peut compter la
poussière de la terre, ta semence aussi sera comptée.
17 Lève-toi, et promène-toi dans le pays en
long et en large, car je te le donnerai.
18 Et Abram leva ses tentes, et vint et habita
auprès des chênes de Mamré, qui sont à Hébron ;
et il bâtit là un autel à l’Éternel.
En 1 Corinthiens 10 au verset 11, l’apôtre Paul écrit aux Corinthiens au
sujet des évènements de l’ancien testament, en particulier en relation avec le
Peuple Israël, « Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et
elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des
siècles ont atteints». Dans l’épitre aux Galates au chapitre 4 et au verset 24
et suivants, l’apôtre Paul écrit aux Galates que les circonstances de la vie
d’Abraham avec Sara, Agar, Isaac & Ismaël, ont un sens allégorique. Ce sont
là des mots importants. Lorsque nous nous occupons de ces récits de l’ancien testament, ce que
nous faisons depuis le chapitre 12, les explications de ces circonstances nous
éclairent. Il ne s’agit pas seulement de reconnaître qu’il est question de
faits historiques qui se sont produits il y a plus de quatre mille ans, mais
que Dieu nous les a rapportés pour que nous puissions en retirer des
enseignements aujourd’hui. C’est dans ce but, que ces circonstances sont
décrites par l’Esprit dans la Parole de Dieu. Cela reste valable d’une manière
particulière pour ce que rapporte le chapitre 4 des Romains, d’où l’appellation
justifiée d’Abraham père des croyants. Il est appelé là, le père du peuple
Israël, père de la circoncision, mais aussi « père de tous ceux qui
croient », car, cela est intéressant à souligner, il est le premier homme
duquel il est dit dans l’ancien testament, qu’il a cru. Au chapitre 15 verset
6, il est dit « Et il crut l’Éternel ; et il lui compta cela à justice »,
c’est la première fois que le mot « croire » est utilisé dans la
Bible. Bien entendu, nous voyons en Hébreux 11 que la liste des héros de la foi
commence déjà par Abel, et nous pouvons bien croire qu’Adam et sa femme étaient
des personnes croyantes. Il n’est pas question de cela ici, Abraham n’était
absolument pas le premier croyant, mais bien le premier duquel le Saint Esprit
nous relate dans l’ancien testament le fait qu’il a cru. C’est en cela que
l’enseignement se trouve, et par ce fait, il a une signification importante
pour nous.
C’est aussi pourquoi Abraham est présenté comme celui qui est l’exemple
de la foi dans le nouveau testament, et il y est cité plus de 70 fois. A part
David, il n’y a personne qui ait été cité autant de fois dans le nouveau
testament. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle nous considérons sa
vie avec grand profit.
Sa vie nous donne énormément d’enseignements pratiques, lorsque nous
rappelons que dans la première partie, allant du chapitre 12 à 14, nous voyons l’appel de Dieu et cela d’une
manière claire, et à cet appel il n’y a qu’une seule réponse : foi et obéissance. Comme Hébreux
chapitre 11 nous le montre si clairement par Abraham, dans plusieurs versets,
alors que pour les autres un seul verset est suffisant. C’est appel de Dieu et
la foi et l’obéissance qui l’ont caractérisé, et qui l’ont fait quitter la
Chaldée sans savoir où il allait. Mais la confiance dans ce Dieu de gloire,
comme il est appelé en Actes 7 v 2 (« Le Dieu de gloire apparut à notre
père Abraham »), lui donna la force de lui obéir alors qu’il ne savait pas
où s’en allait. C’est parce qu’il a eu confiance que son Dieu ne
l’abandonnerait pas. N’est-ce pas là déjà une première leçon, comme nous
l’avons vu, une chose merveilleuse qui nous fortifie, encore aujourd’hui. Nous sommes très souvent dans des situations
où nous souhaiterions avoir une certitude que nous ne pouvons pas obtenir.
C’est justement dans de telles circonstances que se manifestent et se
confirment notre foi, notre confiance dans notre Seigneur et en Dieu, notre
Père. Abraham, comme chaque croyant, ne rencontre jamais la déception sur son
chemin, lorsqu’il met sa confiance en Dieu.
Dans le chapitre 12, il a pris une route depuis le moment où il était
dans le pays et jusqu’au chapitre 13 verset 4, qui n’était pas selon la pensée
de Dieu, mais il en est revenu. Il est littéralement revenu à l’endroit, où
auparavant se trouvait son autel. Malgré son manquement, cela lui donna la
force et la joie de ne pas regarder en arrière et de s’occuper de son manquement,
bien qu’il ne l’ait certainement jamais oublié. Ce sont des leçons qu’il avait
apprises. Mais il avança dans son chemin, peut-être avec une plus grande
confiance en son Dieu.
Ainsi nous le voyons dans ce
passage dans une relation intime avec son neveu Lot, qu’il avait pris avec lui.
C’est une bonne chose de voir que Dieu nous confie parfois des âmes (parents,
enfants ou d’autres âmes), lesquels nous prenons (ou même devrions prendre)
avec nous, sur le chemin que le Seigneur nous a montré. Abraham l’a fait. Bien
que Lot ait vu l’expérience, la bénédiction d’Abraham et aussi la promesse que
Dieu lui a faite, cela n’a eu que très peu d’effets sur lui. Il était un
croyant, mais si nous n’avions pas le nouveau testament pour nous le dire, nous
ne pourrions pas le déduire de ce qui nous en est dit dans l’ancien. Comme il
l’est dit par trois fois, comme au début de la partie que nous avons lue, il
était un accompagnant un suiveur. C’est une expression qui est dite avec un
certain degré de mépris.
Nous tous, comme enfants, nous avons aussi été des accompagnants, du
moins pour la plupart d’entre nous. Nous sommes venus, comme enfants,
accompagnant nos parents, et nous pouvons en être reconnaissants.
Mais il est aussi important, pour celui qui est né dans une famille
chrétienne et qui a été élevé sous la discipline et les exhortations des
parents, qu’il prenne la décision dans sa vie de ne pas rester seulement un
accompagnant, mais de suivre le Seigneur par sa foi personnelle. Ce n’était pas
le cas de Lot. Il était juste, 2 Pierre 2 nous le dit, mais nous le voyons ici
agir dans sa « chair », bien que cette expression ne soit pas
utilisée dans l’ancien testament et que cette notion ne soit pas encore établie
de manière claire, mais elle s’y trouve implicitement. D’une part, nous voyons
Abraham qui vit de foi, et d’autre part Lot qui vit sur base de ce que ses yeux
voient et qui suit ses désirs charnels. Ces notions de « selon
l’Esprit » ou « selon la chair » ne sont pas encore mises en lumière
dans l’ancien testament, elles ne l’ont été que dans le nouveau, et cela après
que la corruption totale de la nature humaine ait été manifestée, lorsque notre
Seigneur pendant les trois heures de ténèbres fut abandonné de Dieu à cause du
péché de l’homme. Là fût révélé l’entière corruption de la nature humaine, en
ce que celui qui était sans péché, en référence à sa propre loi, a été condamné
et crucifié en tant que transgresseur et pécheur, par ceux auxquels il révélait
la grâce de Dieu et la vérité et l’amour, ce que Dieu est, et qui l’ont rejeté
et ont dit « ôte, ôte, crucifie le ». C’est à ce moment que fut
révélée et manifestée l’entière corruption de la nature humaine. Mais quelle
grâce merveilleuse que dans ce même moment, Dieu exécutait le jugement de ce péché,
de cette chair et cela en la personne de celui qui n’a pas connu le péché. Et
par ce moyen, Dieu ouvrait le chemin aux hommes par lequel il pouvait alors les
gracier et les sauver, eux qui n’avaient jamais montré à ce point leur
corruption et qui pouvaient maintenant se voir dans le miroir qu’est la Parole
de Dieu, dans la lumière de la Parole de Dieu. Cela n’était pas connu dans
l’ancien testament de manière aussi claire, mais nous voyons quand même
clairement cette différence dans les vies de ces deux hommes Abraham et Lot.
A nouveau, « Lot s’en allait avec
Abraham » au verset 5 : « Et Lot aussi, qui allait avec Abram,
avait du menu et du gros bétail, et des tentes ».
Ils avaient été en Egypte, je ne veux pas trop répéter ce que nous avons
déjà considéré précédemment, mais l’épisode de l’Egypte était une erreur de
parcours. Pour Abraham, il était clair que le séjour en Egypte était une
erreur, notre chair, la nature (aussi la nôtre) nous décevra toujours en ce que
ce chemin était extérieurement en relation avec grandes bénédictions. C’est
ainsi que cela apparaissait. Lorsqu’ils ont été renvoyés par le Pharaon, ils
ont reçu des serviteurs, des servantes, des ânes, des chameaux, du bétail, ils
étaient devenus très riches avant de s’en aller, pour le moins Abraham, mais
nous pouvons bien croire que Lot a aussi reçu sa part.
Au verset 2 il est dit qu’Abraham était très riche en troupeaux, en
argent et en or. De Lot il est dit au verset 5 qu’il avait aussi du menu et du
gros bétail et des tentes. Et nous voyons dès le verset suivant que ces avoirs
ont été la source de difficultés : « le pays ne pouvait plus les porter pour qu’ils habitassent ensemble ».
Nous ne nous trompons certainement pas en supposant qu’une grande partie de ces
richesses, et aussi Agar, la servante égyptienne, avaient trouvé leur origine
en Egypte. Ce séjour en Egypte était une erreur, cela ne fait aucun doute.
C’est aussi une leçon pour nous si nous prenons un tel chemin, (et qui n’a
jamais pris un tel chemin) en apparence tout va bien, le Seigneur ne
s’interpose pas, et si nous sommes honnêtes, n’est-ce pas là un témoignage très
faible, lorsque nous ne disons être sur un mauvais chemin, que lorsque le
Seigneur, pour nous arrêter, vient nous «faire un croc enjambe » ou
même quelque chose de plus grave ?
Ce n’est pas le chemin ou le Seigneur veut nous conduire, si nous
pensons au Psaume 32, il nous dit de ne pas être comme le mulet dont l’ornement
est la bride et le mors pour les réfréner, mais « je t’instruirai et je
t’enseignerai le chemin où tu dois marcher : je te conseillerai ayant mon
œil sur toi ». Lorsqu’on se trouve dans ce cas là,
on ne regarde pas aux circonstances extérieures et l’on ne dit pas « mais
comme tout va bien ». Et pourtant combien de fois ne devons-nous pas dire
que nous avons considéré notre chemin sur base des effets extérieurs.
Nous devrions penser plus souvent à l’apôtre Paul lorsqu’il écrit en 1
Corinthiens 16, dans le combat pour l’évangile, « une porte grande et efficace
m’est ouverte, mais il y a beaucoup d’adversaires ». Si on considère ceci
d’après les circonstances extérieures, on pourrait dire « mais les portes
ne sont pas du tout ouvertes, si il y a autant de résistance, mais, Paul, tu ne peux même pas prêcher ! », et
pourtant Paul dit : « une porte grande et efficace m’est
ouverte ! ».
Beaucoup d’adversaires ! Il ne regardait pas aux circonstances
extérieures. C’est là aussi une leçon que nous devons apprendre, si nous ne
l’avons pas encore appris. Peut-être devons nous
toujours à nouveau apprendre cette leçon, car nous avons tellement tendance à
regarder vers ce qui est devant les yeux et pas en haut, d’où nous pouvons nous
laisser conduire par Dieu.
Abraham était revenu, à l’endroit où était son autel au commencement. Il
avait repris sa place devant la face de Dieu. Combien ont pris leur propre
chemin, sans que cela se voie extérieurement comme c’est souvent le cas,
n’est-ce pas ? Alors quelle joie, lorsque l’on retrouve cette place à
l’autel devant Dieu, car alors on sait que tout est purifié. Le Diable nous dit
de laisser les choses comme elles sont, tu ne pourras jamais retrouver une
situation normale, tu ne seras plus jamais accepté, tu resteras toujours
marqué. C’est ainsi que s’exprime la chair, ainsi que le Diable, pour empêcher
que le retour se fasse. Mais le Seigneur parle tout autrement, lorsque nous
sommes extérieurement ou seulement intérieurement sur un mauvais chemin et que
d’autres ne l’ont pas encore remarqué, il veut que nous revenions à l’endroit
où il aime nous avoir, là où au commencement se trouvait notre autel :
l’endroit de la communion, c’est l’image de l’autel, l’endroit de la communion
entre l’âme et Dieu le Père.
Ils s’y trouvaient à nouveau là, et Lot avait du bétail. C’est remarquable
qu’Abraham était très riche en troupeaux, en argent et en or. Et sans vouloir
trop interpréter ces mots, il est dit au verset 5 que Lot qui allait avec
Abraham, avait du menu et du gros bétail et des tentes. Il est remarquable
qu’ici l’argent et l’or manquent. Nous savons que l’argent et l’or nous parlent
de bénédictions et trésors divins permanents alors que le bétail et les tentes
parlent des choses de la terre. A part quelques exceptions, l’or dans l’ancien
testament est une image de la gloire de Dieu, lorsque nous pensons au
tabernacle et tout ce qui y était lié. C’est une chose qu’Abraham
possédait : la jouissance personnelle de la gloire de Dieu et la joie de
la relation avec Dieu, qu’il suivait. L’argent aussi est en relation plus tard
avec le peuple Israël, et rappelle toujours le prix payé pour la rédemption des
pécheurs perdus ; le prix payé pour le rachat du peuple. Le mot argent
signifie dans l’ancien testament, et jusqu’à aujourd’hui dans plusieurs langues
« argent » est synonyme de « valeur de monnaie ». C’est le
prix qui est payé. Ce n’est pas sans raison qu’il soit mentionné ici qu’Abraham
avait ces choses, car Abraham tout en étant converti, en avait la jouissance.
Et si ces choses manquent chez Lot, cela nous montre certainement, que cette
jouissance était absente chez lui. Il s’agit de la jouissance, pas le fait
d’être converti. Il connaissait Dieu, mais quelle place cela avait dans sa vie.
D’une manière imagée, il était un racheté, mais quelle place avait cette chose
merveilleuse, la plus importante dans la vie, dans son cœur ? Cela n’est
pas mentionné, cela manquait pour s’en réjouir.
Chers frères et sœurs, chers amis, n’est-ce pas quelque chose qui doit
nous parler ? Il n’est pas question du fait de la rédemption, du fait de
connaître Dieu, mais que nous puissions nous en réjouir. Ce n’était pas le cas
de Lot. Il avait son plaisir et ses aspirations ailleurs, c’est de cela que
cette partie va nous entretenir. C’est une partie triste, et pourtant une
partie intéressante.
Il y a d’abord le fait que le pays ne pouvait plus les porter. Ils
devaient avoir d’énormes possessions pour qu’il soit dit que « le pays ne
pouvait les porter pour qu’ils habitent ensemble ; car leur bien était
grand, et ils ne pouvaient plus habiter ensemble ». La conséquence en a
été des querelles, pas entre Abraham et
Lot, on a souvent rappelé cela, c’était dû à la sagesse d’Abraham, mais entre
les bergers de Lot et ceux d’Abraham. A cause de quoi y eût-il querelle ?
C’est à cause de ces biens, des bénédictions reçues. On pourrait se demander,
comment cela est-il possible ! Lorsque que l’on transpose aux
circonstances de nos jours, qu’est ce que ces
querelles nous apprennent, lorsque elles surviennent entre frères? C’est
malheureusement des choses qui n’arrivent pas peu souvent ! Ces querelles ont pour origines les
bénédictions que ces personnes avaient reçues. Comme cela est abordé dans ce
passage, et comme ces circonstances jouent un rôle très important, je voudrais
faire référence à un passage du nouveau testament, dans la première épitre aux
Corinthiens d’abord au chapitre 1 au verset 4, c’est la première chose que dit
l’apôtre Paul juste après les salutations : « Je rends toujours grâces à mon Dieu pour vous, à cause de la
grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le christ Jésus, de ce qu’en toutes
choses vous avez été enrichis en lui en toute parole et toute connaissance,
selon que le témoignage du Christ a été confirmé au milieu de vous, de sorte
que vous ne manquez d’aucun don de grâce pendant que vous attendez la
révélation de notre seigneur Jésus Christ, etc. » et immédiatement
après au verset 16 : « Or
je vous exhorte, frères, par le nom de notre seigneur Jésus Christ, à parler
tous un même langage, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais
que vous soyez parfaitement unis dans un même sentiment et dans un même avis.
Car, mes frères, il m’a été dit de vous, par ceux qui sont de chez Chloé, qu’il
y a des dissensions parmi vous. »
La suite démontre en quoi résident ces dissensions. Il y avait des partis
dans l’assemblée les uns disaient être
d’Apollos, d’autres de Pierre, d’autres encore de Paul et d’autres pensant bien
faire disaient être de Christ, en faisant du chef de l’Assemblée, la tête d’une
secte, d’un groupe, d’une division de l’assemblée à Corinthe. Lorsque nous
considérons le chapitre 3 au verset 3, il avait d’abord dit au verset 1 « je
n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes
charnels … », « … Car,
puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels
et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? »
Ceci se passait dans une assemblée de laquelle il est dit au
commencement, ce qui n’est pas dit d’autres, qu’ils étaient bénis richement de
dons spirituels. Il n’est pas dit de bénédictions spirituelles, comme nous le
voyons en Ephésiens 1, bien que, de manière certaine, ici aussi ces bénédictions spirituelles les
concernaient, car cela est valable pour tous les enfants de Dieu. Nous sommes
tous bénis de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes. Chez les
corinthiens il est parlé d’autre chose, il leur est dit qu’ils ne manquaient
d’aucun don de grâce. Il s’agit de ces dons de grâce dont il est parlé au
chapitre 12 et où il est dit que le Seigneur leur avait donné ces dons pour
l’édification et l’utilité de l’assemblée. Et qu’ont fait les
Corinthiens ? Ils ont utilisé ces dons, ces bénédictions pour générer de
la discorde, des querelles d’ordre spirituel : ils se disaient d’Apollos,
de Céphas, de Paul, etc. … ils recherchaient de fait celui qui leur était le
plus sympathique, ils disaient celui là est mon
homme ! Avec les autres je n’arrive pas à m’entendre aussi bien. Il y
avait aussi des querelles au point que Paul doit leur dire « n’êtes-vous pas charnels ? ».
On peut voir ici ce que cela signifie lorsque les choses que Dieu a données
donnent occasion à des querelles. Et cela se passe, parmi les frères et parmi
les sœurs. De la jalousie parce qu’ils n’ont pas reçu ce que d’autres ont reçu
de Dieu. Parce qu’ils auraient voulu avoir pour eux-mêmes cet honneur qui est
lié à ce don. Nous voyons par là quel danger il y a,
lorsqu’un don particulier est confié à des frères, d’y associer l’honneur
humain. La Parole de Dieu dit très clairement de les honorer à cause de leurs
œuvres. D’où vient la différence que l’on fait pour l’honneur à cause des
œuvres, y associant l’honneur purement humain comme cela se pratique dans le
monde et que nous connaissons bien et qui consiste à faire des louanges étant
en admiration devant ces personnes. Cela conduit à des querelles, des partis,
et cela est charnel, nous dit Paul.
Ici, ces querelles ne sont pas au niveau des conducteurs, entre Abraham
et Lot, mais chez ceux qui étaient sous leur influence, les bergers. Ils
prétendaient être en accord avec la pensée
de leurs maîtres en se repoussant les uns les autres.
Que c’est triste de voir qu’il y a des querelles pour des raisons de
nature spirituelle, là au milieu du peuple de Dieu, dans l’Assemblée, dont Paul
parle tellement en 1 Corinthiens, un seul Corps, un seul Esprit, à l’endroit où
cela est exprimé, et où nous
habitons ! C’était le cas à Corinthe, mais cela ne s’arrêtait pas là. En 1
Corinthiens 6 nous lisons au sujet d’une autre querelle. 1 Corinthiens 6 :
verset 1 « Quelqu’un de vous,
lorsqu’il a une affaire avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les
injustes et non devant les saints ? », versets 5 à 8 « Je parle pour vous faire honte : ainsi il
n’y a pas d’[homme] sage parmi vous, pas même un seul, qui soit capable de
décider entre ses frères ? Mais un frère entre en procès avec un frère, et
cela devant les incrédules. C’est donc de toute manière déjà une faute en vous,
que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des
injustices ? pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort ?
Mais vous, vous faites des injustices et vous faites tort, et cela à vos frères ».
A Corinthe, ils n’avaient pas seulement des querelles au sujet des dons
spirituels, cela allait beaucoup plus loin. Que c’est grave, et je ne veux pas
porter un jugement, mais ils avaient entre eux des affaires en justice, ils se
faisaient des procès entre eux, devant la justice humaine et cela entre frères.
On dira peut-être que cela est inimaginable. Mais c’en était ainsi en ce temps.
Et aujourd’hui, parfois pour des questions d’héritages ou autres, des querelles
se développent entre frères, aussi des frères selon la chair, et cela dans le
cadre des richesses injustes de Mammon.
Nous voyons ici que l’apôtre Paul, évidemment par l’Esprit Saint, nous dit une chose, à laquelle notre chair
s’oppose de manière absolue : « pourquoi
ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort ? ». Laisse leur
prendre ! Pensons à Mephibosheth, lorsque Tsiba
lui fit tort ! Par la ruse, il
l’avait mis en mauvaise odeur auprès de David. David, bien qu’une image du
Seigneur, n’était qu’un homme, il ne s’en est pas aperçu, et avait d’abord tout
donné à Tsiba (« tout ce qui est à Mephibosheth
est à toi »). David dans son
imperfection, dans son bannissement lorsqu’il se sauvait devant son fils
Absalon, et que Tsiba apparut et lui dit « tu
devrais tout avoir », et par la suite David fait un compromis en leur
disant « Toi et Tsiba partagez les
champs ». Alors que dit
Mephibosheth ?, des mots merveilleux : « qu’il prenne même le tout, puisque le roi, mon seigneur est revenu en
paix dans sa maison ». Pour lui, il ne s’agissait pas des choses de
cette terre, bien qu’il fût un israélite et que les bénédictions terrestres
avaient alors pour lui une toute autre signification que pour nous aujourd’hui.
Pour nous les richesses de la terre ne sont pas des bénédictions dans ce
sens, mais elles nous sont confiées en
tant qu’administrateurs. C’était pourtant un invalide, un estropié, qui avait
besoin d’un support matériel pour vivre. Tout lui était égal, parce qu’il avait
retrouvé son Roi, David, celui qui lui a offert la grâce de s’assoir à sa table
pour toujours ! C’était l’état d’esprit
d’un Mephobosheth !
Ainsi Paul dit « pourquoi ne vous
laissez-vous pas plutôt faire tort ? ». Ah, la chair ne peut pas
supporter cela, elle cherche son droit, même si cela ne va pas jusqu’à un
avocat, et pas jusque devant un tribunal. Mais nous voulons faire valoir nos
droits. Quelles paroles que « « pourquoi
ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort ? ».
C’est exactement cela qu’Abraham a fait ! Quel état d’esprit !
A cela s’ajoute le fait qu’il était le plus âgé. Il aurait pu dire à son neveu
Lot : « mon garçon, réfléchis un peu ! Comment es-tu arrivé
ici ! Si je ne t’avais pas emmené avec moi, où serais-tu
maintenant ? »
Abraham l’avait emmené avec lui lorsque Dieu lui avait dit
« Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans
le pays que je te montrerai », cela revient en lumière, car c’est l’appel
d’Abraham qui en était la cause. Abraham était un homme de foi, et cela se
manifeste maintenant, il était complètement restauré, il ne se querelle pas
avec son neveu, qu’il appelle frère parce qu’il voulait exprimer à quel point
ils étaient liés. Combien de fois Paul écrit aux Galates, qui étaient
intérieurement les plus éloignés de lui, ils étaient au point de vue doctrine
sur un mauvais chemin, en les appelant « mes frères ». Quel état d’esprit !
Comme c’est beau de voir ce qu’Abraham dit « peu importe, nous
ne pouvons pas demeurer ensemble »,
mais il ne dit pas « je
reste ici, et toi tu peux te chercher un autre endroit », non, il renonce
à cela, car il avait quelque chose de meilleur. Et pour ainsi dire il se laisse
faire tort. Plusieurs peuvent se dire : mais pourquoi Abraham a fait
cela ? La réponse est : car il
était un homme de foi. Il gardait dans son cœur ces paroles : « Je
donnerai ce pays à ta semence ». Cela n’est pas évident, lorsque quelqu’un
vient et dit vouloir en avoir une partie, de lui répondre, mais prends le
simplement, et en pensant « mais le Seigneur me l’a promis ». Lorsque
nous lisons la fin du chapitre, nous voyons que Lot a pris cette part, le
meilleur de ce qu’il y avait. Mais Dieu dit à Abraham « regarde autour de
toi, tout cela t’appartient ». Qu’est-ce que Lot a eu de cela ?
Mais quel état d’esprit ! C’est sans doute la leçon la plus
importante de ce soir, c’est que nous avons devant nous, pratiquement de manière
glorieuse, et en beauté, un homme de foi, dans un état d’esprit pur disant
« choisis toi-même où tu veux aller, si tu vas à droite, j’irai à gauche
et si tu vas à gauche, j’irai à droite ».
Abraham restait absolument calme dans son être intérieur. Quand nous
sommes devant de telles décisions à prendre, et qui atteignent nos droits, on
est enclin à faire et ceci et cela, rien de mal en soi-même, mais pour nous
sécuriser, afin que notre position ne soit pas attaquée. Une position qui n’est
que rattachée à cette terre. Il n’est pas question alors de notre position
céleste, mais de notre position ici sur cette terre. Combien ne combattons-nous
pas pour notre position ici sur cette terre ! Abraham n’était pas un
« faible », et certainement pas un paresseux, mais il était un homme
qui, par la foi, se tenait au-dessus de ces querelles. C’est là une chose
merveilleuse qui m’a toujours touché à nouveau, qu’Abraham, avec ce calme,
reçut la pensée de son neveu, laissa ces querelles sans intervenir, ne disant
pas à ses bergers « maintenant remballez tout, nous ne sommes ici que des
hôtes juste tolérés », car au bout du compte c’était bien cela.
Il dit à son neveu : « choisis pour toi» ! Abraham
avait raison ! Esaïe 28 nous dit: « celui qui se fie à elle »
(la précieuse pierre de coin) « ne se hâtera pas avec frayeur ». Ce
n’est pas une expression qui correspond à notre manière d’agir. Combien
sommes-nous souvent agités, et nous nous précipitons à faire ceci et cela, pour
qu’en final nos droits soient respectés.
En Esaïe 49, le Seigneur Jésus doit dire en tant
qu’homme : « J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour
le néant en vain ». En apparence, il en était ainsi, mais ce n’était pas
la fin. Humainement, c’est ainsi que cela apparaissait, tout ce qu’il a fait
dans toute sa vie n’a pas conduit à ce que son peuple le reçoive comme son
Messie. Ce n’était qu’une apparence, mais cela n’était pas une finalité. Pour
Abraham, cela était aussi en apparence. Mais l’exemple donné par le Seigneur en
Esaïe 49 est « toute fois mon jugement, mon droit est par devers l’Eternel, et mon œuvre par devers
mon Dieu ». C’est à cela que le Seigneur se fiait, et c’est pour cette
raison qu’il pouvait nous dire « je vous donne ma paix », la paix de
Christ, la paix de Dieu, cette paix qu’Abraham avait manifestement, en ce qu’il
a pu laisser son neveux décider, et rester lui-même calme, bien que, en
apparence, il perdait tout.
C’est une leçon, bien-aimés, que nous devons apprendre. Ce n’est pas
facile, mais c’est cependant nécessaire que nous reconnaissions que nos
bénédictions sont ailleurs, et que nos droits sont auprès de Dieu. « Il
produira ta justice comme la lumière, et ton droit comme le plein midi »,
mais ne te bats pas pour cela.
Le deuxième côté de cette décision était que par là,
l’état d’esprit de Lot a été manifesté. Si Abraham avait dit à Lot, comme
disent les hommes : « mon cher Lot, nous avons ici des querelles, je
te conseille de partir et laisse moi seul ici ».
Il n’y aurait pas eu pour Lot d’autre alternative que celle de faire ce que son
oncle lui disait et il l’aurait sans doute fait. Mais alors, son cœur n’aurait
aucunement été manifesté. Il y a là une leçon spirituelle pour nous. Par le
fait qu’Abraham resta calme, et dans un certain sens se mit en retrait, et
laissa la priorité à son neveu, et cela contre toutes les règles
conventionnelles, l’état d’esprit de Lot a été manifesté.
En premier lieu, il a accepté immédiatement la proposition. Il a saisi
cette chance de pouvoir améliorer son sort. Abraham le lui offrait, il n’y a
pas besoin d’approfondir.
En deuxième lieu, après sa précipitation, ce n’est plus « je veux
avoir cette place », mais en lisant plus loin, « Lot leva ses yeux et
vit la plaine du Jourdain ». La plaine du Jourdain était, et est encore
aujourd’hui, la région la plus fertile d’Israël, ce n’est pas la seule, il y a
aussi sur la côte ouest, vers la méditerranée, des plaines fertiles. Mais d’une
manière générale, le pays est plutôt montagneux à cet endroit. Si les
Israéliens n’avaient pas planté autant d’arbres ces dernières dizaines
d’années, ces endroits seraient toujours désertiques. Dans son naturel, à
gauche et à droite du Jourdain, le pays possèdent les terres les plus fertiles
de tout le pays. C’est à la frontière de la Jordanie, si on considère les cartes
d’aujourd’hui. Tout le reste était montagneux comme encore aujourd’hui.
Nous voyons que Lot y lève ses yeux. C’est là que Lot est manifesté. Lot
n’a absolument pas demandé quelle était la volonté de Dieu. Il n’a pas demandé
quelle était le souhait de son oncle. Il ne demande pas à Dieu quel est le
chemin. Dieu avait dit à Abraham, le pays t’appartient. Mais Lot regarde autour
de lui, et se cherche ce qu’il y a de meilleur, la meilleure partie du pays.
C’est un premier point. Mais comme c’est souvent le cas, il y a un deuxième,
c’est dans cette meilleure partie que guette le plus grand danger : Sodome
et Gomorrhe, Adma et Tseboïm,
ces quatre villes dont il est dit plus tard qu’elles ont été anéanties.
Si Abraham avait dit à Lot « tu dois changer de cap, tu dois t’en
aller ailleurs », son cœur ne se serait pas manifesté ainsi. Son attirance
pour Sodome ne se serait pas manifestée. C’est une leçon que souvent nous
devons apprendre, ce n’est pas une belle leçon. Souvent on veut protéger
quelqu’un qui est sur un mauvais chemin en lui disant de ne pas continuer sur
cette route, mais il y a des circonstances où nous devons rester calmes et
laisser la chose se développer pour voir ce qu’il en advient. Il s’ensuit aussi
une manifestation. Lorsque l’on insiste et empêche, la situation ne devient
alors pas manifeste, comme cela a été dans le cas de Lot.
Lot partit vers Sodome. « Lot … vit toute la plaine du Jourdain,
qui était arrosée partout ». Moïse, le rédacteur, nous rappelle
« avant que l’Éternel détruisît Sodome et Gomorrhe », cette
destruction n’avait pas encore eu lieu, c’était encore une région fertile, où
se trouvaient ces villes florissantes. Le jugement est déjà annoncé ici. Il
aurait pu laisser tomber son projet, mais extérieurement tout paraissait si
attractif. Ces villes ont été détruites par l’Eternel lui-même, pas par des
tremblements de terre, des guerres, c’était un jugement direct de Dieu qui a
détruit ces quatre villes Sodome, Gomorrhe, Adma et Tseboïm. Le Saint Esprit le souligne. Bien-aimés, je vois
ici pas mal de jeunes gens. Lorsqu’on est jeune, mais aussi lorsqu’on est plus
âgé, on regarde les choses de cette terre, et on y voit parfois de belles
plaines, de belles régions qui paraissent si attrayantes, où, de manière
imagée, il y a des villes merveilleuses, que l’on se dit qu’il est
agréable d’habiter dans ce monde. Mais pense alors à ce qui est dit ici entre
les deux virgules, comme entre parenthèse : « avant que l’Éternel
détruisît Sodome et Gomorrhe ». Pense bien, que le monde dans lequel vous
grandissez, dans lequel vous vivez, toutes les choses impressionnantes, qui à
première vue ne semblent absolument pas dangereuses, « comme c’est beau,
attrayant ! », elles sont toutes sous le jugement de Dieu. C’est
pourquoi nous devons toujours garder nos yeux ouverts, que nous ne pensions pas
« mais qu’y a-t-il déjà de contraire là dedans,
que je me lie en cela avec le monde ?». Penses-y : « avant que
l’Éternel détruisît Sodome et Gomorrhe ». Le moment vient où ce monde
passera avec tous ses désirs, où « la terre et les œuvres qui sont en
elles seront brûlées entièrement ». C’est cela la fin de ces choses.
Voulons-nous nous lier avec ces choses ? C’est le problème qui nous est
présenté ici dans le cas de Lot. Cela lui apparaissait si désirable, si attrayant,
qu’il s’est dit : « c’est ma patrie ». « Vous pouvez me
dire ce que vous voulez, mais moi, je ne le vois pas de cette
manière ! » « Il y a là tout ce dont j’ai besoin, du fourrage
pour mon bétail, une bonne habitation, je n’aurai à la longue plus besoin de ma
tente ! » « J’aurai ainsi une jolie petite maison à Sodome, et
peut-être m’accepteront-ils même comme conseiller de la ville !» Ce qui
est aussi arrivé.
Nous connaissons tous, la descente de Lot vers Sodome. Cela a commencé
ici, dès qu’il a levé ses yeux vers Sodome.
Le monde n’a-t-il pas de valeur? Satan est très actif dans ce but, pour
que nous levions les yeux vers le monde et que nous disions « mais quel
mal y a-t-il en cela ? ».
On ne voit jamais Abraham, dans une
telle relation. Abraham était un homme qui vivait, séparé du monde. Nous avons
déjà vu cela dans l’expression « sa tente ». Lot avait encore une
tente, mais de manière purement nominative, il n’y avait plus de séparation,
ses tentes se dressaient jusqu’à Sodome. Au chapitre 14, il nous est dit que
Lot habitait à Sodome, et par la suite au chapitre 19 il était assis à la porte
de Sodome. Il n’avait jamais imaginé que tout irait aussi loin, lorsqu’il
partit vers Sodome. Mais si on lui avait dit que sa fin allait être ainsi, en
sauvant sa vie sans rien emporter, il aurait alors dit qu’il ne laisserait
jamais aller les choses jusque là, il aurait
dit : « ne croyez pas que je sois aussi fou que cela ! ».
Mais le pauvre Lot a été aussi fou, plus tard,
aux yeux de sa proche parenté, il apparut comme un moqueur, lorsqu’à la
fin, il voulut leur apporter le message du salut ! C’est cela le
témoignage de Lot.
Bien-aimés, c’est une chose sérieuse ! Qui n’a jamais eu dans son
cœur de l’attirance pour le monde, pour sa beauté, son honneur, ce qui aurait
conduit à la même situation que Lot. Nous pouvons remercier le Seigneur de nous
en avoir gardés. Si quelqu’un ici se trouve dans une telle situation, levant
ses yeux pour voir ce qu’il y a à faire dans ce monde, peut-être d’une manière
telle que personne ne le remarque. Arrête-toi, cesse d’orienter ton choix vers
ce monde. Apprends d’Abraham qui dit « j’attendrai pour voir ce que Dieu
va me donner ». Abraham n’a pas été déçu, comme l’a été Lot outre-mesure.
Tout lui a été enlevé, même sa femme dans la suite.
Nous voyons ici qu’il n’avait plus de discernement lorsqu’il considère
la plaine, il se disait « quel pays fertile ». A la fin du verset 10, il compare les plaines
du Jourdain : « comme le jardin de l’Éternel, comme le pays
d’Égypte, quand tu viens à Tsoar ». Il avait vu
que la plaine du Jourdain était bien arrosée et ensuite vient cette comparaison
avec l’Egypte et le jardin de l’Eternel.
Le jardin de l’Eternel, on comprend aisément qu’il s’agit du jardin
d’Eden de Genèse 2, le paradis sur terre comme on dit, le domaine où Dieu,
avant la chute du péché, avait placé l’homme sur cette terre. Cela a dû être un
jardin merveilleux, que Dieu avait préparé
pour sa créature Adam et Eve, afin qu’ils le cultivent et le gardent. Puis est cité le pays d’Egypte. Dans toute la
Parole de Dieu, l’Egypte est une image du monde avec tous ses attraits, avec
toutes ses techniques, nous voyons ici qu’il est question d’arrosage,
d’irrigation et cela n’est pas fortuit. J’ai toujours été impressionné qu’en
Deutéronome 11, il est parlé des techniques d’irrigation de l’Egypte, lorsque
Dieu décrit le pays de Canaan, en le comparant avec l’Egypte en relation avec
les circonstances extérieures, il est dit au verset 10, « Car le pays où
tu entres pour le posséder n’est pas comme le pays d’Égypte d’où vous êtes
sortis, où tu semais ta semence et où tu
l’arrosais avec ton pied comme un jardin à légumes », à la
note[3]
il est mentionné, « une roue à puiser ». Il en est encore aujourd’hui
ainsi, bien que cela soit parfois automatisé. La source d’eau de l’Egypte est
le Nil qui coule au travers du pays. Au moyen d’installations de pompage, l’eau
est amenée à plusieurs kilomètres à gauche et à droite du Nil. C’est un système
sophistiqué d’irrigation, avec des canaux et des pompes pour amener l’eau
toujours plus haut. C’est par ce moyen que le pays est aussi fertile. Dans le
passé, il y avait aussi l’inondation des terres une fois par an, mais qui ne
sont plus depuis la construction du barrage d’Assouan. Maintenant les boues
restent dans le barrage. C’était ainsi que le pays était irrigué : une
fois par an l’inondation avec les boues fertilisantes, et ensuite le reste du
temps, toute la fertilité, qui est importante en Egypte, de chaque côté du Nil
était assurée par ces systèmes d’arrosage. Il est remarquable que Dieu dise
« vous avez arrosé avec votre pied ». A un autre endroit, il est
rapporté des égyptiens disant « regardez ce que j’ai réalisé ». C’est
l’image du monde : des choses attrayantes, que l’homme prétend avoir
réalisé par sa propre force, par ses prouesses techniques. Mais tout cela est
le système de ce monde sous la conduite de Satan.
Dieu dit du pays de Canaan qu’il n’est pas comme le pays d’Egypte. Nous
voyons ici l’appréciation de Dieu, quant au pays de Canaan que Lot avait devant
ses yeux, il le compare avec l’Egypte, bien que Dieu dise que ce n’est pas
comme l’Egypte. Sa vision est complètement opposée à celle de Dieu. Nous voyons
ainsi que ce pauvre homme, et cela peut vite nous arriver aussi, a perdu toute
capacité de discernement. Il ne pensait plus qu’à une seule chose :
« c’est là que je veux aller ». Lorsque c’est le cas et que nous
disons « je veux faire cela ! », chers amis, et je ne dis pas
cela rien que pour les plus jeunes, notre capacité spirituelle de discernement
s’en est allée. Lorsque nous disons « je veux cela ! », nous ne
sommes plus capables de voir clair, car nous ne sommes plus prêts à reconnaitre
ce que sont les pensées de Dieu. Parce que nous mettons notre mesure de référence
à la place de celle de Dieu. C’est la raison pour laquelle on fonce contre un
mur, comme nous en avons fait l’expérience, ou l’avoir vu chez d’autres.
« Tu peux toujours causer, cela ne m’intéresse absolument pas, j’ai pris
ma décision ». Je me rappelle d’une jeune fille, qui extérieurement était
bien brave et fidèle et qui venait sur les bancs de la réunion, un jour, du
jour au lendemain, est partie avec un garçon du monde. Elle n’est jamais
revenue. J’ai parlé avec elle, pendant trois heures tout un après midi, les larmes lui coulaient sur les joues, et
elle disait toujours une seule phrase « je ne veux pas ! ».
Ainsi, notre capacité de discernement se perd. Nous ne pouvons alors plus
reconnaitre la volonté de Dieu. Lorsque nous voulons placer notre volonté comme
mesure, nous n’avons alors plus de capacité pour reconnaitre ce qui est du
Seigneur : « ce que le Seigneur veut, ne m’intéresse pas du
tout ». Nous aimerions peut-être affirmer le contraire « je voudrais
bien faire la volonté du Seigneur, mais dans ce cas, je fais ce que je
veux ! ». Mais le Seigneur dit : « cela ne va
pas ! », « tu ne peux pas placer ta volonté à la place de la
mienne ! ». Mais c’est cela qu’a fait Lot !
Il avait vu toute la plaine du Jourdain. Il ne voyait plus la différence
entre le jardin de l’Eternel et l’Egypte, pour lui c’était la même chose. Car
il n’avait qu’une seule pensée : « je veux aller
là ! » : « Lot
choisit pour lui toute la plaine du Jourdain » et nous voyons la
suite, « Abram habita dans le pays
de Canaan, et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes
jusqu’à Sodome ». C’est ainsi que cela a commencé. Il n’y habitait pas
encore. Au chapitre 14 au verset 12 il est dit : « car Lot habitait dans Sodome ».
Finalement au chapitre 19 verset 1 « Lot
était assis aux portes de Sodome ». Il n’avait certainement pas
planifié ainsi les choses ; aujourd’hui on parle beaucoup de « plan
de carrière », cela est dangereux pour un chrétien. On ne peut peut-être
pas passer à côté, mais c’est néanmoins une affaire dangereuse, lorsque notre
carrière dans ce monde est planifiée et que nous y contribuons. Le Seigneur
peut te placer à une position très élevée, cela se peut, mais si toi, tu
dis : « je veux être là ! » ; mon cher jeune ami, mais
aussi cher ami plus âgé, dépêches toi de revenir en arrière. « Lot … dressa ses tentes jusqu’à Sodome »,
la direction était fixée, et avec elle la finalité.
Nous voyons quel est l’appréciation de Dieu, de manière très courte et
lapidaire : « les hommes
de Sodome étaient méchants, et grands pécheurs devant l’Éternel ». Lot
n’avait pas vu cela, et parfois nous ne le voyons pas non plus. C’est là une
particularité des derniers temps, car j’ai l’impression que nous ne savons plus
ce que Dieu pense de ce monde dans lequel nous nous trouvons. Ce monde que
l’homme rend toujours plus agréable, avec toujours plus le caractère de Sodome,
toujours plus attrayant, cela à un point que nous ne reconnaissons plus que
tout ce système de pensées politiques, sociales, éthiques et de techniques, tout
est fait par des hommes qui sont de « grands
pécheurs devant l’Eternel ». Ils sont tous sous la conduite d’un seul
esprit, celui du Diable, qui attire les hommes dans ces liens et qui veut les
arracher du vrai bonheur et de la vraie joie. Par tout le bien-être, et toutes
ces autres choses, Satan détourne les cœurs des hommes. Cela peut paraitre
comme si nous perdions tout, mais nous vivons dans un temps pluraliste, où
chacun peut avoir sa foi. Mais confesse que tu ne mens pas à cause du Seigneur,
confesse que tu ne fais pas des actions malhonnêtes dans les affaires. Tu
recevras comme réponse : « mais qu’est-ce que c’est que ces
manières ? Vous ne voulez pas y participer, mais cela sert aux
affaires ! Mais vous vous brûlez vous-mêmes les doigts ! ».
C’est là les hommes de Sodome « grands
pécheurs devant l’Eternel »! Et Lot dressa ses tentes jusque là !
Soyons comme Abraham il se sépara de cela, le jugement sur Sodome vint,
Lot fut sauvé ! Tu seras aussi sauvé ! Mais Lot tourmentait de jour
en jour son âme juste à cause des actions iniques de Sodome !
Que le Seigneur nous garde de cela. Il veut nous offrir une vie comme à
Abraham, comme nous le voyons dans les versets suivants et ce que nous verrons
Dieu voulant demain soir.
Lecture :
14 Et l’Éternel dit à Abram, après que Lot se
fut séparé de lui : Lève tes yeux, et regarde, du lieu où tu es, vers le
nord, et vers le midi, et vers l’orient, et vers l’occident ;
15 car tout le pays que tu vois, je te le
donnerai, et à ta semence, pour toujours ;
16 et je ferai que ta semence sera comme la
poussière de la terre ; en sorte que, si quelqu’un peut compter la
poussière de la terre, ta semence aussi sera comptée.
17 Lève-toi, et promène-toi dans le pays en
long et en large, car je te le donnerai.
18 Et Abram leva ses tentes, et vint et habita
auprès des chênes de Mamré, qui sont à Hébron ;
et il bâtit là un autel à l’Éternel.
La séparation entre Lot et Abraham avait eu lieu. Lot avait choisi la
meilleure partie du pays qui se présentait devant ses yeux, et Abraham lui
avait laissé choisir. Nous avons déjà considéré le comportement d’Abraham,
sage, spirituel qui a la foi pour origine. Maintenant, Abraham en est là, Lot
s’en était allé, ayant choisi le meilleur du pays pour son bétail, et en
prenant possession. On doit se représenter ce que cela devait être pour
Abraham, après avoir pris une décision qui lui demandait de vaincre une
résistance interne ; il avait dit : « toi, choisis ! je
prendrai pour moi, ce qui sera de reste ! », mais maintenant cela
était arrivé. Abraham, à qui Dieu avait promis ce pays, se trouvait maintenant
là après que son neveu se soit attribué la meilleure partie. C’est là une expérience
humaine qu’a faite Abraham, ou plus exactement Abram car il n’avait pas encore
reçu son nouveau nom d’Abraham. Nous pouvons pressentir ce qui se passait dans
son cœur, la solitude dans laquelle il se trouvait. Mais Dieu ne l’a pas laissé
dans une telle situation. Dieu connaissait la fin, avant le commencement. Il
savait aussi comment Abraham allait prendre sa décision, et il savait aussi ce
qu’il ressentait. De la même manière, Dieu sait aussi ce que nous ressentons,
et aussi les raisons de nos efforts.
Dieu s’approche maintenant Abraham.
C’est le très court passage que nous avons lu ce soir. Il est court,
mais d’une profondeur et d’un contenu tels que le temps risque fort d’être
insuffisant pour le considérer.
Je voudrais le faire sur deux axes, d’abord la signification historique
et prophétique qui est à voir ici dans la Parole de Dieu, et ensuite,
l’enseignement spirituel qui s’y trouve pour nous.
Avant d’aborder cela, je voudrais encore, ce qu’hier je n’ai pas pu
faire, dire quelque chose au sujet des villes de Sodome et de Gomorrhe, qui
sont aussi des images du monde, dans sa force attractive. Nous avons un peu
avant parlé de l’Egypte qui est aussi une image du monde. La question suivante
pourrait se poser : est-ce la même chose? L’Egypte comme Sodome (et Gomorrhe)
sont une image du monde, de même que Babylone. Mais nous y trouvons des
différences dans le caractère.
L’Egypte est une image du monde dans son caractère d’organisation, avec
Satan comme chef, toutes les actions
motivantes de ce monde, avec ses techniques, sa philosophie, sa morale.
L’Egypte est tout le système de ce monde, sous la conduite de Satan, le dieu de
ce siècle.
En Sodome, nous voyons le monde dans sa force attrayante et en même
temps dans son entière dégradation morale. Dans ce cadre, je voudrais citer
rapidement deux passages. Un de l’ancien testament et un du nouveau qui nous
confirme cela.
D’abord en Ezéchiel chapitre 16 verset 49 « Voici, c’est ici l’iniquité de ta sœur Sodome : orgueil, abondance
de pain et insouciant repos, elle les a possédés, elle et ses filles ;
mais elle n’a pas fortifié la main de l’affligé et du pauvre. Elles se sont
élevées et ont commis des abominations devant moi » ; et je les ai
ôtées lorsque je l’ai vu ». Dieu avait jugé cette ville ainsi que les
trois villes avoisinantes, et nous en voyons ici les raisons. En Genèse 13
verset 13, nous avons lu : « les
hommes de Sodome étaient méchants, et grands pécheurs devant l’Éternel »,
mais ici en Ezéchiel 16 au verset 40 et suivant, il nous est présenté d’un côté
leurs péchés, et en premier lieu vient l’orgueil. L’orgueil caractérisait les
gens de Sodome : orgueil, bien-être, mépris des pauvres. Il est ensuite
ajouré qu’ils commettaient « des
abominations devant moi ».
Maintenant, nous lirons un passage de l’épitre de Jude au verset 7
« comme Sodome et Gomorrhe, et les
villes d’alentour, s’étant abandonnées à la fornication de la même manière que
ceux-là, et étant allées après une autre chair, sont là comme exemple,
subissant la peine d’un feu éternel ». Nous avons ici un deuxième
passage qui souligne le caractère de la déchéance morale du monde, ici dans
l’image de Sodome : la fornication, et toute la déchéance dans le domaine
sexuel et par là dans le domaine moral. Nous voyons aujourd’hui ces deux
caractères : l’orgueil des hommes, l’orgueil de la vie, en ce que la chair
est mise en avant et en même temps la totale déchéance des mœurs. Ce sont là,
les caractères de Sodome, et c’est pour cette raison que Dieu l’a condamnée.
Ceci dit comme complément à ce que nous avons présenté hier au sujet de Sodome,
où Lot a ressenti une force attractive, malgré ou peut-être à cause de ces
choses.
Pensons quelque peu aux enfants de
Lot, ce qu’ils ont fait. Ils ont sans doute été enseignés à Sodome. C’est
terrible ! Le plus grave est de devoir dire que le monde a les plus forts
liens dans notre chair, la chair du chrétien. C’est là que le monde s’installe.
C’est la raison pour laquelle, nous ne devons pas nous étonner, que dans chaque
chrétien qui se trouve encore sur cette terre, d’une manière ou d’une autre,
Satan génère cette attraction vers le monde. Cela ne doit pas aller jusqu’à ces
dépravations morales des mœurs, mais pensons à l’orgueil dont nous venons de
parler, c’est aussi un caractère de Sodome. Cela veut dire que nous devrions
fuir toutes ces choses. Fuyiez la fornication ! Il n’y a pas d’association
avec cela, car dans notre propre chair, et nous le voyons chez Lot et plus tard
chez ses enfants, les mêmes tendances sont présentes, de la même manière que
dans le monde, et c’est là que le Diable s’installe, comme un aimant et nous
attire, et nous ne devons pas nous en étonner. C’est pourquoi il est dit de
fuir, la séparation du monde, c’est le seul remède dans le cadre de ces choses.
Ceci en complément de la soirée d’hier.
Abraham, s’est tenu en retrait, mais il n’est pas resté seul, c’est ce
qui est important. Il arrive parfois que nous avons de ces querelles, des
choses dont nous avons parlé hier, de ces choses qui peuvent se passer entre
croyants, au sujet de choses spirituelles, de choses matérielles, et l’apôtre
dit de faire ce qu’Abraham a fait « laissez vous plutôt faire tort ». Et il se trouvait dans cette situation.
Mais la pensée qui aurait pu monter dans son esprit, n’a pas eu beaucoup de
temps pour s’implanter et prendre possession de lui, car nous avons lu « Et
l’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui ». Dieu ne laisse pas son fidèle
serviteur seul. Même si cela peut nous paraitre ainsi, il n’est pas dit combien
de temps s’est passé, mais il se peut qu’un certain temps d’épreuve se soit
écoulé. Il n’en n’est rien dit, mais il se peut qu’un temps d’épreuve se soit
passé après que Lot se soit suffisamment éloigné, et puis Dieu s’est tourné
immédiatement vers Abraham et il lui parla.
Nous ne voyons pas
que l’Eternel ait parlé à Lot, il a envoyé ses anges, et c’était déjà pour Lot
une difficulté pour comprendre ce qu’ils disaient, pour croire leur message.
Lorsqu’il est dit en Hébreux 13 que nous ne devons pas oublier « l’hospitalité ; car par elle
quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges », il n’est pas question
d’Abraham, mais de Lot. Il en était tellement éloigné qu’il ne savait pas, et
s’il est question d’une seule personne de l’ancien testament, il s’agit bien de
Lot, qui ne savait pas de quels hôtes il s’agissait, au point qu’il ne les a
pas crus, au point qu’ils ont dû le forcer à s’en aller. Mais Abraham, l’homme
qui par trois fois est appelé l’ami de Dieu, avait communion. Je pense qu’il
n’y a que l’exception de Moïse, où nous voyons dans ses quatre derniers livres
(d’Exode à Deutéronome) que Dieu parla avec lui, car il était l’apôtre du peuple Israël et que
toujours à nouveau, qu’il est mentionné que Dieu lui parla et lui donna la loi
et toutes les prescriptions. Je n’ai pas compté le nombre de fois. A part
Moïse, je ne pense pas qu’il y ait un seul homme dont il est dit autant de fois
dans l’ancien testament que Dieu parla avec lui. Il est bien dit des prophètes
que Dieu parla avec eux dans le cadre de services précis. Mais un homme dans la
vie duquel Dieu est entré et ait parlé avec lui, il n’y a que Moïse
avec qui Dieu a parlé face à face comme un homme parle à son ami, mais
d’Abraham il est dit qu’il était l’ami de Dieu ! Ici aussi il reçoit un message de Dieu, comme
il avait entendu au début : « sors de ton pays , de ta parenté, de la maison de ton père »,
ici Dieu lui dit des paroles bien différentes, mais semblables à ceux que nous avons
lus au chapitre 12, « Lève tes yeux,
et regarde, du lieu où tu es, vers le nord, et vers le midi, et vers l’orient,
et vers l’occident ». Nous avons vu hier que Lot leva ses yeux de sa
propre initiative, et nous pouvons dire qu’il a fait sa propre volonté. Il a
cherché son avantage. Et je
dirai qu’Abraham a regardé avec calme et beaucoup de prudence. Et maintenant,
qu’est-ce que Dieu lui dit ? « Abraham, maintenant, lève les
yeux ». N’est-ce pas là la prise de conscience de Dieu, de ce que fit son
neveu, mais dans un tout autre état d’esprit, et qu’il avait fait exclusivement
pour son propre avantage. Nous avons vu que le pays était relativement
montagneux, et nous pouvons supposer qu’Abraham se trouvait sur une de ces
montagnes, et qu’il voyait la plaine où Lot s’en était allé. Maintenant Dieu
dit à Abraham : « lève tes yeux », Lot avait pris
possession de la meilleure partie du pays, mais Dieu dit « regarde le pays
dans les quatre directions », et Dieu lui dit au verset 15 « car tout le pays que tu vois »,
aussi le pays où Lot est allé, « je
te le donnerai », c’était la récompense pour sa foi. A vue humaine, la
meilleure partie semblait perdue, et quelques instants après, Dieu lui dit
« c’est à toi que cela appartient ». Comme Dieu le lui avait dit au commencement.
Rien n’était perdu. Aussi longtemps que Lot habita cette belle région, combien
de temps ? On ne sait pas. Quelques années ? Aucune indication de
temps est donnée, peut-être un grand nombre d’années, mais à la fin de sa vie,
il n’avait absolument plus rien. Il était pratiquement dénué de tout, seule sa
vie lui fut épargnée et est allé s’abriter dans le creux d’un rocher. C’est la
fin de Lot qui croyait avoir reçu la meilleure partie. Il n’avait plus
rien ! Car il avait fait cela par
sa propre volonté.
Chers frères et
sœurs, chers jeunes, pour plusieurs enfants de Dieu les choses se sont passées
comme pour Lot. Il croyait avoir choisi la meilleure part, et je ne veux pas le
dire dans un sens ironique, en voulant mieux arriver dans le monde, et à la fin
il dut dire : « je n’ai plus rien, famille, enfants tout est
envolé », et aussi peut-être toutes ces possessions qu’il s’était acquises, et de toute manière
avec l’âge elles ne pouvaient plus venir en aide. Mais celui qui a mis
simplement sa confiance dans les promesses de Dieu, comme l’a fait Abraham, ne
sera jamais déçu en aucune manière. Ce dernier a de fait choisi la meilleure
part. C’est ce que nous voyons ici : cette confiance malgré les apparences
extérieures. C’est un très grand encouragement, si nous n’avons pas encore fait
cette expérience dans notre vie. En apparence, il peut sembler que tout nous
échappe, ce qui a de meilleur est perdu, mais fais confiance au Seigneur, comme
Abraham. Dieu lui dit « tout le pays
que tu vois, je te le donnerai, et à ta semence, pour toujours ». Ces
paroles ont été prononcées il y a 4000 ans et ont été écrites depuis 3400 ans,
et nous voyons qu’il y a 2000 ans, on ne voyait rien de tout cela, mais
maintenant nous sommes arrivés au moment où ces paroles se vérifient :
« je donnerai pour toujours ce pays », le pays d’Israël, « à toi
et à ta semence ». Pas seulement le peu que possède Israël aujourd’hui, où
le pays à l’occident du Jourdain est encore disputé. Nous ne parlons pas ici de
politique, mais de la Parole de Dieu. Mais comme il est dit au chapitre 15 au
verset 18 : « En ce
jour-là, l’Éternel fit une alliance avec Abram, disant : Je donne ce pays
à ta semence, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve
Euphrate ». Ces deux fleuves sont bien connus : le Nil et
l’Euphrate. L’Euphrate coule à travers l’Iraq et la Syrie. Dieu n’a pas promis
à Abraham seulement ce petit pays que nous voyons aujourd’hui sur une carte, mais le pays s’étend au-delà
du Liban, jusqu’en Syrie. Nous voyons aujourd’hui, que cela s’accomplit. Bien
que pratiquement depuis plus de 2000 ans on ne pouvait rien voir de cela. A un
point tel, que dans la chrétienté, le peuple Israël ne joue aucun rôle en tant
que peuple. Parce que quelques dizaines d’années, peut-être centaines d’années
après la mort du Seigneur Jésus et de la diffusion de l’Evangile, on a
considéré les juifs comme les meurtriers du Seigneur Jésus. Nous connaissons
cela encore aujourd’hui : on les condamne et on dit : « c’est un
peuple qui est définitivement rejeté ! ». Les épitres du nouveau
testament et les actes des apôtres, semblent aussi confirmer cela si on les
considère de manière superficielle. Elles n’ont plus été comprises. Mais tous
les prophètes de l’ancien testament, viennent contrer de telles pensées :
Esaïe, Jérémie, Ezéchiel, Daniel, et ensuite les petits prophètes disent de
manière très claire qu’Israël était sous le jugement ! Alors certains ont
émis l’idée, que ces prophéties ne se réfèrent pas à Israël, mais à l’église.
On a « spiritualisé » les prophéties, et on a dit que cela n’a rien à
voir avec le peuple Israël, car il est rejeté ! Mais l’église est devenue
l’Israël spirituel et de ce fait ces prophéties concernent l’église. C’est
ainsi qu’Israël a été « supprimé du catalogue » parmi la chrétienté.
Mais nous voyons que cela était faux ! D’abord parce qu’on ne doit pas se
limiter à une lecture superficielle de la Parole de Dieu, mais on doit la
sonder et cela sous la conduite du Saint Esprit.
Nous voyons que la
Parole de Dieu trouvera littéralement son accomplissement. On n’en est pas
encore au point de l’accomplissement de Genèse 15 verset 18, cela s’accomplira
lors du règne millénaire, sous la suprématie du Seigneur Jésus. Lorsqu’ici il
est mentionné le mot « éternellement », cela veut dire jusqu’à la fin
de cette création. Après, il n’y aura plus de changement.
« Eternellement » n’a pas la même signification dans l’ancien et dans
le nouveau testament, bien que, dans l’ancien testament, cela ne veuille pas
dire « limité dans le temps », car dans l’ancien testament le champ
de vision n’était pas encore ouvert. On voyait la fin de cette création. Dans
cette fin, l’idée de l’éternité
« sans commencement ni fin », comme nous le comprenons à
partir du nouveau testament, était incluse
car le règne millénaire est dans un sens la fin du présent monde visible
et sous bien d’autres aspects est un avant-goût de l’éternité. Cette séquence
de l’histoire du monde n’est pas le
résultat d’une action humaine ou d’un
changement dû à l’homme sur cette terre, mais cette situation prendra fin par
la puissance de Dieu. Ainsi se termine, ou mieux dit, on entre dans l’éternité
sans fin. Cela lorsque cette terre, à la fin du règne millénaire, sera dissoute
par le feu, paraitront ensuite les nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans
laquelle la justice habite.
Ainsi le concept
« éternel » dans l’ancien testament n’a pas encore sa pleine
signification, simplement parce que Dieu, par son Esprit, ne l’a pas encore
révélé aux hommes. Le règne millénaire était la dernière chose qui leur avait
été révélée.
Même si c’est la
fin du monde présent visible dans lequel nous vivons, c’est une étape
intermédiaire vers l’état éternel, un avant-goût qui aura une gloire telle que
nous ne pouvons à peine nous le représenter.
C’est la
signification ici, et non pas que le pays d’Israël appartiendra pour toute
l’éternité au peuple Israël. Dans l’éternité, ce peuple n’existera d’ailleurs
plus, mais aussi longtemps que ce monde existe, la situation du règne
millénaire sera maintenue et elle conduira vers l’état éternel, naturellement
il y aura entre les deux, le jugement de Dieu sur les incrédules, mais plus sur
les croyants, plus sur son peuple.
C’est cela que veut
dire « tout le pays que tu vois, je
te le donnerai, et à ta semence, pour toujours ». Et c’en est ainsi
chaque fois que le mot « éternel » ou « toujours » est
utilisé dans l’ancien testament. C’est sur le règne millénaire que le regard se
fixe, « une fenêtre ouverte », vers l’état éternel. Par le nouveau
testament nous sommes alors pleinement éclairés sur la question.
« … tout
le pays que tu vois, je te le donnerai, et à ta semence, pour toujours ».
C’est là quelque
chose d’extraordinaire, que nous en soyons présentement les témoins, quoique
cela soit encore peu clair, et que personne n’aurait imaginé que, depuis 40 ans
[4],
cet état est à nouveau présent. Les questions politiques qui tournent autour de
ce sujet, sont pour nous tout à fait accessoires, nous ne devrions d’ailleurs
pas nous en occuper. Mais nous voyons que les paroles que Dieu a dites à
Abraham il y a plus de 4000 ans, sont des paroles puissantes qui
s’accompliront.
De la même manière
« je ferai que ta semence sera comme
la poussière de la terre ; en sorte que, si quelqu’un peut compter la
poussière de la terre, ta semence aussi sera comptée ».
Evidemment
aujourd’hui, au siècle des ordinateurs et des calculateurs électroniques, il
n’y a pas de partie de population de la terre que l’on ne pourrait compter.
Mais on est étonné, combien il y a encore d’incertitudes dans le domaine
statistique, justement quand il s’agit de la population du monde, combien de
points d’interrogation demeurent quant à la population mondiale. Combien il y a
de zones restées en blanc ! On pourrait peut-être théorétiquement
l’estimer, mais c’est tout simplement impossible d’en compter le nombre à la
personne près. Cela n’a jamais eu lieu, les estimations de la population
mondiale sont toutes des estimations approximatives. 0n ne doit donc pas
dire: « c’est évident que l’on ne peut pas compter la poussière de la
terre, mais on devrait bien pouvoir compter la population d’Israël ». Mais
qui sait où se trouvent aujourd’hui les dix tribus ? Qui alors pourrait
les compter ? Qui sait ? Cela appartient aussi aux conseils de Dieu,
car il n’y a sur cette terre aucun autre peuple, qui ait vécu aussi longtemps
dans la dispersion et dont la plupart savent encore qu’ils y appartiennent !
Regardez en Amérique combien de personnes savent encore que leurs ancêtres ont
émigré depuis l’Allemagne, la plupart ne le savent pas, et cela ne les
intéresse absolument pas ! Mais les juifs s’y intéressent, bien que ce
soit un peuple incrédule, Dieu a permis que ces personnes aient maintenu cette
conscience, car selon ses conseils il est nécessaire de maintenir qui
appartient a ce peuple. C’est pour cette raison que
la plupart d’entre les juifs le savent. Il y a eu un temps où ils n’auraient
pas voulu le savoir, mais malgré cela ils ont été pris. Je m’excuse de dire
cela ainsi. Combien y a-t-il eu de juifs pendant le troisième Reich, qui se
sont « adaptés », ont changé leur nom, ont été là où aucun juif ne
voulait se trouver, et malgré cela, ce système satanique a réussi à dénicher
qu’ils étaient juifs. Aujourd’hui, à nouveau, ces juifs sont fiers de l’être.
Mais cela est par devers la main de Dieu, afin que ses promesses puissent se
réaliser. Il ne s’agit pas de prendre une position politique pour porter un
jugement sur ces personnes, mais il s’agit de reconnaitre que Dieu agit afin
que ses Paroles s’accomplissent, par quel chemin, cela est une autre affaire.
Il en est ainsi du
peuple Israël, on estime qu’il y a de 12 à 13 millions de juifs sur cette terre,
mais sur ce point, la question des 10 tribus restent entièrement en suspens, et
sans aucune réponse. Mais de toute manière, on n’en connait pas le nombre
précis. Ici, il n’est pas dit que leur nombre sera comme la poussière de la
terre, mais « si quelqu’un peut
compter la poussière de la terre, ta semence aussi sera comptée ».
Dans la comparaison, il n’est pas question de la quantité presqu’infinie, mais
de l’impossibilité de les compter, car ils sont dispersés partout, comme la
poussière de la terre. C’est pourquoi le nombre ne peut absolument pas être
compté.
On dit qu’en Israël
on évite de publier le résultat du recensement et que le nombre cité est
inférieur au nombre réel pour que le monde arabe ne s’inquiète pas, car s’il
savait que le nombre des juifs est beaucoup plus grand que celui annoncé du
recensement, ce monde arabe deviendrait alors encore plus virulent.
Tout cela n’a qu’un
seul but, Dieu a toujours l’œil sur son peuple, qui maintenant encore, comme le
dit Paul dans 2 Corinthiens, a un voile sur le cœur, la Parole de Dieu est leur
meilleure protection, lorsque nous pensons à l’ancien testament, et si Dieu
n’avait pas gardé son peuple et que celui-ci n’avait pas transcrit les
Ecritures de générations en générations
où en serait la Parole de Dieu, bien que on ne devrait pas se poser
cette question, car Dieu en a pris soin lui-même et il en prendra toujours
soin. Pour que sa Parole puisse rester pure et non falsifiée jusqu’à nos jours,
il s’est servi de ce peuple incrédule et tenace, malgré son incrédulité, avec
une précision remarquable, l’ancien testament a été transcrit en s’y tenant à
la lettre, au point qu’aujourd’hui nous pouvons remercier ce peuple. Bien
qu’aujourd’hui, en tant que peuple, il n’a pas accepté la Parole, et n’a pas
accepté le Messie que Dieu lui avait envoyé il y a 2000 ans. Ce sont là les
voies de Dieu.
« … tout le pays que tu vois, je te le donnerai,
et à ta semence, pour toujours » et Dieu poursuit « je ferai que ta semence sera comme la
poussière de la terre ; en sorte que, si quelqu’un peut compter la
poussière de la terre, ta semence aussi sera comptée ». La Parole de
Dieu s’accomplit. Rien que voir cela est impressionnant.
Dieu dit deux
choses. Il dit au verset 14 « Lève
tes yeux, et regarde », mais cela n’est pas suffisant, au verset 17
« Lève-toi, et promène-toi dans le
pays en long et en large, car je te le donnerai ».
Maintenant, bien
qu’il l’ait déjà fait une fois, lorsque nous lisons au chapitre 12, qu’il a
commencé à partir de Sichem et ensuite s’en est allé à travers le pays toujours
plus loin jusqu’à arriver loin dans le sud, Dieu dit à Abraham de se promener ce pays, bien que en apparence
Lot s’en était approprié la meilleure partie, pour apprendre à le connaitre et en
cela en prendre possession. Abraham a bien fait cela. Il n’en est pas dit plus
sur le sujet, mais nous voyons qu’Abraham « leva ses tentes, et vint et habita auprès des chênes de Mamré, qui sont à Hébron ; et il bâtit là un autel à
l’Éternel ». Il avait déjà bâti deux autels, celui-ci est le troisième.
Le premier, nous
l’avons vu au chapitre 12 verset 7, « Abram
bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu », c’était près de
Sichem. C’était le premier autel dans le pays, lorsqu’il y était arrivé et que
Dieu lui apparut et il lui a confirmé
ses promesses, sa réponse a été son adoration et sa communion.
Nous trouvons le
deuxième autel un verset plus loin, au verset 8, alors qu’il se trouvait entre
Béthel et Aï, « il bâtit là un autel
à l’Éternel et invoqua le nom de l’Éternel ». Il est à nouveau
question de cet autel au chapitre 13 au verset 4, lorsqu’il y est revenu. Ce
n’est pas un nouvel autel, c’est toujours le deuxième.
Ici au verset 18,
c’est le troisième autel, à Hébron, après que Dieu ait récompensé sa confiance,
il bâtit cet autel, l’expression de sa pleine communion, sa confiance envers
Dieu. L’autel parle en premier lieu de communion et aussi d’adoration.
Abraham avait au
total quatre autels, tout comme chez Isaac on trouve quatre sources d’eau
auxquelles il a donné un nom (il y avait bien plus que quatre sources). Ces
quatre sources avaient un nom particulier. Chez Jacob aussi, quatre fois il a
dressé une pierre comme souvenir pour sa vie. Ainsi pour chaque patriarche, il
y avait des caractéristiques particulières.
Abraham avait ainsi
quatre autels, le dernier nous le trouvons au chapitre 22, « Prends ton fils, ton unique, celui que tu
aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là
offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai ». C’est
là qu’Abraham a bâti son quatrième autel. C’est l’expression la plus élevée
jamais exprimée en relation avec l’autel : l’offrande du Fils par le
Père ! Abraham en fut épargné, mais quant à Dieu, il « n’a pas épargné son propre Fils et l’a livré
pour nous ». Ce sont les autels dans la vie d’Abraham.
Nous nous sommes
déjà entretenus en détails la dernière fois sur ce que ces autels signifient.
Pour le peuple Israël, ces autels étaient l’expression de la communion de tout
un peuple, ici c’est l’expression de la communion d’une seule personne, une
famille qui avait communion avec Dieu et qui en était caractérisée. La tente
montrait qu’il était un étranger dans un pays étranger, bien que Dieu le lui
eût promis. Par là, nous voyons justement, cette
double situation. D’un côté Dieu lui dit « je te donne le pays », et
en même temps, comme Hébreux 11 le dit, il habitait sous des tentes comme dans
un pays étranger. Cela nous montre justement en Abraham dans son séjour dans le
pays de Canaan, le côté terrestre de la position céleste du chrétien. Plus tard
lorsqu’Israël entra dans le pays en passant le Jourdain, nous voyons ce qui
concerne le côté spirituel, le côté céleste, la vraie vocation du chrétien.
Canaan est une image des bénédictions spirituelles que le chrétien possède dans
les lieux célestes. De cela, il en est question dans le livre de Josué. Le
peuple en passant à travers le Jourdain, d’une manière spirituelle, image de la
mort et de la résurrection de Christ, est introduit dans sa possession. Ce
n’est pas le ciel, où nous serons amené dans la maison du Père, car là il n’y a
plus de combat, il n’y a plus à prendre possession, mais il s’agit ici de notre
position céleste, avec ses bénédictions spirituelles, dont nous pouvons prendre
possession déjà aujourd’hui.
Dans le cas
d’Abraham, il s’agit de la même chose, mais pas vu du côté céleste, mais du
côté terrestre où nous sommes étrangers au milieu de toutes ces possessions.
Cela n’est pas en contradiction, mais une parfaite et merveilleuse expression
différentiant les deux situations. Abraham se trouvait dans le pays, tout comme
Israël, nous montrant le côté terrestre de notre vie, comme étranger, et aussi
richement béni, alors qu’Israël d’une manière unique et merveilleuse le côté
céleste, ce qui est notre vraie part.
Ce pays de Canaan est
l’image des « lieux célestes » dont nous parle l’épitre aux
Ephésiens, au chapitre 1 et encore plus loin par quatre reprises. Dans l’épitre
aux Ephésiens, intentionnellement, cela est exprimé de manière générale; de
fait le mot « lieux » n’est pas repris dans le texte original, mais
seulement « dans le céleste », ce qui veut dire et nous ne devons pas
perdre de vue le caractère céleste de ce que nous avons. Combien il est important de comprendre par la foi et
d’accepter que tout ce que nous possédons en tant que chrétiens n’est en rien
terrestre, mais céleste ! Quelqu’un dira : « mais j’ai aussi de
nombreuses choses terrestres ». Mais cela tu ne le possèdes pas en tant
que chrétien, mais Dieu te l’offre par sa grâce, en tant qu’homme et tu devras
tout laisser ici bas, tu n’en possèderas rien de
manière éternelle.
Tandis que ce que
Dieu, le Père, dans sa grâce nous offre dans le Seigneur Jésus, son Fils, en
qui nous avons cru, est céleste ! C’est cela le caractère du
christianisme, la substance de notre foi. A ce sujet l’apôtre Paul nous dit
dans l’épitre aux Ephésiens au chapitre 1 « Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a
bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ »
et cela est suivi par de merveilleux développements « comment nous y a-t-il
amené » : « selon
qu’il nous a élus », ensuite l’œuvre de la rédemption etc. jusqu’au
Saint Esprit. La plupart des choses mentionnées dans ce passage, sont les
étapes par lesquelles Dieu nous a amené à ces bénédictions. Mais ce ne sont pas
les bénédictions elles-mêmes. Pendant le règne millénaire, les gens seront
rachetés par le sang de Christ. Abraham l’était aussi, bien qu’il ne le sût
pas. Mais cela ne sont pas les bénédictions spirituelles que nous possédons.
L’Esprit Saint, qui est mentionné à la fin, est une de ces bénédictions que
nous possédons. Lorsqu’il est écrit que nous sommes « scellés du Saint Esprit de la promesse qui est les arrhes de notre
héritage », nous pouvons alors comprendre que Dieu dise à Abraham
« Lève-toi, et promène-toi dans le
pays en long et en large », « apprends à le
connaître » ! Quel impact le don du Saint Esprit a-t-il sur
nous ? C’est pourquoi il est nécessaire que nous nous
« promenions » dans ce pays des bénédictions, que nous nous en
occupions, que nous levions les yeux sur les promesses de Dieu. Cela ne veut
pas dire que nous devions nous occuper de tout ce que la chrétienté offre et
que nos yeux se lèvent vers ces domaines de la chrétienté. Il vaudrait mieux
que nous ne le fassions pas. Mais que nous nous occupions de ce que Dieu nous a
offert en la personne du Seigneur Jésus. Ne devons-nous pas dire que nous
l’avons fait trop peu. Qui oserait dire « je m’en suis beaucoup occupé, de
ce que le Père m’a offert dans le Seigneur Jésus » et « cela m’est
devenu si précieux » ! S’il en était ainsi, mes bien-aimés,
croyez-vous que, aujourd’hui, au milieu
de nous, il y aurait autant de mondanité ?
Si cela avait son plein sens pour nous ? C’est justement la
différence entre Lot et Abraham ! Lot leva ses yeux et a recherché ce qui
lui plaisait, tout était encore situé dans le pays, mais c’était sa propre
volonté. Nous avons vu où cela a conduit. Mais à Abraham Dieu dit, comme il
nous le dit aussi : « lève tes yeux et considère le pays regarde vers
le nord, le sud, l’ouest, l’est, et reconnais ce que je t’ai donné, combien tu
es riche ». Nous chantons souvent ce cantique « Oh ! Père, béni
richement … », à quoi pensons nous donc ?
« Oh Père, béni richement, je le suis déjà aujourd’hui, car tu m’as
béni dans le Fils
bien-aimé » ! Est-ce que je sais vraiment à quel point je suis
riche ? Ai-je déjà levé mes yeux, et regardé tout ce qui m’a été
offert ? Je ne peux pas le faire
sans la Parole de Dieu.
Si nous pensons simplement
à ce que veut dire le fait que nous avons reçu le Saint Esprit ! (Je ne
considèrerai que trois points). Pas simplement le fait de le savoir, mais,
comme le Seigneur Jésus, pendant trois longs chapitres dans son sermon en Jean
14 à 16, nous dit que cet Esprit est notre secours, notre avocat, notre
consolateur, comment il veut nous conduire tous. Dans la première épitre aux
Corinthiens, il nous est parlé des dons de l’Esprit. Comprenons-nous tout
cela ? Est-ce que cela nous est vraiment précieux, comme cela devrait
l’être, comme c’était le cas pour Paul, qui louait Dieu à ce sujet ?
Combien faible est la conscience et la réalisation de ce fait merveilleux dans
notre vie personnelle et aussi dans les assemblées, que le Saint Esprit nous a
été donné. Pour cette raison, sondons plus ce qui concerne ce
« pays », pour mieux reconnaître et comprendre et nous en réjouir et
y vivre ! Cela coûte en temps, cela demande des efforts. Mais nous devons
nous « promener dans le pays » !
Que signifie pour
nous que nous soyons « enfants de Dieu » ? C’est là une très
grande bénédiction spirituelle. Je pense que personne d’entre nous n’est
complètement conscient de ce que cela signifie dans toute sa profondeur !
Enfant de Dieu ! Cela est vite dit, mais réalisons-nous que cela nous
différencie de tous les hommes de ce monde, nous en sépare de manière radicale,
car ils sont des enfants de colère, des enfants de la désobéissance, des
enfants du Diable. C’est là le jugement que Dieu porte sur ces personnes, même
s’il s’agit de gentils voisins, de gentils collègues, si ceux-ci n’acceptent
pas le Seigneur. Pour cette raison, il ne peut y avoir là aucune relation. Mais
on peut manifester de la miséricorde en les menant au Seigneur. Mais ce n’est
pas ici ce qui est important, mais bien que nous sommes enfants de Dieu !
C’est une bénédiction de nature céleste qui contient de fait tout ce que Dieu
nous donne. Par la nouvelle naissance, il a fait de nous ses enfants. C’est par
là que nous sommes devenus enfants de Dieu. Celui qui croit au nom du Seigneur
Jésus, qui n’est pas né par la volonté de la chair, ni par la volonté de
l’homme mais qui est né de Dieu. C’est là notre origine ! Le Seigneur
Jésus dit en Jean 3, à moins que vous ne soyez nés de nouveau, d’une manière
complètement nouvelle, ce qui veut aussi dire d’en haut ! C’est là notre
origine, notre naissance et c’est aussi notre but. Le fait que, par le Seigneur
Jésus, nous pouvons appeler « notre Père », le Dieu tout puissant,
que nous pouvons l’appeler exactement comme le Seigneur Jésus lui-même l’a
appelé, « Abba, Père ». Il n’y a aucun doute que sommes dans sa main
pour l’éternité. Il se manifeste souvent chez nous de nombreux doutes, parce
que nous ne nous « promenons » pas dans le pays, parce que nous n’avons
pas accepté correctement par la foi le fait de la filiation. L’homme de Romains
7 qui s’écrie « misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps
de mort » peut entendre quelques versets plus loin, que nous sommes
enfants de Dieu, « fils de Dieu ». Ce que nous lisons en Romains 7
n’est pas là un état normal pour un croyant, et ce n’est pas un état par lequel
chaque croyant doit passer. Je connais suffisamment de personnes adultes venant
du monde qui sont venues à la foi et n’ont jamais eu de tels doutes. Mais ceux
qui comme enfant ont accepté le Seigneur Jésus et qui n’ont pas pu accepter
l’œuvre dans toute sa profondeur, car ils n’en étaient pas encore capables,
peuvent arriver à de tels doutes. Il en est de même de quelqu’un à qui le plein
et pur Evangile n’a pas été annoncé, ou qui n’a pas pu l’accepter, ces
personnes en arrivent à une telle situation. Mais lorsque la vraie Parole de
Dieu est annoncée et acceptée, on ne crie plus «misérable homme que je
suis », car on sait : « j’étais mort, mais maintenant je suis
devenu enfant de Dieu ». C’est pourquoi, chers frères et sœurs et chers
jeunes amis, lorsque des doutes montent, lis la Parole de Dieu ! Sonde la
Parole de Dieu ! « Promène-toi dans le pays de Canaan ! »
et découvre combien nous sommes devenus riches dans le Seigneur Jésus par la
grâce de notre Dieu. Et alors, comme c’est aussi la volonté du Seigneur, nous
aurons notre autel, comme nous le voyons à la fin de ce chapitre. Que nous ne
tremblions plus, ne doutions plus, mais que nous soyons conscients d’être devenus riches dans le Seigneur Jésus
et que nous nous en réjouissions.
Lorsque nous
considérons l’épitre aux Ephésiens que nous avons déjà cité plusieurs fois, au
chapitre 1 au verset 3, « Béni soit
le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute
bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ », lisons
ensuite au verset 15 « C’est
pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en
vous, et de l’amour que vous avez pour tous les saints, je ne cesse de rendre
grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que …
» et maintenant viennent les sujets de prière de l’apôtre en rapport avec ces croyants, il s’est
d’abord étendu sur la question de leurs richesses et maintenant il prie pour
qu’ils saisissent ces richesses, c’est exactement ce que nous enseignent ces
versets de Genèse 13.
Paul écrit, au
verset 16 d’Ephésiens 1, qu’il ne cessait pas de rendre grâce « afin que le Dieu de notre seigneur Jésus
Christ, le Père de gloire, vous donne l’esprit de sagesse et de révélation dans
sa connaissance, les yeux de votre cœur étant éclairés », ensuite
viennent trois choses : premièrement « pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel »,
deuxièmement « quelles sont les
richesses de la gloire de son héritage dans les saints »,
troisièmement « et quelle est
l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons ». Ce
sont là les trois points pour lesquels Paul priait lorsqu’il pensait aux
croyants d’Ephèse, après qu’il leur ait d’abord écrit, comme Dieu l’avait dit à
Abraham : « ici est le pays de Canaan ». Paul dit « Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a
bénis de toute bénédiction spirituelle ». Abraham avait des
bénédictions matérielles, nous en avons des spirituelles. Et comme Dieu le dit
à Abraham, « regarde le pays » et « promène toi dans le
pays », ainsi Paul prie pour que les Ephésiens croissent dans la
compréhension afin qu’ils « sachent », comme il le dit au verset 18,
et viennent ensuite ces trois choses. La première « l’espérance de son
appel », il n’est pas dit « l’espérance de votre appel », il aurait aussi pu écrire cela, mais il
dit, pensez-y, vous êtes les appelés, mais Dieu le Père est celui qui vous a
appelés. Et de ce fait, soyez occupés de ce qu’est « l’espérance de votre
appel ». L’appel, ici dans l’épitre aux Ephésiens, est ce que vous vivez
ici sur cette terre dans ce qui concerne l’assemblée. Mais « l’espérance
de notre appel » est encore devant nous, lorsque ce que nous avons
aujourd’hui par la foi, s’accomplira parfaitement, notre foi sera changée en
vue. Alors, comme il est dit en 1 Jean, « nous le verrons comme il est », lui notre
Seigneur et Sauveur ! Aujourd’hui c’est la vie de la foi, tout en ayant
été rendus aussi riches, et nous devons le dire, combien peu nous nous occupons
de cela, combien peu « nous nous promenons dans ce pays », combien
peu nous savons, nous connaissons cela car nous avons la Parole de Dieu, mais
savoir ici n’est pas l’état d’un exercice intellectuel, mais une profondeur
intérieure, une conviction, en étant remplis, de ce que nous avons reçu et de
ce qui est encore devant nous. Ce qui est devant nous est présenté en premier
lieu, mais alors en deuxième lieu « quelles
sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints ». Ce
qui concerne l’héritage nous est déjà décrit au verset 10 lorsque le Seigneur
viendra et alors toutes choses seront réunies avec lui comme chef, et il est
dit plus loin « en qui nous avons
aussi été faits héritiers » et toute la gloire du Seigneur Jésus qu’il
recevra de la main de Dieu ici lors du règne millénaire, lorsqu’il exercera la
domination sur l’œuvre de ses mains, nous la partagerons avec lui. Que le Saint
Esprit fasse que nous aussi reconnaissions cela ! Mais le plus grand, bien que je ne sais pas
si on peut dire « le plus grand », mais ce qui nous concerne de plus
près et de la manière la plus pratique, c’est le troisième point. Il est alors
question du présent. Le premier point était relatif à l’éternité, le deuxième
est l’avenir qui est devant nous sur la terre durant le règne millénaire, mais
vu du côté céleste, et le troisième c’est ce qui est du présent, « quelle est l’excellente grandeur de sa
puissance envers nous qui croyons ». Abraham semblait peut-être donner
l’impression au monde d’être un faible, il a laissé son neveu s’approprier la
meilleure partie du pays et il restait là, mais ce que les hommes ne voyaient
pas, c’est qu’il était de fait le plus fort, car il possédait une source
cachée, où il puisait la force, que Lot ne possédait pas, bien qu’il fût un
croyant, nous avons vu hier, que cela est clairement dit dans le nouveau
testament. Nous devons reconnaître combien peu nous sommes conscients de ce qui
nous est dit ici et des effets pratiques que devrait avoir ce que nous trouvons
ici « quelle est l’excellente
grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la
puissance de sa force, qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant
d’entre les morts ». Bien-aimés, Dieu a ressuscité le Seigneur Jésus
d’entre les morts, et il est dit que c’était la preuve de la puissance de Dieu.
Cette même force, qui a ressuscité le Seigneur d’entre les morts, la puissance
et la gloire de Dieu, la gloire du Père, s’est d’abord manifestée envers nous
en ce que nous sommes venus à la foi et avons été amenés à Dieu, sommes devenus
enfants de Dieu, et il est dit ici que cette force se manifeste, de telle manière que nous ne
sommes pas laissés à nous-mêmes, mais nous avons une source de force puissante,
dont nous ne connaissons que trop peu ce qui en découle : « quelle est l’excellente grandeur de sa
puissance envers nous qui croyons ». Cela ne se rapporte pas seulement
au fait que Dieu nous a manifesté sa puissance en ce qu’il nous a fait passer
de la mort à la vie, et nous ne pourrons jamais assez rendre grâce pour cela,
mais que nous avons aujourd’hui cette force à notre disposition, et que nous
ressentons si peu, parce que nous nous en occupons trop peu. Nous parlons avec
raison de faiblesse, mais la faiblesse a aussi pour cause que nous nous
« promenons » trop peu dans ce pays de Canaan.
Que cette Parole
« promène-toi dans le pays »
puisse parler à nos cœurs. Occupons-nous plus, de notre part céleste,
des bénédictions que Dieu nous a données dans son Fils, du fait que nous sommes
ses enfants, que nous avons reçu l’Esprit, que nous avons une force, que nous
possédons la vie éternelle, et que nous allons bientôt partager tout cela avec
lui. Cela n’est-il pas le terrain pour bâtir des autels ? N’est pas des
raisons pour apporter l’adoration, pour louer et pour rendre grâce ?
Que le Seigneur
veuille nous donner de réaliser cela de manière plus intense ! Que, comme
Abraham, qui n’a pas regardé à ce qui était visible mais à cette « cité qui a les fondements, de laquelle Dieu
est l’architecte et le créateur », nous regardions vers l’avenir. Que
le Seigneur nous accorde cela, non pas l’avenir ici sur cette terre, mais
l’avenir de notre Seigneur Jésus Christ.
Lecture :
1 Et il arriva, aux jours d’Amraphel, roi de Shinhar, d’Arioc, roi d’Ellasar, de Kedor-Laomer, roi d’Élam, et de Tidhal,
roi des nations,
2 qu’ils firent la guerre contre Béra, roi de Sodome, et contre Birsha,
roi de Gomorrhe, contre Shineab, roi d’Adma, et contre Shéméber, roi de Tseboïm, et contre le roi de Béla, qui est Tsoar.
3 Tous ceux-ci se joignirent dans la vallée
de Siddim, qui est la mer Salée.
4 Douze ans, ils avaient été asservis à Kedor-Laomer, mais, la treizième année, ils se révoltèrent.
5 Et la quatorzième année, Kedor-Laomer vint, et les rois qui étaient avec lui, et ils
frappèrent les Rephaïm à Ashteroth-Karnaïm,
et les Zuzim à Ham, et les Émim
à Shavé-Kiriathaïm,
6 et les Horiens dans leur montagne de
Séhir, jusqu’à El-Paran, qui est près du désert.
7 Et ils retournèrent, et vinrent à En-Mishpath, qui est Kadès, et ils frappèrent toute la contrée
des Amalékites, et aussi les Amoréens qui habitaient
à Hatsatson-Thamar.
8 Et le roi de Sodome, et le roi de
Gomorrhe, et le roi d’Adma, et le roi de Tseboïm, et le roi de Béla, qui est Tsoar,
sortirent et se rangèrent en bataille contre eux dans la vallée de Siddim,
9 contre Kedor-Laomer,
roi d’Élam, et Tidhal, roi des nations, et Amraphel, roi de Shinhar, et Arioc, roi d’Ellasar :
quatre rois contre cinq.
10 Et la vallée de Siddim
était pleine de puits de bitume ; et les rois de Sodome et de Gomorrhe
s’enfuirent, et y tombèrent ; et ceux qui restèrent s’enfuirent dans la
montagne.
11 Et ils prirent tous les biens de Sodome et
de Gomorrhe, et tous leurs vivres, et ils s’en allèrent.
12 Ils prirent aussi Lot, fils du frère
d’Abram, et son bien, et ils s’en allèrent ; car Lot habitait dans Sodome.
13 Et un homme qui était échappé, vint et le
rapporta à Abram, l’Hébreu, qui demeurait auprès des chênes de Mamré, l’Amoréen, frère d’Eshcol et frère d’Aner :
ceux-ci étaient alliés d’Abram.
14 Et Abram apprit que son frère avait été
emmené captif, et il mit en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit [hommes],
nés dans sa maison, et poursuivit [les rois] jusqu’à Dan ;
15 et il divisa sa troupe, et se jeta sur eux
de nuit, lui et ses serviteurs, et il les frappa, et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à la gauche de Damas.
16 Et il ramena tout le bien, et ramena aussi
Lot, son frère, et son bien, et aussi les femmes et le peuple.
17 Et comme il s’en revenait après avoir frappé
Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, le roi
de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Shavé, qui est la vallée du
roi.
18 Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter
du pain et du vin, (or il était sacrificateur du Dieu Très-haut) ;
19 et il le bénit, et dit : Béni soit
Abram de par le Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre !
20 Et béni soit le Dieu Très-haut, qui a livré
tes ennemis entre tes mains ! Et [Abram] lui donna la dîme de tout.
21 Et le roi de Sodome dit à Abram :
Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi.
22 Et Abram dit au roi de Sodome : J’ai levé
ma main vers l’Éternel, le Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la
terre :
23 si, depuis un fil jusqu’à une courroie de
sandale, oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends quoi que ce soit,… afin
que tu ne dises pas : Moi, j’ai enrichi Abram !…
24 sauf seulement ce qu’ont mangé les jeunes
gens, et la part des hommes qui sont allés avec moi, Aner,
Eshcol et Mamré : eux,
ils prendront leur part.
Hier soir, nous avons été occupé du dernier verset du chapitre 13, et
nous avons vu comment Dieu a récompensé l’homme qui, à première vue, était le
plus lésé, puisqu’il laissa son neveu Lot choisir selon ses propres désirs.
Abraham se tint en retrait. Mais, pour cela, Dieu l’a richement récompensé.
Bien qu’à première vue, tout paraissait perdu, nous voyons se réaliser
ici ce que nous dit 1 Corinthiens 6 « pourquoi ne vous laissez-vous pas
faire tort ? ».
Nous pouvons bien le dire, même si cela ne se traduit pas dans le
domaine matériel, Dieu ne permettra jamais qu’un des siens qui veut le servir
et le suivre fidèlement en subisse une perte. Il le récompensera richement.
Nous avons vu cela hier sur base des derniers versets «lève tes yeux, et regarde, du lieu où tu es, vers le nord, et vers le
midi, et vers l’orient, et vers l’occident ; car tout le pays que tu vois,
je te le donnerai, et à ta semence, pour toujours ».
Combien de temps Lot a-t-il eu la jouissance de ce pays qu’il s’était
choisi ? Nous n’en savons rien. De toute manière, ce prétendu bonheur
qu’il s’est acquis là dans les environs de Sodome n’a pas duré longtemps.
Mais à Abraham il est dit : « tout le pays que tu vois » y compris la partie dont son neveu
avait pris possession, « je te
le donnerai, et à ta semence, pour toujours ». Nous avons vu hier
la signification prophétique, mais ce qu’aussi pour nous aujourd’hui, cela
signifie. Nous souhaiterions nous trouver plus dans la position d’Abraham, en
ce que, par la foi, il a dirigé son regard sur Dieu et non pas sur ce qui se
voit, et en fut richement récompensé. C’est cela la foi !
Maintenant, voyons comment les choses se sont passées pour Lot qui avait
cherché la proximité avec le monde. Nous lisons à la fin du premier paragraphe
au verset 12 qu’il habitait dans Sodome. Il y avait d’abord dressé ses tentes.
C’est toujours ainsi que cela commence, petit à petit, parfois il y a des cas
où, vu extérieurement, cela arrive en une fois, bien que je pense que nous
devons dire que dans le cœur, cela a commencé petit à petit. Le point de départ
est toujours que nous ne gardons pas nos cœurs sous le regard de notre
Seigneur. Nous permettons à des choses d’entrer dans nos cœurs et dans nos
vies, c’est à peine apparent, mais si nous ne les jugeons pas, les
reconnaissant devant Dieu, les confessant et nous en repentant, elles se
développeront alors toujours plus. Il a dressé ses tentes jusqu’à Sodome, il
n’est parlé que de la direction : « jusqu’à Sodome ». Il n’était
absolument pas dans Sodome, aurait-il pu répondre si quelqu’un lui avait
dit : « que fais-tu dans cette ville, où les gens sont de grands
pécheurs devant Dieu ? ». Nous avons encore vu hier quelle est
l’appréciation de Dieu sur cette ville en Ezéchiel 16 et en Jude 7. Comme le
font facilement plusieurs, Lot aurait pu dire, « mais non, je ne suis pas
dans Sodome ! Qu’oses-tu dire ? », malgré que l’appréciation du
danger était exacte : la direction était déjà donnée !
Il n’y a ici aucune indication relative au temps, mais nous voyons ici
qu’il habitait déjà dans Sodome. Nous avons déjà fait allusion hier soir au
chapitre 19, où son malheur arriva, lorsque le jugement de Dieu tomba sur
Sodome et les villes avoisinantes. Il se tenait alors dans les portes de
Sodome. Il était dans le collège de la ville de Sodome. Il se laissa absorber
par le monde, et il est ainsi pris dans la tourmente de ce monde, comme nous le
voyons dès le début de ces versets.
Nous voyons dans la description de ces quatre rois lointains d’orient,
de Babylone (Shinhar est un autre nom pour Babel),
Elam et autres dont nous ne pouvons pas aujourd’hui dire avec exactitude, où
ils se situaient, qu’ils sont clairement une image de la puissance du monde.
Nous avons vu dans l’Egypte, le système de ce monde, dans son
organisation et son caractère intellectuel, vu dans son entier et dont le
Diable est le dieu. Le Diable est le dieu de ce siècle ! En Sodome, nous
trouvons une image du monde dans sa dépravation morale, et dans ces quatre
rois, le roi de Babylone y est cité en premier,
une image du monde dans sa puissance.
Lot était dans Sodome, c’est la dépravation. Nous voyons ici comment ces
différents courants de pensées dans le monde se font concurrence, c’est la
politique. De fait, la politique existe parce que dans ce monde il y a
différents courants de pensées, divers partis : CDU, SPD, les Verts ! Là se situe le danger que
nous nous intégrions quelque part dans ces courants de pensées. Lot s’était
intégré dans Sodome, dans ce cercle immoral. Il ne lui restait pas autre chose
que de se laisser intégrer dans cette politique. Il est devenu la victime de la
politique de ce monde, parce qu’il s’était laissé absorber par ce monde. Sans
doute au départ, il ne faisait pas de politique, mais plus tard il l’a fait, il
se trouvait dans le collège de la ville, il était assis à la porte de Sodome.
Il faut bien le dire, il y était contre son gré une victime de ce qui s’est
passé dans ce monde. C’était contre son gré, mais il a opté pour le chemin dont
la direction conduit à Sodome. C’est là un avertissement sérieux qu’ici de
manière complète en douze versets, il nous est décrit en détails ce qui s’est
passé là. Sans pour autant comprendre historiquement ce qui s’y déroulait, nous
n’en avons d’ailleurs pas besoin pour comprendre l’enseignement qui s’y trouve.
Il n’est pas difficile à comprendre qu’ici il est question de différents
courants de forces qui étaient dans le monde, et que celui qui dit pouvoir
vivre dans le cadre de ce monde, il s’y fera absorber par celui-ci.
Prenons seulement un petit exemple. Une jeune sœur, tellement
impressionnée par les choses horribles qui se passent dans ce monde, bombe
atomique etc. a voulu participer à une marche pour la paix, contre la bombe
atomique, les armes nucléaires. « Je suis aussi pour la paix ! »
disait-elle, et y participa. Elle s’est jointe à ce groupe qui défilait sur
plusieurs centaines de kilomètres. La manifestation était annoncée paisible, et
l’était au départ, mais tout à coup il y eut un chahut, des casseurs se mirent
en action, et elle se trouvait alors au milieu de cette troupe en débandade, la
police est intervenue, ainsi que les pompiers. Les lances d’eau furent mises en
action, et elle fut projetée vingt mètres plus loin. Elle pouvait être contente
de ne pas avoir été blessée. Mais à son retour elle se plaignit de manière
répétée, en disant « c’est horrible dans ce monde ! ». Mais elle
n’a même pas remarqué qu’en final elle a fait comme Lot qui il était prisonnier
avec les siens dans la tourmente de ce monde. Voilà où cela conduit. Que cela
est sérieux, mais aussi très clair !
Mais ce n’est pas la fin de cet épisode, car nous voyons au verset 13,
« Et un homme qui était échappé, vint et le rapporta à Abram,
l’Hébreu ».
Lorsque nous lisons ce mot « Hébreu », cela veut toujours dire
qu’il y a quelque chose de particulier à communiquer. Héber est le père des Hébreux.
Il y a là une autre signification que le terme « Israélites », il
s’agit de la descendance d’Héber, le fils de Sem. La signification de ce nom
est « celui qui est de l’autre côté », « celui qui n’est pas de
ce côté-ci », en d’autres termes « qui n’est pas là où le monde se
trouve ». C’est cela un Hébreux ! Mais quel nom que celui-là !
Ce fugitif vint vers Abraham l’Hébreu ! Cela nous montre qu’Abraham était
un homme séparé du monde dans le sens biblique et spirituel, il se trouvait du
côté de Dieu. Il n’était pas de l’autre côté ! Rien que ce fait lui
donnait la capacité et la possibilité de venir en aide à son neveu. S’il avait
été dans la même position que lui, s’il s’en était allé à l’époque avec lui, et
s’il était resté avec lui, il serait arrivé à Abraham la même chose qu’à Lot.
Mais il était là, sous les chênes de Mamré, menant sa
vie d’étranger, sur cette terre un étranger et pourtant quelques chapitres plus
loin, au chapitre 23, il est reconnu comme « prince de Dieu » au
milieu de ces hommes, Ephron devait lui dire
« Tu es un prince de Dieu au milieu de nous ». On a dit de même des
premiers chrétiens « le peuple les louait hautement ». Le peuple a
reconnu que ces personnes étaient tellement différentes, même tout-à-fait
différentes, non pas parce qu’ils voulaient être différents, comme on le voit
aujourd’hui dans le monde, où chacun veut s’élever au-dessus des autres. Il
devrait en être de même pour nous aujourd’hui, que nous nous détachions des
gens de ce monde, que l’on reconnaisse que nous sommes de ce côté-là. Que l’on
reconnaisse que nous sommes « princes de Dieu » dans ce monde,
« rois et sacrificateurs », est-il dit dans le nouveau testament. Que
l’on voit aussi que nous ne voulons pas nous élever nous-mêmes parce que nous
prétendons être meilleurs, mais que nous nous détachions parce que, comme Paul
le dit, nous avons un trésor que les gens de ce monde ne possèdent pas. Comme
nous pensons peu à cela ! Paul nous dit « nous avons ce trésor dans
des vases de terre », mais il nous a été confié par la foi en notre
Seigneur. Hier, nous avons un peu parlé de ces bénédictions spirituelles, ces
richesses que nous avons, nous, chrétiens, vrais enfants de Dieu. A quel point
cette possession nous caractérise-t-elle ? Quelle influence a-t-elle dans
notre vie ? Nous voyons ici qu’Abraham était un homme, qui, dans sa vie,
avait ce rapport de foi avec Dieu. Cela se manifestait en ce qu’il a été
obéissant en s’en allant, qu’il a eu
confiance que Dieu ne l’abandonnerait pas. Cela se manifestait au point qu’Hébreux 11 dit de lui « il
demeura dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère ».
Nous avons vu ce qui doit en être compris.
Abraham était l’homme approprié pour délivrer son neveu, son frère. Lot
est d’abord appelé « le fils de son frère » au verset 12 et ensuite, son
frère au verset 14. Abraham n’était pas seulement un croyant qui se réjouissait
dans ses richesses et ses bénédictions, et qui, séparé du monde allait son
chemin, mais il était aussi un croyant qui a eu ce comportement à l’égard de
son neveu Lot, et cela il y a 4000 ans, alors que toute la grâce et de tout
l’amour de Dieu n’étaient pas encore révélés. Il a entendu et a réagi
immédiatement.
Je veux en retirer quelques enseignements pratiques.
Avant-hier, nous avons considéré le cœur d’Abraham, lorsque son neveu
s’emparait pour lui-même de la meilleure partie du pays : il avait mis sa
confiance en Dieu et Dieu l’en a récompensé. Qu’est-ce que cela a été pour lui,
lorsqu’il a vu Lot partir s’installer vers Sodome. Il comprenait où cela allait
conduire. Nous connaissons notre propre cœur, qui aurait dit « on peut
bien se douter où cela va conduire ». Je ne crois pas qu’Abraham ait pensé
de cette manière ! Il a eu de la peine pour son neveu, pour son frère Lot.
Nous pouvons être certains que, plus tard dans le chapitre 19, lorsqu’il a
prié, il a intercédé pour Sodome, que ce n’était pas la première fois qu’il le
faisait. Il portait sur son cœur cet homme mondain qui s’en était allé son
propre chemin, peut-être de nombreuses années. Lorsqu’il voit qu’il se trouve
dans une situation où il a besoin d’aide, de salut, il laisse derrière-lui
toutes autres pensées et utilise tous ses moyens pour aider cet homme.
Bien-aimés, lorsque nous regardons à l’intérieur de notre cœur, qu’y
trouvons-nous ? Nous sommes de suite prêts à dire « mais il fallait
bien s’y attendre ! », « cela a commencé il y a quelques années,
et maintenant nous voyons où cela aboutit! ». Mais le Seigneur nous montre
ici un exemple à suivre en Abraham, que nous ne devons pas seulement prier sans
relâche pour ceux qui se sont écartés du chemin, c’était bien le cas de Lot,
mais que parfois, dans des situations telles que celle-ci, il nous charge
d’aller à la rencontre de telles âmes. Et cela même lorsqu’on peut dire que
c’est de leur propre faute ! « Ils ne voulaient absolument pas
écouter ! ». D’Abraham il est dit que lorsqu’« Abram apprit que son frère avait été emmené
captif, et il mit en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit hommes,
nés dans sa maison, et poursuivit les rois jusqu’à Dan ; et il divisa sa
troupe, et se jeta sur eux de nuit, lui et ses serviteurs, et il les frappa, et
les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à la gauche de
Damas. Et il ramena tout le bien, et ramena aussi Lot, son frère, et son bien,
et aussi les femmes et le peuple ».
Il s’est engagé pour son neveu, son frère, non seulement en mettant en
jeu ce qui était dans son pouvoir, mais, comme nous le voyons à la fin du
chapitre, il avait pris avec lui Aner, Eshcol et Mamré, qui étaient ses
alliés comme il est mentionné au début du récit « ceux-ci étaient alliés
d’Abram », ce sont ceux près de qui il habitait et qui lui sont venus en
aide, il les avait enrôlés.
L’épitre de Jude, au verset 20, place devant nos yeux cette image
d’Abraham et Lot : « vous,
bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très-sainte foi, priant par le
Saint Esprit, conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de
notre seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle ». C’est exactement
cela que nous voyons dans l’attitude d’Abraham, là sous les chênes de Mamré. Il se maintenait, lui-même, dans l’amour de Dieu, il
avait mis sa confiance en lui. Il était celui qui vivait dans la foi, il ne
pouvait pas attendre la venue du Seigneur, et pourtant, il est remarquable que,
précisément, ce chapitre nous donne un coup d’œil sur l’apparition du Seigneur.
Nous voyons Abraham réaliser dans sa mesure ce que nous trouvons dans l’épitre
de Jude, bien que n’en ayant pas connaissance. Par « vous, bien-aimé », l’épitre de Jude nous montre la différence
avec ceux qui sont partis dans un mauvais chemin, et qui se sont laissés
entraîner par « certains hommes se
sont glissés parmi les fidèles, inscrits jadis à l’avance pour ce jugement, des
impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient
notre seul maître et seigneur, Jésus Christ » (verset 4). Abraham
était lui de l’autre côté, celui de « vous,
bien-aimé ».
Mais alors au verset 22, il nous est dit ce qu’Abraham a fait, de
fait : « les uns qui
contestent, reprenez-les ; les autres sauvez-les avec crainte, les
arrachant hors du feu, haïssant même le vêtement souillé par la chair ».
D’un côté il a pris une position claire vis-à-vis de Dieu, mais cela
sans fermer les yeux, ni son cœur, pour quelqu’un qui, à cause de sa propre
culpabilité, s’est imbriqué dans le monde et qui est menacé de mort. Nous
voyons un autre exemple en Galates 6, sans que cela n’aille aussi loin, il ne
s’agit pas en Galates de personnes qui sont déjà parties dans le monde,
cependant c’est le même esprit qui nous est présenté. « Frères, quand même un homme s’est laissé
surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme
dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu
ne sois tenté ». Je le rappelle, il ne s’agit pas ici du cas de
quelqu’un qui est parti dans le monde, mais de quelqu’un qui s’est laissé
surprendre par une faute, un faux pas. Cependant, nous voyons là aussi, que
nous sommes appelés, comme Abraham l’a fait, à redresser une telle personne
dans un esprit de douceur. Cela n’a rien à voir avec le fait de s’associer à ce
faux pas, et par cela être entraîné dans le même chemin, comme cela nous est
présenté dans l’épitre de Jude. Dans l’épitre de Jude il nous est dit « haïssant même le vêtement souillé par la
chair », ce qui veut dire, lors d’un tel service, et cela est
important, car lorsqu’on n’a pas encore beaucoup d’expérience dans le chemin de
la foi, on ne s’aperçoit pas facilement qu’en ayant le désir d’aider un autre,
on peut se souiller rapidement. En Galates 6, il nous est dit à peu près la
même chose, tout en y introduisant une toute autre pensée, qui attire plus
l’attention sur la responsabilité, en s’adressant à celui qui vient en
aide, « prenant garde à
toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté ».
Abraham l’a fait. Il a « redressé » son frère, du moins de
manière extérieure. Nous devons avouer que parfois nous nous efforçons trop
peu, et que nous avons cette propre justice charnelle et disons :
« vous savez, on pouvait prévoir que cela arriverait ». Abraham n’a
pas eu de telles pensées.
Mais d’un autre côté, et c’est ce qui rend la chose encore plus triste,
c’est que, chez Lot, cela n’a absolument servi a
rien ! Lot a poursuivi exactement le même chemin, mais Abraham, cinq
chapitres plus loin, priait encore toujours pour lui et pour la ville de
Sodome. Il n’a pas cessé de prier pour lui ! C’est là une sérieuse leçon,
mais aussi une leçon d’amour. Abraham dans son orientation spirituelle, dans
son élévation spirituelle, a par cela exprimé qu’il était capable d’aider son
frère, et qu’il était disposé à le faire.
« Etre capable » veut dire qu’on se trouve sur un pied plus
élevé que celui à qui on vient en aide. Je ne peux élever quelqu’un qu’au
niveau où je me trouve moi-même. C’est pourquoi, si je pense que je dois
m’adapter aux habitudes ou aux coutumes des personnes, afin d’être par cela une
aide, cela ne réussira jamais, c’est le contraire qui se passera !
Abraham était une aide pour Lot, justement parce qu’il était
l’« Hébreu ». Si, lui-même avait pris le chemin dirigé vers Sodome,
il aurait probablement été entraîné dans cette tourmente. Mais tel qu’il était,
il était en mesure d’aider son neveu. Il les a tous ramenés, comme aussi leurs
possessions.
Ceci contient pour nous aussi une exhortation, et aussi un
encouragement.
Avec cette scène, le chapitre n’est pas terminé, nous voyons d’abord, au
verset 17, qu’il est question du roi de Sodome. Mais nous lisons d’abord une
insertion au sujet de Melchisédec, roi de Salem, et ensuite au verset 21, il
est à nouveau question du roi de Sodome.
Dans un but de facilité, je voudrais considérer d’abord ce qui concerne
le roi de Sodome, soit le verset 17 et ensuite du verset 21 jusqu’à la fin.
Le roi de Sodome vient à la rencontre d’Abraham. Il ne s’agissait pas
d’un royaume, dans le même sens que nous le considérons aujourd’hui. En
considérant les 318 hommes d’Abraham, on pourrait se dire qu’il s’agit d’une
armée insignifiante.
D’un côté, un Gédéon, avec 300 hommes, a vaincu une armée
substantiellement plus grande que celle-ci. La taille de l’armée du roi n’est
pas relatée. Justement par cela, la puissance de Dieu se manifeste, c’est dans
la faiblesse que la puissance se manifeste. Dans le cas de Gédéon, il nous est
présenté à quel point le nombre, commençant par 300 000, devient toujours
de plus en plus petit, pour n’en arriver qu’à 300 fidèles, encore 18 de moins
que chez Abraham.
D’un autre côté, dans ces cinq rois, nous ne devons pas imaginer qu’il
s’agit de royaumes de la taille de la France ou de l’Allemagne. Lorsqu’il est
question du roi de Sodome, du roi de Gomorrhe, de celui d’Adma,
de Tséboïm, de Tsoar, il
s’agit de cinq petites villes, où le bourgmestre, pour ainsi dire, était roi.
Ces villes étaient au nombre de cinq mais de ces cinq seule Tsoar
a été épargnée du jugement de Dieu. Il est parlé en Deutéronome de quatre
villes, Sodome, Gomorrhe, Adma et Tséboïm,
qui ont été anéanties par le jugement de Dieu. C’était de petites villes, ce
qui fait que lorsque ces rois sortaient avec leurs soldats, il ne s’agissait
que d’une centaine de personnes. Mais quant aux quatre rois d’orient, le roi de
Babel, celui d’Ellasar, celui d’Elam et de Tidhal, roi des nations, il n’est absolument pas dit de
combien de soldats il est question. On remarquera qu’ils ne sont pas venus par
le chemin le plus direct depuis le nord d’Israël, mais de très loin dans le
golfe d'Aqaba jusqu’au Sinaï. Et ils sont remontés depuis Kadès, qui se trouve
tout au sud. Cela était plus des expéditions que de puissantes armées. Ceci
dit, au cas où quelqu’un se poserait la question de savoir, comment Abraham
pouvait battre de puissantes armées avec 318 hommes. Ensuite nous ne devons pas
oublier que le roi de Sodome et les quatre autres (je ne voudrais pas le dire
de cette manière) se trouvaient du « côté d’Abraham », mais ils
étaient tous prisonniers du roi de Babylone et de ses alliés. Et il a eu à
faire avec eux, et aussitôt après les avoir attaqués, il a aussi libéré le roi
de Sodome et les autres, qui eux aussi se sont retournés contre ces rois de
Babylone et alliés.
Dès que le roi de Sodome est libéré, il montre immédiatement son
caractère.
Chez Lot, c’est plutôt sa chair qui a été attirée dans Sodome, autrement
Sodome n’aurait eu aucune influence. Chez le croyant, la chair est l’alliée du
Diable, car la chair est corrompue et mauvaise par le péché qui habite en nous
et cela depuis la naissance. C’est pour cette raison nous ne devons pas croire
que toutes les tentations viennent du Diable, que tout ce qui est mauvais dans
notre vie vienne du Diable ! Non ! Il y a de mauvaises choses qui
proviennent de notre vielle nature ! Nous devons pouvoir faire la
différence. Je peux être dans un isolement total sans aucune influence venant
de l’extérieur, et pourtant il me vient de mauvaises pensées. Ce n’est pas le
Diable, c’est ma chair ! Et ainsi le monde a eu une force attractive sur
la chair de Lot. Mais chez Abraham, il en était autrement. C’est le roi de
cette ville corrompue qui vient à lui !
Chers amis, cela est peut-être encore plus dangereux, lorsque le monde
nous offre quelque chose, et vient nous dire que nous pourrions faire quelque
chose ensemble. La chair en nous n’est alors pas seulement attirée, mais il y a
en plus une pensée d’honneur qui y est associée. On reçoit de cette manière la
considération du monde. C’est là un énorme danger, lorsque notre être naturel,
notre chair, reçoit de la considération et est hautement loué par le monde. On
est alors pris au sérieux par le monde. Mais nous savons que le monde ne peut
jamais prendre un chrétien au sérieux, du moins dans ce sens. Il sait qu’on ne
peut rien entreprendre avec lui ! Et c’est mieux qu’il en soit ainsi.
Le roi de Sodome vient et lui dit « Abraham, je veux te donner
quelque chose. Tu peux garder tout le butin pour toi » !
Mais « donne-moi les âmes ! »,
c’est ainsi que se dévoile le caractère du monde : tu peux tout avoir,
mais le Diable, qui est le roi de Sodome, veut avoir les âmes. C’est bien
caractéristique : « donne-moi
les âmes ! » et le reste tu peux le garder ! C’est ainsi
que se révèle le monde avec son chef, le Diable. Combien d’âmes,
particulièrement issues des familles de croyants, en ont été les victimes et
combien de fois cela est arrivé. Je me souviens de cette histoire que le frère Heijkoop racontait au sujet d’un frère de France, qui avait
de grands biens, et une situation très élevée. Le roi de Sodome lui avait aussi
offert cette situation : je vais t’enrichir, tu auras une situation très
enviable, mais tu dois délaisser ta famille. Ensuite devenu âgé, comme
chrétien, il était assis dans sa maison et n’avait alors plus rien. Tous ses
enfants étaient dans le monde. Il les avait offerts pour ainsi dire au roi de
Sodome. Il leur a laissé prendre une situation très élevée, toutes les
opportunités de formation, sans réserve il leur avait tout donné, afin qu’ils
puissent « arriver » dans ce monde. La finalité en était qu’ils étaient
arrivés si loin dans ce monde qu’ils étaient engloutis dans le monde. Il se
disait alors « qu’ai-je fait durant ma vie ! Quelle terrible
responsabilité j’ai maintenant ! ». C’était un enfant de Dieu qui, à
la fin de sa vie, devait se lamenter et dire : « j’ai envoyé mes
enfants dans le monde ! Et pourquoi ? Parce que j’ai prôné le
chemin consistant à devenir quelque chose dans le monde, au lieu de leur
montrer le chemin vers le Seigneur, et pas seulement leur montrer, mais le
vivre moi-même devant leurs yeux, comme cela aurait dû être mon devoir, de leur
montrer ce seul chemin dans l’éducation ! ». Que cela est sérieux.
Je n’ai pas moi-même d’enfants, et de ce fait je ne peux pas parler
d’après mon expérience, mais je voudrais m’adresser aux parents qui ont des
petits enfants, en rappelant ce que m’a dit un frère qui, lui, avait des
enfants. Il me disait ceci : « Arend, tu
sais, je n’ai de fait mes enfants que vingt années de ma vie ». Et oui,
rien que vingt ans, parfois même moins. Et ce que je n’ai pu leur communiquer
en 14, 15 ou 20 ans de la Parole de Dieu, je ne peux plus le faire après. Le
temps est si vite passé et ensuite tout sera manifesté pour l’éternité. Bien
entendu, la semence de la vie de Dieu doit tomber et germer, mais si, en tant
que parents, nous ne faisons pas tout dans le sens spirituel, et que nous ne
les élevons pas sous la discipline et les avertissements du Seigneur, nous ne
pouvons alors pas placer notre confiance dans le fait que le Seigneur le
fera ! Que cela est sérieux !
« Donne-moi les âmes » dit le roi de Sodome et « je te
donne tout » ! Que répond Abraham ? « J’ai levé ma main vers l’Éternel, le Dieu
Très-haut, possesseur des cieux et de la terre : si, depuis un fil jusqu’à
une courroie de sandale », pas un seul fil, « oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends
quoi que ce soit,… afin que tu ne dises pas : Moi, j’ai enrichi
Abram !… ». « Mes alliés, ceux qui sont venus avec moi,
peuvent décider pour eux-mêmes, mais moi, je ne veux rien recevoir du monde, ni
du roi de ce monde, même pas une courroie de sandale ! ». Dans les
temps que nous vivons aujourd’hui, ces paroles nous interpellent. Que d’efforts
sont faits dans le domaine privé, et par delà, afin
de recevoir, autant que possible, le soutien de ce monde !
Et c’est par là que le chapitre se termine !
Après avoir d’abord considéré ce qui concerne le roi de Sodome, je veux
maintenant revenir sur la partie laissée en suspens et ainsi dire quelque chose
de l’autre rencontre qu’a fait Abraham et qui s’est passée pratiquement en même
temps, car cela est présenté l’un dans l’autre. Il est d’abord parlé du roi de
Sodome, ensuite du roi de Salem, Melchisédec, et ensuite à nouveau du roi de
Sodome. Nous ne le savons pas, mais peut-être étaient-ils là l’un à côté de
l’autre. Il en va toujours ainsi dans notre vie, je vous prie de bien me
comprendre : nous nous trouvons toujours en face de ces deux choses. Le
Seigneur se trouve toujours devant nous, il se présente toujours à nous, mais
aussi longtemps que nous sommes sur cette terre, le monde aussi se présente à
nous avec sa séduction, avec toute sa méchanceté. Alors nous pouvons toujours
décider avec l’énergie de la foi : quel chemin nous voulons
prendre ! Chez Abraham, nous voyons le chemin qu’il a pris : « rien
pour moi !, Satan peut m’offrir des choses pour me rendre encore plus
riche », il avait d’ailleurs fait l’expérience de ce que cela signifie de
devenir riche, en ayant déjà reçu des richesses du roi d’Egypte ». La
misère était déjà derrière lui, à savoir les disputes avec ses bergers. Mais
maintenant, il ne veut plus revivre cela !
Il voit alors apparaître Melchisédec devant lui. C’est un homme d’un
caractère particulier, nous pouvons bien le dire. Il n’en est
parlé ici que dans ces trois versets (18 à 20). Melchisédec, roi de justice,
roi de Salem, roi de paix. Nous ne savons pas d’où il vient, nous ne savons
rien de ses parents, nous ne savons pas si il a eu des enfants, il apparait
ainsi et disparait, pour ainsi dire. Mais de fait il ne disparait pas. En
Matthieu 22, le Seigneur Jésus cite le Psaume 110, suite aux questions que
posaient les pharisiens, et leur demande « qui est le Messie ? Le
fils de David ? » A cela ils répondent « oui », le Seigneur
leur pose la question de savoir pourquoi alors le psalmiste dit « L’Éternel a dit à mon Seigneur :
Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied
de tes pieds » et ensuite le Seigneur dit « comment peut-il
l’appeler Seigneur si il est son fils ? ». Ils n’avaient pas de
réponse, ou ne voulaient la donner. Le Messie est en même temps le fils et le
Seigneur ! Il est le Fils de l’homme et le Dieu d’éternité. Dans ce Psaume
que le Seigneur cite, nous lisons au verset 4 que David dit :
« L’Éternel a juré, et il ne se repentira point : Tu es sacrificateur
pour toujours, selon l’ordre de Melchisédec ». Ainsi Melchisédec n’est pas
simplement apparu et ensuite disparu dans l’oubli.
Dieu a donc envoyé à la rencontre d’Abraham, Melchisédec, qui n’est pas
une apparition ou un ange mais un homme comme nous. Et à son sujet, David
devait dire poussé par l’Esprit, que ce Melchisédec, et cela déjà dans l’ancien
testament, est une image du Seigneur Jésus, le grand roi d’Israël, et qui tout
en étant sacrificateur devra siéger sur le trône de Dieu.
En Zacharie 6, il est question au verset 12 d’un homme dont le nom est
« le Germe » et il est dit de lui au verset 13, « Lui, il bâtira le temple de l’Éternel, et il
portera la gloire, et il s’assiéra, et dominera sur son trône, et il sera
sacrificateur sur son trône ; et le conseil de paix sera entre eux deux ».
Ainsi nous voyons qu’aussi le prophète Zacharie décrit le Messie comme roi et
sacrificateur.
Regardons maintenant dans le nouveau testament. En Hébreux 6 et déjà
avant, le nom de Mechisédec est mentionné, nous
voyons par cela quelle est l’intention de Dieu lorsqu’il avait envoyé Mechisédec à la rencontre d’Abraham et aussi quelle est
l’intention du Saint Esprit lorsqu’il va de cette manière, et pas d’une autre, au devant d’Abraham. Au verset 20 du chapitre 6, il est dit
que le Seigneur Jésus est « devenu
souverain sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec »
et ensuite vient au verset 1 du chapitre 7, « ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla
au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit,
auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant
interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de
paix ; sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de
jours, ni fin de vie, mais assimilé
au Fils de Dieu ».
C’est la raison pour laquelle Melchisédec apparait d’abord sur la scène
et ensuite disparait. Melchisédec avait naturellement un père et une mère, il
avait naturellement une généalogie, mais ce que la Parole de Dieu met en
évidence ici dans l’ancien testament, en ne parlant plus de Mechisédec,
c’est pour que le regard se dirige sur une seule personne, en même temps
sacrificateur et roi.
Il est remarquable qu’il y a toujours eu dans la Bible des personnes qui
ont connu Dieu et qui étaient en dehors de la lignée des croyants qui
présentent l’histoire du peuple de Dieu : Melchisédec, Job, la reine de
Sheba, l’Ethiopien, eunuque à la cour de Candace, reine des Ethiopiens. Ce sont
là des hommes et des femmes issus en dehors du peuple de Dieu, et par rapport à
la « lignée officielle » des croyants ; et malgré cela Dieu les
a cherchés et les a trouvés !
Juste une petite digression relative au fait que, pour Dieu, aucun homme
ne peut invoquer l’excuse de ne pas avoir pu trouver Dieu. Comment Melchisédec
a-t-il trouvé Dieu ? Comment Job l’a-t-il trouvé ? Nous ne le savons
pas, mais ils l’ont trouvé, ils l’ont servi et ils ont été acceptés par lui.
C’est pourquoi, quiconque cherche Dieu le trouvera immanquablement. Et c’est
aussi pourquoi, quiconque ne cherche pas Dieu sera perdu éternellement.
Cette digression n’est pas l’enseignement qui nous est présenté ici, la
leçon que nous trouvons ici, c’est que nous avons de manière très claire une
image du Seigneur Jésus.
Cette image du Seigneur Jésus n’est pas celle de celui qui va venir pour
enlever les siens, ce qui est une partie du mystère relatif à l’Assemblé de
Dieu, du Corps céleste de Christ et qui était complètement caché dans l’ancien
testament. L’apôtre Paul dit « mystère
qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été
maintenant manifesté ». Mais cette image est plutôt celle du Fils de
Dieu, le Messie, le roi d’Israël et qui, dans le règne millénaire, dominera comme
roi sur toutes les œuvres de ses mains, comme le dit le Psaume 8.
Par cette image, se termine l’histoire d’Abraham dans les chapitres 12 à
14, en lui présentant l’image du futur royaume de Dieu, dans toute sa gloire,
sa bénédiction et sa grandeur, dans la personne de celui qui est le roi à
savoir Melchisédec. C’est l’image de notre Seigneur, comme roi et
sacrificateur, qui est placé largement au-dessus de ce que sera plus tard
Aaron, dans le cadre d’Israël, comme il nous l’est si clairement expliqué en Hébreux
7. Pour les Israélites, Aaron personnifiait ce qui est relatif au service de
Dieu, à la sainteté de Dieu dans l’ancien testament. Mais Hébreux 7 nous montre
que Melchisédec est bien plus grand, car Abraham, le père de la branche
d’Aaron, était soumis à Melchisédec et lui a donné la dîme de tout.
On pourrait dire que de manière accessoire ce passage est inséré dans le
chapitre 14 de la Genèse, mais ce n’est
pas du tout accessoire, car en 5 à 6 versets au chapitre 7 des Hébreux il nous
est expliqué pourquoi Abraham a donné à Melchisédec 10% de tout ce qu’il avait,
tout comme plus tard devait le faire le peuple Israël. Mais lorsqu’Abraham
donna la dîme à Melchisédec, l’épitre aux Hébreux dit que ce Melchisédec
a une position au dessus de celle d’Aaron qui
recevait la dîme offerte par le peuple, car celui-ci devait donner cette dîme
au sacrificateur. Si le père de la branche de laquelle est issue celui qui
reçoit la dîme, est lui-même dîmé par Mechisédec,
celui-ci doit avoir une position plus élevée.
C’est ainsi que Hébreux 7 termine ce développement : « sans contredit, le moindre est béni par
celui qui est plus excellent ». Et c’est ce que Melchisédec a fait
ici, il a béni Abraham et Abraham lui donna la dîme.
Et qu’a fait Melchisédec ? D’abord il « fit apporter du pain et du vin ».
Il apporta à ceux qui étaient épuisés dans le combat de Dieu, du pain et
du vin. Nous ne devons certainement pas penser ici à la cène du Seigneur, mais
bien que le pain et le vin sont les symboles du don de sa vie, duquel la cène
parle aussi, mais ce n’est pas ici une allusion à la cène du Seigneur. Mais
c’est bien le symbole du don de son corps, comme le Seigneur en Jean 6 parle de
boire son sang et de manger sa chair, ne parle absolument pas de la cène, comme
cela est répandu largement dans la chrétienté, bien que la cène en soit une
image. Il est impossible que ce passage de Jean 6 « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang » signifie
celui qui prend part à la cène du
Seigneur. Car la deuxième partie du verset en fait la démonstration :
« Celui qui mange ma chair et qui
boit mon sang a la vie éternelle ».
Si cela se référait à la cène du Seigneur, cela voudrait dire, comme aussi il
est enseigné dans une partie de la chrétienté, qu’on reçoit la vie par la
participation à la cène ! Ce qui voudrait dire que quiconque aurait une
fois participé à la cène aurait par
cela reçu la vie éternelle ! Il est clair pour tout simple
chrétien que cela est impossible, comme aussi, jamais un homme ne peut naître
de nouveau en vertu du baptême, bien que cela aussi soit enseigné dans la plus
grande partie de la chrétienté. On interprète le passage de Tite 3 verset 5
« le lavage de la régénération » en le confondant avec le baptême et
par celui-ci, l’homme devient un nouvel homme, comme si on pouvait naître de
nouveau par ces rituels tels que le baptême, la participation à la cène du
Seigneur. C’est seulement par la foi au Seigneur Jésus, que l’on peut naître de
nouveau. Et c’est de cela que parle Jean 6 par manger sa chair et boire son
sang, c’est l’acceptation par la foi, que le Seigneur a donné sa vie, son corps
et a versé son sang pour nous. Le fait d’accepter cela par la foi, c’est cela
que veut dire manger et boire et alors par conséquent on reçoit la vie
éternelle. Et celui qui a cette vie, s’en nourrira toujours d’avantage, à
savoir de notre Seigneur mort pour nous, de la même manière que le peuple
Israël devait se nourrir de la pâque, de la chair de l’agneau. On n’est pas
sauvé par la participation à la cène du Seigneur.
Mechisédec « fit apporter du pain et du vin »
pour fortifier Abraham, mais aussi pour le bénir ! Il bénit d’abord
Abraham « Béni soit Abram de par le
Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre ! » et
ensuite « béni soit le Dieu
Très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! ».
Cela se passera peut-être déjà bientôt. Le Seigneur viendra d’abord pour
nous prendre à lui, nous, les siens qui ont cru en lui. Il n’est pas question
de cela ici. Mais, tout comme Abraham qui a vaincu les ennemis, qui s’opposent
au peuple terrestre de Dieu, alors le Seigneur Jésus apparaitra sur cette terre
et il sera alors le vrai Melchisédec, sacrificateur pour l’éternité comme le
dit le Psaume 110. Il sera roi et sacrificateur. Il s’assiéra sur son trône apportant une paix parfaite ici sur cette
terre, et il dominera sur la terre et règnera mille ans. Il sera en même temps
celui dont le Psaume 22 parle, et que nous appliquons souvent à notre temps, et
nous pouvons certainement le faire, « je
te louerai au milieu de la congrégation ». Ainsi pendant le règne
millénaire, au milieu de son propre peuple, une grande assemblée le louera. La
louange sera entonnée, comme ici Mechisédec a béni
Dieu !
C’est ainsi que Mechisédec est de loin dans une
position plus élevée que celle que nous voyons occupée par Aaron. Et je
voudrais encore mettre en évidence en quoi consiste cette différence. Quelle
est la différence entre la sacrificature d’Aaron et celle de Melchisédec.
Le fait qu’il nous est présenté une sacrificature bien longtemps avant
qu’Aaron soit le sacrificateur d’Israël, exprime déjà une particularité. Mais
ce que Melchisédec a fait, montre qu’il s’agit ici d’un caractère tout à fait
différent. Melchisédec a béni Abraham, a béni Dieu en tant que roi et
sacrificateur, d’une manière complètement différente d’Aaron.
C’est pour cette raison qu’il est dit au Psaume 110, « tu es sacrificateur pour toujours selon
l’ordre de Melchisédec », ou « à la manière[5] de
Melchisédec ». L’ancien testament s’exprime d’une manière non pas inexacte
mais d’une manière moins précise que le nouveau testament. En Hébreux, il est
dit « tu es sacrificateur pour
toujours selon l’ordre de Melchisédec ». Je dis cela parce que nous
utilisons aussi cette expression « à la manière de » dans un
autre sens, expressément dans ce contexte.
Le Seigneur Jésus n’est pas sacrificateur selon l’ordre d’Aaron, dont la
sacrificature était caractérisée par le fait que des offrandes devaient être
offertes toujours à nouveau pour lui-même, et qui était caractérisée par le
fait que ces sacrificateurs mouraient et qu’un successeur devait le remplacer,
comme cela est présenté en Hébreux 8 et 9. Alors que cela n’est pas rapporté
pour la sacrificature de Melchisédec, mais bien le contraire ! C’est un
sacrificateur sans commencement ni fin et une sacrificature qui se calque sur
celle de notre Seigneur, qui déjà maintenant est Souverain Sacrificateur selon
l’ordre de Melchisédec.
Seulement, la sacrificature d’Aaron était là d’abord pour faire l’expiation,
ce que le Seigneur Jésus a fait une fois pour toute, comme le dit Hébreux 9, et
en Israël cela devait toujours être répété. Et ensuite, elle était là pour
paraître devant Dieu pour le peuple. Lors que nous pensons qu’en liaison avec
l’expiation, au jour des propitiations, Aaron entrait avec l’encens dans le
lieu très saint, pour paraitre devant Dieu pour le peuple. Lors d’une
circonstance, alors que la colère de Dieu s’enflamma contre le peuple, Aaron
s’est tenu avec l’encensoir au milieu du peuple et était là entre l’ange,
instrument du jugement, et le peuple. Il paraissait alors pour le peuple devant celui qui exerçait le
jugement. C’est là le service d’Aaron. Le Seigneur l’exerce aussi, et cela dans
le temps actuel.
C’est pourquoi, il est souvent dit à juste titre, que le Seigneur est
sacrificateur selon l’ordre de Mechisédec et le
restera toujours, et il le sera révélé pendant le règne millénaire. Lorsqu’il
sera le sacrificateur apportant la bénédiction et dominera sur toute la
création. Mais pendant le temps actuel, où nous les croyants sommes encore sur
cette terre, bien qu’il soit sacrificateur selon l’ordre de Mechisédec,
il exerce le service de sacrificateur, comme le montre l’épitre aux Hébreux
dans les six premiers chapitres, qui n’a rien à voir avec la sacrificature de
Melchisédec, mais il est notre souverain sacrificateur, qui trouve son image
dans la sacrificature d’Aaron. Il parait pour nous devant la face de Dieu,
aussi longtemps que nous sommes sur cette terre, et cela n’est pas la sacrificature
de Melchisédec, mais celle d’Aaron.
C’est ce que nous voyons dans les six premiers chapitres de l’épitre aux
Hébreux, qu’il parait pour nous devant la face de Dieu aussi longtemps que nous
sommes sur cette terre.
Bien que cela ne soit pas l’objet de cette portion de l’Ecriture, mais
c’est en rapport avec la sacrificature de Melchisédec, lorsque nous avons
devant les yeux toute la gloire du Seigneur dans la personne de Melchisédec,
comme le roi bénissant, de savoir qu’il exerce un service pour nous, non pas
dans le futur, mais maintenant. Nous voulons en être reconnaissants dans le
cadre de toutes nos tentations, de toutes nos faiblesses, comme nous l’avons vu
dans la vie d’un Lot, d’un Abraham.
Je terminerai en rappelant le
caractère du service du Seigneur Jésus, pour le temps présent, tel que nous le
dépeint Hébreux 4 depuis le verset 14 jusqu’à la fin : « Ayant donc un grand souverain sacrificateur
qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme notre
confession ; car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse
sympathiser à nos infirmités, mais nous en avons un qui a été tenté en toutes
choses comme nous, à part le péché. Approchons-nous donc avec confiance du
trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions
grâce pour avoir du secours au moment opportun ».
[1] Pour la compréhension : la traduction allemande est : « Dieu parla à Abram » et pas « Dieu avait parlé à Abram », d’où l’explication donnée. La version Darby est « l’Éternel avait dit à Abram » tandis que d’autres versions française traduisent « l’Éternel dit à Abram », ce qui rend la remarque pertinente.
[2] Le frère fait allusion aux années du nazisme en Allemagne, l’enregistrement date de quelques années
[3] Cette note est seulement dans la traduction allemande
[4] C’était en 1988, 40 ans après 1948
[5] Pour comprendre, il faut noter que la traduction allemande du Psaume 110 traduit « selon l’ordre de Mechisédec » par « à la manière de Melchisédec », ce qui introduit cette remarque.