Traduction de réunions tenues en Néerlandais sur le thème :
Le prophète Malachie
Par Arend Remmers
https://www.audioteaching.org/fr/sermons/ar024/lezing-over-maleachi
Contenu
1ère
réunion : Malachie chapitre 1.
2ème réunion : Malachie 1 v.11 à
14 Malachie 2 v.1 à 17
3ème réunion : Malachie 2 v.10 à
Malachie 3 v.6
4ème réunion : Malachie 3 v.1 à 18
5ème réunion : Malachie 3 v.10 à
Malachie 4 v.6
Chapitre 1 - 1 L’oracle de la parole de l’Éternel à Israël par Malachie. (*)
(*) date : A.C. 420, environ.
2 Je vous ai aimés, dit
l’Éternel ; et vous dites : En quoi nous as-tu aimés ? Ésaü
n’était-il pas frère de Jacob ? dit l’Éternel ; 3 et j’ai aimé Jacob ; et j’ai haï
Ésaü, et j’ai fait de ses montagnes une désolation, et [j’ai livré] son
héritage aux chacals du désert. 4 Si Édom dit : Nous sommes détruits, mais nous rebâtirons ce
qui est ruiné, — ainsi dit l’Éternel des armées : Ils bâtiront, mais moi,
je renverserai, et on les appellera contrée de méchanceté, et le peuple contre
lequel l’Éternel est indigné à toujours. 5 Et vos yeux le verront, et vous
direz : L’Éternel sera (*) magnifié par delà les confins
d’Israël.
(*)
ou : est.
6 Un fils honore son
père, et un serviteur, son maître. Si donc je suis père, où est mon
honneur ? et si je suis maître, où est la crainte qui m’est due (1*) ? dit l’Éternel des armées, à vous, sacrificateurs,
qui méprisez mon nom. Et vous dites : En quoi avons-nous méprisé ton
nom ? 7
Vous présentez sur mon autel du pain souillé, et vous dites : En quoi
t’avons-nous profané (2*) ? En ce que vous dites : La table de l’Éternel
est méprisable. 8
Et si vous présentez une [bête] aveugle en sacrifice, n’est-ce pas mal ?
et si vous [en] présentez une boiteuse et malade, n’est-ce pas mal ?
Offre-la donc à ton gouverneur : t’agréera-t-il, ou te recevra-t-il avec
faveur ? dit l’Éternel des armées. 9 Et maintenant, implorez donc *Dieu, afin
qu’il use de grâce envers nous. C’est par vos mains que cela a eu lieu :
vous recevra-t-il avec faveur ? dit l’Éternel des armées. 10 Qui même
d’entre vous fermerait les portes ? et vous n’allumeriez pas [le feu] sur
mon autel pour rien (3*) ! Je ne prends pas plaisir en vous, dit l’Éternel des
armées, et l’offrande, je ne l’agréerai pas de vos mains.
(1*) litt. : ma crainte. — (2*) plus
haut : souillé. — (3*) ou : alors vous … en vain !
11 Car, du soleil levant
jusqu’au soleil couchant, mon nom sera grand parmi les nations, et, en tout
lieu, l’encens sera brûlé à mon nom, et une offrande pure sera présentée, car
mon nom sera grand parmi les nations, dit l’Éternel des armées. 12 Mais vous,
vous le profanez, en ce que vous dites : La table du Seigneur (*) est souillée ; et ce qu’elle fournit, sa nourriture,
est méprisable. 13
Et vous dites : Voilà, quel ennui ! et vous soufflez dessus, dit
l’Éternel des armées, et vous apportez ce qui a été déchiré, et la [bête]
boiteuse, et la malade ; c’est ainsi que vous apportez l’offrande.
Agréerais-je cela de votre main ? dit l’Éternel. 14 Et maudit est celui qui trompe, et
qui a dans son troupeau un mâle, et fait un vœu et sacrifie au Seigneur ce qui
est corrompu ; car je suis un grand roi, dit l’Éternel des armées, et mon
nom est terrible parmi les nations.
(*) d’autres lisent : de l’Éternel.
Le prophète
Malachie n'est pas seulement le dernier livre de l'Ancien Testament dans notre
Bible, c'est aussi le dernier témoignage que Dieu a fait écrire à Son peuple
Israël. La Bible hébraïque a les mêmes livres que la nôtre, mais dans un autre
ordre : d'abord la Thora, les 5 livres de Moïse, puis les Prophètes
(Josué, Samuel, les livres historiques, les 4 grands prophètes et les 12 petits
prophètes), enfin la 3ème partie comprend les livres poétiques, les
Psaumes, Job. Dans Luc 24, les Seigneur expliquait à ses disciples les
Écritures en commençant par Moïse, les prophètes et les psaumes.
Pour les Juifs
donc, le prophète Malachie n'est pas le dernier livre mais nous pouvons le
considérer à juste titre comme dernier témoignage donné par Dieu par la bouche
de saints hommes de Dieu comme le dit 2 Pierre 1 v.21.
Il date environ
du temps de Néhémie. Esdras et Néhémie décrivent le retour d'un reste de Juda
et Benjamin remontés de la captivité à Babylone où le peuple avait été
transporté pour y séjourner pendant 70 ans selon la prédiction de
Jérémie ; à la fin de cette période, Dieu agit dans le cœur de Cyrus, roi
de Perse pour leur permettre de remonter à Jérusalem.
On peut se
demander ce que Dieu a à nous dire par ces prophéties concernant Israël, car
nous ne nous trouvons pas sur le même terrain, mais tout l'Ancien Testament est
aussi écrit pour nous et nous pouvons en retirer bien des enseignements.
Certains chrétiens estiment que l'Ancien Testament est pour Israël et le
Nouveau Testament, c'est la Bible des chrétiens ! Ce n'est pas juste, le croyant
actuel lit avec profit toute la Bible. Plusieurs passages le confirment : Romains 15 v.4 : « toutes les choses qui ont été
écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que par la
patience et la consolation des écritures, nous ayons espérance. » Dans 1 Corinthiens 10 v.6 (*) où l'apôtre Paul fait référence à l'histoire
d'Israël il dit que ces choses leur arrivèrent comme types de ce qui nous
concerne afin que nous ne convoitions pas, puis au verset 11 : « or
ces choses leur arrivèrent comme types et elles ont été écrites pour nous
servir d'avertissement à nous que les fins des siècles ont atteints. »
(*) « Or ces
choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne
convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité. »
Ces deux passages
sont suffisants pour nous montrer que l'Ancien Testament a beaucoup à nous
apprendre tout autant que le nouveau ; bien sûr, cela ne s'adresse pas à
nous directement comme les Romains qui traite du salut par l'évangile ou les
Éphésiens qui présentent nos bénédictions spirituelles acquises par l'œuvre de
la croix, mais les doctrines du Nouveau Testament nous sont explicitées par des
exemples pratiques de l'histoire d'Israël. Dieu nous y révèle ce qu'Il fera
dans l'avenir concernant la domination du Seigneur sur ce monde comme roi des
rois et Messie d'Israël. Tous les prophètes parlent de cette finalité.
Un prophète n'est
pas seulement quelqu'un qui prédit l'avenir, la 1ère signification du
mot, c'est un homme de Dieu, se tenant dans Sa présence et ainsi capable de
recevoir Ses pensées et de les communiquer au peuple pour amener leur cœur et
leur conscience dans la lumière de Dieu. Elie n'a pas prédit l'avenir, il est
caractérisé pas cette expression « l'Éternel devant qui je me tiens »
(1 Rois 17 v.1). Élie se tenait devant la face de l'Éternel,
il connaissait les pensées de Dieu et transmettait fidèlement son message au
peuple, ce qui n'était pas toujours agréable à entendre. D'ailleurs beaucoup de
prophètes ont dû souvent adresser des paroles graves au peuple de Dieu.
Remarquons que le service prophétique n'a jamais lieu dans une situation où
tout est en ordre, c'est un signe de déclin, comme nous le voyons ici en
Malachie : en communion avec Dieu, il s'adresse au peuple pour atteindre
leur cœur et leur conscience. Que le Seigneur fasse que nous aussi, nous
comprenions cette leçon ! La situation actuelle de ce monde et de la
chrétienté nous montre que le Seigneur vient chercher les siens, ce qui mettra
fin à la période de la grâce. Nous avons donc un parallèle entre le temps de
Malachie et le nôtre, d'où toutes les leçons que nous pouvons retirer de ce
livre.
Dans les 2
premiers chapitres, Dieu leur parle de Son amour, mais il doit leur reprocher
sévèrement leurs actions, comment ils se conduisent pratiquement en tant que
peuple de Dieu. Au chapitre 3, Il annonce l'envoi de Son messager qui préparera
le chemin, tout en les censurant sévèrement.
Par 10 fois, Il
leur reproche leurs paroles inconvenantes « vous dites », comme des
enfants grossiers envers leurs parents ! « … vous dites : en
quoi nous as-tu aimé ? » (v.2)
« … en quoi avons-nous méprisé ton nom ? » (v.6) « … vous présentez sur mon autel du pain
souillé et vous dites : en quoi t'avons-nous profané ? » (v.7)
Comment est-il possible
qu'un croyant puisse se comporter ainsi ? Pourtant cela peut arriver. Dieu
a perçu ces paroles inconvenantes et aujourd'hui, on peut le dire d'une manière
élégante, l'école vous apprend la bonne éducation pour dire des choses joliment
emballées ! Leur façon de parler, de vivre en était le résultat.
Dans Esdras 2, nous lisons qu'une très petite partie du peuple était remontée
de la captivité ; ils sont cités nommément très exactement, où sont restés
les autres ? Nous ne le savons pas, la plus grande partie du peuple
d'Israël a disparu, mais Dieu le sait et affirme qu'Il ramènera tout Son peuple
et pas seulement les 2 tribus dans son pays.
Ici dans Malachie,
Dieu dit qu'Il fait peser un poids de jugement sur tout son peuple, alors que
ce n'était qu'un faible reste des 2 tribus. Chers frères et sœurs et amis, nous
ne pensons souvent qu'au petit cercle de croyants que nous connaissons ;
pourtant, les vrais prophètes, serviteurs de Dieu avaient toujours devant les
yeux tout le peuple. Elie a dit au peuple (c'était les 10 tribus) :
choisissez entre l'Éternel et Baal ! Et il bâtit un autel de 12
pierres ; l'unité du peuple était représentée par ces 12 pierres. Comme
dans le tabernacle, il y avait 12 pains de proposition sur la table.
Le Nouveau
Testament nous révèle l'unité du peuple de Dieu, l'assemblée. Il y a un seul
corps, un seul Esprit, comme nous sommes appelés à une seule espérance de notre
appel. D'où cette vérité pratique : tout vrai croyant fait partie de ce
seul corps que le Seigneur a créé par son œuvre à la croix et formé par la
venue du St Esprit sur la terre. Éphésiens nous dit qu'il a détruit le mur
mitoyen de clôture entre les juifs et les nations, Dieu les a réunis en un seul
corps par l'œuvre de la réconciliation à la croix et ainsi l'unité des croyants
est établie par la venue du Saint Esprit à la Pentecôte (Actes
2). Le Christ a aimé son épouse, son assemblée qu'il s'est livré pour elle
(Éphésiens 5). Bien aimés, tenons ferme cette vérité, pas
seulement dans notre tête, mais aussi dans notre cœur ; il n'y a qu'une
assemblée sur la terre selon les pensées de Dieu, donc c'est faux de parler de
plusieurs assemblées. Je ne veux blesser personne, mon seul but est de
présenter la pensée de Dieu, c'est ce que les prophètes devaient faire, bien
qu'extérieurement le peuple apportait des offrandes, mais pas selon le
commandement de Dieu.
Nous aussi, nous
sommes en danger d'oublier ces vérités, Dieu veut que les siens sur la terre
montrent que l'assemblée est une. Le Seigneur, dans sa prière de Jean 17
demande au Père : « Père, je veux, que ceux que tu m'as donnés soient
un comme nous, nous sommes un. » Je ne veux pas être incisif mais
seulement montrer et faire comprendre aux jeunes combien cela est important.
Nous ne pouvons rien modifier d'un seul coup, mais la seule façon de pouvoir
changer, c'est de revenir à la Parole. Si tous les vrais croyants sur la terre
avaient le désir d'agir selon la Parole, nous serions alors tous en pratique
unis. Le problème c'est que la Parole est interprétée de différentes manières.
Pensez-vous que la pensée du Seigneur, du Saint Esprit était de donner à ses
enfants des indications si peu précises qu'il soit impossible de comprendre et
d'interpréter la Parole d'une même façon ? N'est-ce pas humiliant pour
chaque croyant de constater que nous ne sommes pas capables (ou même que nous
n'avons pas voulu ! le Seigneur le sait) de comprendre la Parole qu'il
nous a donnée dans le sens qu'il désire, de l'avoir à cœur et de la mettre en
pratique. Cela reste vrai ! Ici, à la fin de l'Ancien Testament, un pauvre
résidu était revenu dans le pays, à Jérusalem, lieu où Dieu voulait avoir Son
peuple. Cette infime partie d'Israël est appelée Son peuple et non pas ceux qui
étaient restés à Babylone et y étaient prospères.
Nous savons que
les Juifs n'ont jamais perdu leur identité. Ils sont dispersés partout dans le
monde, mais tous savent qu'ils sont juifs et bien peu habitent en Israël.
L'image que nous avons d'Israël ne correspond pas à la réalité visible, car la
réalité visible, c'est que Israël comme peuple n'existe plus, seulement un
pauvre reste, mais il est appelé Israël.
Eh bien, frères
et sœurs, il y a aujourd'hui une seule assemblée et ne pensons pas que tel
croyant ne fait pas partie de notre assemblée ! La Parole ne connaît pas
cette distinction ! Tout vrai croyant en fait partie, c'est l'unité que
Dieu a créée. D'un côté, il y a la grâce de Dieu : à la venue du Seigneur
pour enlever les siens, l'assemblée composée de tous les vrais croyants, sauvés
pour l'éternité par l'œuvre de la croix, ayant le St Esprit et baptisés en un
seul corps, ira à la rencontre du Seigneur en l'air. Il n'y a rien de nous,
tout est grâce. Mais de l'autre côté, aussi longtemps que nous sommes encore sur
la terre, nous devons y vivre comme membres de cette assemblée. Le Nouveau
Testament nous donne les indications précises pour que nous sachions comment il
faut se comporter dans la maison de Dieu qui est l'assemblée du Dieu vivant (1 Timothée 3 v.15).
Là se trouve la
difficulté : dans la pratique, nous manquons tandis que la grâce ne manque
jamais. Dieu accomplira Ses promesses : « car mon nom sera grand
parmi les nations, dit l'Éternel » (v.11)
Là où l'homme échoue, Dieu n'est empêché en rien d'accomplir ce qu'Il a décidé.
Mais comme c'est grave et triste pour notre Dieu et Père de voir Ses enfants
mettre si peu en pratique Ses pensées d'amour concernant l'unité de tous les
croyants.
Dieu met le doigt
sur le point central : « je vous ai aimés, dit l'Éternel et vous
dites : en quoi nous as-tu aimés ? » (v.2) Nous avons parlé de la grâce de Dieu en salut pour les
pécheurs perdus ; est-ce cela l'amour ? Oui, un amour infini et
incompréhensible. Et Dieu l'avait déjà montré par Son amour pour Son peuple
terrestre : Ésaü n'était-il pas frère de Jacob ? ; et j'ai aimé Jacob
et j'ai haï Ésaü. C'était les ancêtres ! Deutéronome 7 v.7 nous en donne la raison : parce que
l'Eternel vous a aimés et qu'il garde le serment qu'il a juré à vos pères. Ce
n'est pas parce que vous étiez plus nombreux que tous les peuples que l'Éternel
vous a choisis ; car vous êtes le plus petit de tous les peuples.
Voilà ce que Dieu
dit par Moïse juste avant d'entrer en Canaan ; il leur rappelle tous les
actes de Dieu en leur faveur, les arrachant de la fournaise de feu de l'Égypte,
image du salut du pécheur arraché au pouvoir de Satan.
A la fin de
l'histoire du peuple, juste avant la transportation, Jérémie leur
dit : « l'Éternel m'est apparu de loin : je t'ai aimé d'un
amour éternel, c'est pourquoi je t'attire avec bonté. » (Jérémie 31 v.3) Dieu a aimé son peuple d'un amour éternel.
Frères et sœurs, sommes-nous conscients que notre Dieu et Père nous a aimés
alors que nous étions perdus, ennemis de Dieu quant à notre nature, comme tout
homme qui se dresse contre son créateur. Nous ne pouvons comprendre cet amour.
Dieu dit
ici : je vous ai aimés, vous l'ai démontré en vous sauvant d'Égypte et à
travers ces 40 ans dans le désert, puis pendant tous ces siècles dans le pays
où vous vous êtes rebellés contre moi ; et quand j'ai dû vous punir,
c'était encore par amour.
Du côté de Dieu,
l'amour ne manque pas. Pourtant, j'ai déjà entendu "je crois que Dieu ne
m'aime plus !" alors qu'il y a foule de passages où nous lisons que
l'amour de Dieu n'est pas du tout influencé par nos péchés. Il nous aime d'un
amour éternel.
Et le peuple
dit : « en quoi nous as-tu aimés ? » On perçoit la
brutalité spirituelle de cette question. Mais on peut l'exprimer
autrement : « je ne vois pas que Dieu est amour dans ma vie, je ne
rencontre que des problèmes » ! Nous n'osons pas le dire directement,
car nous savons mieux qu'Israël que Dieu est amour. Il arrive que le cœur du
croyant s'éloigne tellement de la source de cet amour qu'il dise « je ne
le vois pas ». C’est en cela que nous voyons l'état spirituel de
quelqu'un.
Que signifie
cette expression « quelqu'un de spirituel » ? A-t-il une grande
connaissance de la Bible ? Pas forcément, être spirituel vient de l'Esprit
de Dieu que tout croyant a reçu, son corps est le temple du Saint Esprit. Il
désire être conduit par le St Esprit et la Parole de Dieu, il se propose de
faire la volonté de Dieu dans sa vie pratique. Cela n'a rien à voir avec la
connaissance, c'est quelqu'un qui vit chaque jour sous l'influence du Saint
Esprit qui ne veut que magnifier le Seigneur et donne la force de Le Suivre. De
plus, il n'est pas nécessaire d'être converti depuis longtemps ; on voit
des croyants convertis depuis des années, qui ne sont pas spirituels.
Cette question,
« en quoi nous as-tu aimés ? », montre le manque de
spiritualité.
En lisant
l'histoire de Jacob et d'Ésaü, nous voyons la grande différence entre les 2
frères. Dieu avait prédit avant qu'ils naissent que « le plus grand sera
asservi au plus petit » (Genèse 25 v.23). Jacob était choisi par la préconnaissance
de Dieu, il voulait servir Dieu, mais avec beaucoup d'expédients. Ésaü, lui
n'avait aucun intérêt pour Dieu, il était d'un caractère plus sympathique, de
sorte que son père, qui connaissait la prédiction, le préférait. Mais Esaü
était un homme impie voulant se venger.
Jacob aimait
Dieu. A la fin de sa vie, il dit au Pharaon, que les jours des années de sa vie
ont été courts et mauvais, mais il a fait un retour sur lui-même et adore,
appuyé sur le bout de son bâton. Nous ne voyons pas cela chez Ésaü. Et cette
déclaration « j'ai haï Ésaü » est prononcée plus de 1400 ans après la
Genèse.
Beaucoup de croyants ont des difficultés concernant l'élection :
« si Dieu a tout déterminé à l'avance, qu'y puis-je ? Si Dieu m'a
élu, je suis sauvé et si non, je suis condamné et ne peux rien y changer ». Ce
raisonnement n'est pas juste. C’est pour cette raison que nous trouvons dans
l’épitre aux Romains :
« … quant à Rebecca, lorsqu’elle
conçut d’un, d’Isaac, notre père, (car avant que les enfants fussent nés et
qu’ils eussent rien fait de bon ou de mauvais, afin que le propos de Dieu selon
l’élection demeurât, non point sur le principe des œuvres, mais de celui qui
appelle,) il lui fut dit : « Le plus grand sera asservi au plus petit » ; ainsi
qu’il est écrit : « J’ai aimé Jacob, et j’ai haï Ésaü ». (Romains 9 v.10-13)
Ces 2 assertions sont distantes de plus de 1400
ans ; Dieu prononce ce jugement après avoir considéré leur vie : l'un
est sauvé, l'autre condamné.
« Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de
l’injustice en Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car il dit à Moïse : « Je ferai
miséricorde à celui à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui
j’ai compassion ». Ainsi donc ce n’est pas de celui qui veut, ni de celui qui
court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Car l’écriture dit au Pharaon : «
C’est pour cela même que je t’ai suscité, pour montrer en toi ma puissance, et
pour que mon nom soit publié dans toute la terre ». Ainsi donc il fait
miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.
Tu me diras donc : Pourquoi se plaint-il
encore ? car qui est-ce qui a résisté à sa volonté ? Mais plutôt, toi, ô homme,
qui es-tu, qui contestes contre Dieu ? La chose formée dira-t-elle à celui qui
l’a formée : Pourquoi m’as-tu ainsi faite ? » (Romains 9 v.14-20)
Ce n'est pas la
conclusion à tirer. Car pourquoi y a-t-il tant de passages dans le Nouveau
Testament nous incitant à prêcher l'évangile, à croire en l'œuvre de la croix,
affirmant que c'est aujourd'hui le jour du salut et qu'il ne faut pas remettre
à demain ?
Dieu nous donne
ici l'explication :
« Et si Dieu, voulant montrer sa
colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des
vases de colère tout préparés pour la destruction ; — et afin de faire
connaître les richesses de sa gloire dans des vases de miséricorde qu’il a
préparés d’avance pour la gloire… ? » (Romains 9 v.22-23)
Nous, tels que de
petites fourmis par rapport à la grandeur de Dieu, nous ne pouvons pas
solutionner ce problème par notre logique. Ces vases de colère se sont préparés
eux-mêmes pour la destruction par leurs œuvres tandis que des vases de
miséricorde, il est dit que Dieu les a préparés d'avance pour la gloire. Il y a
donc une élection positive de Dieu : Il a préparé à l'avance ceux qu'Il
voulait gracier. La logique humaine en tire la conclusion que Dieu a donc dû
aussi préparer ceux qui seront perdus.
Le calvinisme est bâti sur cette logique. Mais vouloir résoudre les
grandes questions de la Bible de cette façon, conduit à errer. La Parole ne
s'exprime pas ainsi.
Jacob, quoique
pécheur, était un homme selon le cœur de Dieu. Ésaü a eu les mêmes opportunités
et il s'est détourné. C'est la raison pour laquelle, Dieu dit 1400 ans
plus tard, qu'Il a haï Ésaü.
En lisant ce
texte exactement, nous pouvons mieux comprendre : « Je vous ai
aimés » dit Dieu, à quoi Israël répond « en quoi ? Où se trouve
la preuve ? ». Dieu souligne toute la grâce dont Il a entouré son
peuple, mais le peuple ne le comprend pas.
Aux versets 4 & 5, Il montre ce
qu'est Edom, descendant d'Ésaü : dans toute l'histoire du peuple, il s'est
toujours opposé à Israël.
Edom habitait au
sud de l'actuelle Jordanie, vers le golfe d'Aqaba. Les prophètes de l'Ancien
Testament regardent l'avenir, le temps du royaume millénaire ; ils ne
connaissaient pas le temps du rejet du Seigneur et la période de la grâce. Ce
que nous lisons ici fait allusion à ce que le Seigneur fera, lors de
l'établissement de son règne. Actuellement, la contrée est occupée par les
arabes et Edom a disparu, mais Dieu les retrouvera et ils n'échapperont pas au
jugement. (Voir Ésaïe 63 : « … qui est celui-ci qui vient
d'Edom avec des habits teints en rouge, ... le jour de la vengeance, l'année de
mes rachetés est venue. »)
« Un fils honore son père et un
serviteur, son maître. Si donc je suis père, où est mon honneur ? Et si je
suis maître, où est la crainte qui m'est due ? » (v.6)
C'est comme un
proverbe, une vérité connue de tous. Dieu est appelé le père d'Israël, comme
peuple dans son ensemble dans plusieurs passages. Mais Dieu, habitant
l'obscurité profonde, comme dit Salomon, jamais un Israélite ne l'aurait appelé
son Père de manière personnelle. Il aurait même considéré cette affirmation
comme un blasphème ! Et c’est, ce que nous, enfants de Dieu, nous avons le
privilège de faire. Le Seigneur a dit : « je monte vers mon Dieu
et votre Dieu vers mon Père et votre Père ».
Dieu, l'Éternel
des armées doit leur reprocher leur comportement, tout à fait en contradiction
avec l'honneur et la crainte qui Lui sont dues. Ce titre, « Éternel des
armées », revient souvent, mais toujours en rapport avec la
prophétie : c'est l'expression de la toute-puissance et de la gloire de
Dieu, aussi dans un temps où tout s'écroule, car Dieu ne change pas.
Si nous
appliquons ceci à ce qui se passe dans la chrétienté aujourd'hui (dont nous
faisons partie comme nous avons vu), qu'en est-il de la crainte et de l'honneur
dus au Seigneur ? On ose dire : « pourquoi Dieu doit-il
être vu comme un père, il pourrait tout aussi bien être une mère. C'est
l'influence d'une société masculine. »
La féminisation
de Dieu démonte son vrai caractère et ce n'a plus rien à voir avec le
christianisme. Le féminisme se répand partout dans le monde. Nous sommes en
plein dans ce processus en Europe. Ce sont des pensées sataniques ; ce
n'est plus le déclin, nous sommes arrivés au début de l'apostasie :
rejeter Dieu le Père, le Fils et le St Esprit, et dire ne pas avoir besoin de
ce Christ, dieu masculin, mais vouloir une femme, une mère, cela conduit à
l'adoration de la Terre !
Nous, vrais
croyants, sommes en danger de subir l'influence de ces idées. C'est pourquoi,
ces reproches du verset 6 prennent une nouvelle signification. Pour chaque
chrétien professant ayant les yeux ouverts dans la chrétienté, mais aussi pour
les vrais croyants, il est clair qu’il y a des tendances voulant changer les
choses de Dieu et les adapter aux exigences de ce monde. On dit que les temps
ont changé et qu'on ne peut appliquer à la lettre ce qu'on lit dans la Parole.
Mais Dieu ne change pas, c'est ce qui ressort de toute la prophétie de
Malachie : quelle consolation pour tout croyant qui veut tenir
ferme !
Au verset 6,
Malachie s'adresse aux sacrificateurs et non pas au peuple en général. Ceux-ci
étaient une classe privilégiée : descendants d'Aaron, ils avaient le
privilège d'apporter les offrandes et de s'approcher de Dieu pour adorer. Dans le chapitre 2, nous voyons qu'ils
étaient aussi prophètes : « les
lèvres du sacrificateur gardent la connaissance et c'est de sa bouche qu'on
recherche la loi, car il est le messager de l'Éternel des armées » (v.7) Dans le Nouveau Testament, tous
les croyants sont sacrificateurs.
Ces sacrificateurs posent de nouveau 2 questions brutales :
« … en quoi t'avons-nous
profané ? En quoi méprisons-nous ton nom ? » (v.6)
Or, en lisant
dans le Lévitique ce qui concerne les sacrifices, il est toujours précisé que
l'offrande devait être sans défaut ; chaque Israélite et à fortiori le
sacrificateur le savait : apporter un animal boiteux ou malade était
interdit et ces sacrificateurs acceptaient ces animaux dont on voyait qu'ils
n'étaient pas selon la loi.
Eh bien, frères
et sœurs, je peux tomber si bas dans ma vie de croyant, qu’extérieurement cela
ne se voit pas, mon comportement semble juste ; par exemple aller
régulièrement aux réunions, mais est-ce pour être dans la présence du
Seigneur ? Dans quel état d'esprit ? Si ce n'est qu'une forme, à la
longue cela se verra, il faut que l'état intérieur corresponde, que cela vienne
du cœur.
Quand nous sommes
réunis, apportons-nous vraiment des offrandes agréables à Dieu ? Et les
collectes ? Elles sont aussi appelées offrandes. Juste après la guerre, un
pasteur faisait appel à ses auditeurs, il fallait beaucoup reconstruire et les
gens avaient peu ; quelques piécettes, ce n'est pas une offrande, c'est
une aumône !
Le cœur doit être
engagé pour le Seigneur. Nous pouvons agir par habitude, par exemple indiquer
un cantique, est-ce une offrande qui plaît à Dieu ? S'il n'était pas à sa
place, n'est-ce pas un animal boiteux ? Il n'aurait pas fallu l'indiquer
et attendre que le Seigneur par son Esprit le donne.
Ici, on offrait
selon les prescriptions des sacrifices de bêtes défectueuses et ce n'était pas
agréable à Dieu. Si l'on s'examine sérieusement devant Dieu, combien de choses
dans la vie ne plaisent pas à Dieu ? Il peut nous reprocher de mépriser
son nom, car il lit dans les cœurs. Voilà le message de ce prophète, qu'il
puisse avoir un impact sur notre vie ! Zacharie quelque temps auparavant
exhortait le peuple « considérez bien vos voies ». Suivons-nous un
chemin selon les pensées de Dieu ou selon ce qui plaît à notre cœur ?
C'est la question que nous pose Malachie dont le nom signifie messager de Dieu.
Notre vie de foi est-elle dirigée selon les pensées de Dieu ou formellement,
elle correspond plus ou moins dans une certaine mesure à la Parole, mais la
puissance manque et beaucoup de choses ne sont même plus extérieurement selon
la Parole, comme nous le voyons ici concernant ces offrandes.
Et pourtant, dans
l'Ancien Testament, les offrandes sont appelées le pain de Dieu ; la
graisse des sacrifices offerts était pour Dieu, sa nourriture. Dieu veut se
nourrir de ce que nous Lui apportons, non pas qu'Il en ait besoin, mais Il
désire recevoir ce que nous Lui rapportons du Seigneur Jésus. C'est la seule
chose qui réjouit le cœur de Dieu : refléter quelque chose de Lui dans
notre vie quotidienne et dans l'adoration, l'excellence de la personne du
Seigneur, c'est ce dont parlait toutes ces offrandes. Et Israël osait apporter
des sacrifices qui ne pouvaient pas être agréés !
On peut comprendre le reproche du verset 10 :
« Qui même d'entre vous fermerait les
portes ». (v.10)
Personne n'avait plus la force pour s'opposer à ce
que des choses impures entrent dans le lieu saint.
À la fin du chapitre, Dieu souligne
la gravité d'un tel comportement, il met le doigt sur la plaie et est attristé
que son peuple fait comme si de rien n'était ; mais en même temps, quelque
grave que soit la situation, Il ajoute ce qu'Il va faire :
« Car du soleil levant jusqu'au
soleil couchant, mon nom sera grand parmi les nations et en tout lieu, l'encens
sera brûlé à mon nom et une offrande pure sera présentée, car mon nom sera
grand parmi les nations, dit l'Éternel des armées. » (v.11)
Ce verset montre les intentions de Dieu, Ses voies
ne peuvent être influencées par la défaillance de l'homme. Et d'autre part, Il
prend soin de Sa gloire. A la fin, les sacrifices offerts pendant le règne
millénaire, à Jérusalem et partout dans le monde, magnifieront les œuvres de
Dieu. Nous ne serons plus sur la terre, mais verrons de là-haut toute la scène.
Les pensées de Dieu s'accompliront indépendamment de ce que l'homme a
réalisé !
Mais comme c'est
grave quand l'action de l'homme n'est pas en accord avec les pensées de Dieu.
Qu'Il nous
accorde par la lecture de ce chapitre et l'application faite à notre temps de
nous souvenir de Sa grâce, de Son amour qui ne change pas, mais aussi penser à
notre grande part de responsabilité qu'Il nous rappelle et dont nous devrons
rendre compte. Que le Seigneur, dans ce jour de rétributions puisse nous dire
« bien, bon et fidèle esclave, entre dans la joie de ton maître ».
Chapitre
1 - … 11 Car, du soleil levant jusqu’au soleil couchant, mon nom
sera grand parmi les nations, et, en tout lieu, l’encens sera brûlé à mon nom,
et une offrande pure sera présentée, car mon nom sera grand parmi les nations,
dit l’Éternel des armées. 12 Mais vous, vous le profanez, en ce que vous dites : La
table du Seigneur (*) est souillée ; et ce qu’elle fournit, sa nourriture,
est méprisable. 13
Et vous dites : Voilà, quel ennui ! et vous soufflez dessus, dit l’Éternel
des armées, et vous apportez ce qui a été déchiré, et la [bête] boiteuse, et la
malade ; c’est ainsi que vous apportez l’offrande. Agréerais-je cela de
votre main ? dit l’Éternel. 14 Et maudit est celui qui trompe, et qui a dans son troupeau un
mâle, et fait un vœu et sacrifie au Seigneur ce qui est corrompu ; car je
suis un grand roi, dit l’Éternel des armées, et mon nom est terrible parmi les
nations.
(*)
d’autres lisent : de l’Éternel.
Chapitre
2 - 1
Et maintenant, sacrificateurs, ce commandement est pour vous.
2 Si vous n’écoutez pas, et
si vous ne prenez pas à cœur de donner gloire à mon nom, dit l’Éternel des
armées, j’enverrai parmi vous la malédiction et je maudirai vos bénédictions,
et même je les ai maudites, parce que vous ne le prenez pas à cœur. 3 Voici, je
vais flétrir vos semences, et je répandrai de la fiente sur vos visages, la
fiente de vos fêtes, et on vous emportera avec elle. 4 Et vous saurez que je vous ai envoyé
ce commandement, afin que mon alliance subsiste avec Lévi, dit l’Éternel des
armées. 5
Mon alliance avec lui était la vie et la paix, et je les lui donnai pour qu’il
craignît (1*) ; et il me craignit
et trembla devant mon nom. 6 La loi de vérité était dans sa bouche, et l’iniquité ne se trouva
pas sur ses lèvres ; il marcha avec moi dans la paix et dans la droiture,
et il détourna de l’iniquité beaucoup de gens. 7 Car les lèvres du sacrificateur
gardent la connaissance, et c’est de sa bouche qu’on recherche (2*) la loi, car il est le
messager de l’Éternel des armées. 8 Mais vous vous êtes écartés du
chemin, vous avez fait broncher beaucoup de gens à l’égard de la loi, vous avez
corrompu l’alliance de Lévi, dit l’Éternel des armées. 9 Et moi aussi, je vous ai rendus
méprisables et vils devant tout le peuple, parce que vous n’avez pas gardé mes
voies, et avez fait acception des personnes dans ce qui concerne la loi. 10 N’y a-t-il
pas pour nous tous un seul père ? Un seul *Dieu ne nous a-t-il pas
créés ? Pourquoi agissons-nous perfidement chacun envers son frère, en
profanant l’alliance de nos pères ?
(1*)
litt. : [pour] crainte. — (2*) ou : doivent garder … doit rechercher.
11 Juda a agi perfidement,
et l’abomination se commet en Israël et dans Jérusalem ; car Juda a
profané le sanctuaire (1*) de l’Éternel, qu’il aima,
et a épousé la fille d’un *dieu étranger. 12 L’Éternel retranchera des tentes de
Jacob l’homme qui fait cela, celui qui veille et celui qui répond, et celui qui
apporte une offrande à l’Éternel des armées. 13 Et en second lieu, voici ce que vous
faites : vous couvrez l’autel de l’Éternel de larmes, de pleurs et de
gémissements, de sorte qu’il n’a plus égard à l’offrande, ni ne l’agrée de vos
mains. 14
Et vous dites : Pourquoi ? Parce que l’Éternel est témoin entre toi
et la femme de ta jeunesse, envers laquelle tu as agi perfidement ;
cependant elle est ta compagne et la femme de ton alliance. 15 Et un seul
ne [les] a-t-il pas faits ? Toutefois il avait le reste de l’Esprit. Et
pourquoi ce seul [a-t-il fait ainsi] ? Il cherchait une semence de Dieu (2*). Or prenez garde à votre
esprit ; et n’agis pas perfidement envers la femme de ta jeunesse 16 (car je
hais la répudiation, dit l’Éternel, le Dieu d’Israël) … ; il couvre aussi
de violence son vêtement, dit l’Éternel des armées. Prenez donc garde à votre
esprit, et n’agissez pas perfidement. 17 Vous fatiguez l’Éternel par vos
paroles, et vous dites : En quoi l’avons-nous fatigué ? — En ce que
vous dites : Quiconque fait le mal est bon aux yeux de l’Éternel, et c’est
en eux qu’il prend plaisir — ou bien : Où est le Dieu de jugement ?
(1*)
ailleurs : lieu saint, ou chose sainte. — (2*) quelques-uns, bien à tort,
voudraient qu’on lût : L’un (Abraham) ne l’a-t-il pas fait ? lui qui
avait le résidu de l’Esprit. Mais que cherchait ce seul [homme] ? Une
semence de Dieu.
C'est un message
bien sérieux que ce dernier prophète délivre au peuple de Dieu. Hier soir, nous
en avons déjà considéré quelques points et, quoique nous vivions plus de 2500
ans plus tard, nous avons vu que cela s'adresse également à nous : c'est
la Parole de Dieu et dans l'ancien comme dans le Nouveau Testament, Dieu nous
parle ; Il se révèle plus complètement dans le nouveau dans Son Fils et
dévoile le chemin du salut à tous ceux qui croient en Lui. Souvent, nous
regardons l'Ancien Testament de plus loin, parce qu'il ne nous présente pas
directement la grâce, et pourtant, nous pouvons et même devons en retirer
beaucoup d'enseignements.
Malachie dont le
nom signifie messager ou ange (cf. chapitre 3
v.1) s'adresse donc aussi
à nous.
Cette 2ème
partie du chapitre 1 dont nous avons dit quelques mots hier, commence au fond
déjà au verset 7 où il est question de l'autel de l'Éternel.
« Vous apportez sur mon autel du pain
souillé et vous dites : en quoi t'avons-nous profané ? En ce que vous
dites : la table de l'Éternel est méprisable. » (v.7)
L'Éternel prononce alors un reproche sévère aux versets 9 et 10, puis montre au verset 11, que du soleil levant au soleil couchant,
c'est-à-dire dans toute la terre, son nom sera grand parmi les nations. Cela
fait référence au règne millénaire, quand non seulement le peuple juif, mais aussi
toute la terre confessera publiquement le nom de l'Éternel et Le servira, seule
période dans toute l'existence de la terre où cela aura lieu.
Alors, les
pensées de Dieu exprimées à la création « fructifiez et dominez sur la
terre » seront accomplies par la population du monde. Dieu l'avait dit à
Adam et Eve et ils se sont asservis à Satan. Mais les plans de Dieu
s'accompliront pendant ce règne, le dernier Adam, Christ répondra parfaitement
aux pensées de Dieu : le nom de l'Éternel sera réellement craint et
glorifié par tous les habitants de la terre.
Dieu doit dire à
son peuple, sensé de connaître et d'obéir à Ses pensées qu'il ne tient pas
compte de Sa Parole.
Croire que par la
prédication de l'évangile, le règne millénaire se prépare est une pensée complètement
erronée et pourtant fort répandue dans la chrétienté. Nous devons ne pas cesser
de prêcher l'évangile, mais la Parole de Dieu nous montre que la période de la
grâce, dans laquelle nous vivons va prendre fin quand le Seigneur va venir
enlever les siens de ce monde et de la corruption toujours croissante de la
chrétienté (il faut être aveugle pour ne pas le voir !). Le Seigneur vient
chercher les siens (1 Thessaloniciens 4, 1 Corinthiens 15). Beaucoup de passages parlent de la résurrection des croyants, il faudrait
dire d'entre les morts, car tous les morts ne ressusciteront pas à ce
moment-là, les incrédules le seront bien plus tard.
Quand l'Eglise est retirée du
monde à la venue du Seigneur, il ne reste plus aucun vrai croyant sur la terre.
Les hommes seront heureux d'être débarrassés de ces témoins gênants de l'amour
et la sainteté de Dieu. Ils rejettent Dieu et pourtant adoreront un autre dieu,
l'Antichrist. Le Seigneur leur a prédit :
« Moi, je suis venu au nom de mon
Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom,
celui-là, vous le recevrez. » (Jean 5 v.43)
Alors commencera un temps de terribles jugements,
la grande tribulation, dont parle Matthieu 24, Dieu fait annoncer l'évangile du royaume pour
pousser les hommes à se détourner de leurs mauvaises voies, c'est donc encore
une courte période de grâce « le royaume de Dieu s'est approché ».
Malachie annonce, à la fin de son livre, le dernier témoignage avant le
début du règne :
« Voici, je vous envoie Elie, le
prophète, avant que vienne le grand et terrible jour de l'Éternel » (Chapitre 4 v.5)
Jean le Baptiseur, annoncé par l'ange, « ira
dans l'esprit et la puissance d'Elie » (Luc 1 v.17), ne l'était pas, parce que le peuple n'a pas reçu son message. Le jour de
tribulation n'était pas encore arrivé.
En Matthieu 17 v.12, le Seigneur répond aux disciples,
qu'en effet, Elie est venu et ils ne l'ont pas reconnu, mais lui ont fait tout
ce qu'ils ont voulu et rejettent également le Seigneur.
En Apocalypse 11, nous voyons 2 témoins dans ce temps de
tribulation : ils ferment le ciel pour qu'il n'y ait pas de pluie et font
descendre le feu sur leurs ennemis : 2 choses rapportées dans l'histoire
d'Elie. Il est clair que ce sont les prophètes qui viennent dans l'esprit
d'Elie pour introduire le royaume. Car le Roi ne vient pas dans l'humilité
comme quand le Seigneur est venu en chair, mais en puissance et gloire. Il
exécutera le jugement sur le monde qui a reçu l'Antichrist dans sa plus grande
partie. Tous ces hommes qui ont rejeté l'évangile du royaume et se sont soumis
à l'Antichrist périssent dans les combats d'Apocalypse 19 que les rois de la terre livrent contre le
Seigneur. Il s'assiéra sur le trône de sa gloire et toutes les nations seront
assemblées devant lui et il séparera les brebis d'avec les chèvres (Matthieu 25). C'est le jugement des vivants et seuls ceux
qui auront accepté le Seigneur par la foi comme Messie entreront dans le
royaume, les autres sont définitivement perdus pour l'éternité. Nous voyons
donc que ce n'est qu'à ce moment qu'est établi l'état dont rêvent les hommes
maintenant : par l'évangile, toute la population du monde reçoit le
Seigneur et Le sert !
Je pense que ce ne sera qu'une petite partie de la population mondiale qui
réalisera ce que nous lisons ici :
« … du soleil levant jusqu'au soleil
couchant, mon nom sera grand parmi les nations, et en tout lieu, l'encens sera
brûlé à mon nom et une offrande pure sera présentée, car mon nom sera grand
parmi les nations, dit l'Éternel des armées. » (Chapitre 1 v.11)
Pendant ce règne,
il n'y aura pas de maladie, pas de mort, sinon celui qui aura péché
ouvertement ; il y aura une sorte d'explosion de population croissant
rapidement.
Avant ce règne
merveilleux, il y aura une césure énorme amenée par la grande tribulation et
l'apparition du Seigneur. Mais, quelle que soit l'infidélité de son peuple,
Dieu demeure fidèle, Il ne change pas et Ses pensées s'accompliront.
Au verset 12, Malachie revient à
ce que nous avons vu au verset 6 :
« Mais vous, vous le profanez en ce que
vous dites : la table du Seigneur est souillée et ce qu'elle fournit, sa
nourriture, est misérable. Et vous dites : voilà, quel ennui ! »
Nous avons vu au verset 6 que le reproche est adressé
aux sacrificateurs, la partie la plus responsable du peuple ; c'était leur
responsabilité de garder la connaissance, car ils sont le messager de l'Éternel
(chapitre 2 v.7). Pour Israël, c'était une petite partie
du peuple qui était responsable tandis que nous, les croyants d'aujourd'hui,
nous sommes tous sacrificateurs, par conséquent, tous responsables et dans une
plus grande mesure. Et de quoi est-il question ici ? Des offrandes, ils
estiment que la table du Seigneur est souillée et méprisable.
1 Corinthiens 10 nous parle aussi de la table du
Seigneur : c'est la place où se réunissent les croyants conscients d'être
le seul corps auquel ils appartiennent par grâce ; ils expriment ensemble
cette unité dont les signes, le pain et le vin, sont sur la table et montrent
par la foi et la participation au corps donné et au sang versé qu'ils ont
communion avec Lui et avec tous ceux qui sont achetés par ce sang et baptisés
par l'Esprit en un seul corps.
La table exprime
la communion. Le repas est l'occasion pour la famille de se retrouver et de se
nourrir. Ces pensées se trouve aussi dans la table du Seigneur. Nous avons
communion ensemble en prenant la cène, symbole de la mort du Seigneur, base de
notre salut et de nos bénédictions.
Non pas que par
cela nous recevions quelque bénédiction spirituelle, le but de notre réunion
est d’apporter quelque chose pour Lui : « faites ceci en mémoire de
moi ». Nous annonçons Sa mort, mais en le faisant réellement par amour
pour le Seigneur, nous en recevons. Notre Dieu est si riche, si grand, que nous
ne pouvons jamais faire quelque chose pour Lui sans qu'Il ne nous bénisse
richement.
L'autel d'airain
qui était dans le parvis est appelé la table du Seigneur. Dans le lieu saint du
temple futur d'Ézéchiel (chapitre 41 v.22), l'autel d'or est aussi appelé la table du Seigneur et ici aussi, la
pensée de communion est exprimée.
Sur l'autel d'airain, on apportait les sacrifices et l'holocauste brûlait
tout entier pour Dieu en sacrifice de bonne odeur. Cette offrande était la
nourriture de Dieu. L'homme n'y avait aucune part. D'autres sacrifices, comme
le sacrifice pour le péché, on brûlait la graisse et le sacrificateur et celui
qui offrait en mangeaient certains morceaux. On s'identifiait avec la victime,
c'est-à-dire à l'œuvre que le Seigneur a dû accomplir pour expier ce péché.
Dans le sacrifice de prospérité, tout le peuple en mangeait, la graisse était
portée sur l'autel, c'était le pain de Dieu. Tous ces sacrifices parlent tous
du Seigneur Jésus.
« … par une seule offrande, il a
rendu parfait à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. » (Hébreux 10 v.14).
Il est l'agneau de Dieu offert sur la croix. La
graisse était pour Dieu.
« … Christ … s'est livré lui-même
pour nous comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur." (Éphésiens 5 v.2)
C'est le pain de Dieu porté sur l'autel.
Dans le sacrifice
de prospérité, le sacrificateur mangeait la poitrine et l'épaule, qui parlent
de l'amour et la force et celui qui offrait avait aussi sa part et pouvait
inviter le peuple, mais, il est ajouté « celui qui était pur », ce
qui a aussi une signification.
Donc, l'autel
était le lieu où Dieu avait communion avec les hommes sur base des sacrifices
offerts en figure l'œuvre du Seigneur. C'est pourquoi l'autel est appelé la
table de l'Éternel. Nous comprenons alors, que la même expression dans le
Nouveau Testament, la table du Seigneur, est le lieu d'adoration des chrétiens.
C’est le lieu central, où l'offrande du Seigneur, accomplissement de tous ces
sacrifices de l'Ancien Testament, est rappelée, et la louange, l'adoration, les
actions de grâce montent vers Dieu qui nous l'a donné. Je ne pense pas qu'un
seul croyant venu le cœur rempli, sa corbeille pleine des premiers fruits (Deutéronome 26), soit retourné à vide. Notre Dieu est un Dieu de grâce qui bénit
richement.
Dans 1 Corinthiens 10 v.21, l'autel des Juifs et des
nations est mis en parallèle :
"vous ne pouvez pas participer à la
table du Seigneur et à la table des démons. Vous ne pouvez pas boire la coupe
du Seigneur et la coupe des démons ».
Par le contexte, il est clair que la table des
démons, c'est l'autel où ils apportaient leurs offrandes aux démons.
Hébreux 13 v.10 nous parle d'un autel qui n'a rien à voir
avec celui de certaines églises où l'on n'offre pas de sacrifices, mais ces
églises ne se sont pas distanciées de ce système de religion.
« Nous avons un autel dont ceux qui
servent au tabernacle n'ont pas le droit de manger »
C'est-à-dire que ce système où des sacrifices
étaient offerts sur l'autel par Israël était condamné puisque le peuple avait
rejeté le Seigneur. Il fallait sortir vers Lui hors du camp, étant associés au
Seigneur Jésus rejeté de ce monde, un système où Il n'est pas reconnu comme
Seigneur. Si nous voulons être fidèles, nous devons prendre cette place hors du
camp.
Là, l'autel n'est
pas à proprement dit la table du Seigneur de 1 Corinthiens 10, c'est plutôt symboliquement le lieu
d'adoration, de communion qui n'a rien à voir avec le système juif, ni avec
ceux qui se réfèrent extérieurement à ce système. Je ne veux blesser personne,
mais l'église catholique fait revivre l'Ancien Testament par l'autel, les
prêtres, habits somptueux, offrandes de messe. Dieu a mis ce système de côté.
Nous avons maintenant un nouveau lieu d'adoration et de communion avec Dieu,
hors du camp, car le Seigneur a été rejeté. Si l'on revient à ce système, on
rebâtit un nouveau camp. Toutes ces choses reprises dans la chrétienté, c'est
recréer un camp et Dieu nous dit d’en sortir.
C'est terrible ce que l'Éternel doit dire au peuple :
« … vous dites : la table du
Seigneur est souillée, ce qu'elle fournit … est méprisable. » (v.12)
Ils savaient selon le Lévitique et les Nombres que
l'autel était un lieu saint où rien d'impur ne pouvait être porté. Seuls, les
sacrificateurs et les lévites y officiaient. Le peuple s'approchait uniquement
pour apporter un animal. Ils étaient donc une famille sainte, responsable, mais
étaient devenus indifférents et laissaient faire ce qui n'était pas permis.
Or, dans l'Ancien
Testament, il était simple de distinguer ce qui était pur de l'impur. Les
rabbins avaient compté 613 préceptes à appliquer pour être extérieurement en
accord avec la loi. Actuellement, ce n'est malheureusement plus le cas, nous
n'avons pas de préceptes à appliquer, mais nous avons le Saint Esprit et la
Parole de Dieu qui agit sur notre conscience. Nous avons une pleine liberté
pour entrer dans le lieu saint avec une conscience purifiée (Hébreux 10). Des croyants qui se demandent pourquoi ils ne peuvent pas faire telle ou
telle chose se souillent et entrent en difficulté.
Dans l'Ancien
Testament, tout était bien défini, mais ils étaient devenus indifférents et
aujourd'hui, ne voyons-nous pas aussi une attitude telle que : « ce n'est plus comme cela devrait être, on ne
peut retourner au commencement, alors un peu plus ou un peu moins de déviation,
qu'importe ! »
Pourtant au chapitre 2, Dieu
rappelle aux sacrificateurs ce qui était au commencement :
« … mon alliance subsiste avec Lévi,
… Mon alliance avec lui était la vie et la paix, … il me craignit et trembla
devant mon nom. … Mais vous vous êtes écartés du chemin, ... » (v.4-8)
Puis dans la 2ème partie du chapitre, il rappelle que le mariage
a été institué au début de la création :
« … un seul ne les a-t-il pas
faits ? » (v.15)
Dieu a créé l'homme et la femme pour être une
seule chair. Dans la confusion de cette époque et maintenant dans la
chrétienté, Dieu renvoie à Sa parole, le seul chemin pour en sortir.
Nous non plus ne pouvons rétablir l'assemblée d'Actes 2, mais nous avons toujours la Parole comme guide et
le Saint Esprit :
« La parole … et mon Esprit,
demeurent au milieu de vous … » (Aggée 2 v.5)
C'est notre planche de salut au lieu de penser que
tout est devenu tellement difficile et confus qu'il faut bien s'en accommoder.
Malachie nous renvoie aux pensées du commencement
qui sont toujours valables, même si elles ne sont plus respectées, car Dieu ne
change pas. Et pour revenir au chapitre
1 v.11, Dieu affirme, quelle que soit la décadence, que toute la terre sera
remplie de la connaissance de l'Éternel. Dieu ne rabaisse pas Ses exigences, au
contraire, nous devons revenir et Lui accomplira Ses desseins.
« Voilà, quel ennui ! » (v.13)
Le culte,
apporter des offrandes à Dieu, cette place d'honneur que Dieu leur avait
donnée, cela les ennuyait. Respecter scrupuleusement les ordonnances, ils
trouvaient cela harassant, mais oubliaient que c'était ainsi qu'ils pouvaient
faire la volonté de Dieu, eux, descendants d'Israël, vainqueur de Dieu.
Il en est de même
pour nous ; est-ce ennuyeux de faire la volonté du Seigneur , même si
l'on ne le comprend pas toujours, surtout quand on est jeune. Aujourd'hui, on
estime devoir tout comprendre. Les pensées de Dieu sont si élevées que nous ne
pouvons que les accepter comme étant Sa parole, pas parce que nous les
comprenons. Et nous savons qu'Il ne veut que notre bien. Son but est de nous
bénir, même si le chemin nous semble difficile.
Confesser sa
faute, c'est difficile et cela ne convient pas à l'homme naturel ; on veut
bien le faire devant le Seigneur, car personne ne le voit, mais devant les hommes,
c'est si difficile et pourtant, c'est le seul chemin pour une restauration.
Confesser sa faute à son prochain, c'est inacceptable pour la chair, car nous
sommes superficiels et trouvons humiliant de nous abaisser devant les hommes,
alors qu'ils sont par nature faibles et pécheurs comme nous. Mais devant le
Dieu saint qui sonde toute chose, quoique connaissant Son infinie miséricorde,
cela devrait être encore plus humiliant. Ce n'est qu'un exemple pour monter
combien c'est parfois difficile ou même ennuyeux de faire la volonté de Dieu.
« … n'abandonnant pas le rassemblement de
nous-mêmes, comme quelques-uns ont l'habitude de faire … ». (Hébreux 10 v.25)
N'est-ce pas
contraignant d'abandonner son hobby pour aller à la réunion ? C'est pourtant le
chemin. Dieu veut toujours notre bien. Combien de fois ai-je fait l'expérience
d'être rafraîchi en y allant alors que je me sentais si fatigué !
Nous négligeons d'obéir pour la gloire de Dieu et perdons la bénédiction qu'Il
veut nous accorder.
« … vous soufflez dessus … » (v.13)
Vous méprisez mon commandement, vous n'en tenez pas compte. Voyez le
contexte :
« … vous apportez ce qui a été
déchiré, et la bête boiteuse et la malade : c'est ainsi que vous apportez
l'offrande. Agréerais-je cela de votre main ? Et maudit est celui qui
trompe, et qui a dans son troupeau un mâle, et fait un vœu et sacrifie au Seigneur
ce qui est corrompu ; car je suis un grand roi dit l'Éternel des armées et
mon nom est terrible parmi les nations ». (v.13-14)
De nouveau une
allusion au règne millénaire. Quelle consolation et sécurité pour ceux qui craignaient
l'Éternel et souffraient de cet état de chose : Dieu affirme que Ses
desseins aboutiront malgré la faillite de l'homme.
Quant aux
offrandes, l'Israélite savait bien que l'animal devait être sans défaut, mais
offrir un tel sacrifice coûtait moins et ils agissaient ainsi au mépris de
Dieu.
Au début du chapitre 2, quoique tout le peuple soit
concerné, Dieu s'adresse de nouveau aux sacrificateurs. Dans Apocalypse 2 & 3, où les 7 églises sont mentionnées,
Dieu parle à l'ange de l'assemblée, c'est-à-dire le messager de Dieu,
responsable pour l'assemblée. Dieu considère parmi son peuple certaines
personnes plus responsables que d'autres. Mais si je me considère plus
important et responsable et m'arroge cette place, c'est une fausse position et
là se trouve le problème de l'autorité dans l'assemblée. Mais en obéissant à la
parole du Seigneur « Celui qui veut être le plus grand sera le serviteur
de tous », le problème sera résolu ; être serviteur, c'est avoir
cette attitude d'humilité qui essaie en toutes choses de servir son maître,
d'être en dessous des autres. Si cela a lieu dans l'assemblée, la responsabilité
sera reconnue et aura une influence sur les autres.
Actuellement,
nous sommes tous sacrificateurs, donc tous responsables, mais à des degrés
divers.
Au verset 2, Dieu parle très sérieusement :
« Si vous n'écoutez pas et ne prenez
pas à cœur de donner gloire à mon nom, dit l'Éternel des armées, j'enverrai
parmi vous la malédiction et je maudirai vos bénédictions et même je les ai
maudites, parce que vous ne le prenez pas à cœur. » (v.2)
Comme c'est sérieux ! Ce que Dieu donne pour la joie des croyants, Il
doit le maudire ; c'est un jugement sévère.
N'oublions pas que pour Israël, la bénédiction était terrestre, une bonne
récolte était pour eux la bénédiction que Dieu leur avait promise. Nous, par
contre, sommes bénis de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux
célestes (Ephésiens 1). Nos biens terrestres ne sont pas des bénédictions chrétiennes
particulières. Pour le juif, la richesse était une bénédiction, mais nous
sommes un peuple céleste et les biens de la terre nous sont confiés comme
administrateurs.
Dans Luc 16, le Seigneur nous parle des richesses
injustes :
« Si donc vous n’avez pas été fidèles
dans les richesses injustes, qui vous confiera les vraies ? [c'est-à-dire nos bénédictions] Et si, dans ce qui est à autrui, vous n’avez
pas été fidèles, qui vous donnera ce qui est vôtre ? » (v.11-12)
Si nous ne comprenons pas que les biens de ce monde ne nous enrichissent
pas comme croyants mais plutôt sont un piège, ils deviennent une malédiction et
j'ai l'impression que c'est le cas dans notre monde occidental. À l'est, ils le
recherchent ; ils n'ont qu'un but : arriver le plus vite possible au
niveau de l'ouest et les croyants ne font pas exceptions, de plus en plus,
cette prospérité extérieure est une tentation vers laquelle nous tendons et
beaucoup d'entre nous y succombent. Nous réagissons à notre détriment spirituel
au lieu d'œuvrer à notre bien : prospérité extérieure, mais pauvreté
spirituelle, c'est l'état du témoignage à l'ouest.
Dans la DDR sous le régime communiste, c'était le contraire :
extérieurement, persécution, mais croissance spirituelle, des milliers se
convertissaient alors qu'il n'y avait pas d'instruction chrétienne, les Bibles
interdites, et ici, toute facilité et tant de moyens pour répandre l'évangile,
mais indifférence, recherche de prospérité. La bénédiction que Dieu veut
accorder, Il doit la transformer en malédiction.
« … je répandrai de la fiente sur vos
visages, la fiente de vos fêtes et on vous emportera avec elle. » (v.3)
Ce même langage convient à notre temps,
aujourd'hui, nos pays ne sont plus chrétiens à cause de cette prospérité
recherchée. Voilà le jugement de Dieu :
« … vous saurez que je vous ai envoyé
ce commandement, afin que mon alliance subsiste avec Lévi, dit l'Éternel des
armées. Mon alliance avec lui était la vie et la paix et je les lui donnai pour
qu'il craignit ; et il me craignit et trembla devant mon nom. La loi de
vérité était dans sa bouche, et l'iniquité ne se trouva pas sur ses
lèvres ; il marcha avec moi dans la paix et dans la droiture, et il
détourna de l'iniquité beaucoup de gens. Car les lèvres du sacrificateur
gardent la connaissance et c'est de sa bouche qu'on recherche la loi, car il
est le messager de l'Éternel des armées." (v.4-7)
Ces versets nous renvoient au début de l'histoire
du peuple : Dieu avait choisi la famille de Lévi pour être Ses
serviteurs ; déjà dans le désert, les fils d'Israël servaient leurs
idoles. Après l'histoire de Balaam qui voulait maudire le peuple, Phinées, fils
d'Aaron se lève pour venger la gloire de l'Éternel (Nombres 25 v.11) et tue l'Israélite qui avait commis cette infamie ; Dieu apprécie
cette action de ce lévite qui a détourné la colère de l'Éternel. C'est
pourquoi, je lui donne une alliance de paix, ce sera une alliance de
sacrificature perpétuelle pour lui et pour sa semence après lui, parce qu'il a
été jaloux pour son Dieu et a fait propitiation pour les fils d'Israël.
Malachie rappelle cette alliance
Voilà comment était la tribu de Lévi au début.
Et à nous qui
soupirons à cause de l'état de la chrétienté aujourd'hui, Dieu parle de la même
manière : impossible de restaurer l'état de chose du début, mais Dieu ne
nous laisse pas à notre sort ; Il nous dit de revenir à sa parole ;
même si beaucoup l'ont abandonnée, celui qui veut peut lui obéir pour la gloire
de Dieu et pour sa bénédiction.
ce que les lévites disaient était la vérité.
« … l'iniquité ne se trouva pas sur
ses lèvres ; il marcha avec moi dans la paix et la droiture et détourna de
l'iniquité beaucoup de gens. » (v.6)
Tout à fait l'opposé des pharisiens dont le
Seigneur devait dire à ses disciples « faites ce qu'ils disent, pas ce
qu'ils font ! ». Pour Dieu, les paroles et les actions doivent
correspondre.
Au temps de
Malachie, les sacrificateurs ne tenaient aucun compte des pensées de Dieu, ils
osaient même s'exprimer honteusement contre Dieu et conduisaient d'autres dans
un mauvais chemin.
« … les lèvres du sacrificateur
gardent la connaissance [de la pensée de
Dieu] et c'est de sa bouche qu'on recherche la loi, car il est le messager
de l'Éternel des armées. » (v.7)
Dans la bénédiction de Moïse, nous voyons qu'ils
avaient 2 tâches :
« Ils enseigneront tes ordonnances à
Jacob et ta loi à Israël ; ils mettront l'encens sous tes narines et
l'holocauste sur ton autel. » (Deutéronome 33 v.10)
Ils avaient un office d'enseignement et le
privilège d'entrer dans la présence de Dieu pour le service d'adoration. Eux
seuls pouvaient entrer dans la présence de Dieu, donc devaient avoir conscience
de la sainteté de Dieu et ainsi être à même de communiquer Ses pensées au
peuple.
1 Pierre 2 v.5 nous parle de ce double rôle : nous sommes
une sainte sacrificature pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à
Dieu ; et aussi, une sacrificature royale pour annoncer les vertus de
celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière (v.9).
Pour apporter la parole de Dieu justement, il faut l'avoir connue dans Sa
présence ; car on peut la connaître dans sa tête et ceci est un danger
pour chacun de nous. C'est d'ailleurs une raison de notre faiblesse : on
ne recherche pas Ses pensées dans Sa présence. C'est ce que nous dit
Malachie :
« … les lèvres du sacrificateur
gardent la connaissance, … car il est le messager de l'Éternel … » (v.7)
Alors comme c'est sérieux de s’être …
« … écarté du chemin et fait broncher
beaucoup de gens … » (v.8).
Nous qui avons été si privilégiés, comme il peut
nous arriver facilement dans notre époque d'indifférence, de faire broncher
d'autres par notre attitude, surtout parmi les jeunes.
« … vous avez corrompu l'alliance de
Lévi, dit l'Éternel des armées. Et moi, je vous ai rendus méprisables et vils
devant tout le peuple, parce que vous n'avez pas gardé mes voies et avez fait
acception des personnes … » (v.8-9).
C'était donc pure politique, prendre parti par
intérêt personnel.
En lisant tout
ceci, nous devons tirer la conclusion qu'aujourd'hui nous vivons la même
situation ; alors comment en sortir ? Ne terminons pas cette réunion
sans citer le verset 16 de Malachie 3
:
« Alors ceux qui craignent l'Éternel
ont parlé l'un à l'autre et l'Éternel a été attentif et a entendu et un livre
de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Éternel et pour
ceux qui pensent à son nom. »
Personne ne va affirmer qu'il est un de ceux-là,
mais c'est le chemin : si nous voulons vraiment suivre le Seigneur, nous
ne devons pas désespérer ; l'apôtre exhorte Timothée à « poursuivre la justice, la foi, l'amour, la
paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur. » (2 Timothée 2 v.22) Dieu en soit loué, il n'y a pas seulement corruption et ténèbres ;
ceux qui veulent suivre le Seigneur, le servir, rendre témoignage, le magnifier
parmi les siens, quoique dans la faiblesse, trouveront toujours l'oreille
attentive du Seigneur. Frères et sœurs, prenons courage et encourageons-nous
dans ce chemin selon Ses pensées pour Le servir jusqu'à ce qu'Il vienne. Ce
moment est proche.
« Mais vous bien-aimés, vous édifiant
sur votre très-sainte foi, … conservez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la
miséricorde de notre seigneur Jésus Christ … » (Jude 20-21)
Que le Seigneur
nous donne le désir et la force de le réaliser !
Lecture :
Chapitre
2 - … 10 N’y a-t-il pas pour nous tous un
seul père ? Un seul *Dieu ne nous a-t-il pas créés ? Pourquoi
agissons-nous perfidement chacun envers son frère, en profanant l’alliance de
nos pères ?
11 Juda a agi perfidement,
et l’abomination se commet en Israël et dans Jérusalem ; car Juda a
profané le sanctuaire (1*) de l’Éternel, qu’il aima,
et a épousé la fille d’un *dieu étranger. 12 L’Éternel retranchera des tentes de
Jacob l’homme qui fait cela, celui qui veille et celui qui répond, et celui qui
apporte une offrande à l’Éternel des armées. 13 Et en second lieu, voici ce que vous
faites : vous couvrez l’autel de l’Éternel de larmes, de pleurs et de
gémissements, de sorte qu’il n’a plus égard à l’offrande, ni ne l’agrée de vos
mains. 14
Et vous dites : Pourquoi ? Parce que l’Éternel est témoin entre toi
et la femme de ta jeunesse, envers laquelle tu as agi perfidement ;
cependant elle est ta compagne et la femme de ton alliance. 15 Et un seul
ne [les] a-t-il pas faits ? Toutefois il avait le reste de l’Esprit. Et
pourquoi ce seul [a-t-il fait ainsi] ? Il cherchait une semence de Dieu (2*). Or prenez garde à votre
esprit ; et n’agis pas perfidement envers la femme de ta jeunesse 16 (car je
hais la répudiation, dit l’Éternel, le Dieu d’Israël) … ; il couvre aussi
de violence son vêtement, dit l’Éternel des armées. Prenez donc garde à votre
esprit, et n’agissez pas perfidement. 17 Vous fatiguez l’Éternel par vos
paroles, et vous dites : En quoi l’avons-nous fatigué ? — En ce que
vous dites : Quiconque fait le mal est bon aux yeux de l’Éternel, et c’est
en eux qu’il prend plaisir — ou bien : Où est le Dieu de jugement ?
(1*)
ailleurs : lieu saint, ou chose sainte. — (2*) quelques-uns, bien à tort,
voudraient qu’on lût : L’un (Abraham) ne l’a-t-il pas fait ? lui qui
avait le résidu de l’Esprit. Mais que cherchait ce seul [homme] ? Une
semence de Dieu.
Chapitre
3 - 1 Voici, j’envoie mon messager, et il
préparera le chemin devant moi ; et le Seigneur que vous cherchez viendra
soudain à son temple, et l’Ange de l’alliance en qui vous prenez plaisir, —
voici, il vient, dit l’Éternel des armées. 2 Mais qui supportera le jour de sa
venue, et qui subsistera lorsqu’il se manifestera ? Car il est comme un feu
d’affineur, et comme la potasse des foulons. 3 Et il s’assiéra [comme] celui qui
affine et purifie l’argent ; et il purifiera les fils de Lévi, et les affinera
comme l’or et comme l’argent, et ils apporteront à l’Éternel une offrande en
justice. 4
Alors l’offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l’Éternel, comme aux
jours anciens et comme aux années d’autrefois. 5 Et je m’approcherai de vous en
jugement, et je serai un prompt témoin contre les magiciens et contre les
adultères, et contre ceux qui jurent faussement, et contre ceux qui oppriment
le mercenaire quant à son salaire, [ou] la veuve et l’orphelin, et qui font
fléchir le droit de l’étranger, et ne me craignent pas, dit l’Éternel des
armées. 6
Car moi, l’Éternel, je ne change pas ; et vous, fils de Jacob, vous n’êtes pas
consumés.
Malachie, le
dernier prophète de l'Ancien Testament, le dernier messager de Dieu a beaucoup
à nous dire. C'était un temps difficile comme aujourd'hui ; le peuple de
Dieu, ceux qui invoquent son nom ne rencontrent qu'opposition et même rejet de
Dieu.
Dès le début de
la prophétie, l'amour de Dieu est souligné « je vous ai aimés » (chapitre 1 v.2), amour infini, incompréhensible alors que le peuple prétend le contraire.
Et à la fin de notre passage, n'est-ce pas touchant de lire « moi, l'Éternel, je ne change pas » ?
Amour infini de Dieu pour son peuple ; si ce n'était pas le cas, nous
serions tous consumés comme Jérémie le dit « ce sont les bontés de l'Éternel que nous ne sommes pas consumés, car
ses compassions ne cessent pas » quelle grâce !
Avant de parler
de reproches, Dieu rappelle son amour à son peuple terrestre, lui qui ne se
comportait pas comme le peuple de Dieu. Ces choses leur arrivèrent comme types
et ont été écrites pour nous servir d'avertissements (1 Corinthiens 10 v.11). Nous devons apprendre ces leçons, nous qui
sommes son peuple céleste.
Dieu les
réprimande sévèrement, ils ont gravement péché contre Lui et eux
répliquent : « en quoi
nous as-tu aimé ? » (chapitre
1 v.2) ; « en quoi t'avons-nous profané ? »
(chapitre 1 v.7) ; « en quoi t'avons-nous fatigué ? » (chapitre 2 v.17) Dans ce dernier livre de l'Ancien Testament, Dieu
doit répéter de nombreuses fois ce qu'Il a contre ce peuple.
Le peuple revenu
de la captivité de Babylone au temps d'Esdras et de Néhémie, n'était pas
retombé dans l'idolâtrie, mais ils essayaient de contourner la loi. La Parole
était honorée extérieurement, elle était lue dans les synagogues qui ont vu le
jour au temps de la captivité et ont été construites dans les diverses villes
de la Palestine, le temple n'a plus jamais eu cette place centrale, c'était
ainsi au temps du Seigneur. Encore maintenant, l'Ancien Testament est lu et
expliqué à leur façon. Le Seigneur doit dire aux pharisiens « vous dites
de faire ceci ou cela, mais l'important c'est de le mettre en pratique ».
Ils connaissaient les commandements, mais tentaient d'échapper au tranchant de
la Parole. En pensant à ma jeunesse, nous n'avions que quelques livres et
périodiques tandis que maintenant, il n'a jamais eu autant de possibilités pour
avoir des explications. Où cela nous a-t-il conduit ? La spiritualité
s'est-elle améliorée ? Bien au contraire, nous devons le confesser.
Les commandements
de Dieu les plus simples, donnés dès le début de la création, ils ne voulaient
pas les respecter. Et nous qui vivons dans des pays qui étaient autrefois
christianisés, mais maintenant les pensées de Dieu sont mises de côté, il nous
arrive la même chose qu'à ce peuple : être aveuglés par Satan qui n'a
qu'un seul but : détourner l'homme de Dieu et remplacer les pensées
divines concernant le mariage par les convoitises humaines. (chapitre 2 v.10-16).
Le verset 10 introduit le sujet d'une manière
générale :
« Un seul Dieu ne nous a-t-il pas
créés ? Pourquoi agissons-nous perfidement chacun envers son frère, en
profanant l'alliance de nos pères ? » (v.10)
Ils sont frères d'un seul peuple ; Juda a agi
infidèlement non seulement envers son frère mais aussi envers Dieu (v.11), envers la femme (v.14), envers la femme de sa jeunesse (v.15) et enfin :
« … n'agissez pas perfidement. »
(v.16)
Le mot infidélité
est caractéristique de tout ce passage ; quelle en est la
signification ? Être fidèle, c'est respecter une liaison ainsi que les
obligations qui en découlent, c'est valable dans tout, dans le travail
également ; 1 Corinthiens 4 souligne que ce qui est demandé à un
administrateur c'est d'être fidèle ; autrefois la fidélité était
appréciée.
Le peuple n'était
plus conscient du lien qui les unissait à Dieu. Dieu est fidèle et ne peut se
renier lui-même, sinon Il ne serait pas Dieu ; ce qu'Il a dit, Il
l'accomplira, jamais Il ne dévie de Ses desseins. Malgré notre faiblesse, Il
attend de nous que nous soyons fidèles en s'appuyant sur Sa force et Sa
fidélité. Ce n'était plus le cas. « Pourquoi agissons-nous
perfidement ? » question qui devrait atteindre la conscience, mais
malgré beaucoup de connaissance, elle n'a pas produit de retour.
« N'y a-t-il pas pour nous tous un
seul père ? » (chapitre
2 v.10)
Je pense qu'il ne s'agit pas ici d'Abraham mais de
Dieu comme créateur de tous les hommes :
« Il y a un seul Dieu et père de
tous, qui est au-dessus de tous et partout et en nous tous. » (Éphésiens 4 v.6)
Il est vrai que les Israélites ne connaissaient
pas Dieu comme nous, le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, quoique
Dieu dit d'Israël « j'ai appelé mon
fils hors d'Égypte ». Dieu connu personnellement comme Père n'a été
possible qu'avec la venue du Saint Esprit. Seul le Seigneur connaissait Dieu
comme Père de toute éternité, Il en parlait constamment et disait aux disciples
« mon Père et votre Père », ce qu'ils n'ont compris qu'après la
résurrection. Il a dit à Marie Madeleine : « va vers mes frères et dit leur, je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu ». Lui, le Fils unique du Père n'a pas
honte de nous appeler ses frères, nous des pécheurs sauvés. À chacun de ceux
qui l'ont reçu, Il a ouvert l'accès au Père de sorte que nous pouvons dire
comme lui « Abba, Père ».
Dans Malachie,
ils savaient bien qu'ils appartenaient tous au peuple de Dieu tout en profanant
l'alliance de leurs pères, ce que Dieu doit leur reprocher dans les versets
suivants. Et il peut en être ainsi aussi pour nous : considérons notre
vie, nous savons que bien des choses ne sont pas selon la pensée de Dieu, nous
en parlons peut-être en nous plaignant que nous sommes si faibles, mais le dire
n'est pas suffisant, il faut revenir et c'était le message de Malachie.
C'est un signe de
notre temps que de voir ce qui ne va pas et malgré tout continuer dans cette
mauvaise voie.
« Juda a agi perfidement et l'abomination
se commet en Israël et dans Jérusalem ; car Juda a profané le sanctuaire
de l'Éternel qu'il aima et a épousé la fille d'un dieu étranger. » (Chapitre 2 v.11)
Dieu parle d'abord en général ; nous voyons
que le prophète s'adresse à tout le peuple dans son ensemble quoique seules 2
tribus soient remontées de la captivité (souvent, nous ne considérons que ceux
avec lesquels nous sommes liés). La faute n'est pas seulement attribuée au
peuple revenu dans le pays, c'est une abomination commise en Israël ; nous
lisons en Esdras et Néhémie qu'ils avaient pris des femmes étrangères qui
servaient des idoles et Jérémie nous montre dans quelle misère le résidu était
tombé. Dieu impute la responsabilité à tout le peuple, à Jérusalem, ville
choisie de Dieu pour y placer son nom. Juda a profané le sanctuaire de
l'Éternel. Tout péché est une atteinte à la sainteté de Dieu, mais affecte
aussi son sanctuaire. Aujourd'hui, nous sommes membres du corps de Christ et
Dieu dit que si un membre souffre, tous souffrent avec lui, donc la sainteté de
Dieu est atteinte.
Pourquoi
devons-nous retrancher le méchant du milieu de nous ? Parce que le
sanctuaire c'est-à-dire la table du Seigneur où nous exprimons Ses pensées de
la manière la plus élevée sur la terre a été souillé. La raison nous en est
donnée : il a épousé la fille d'un dieu étranger (chapitre 2 v.11) ; drôle d'expression ! Il ne s'agit pas
de filles d'idoles, mais de gens qui servaient les idoles. On retrouve un
langage similaire ailleurs : par exemple « nous étions fils de la
désobéissance et sommes devenus enfants d'obéissance, enfants de
lumière » ; cela signifie ce par quoi nous sommes caractérisés.
En type, le
peuple est une image des croyants et les peuplades environnantes une image des
incrédules ; c'était donc pécher car extérieurement ils étaient un peuple
saint.
Pour nous le
principe s'applique littéralement : « quelle convenance y a-t-il entre Dieu et les idoles ? … Ne vous
mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules », non pas que
nous ne puissions pas avoir de contact avec certains peuples (pour Dieu, tous
les hommes sont les mêmes), mais un croyant ne doit pas avoir de relation avec
un incrédule, car pour Dieu il est un serviteur d'idoles. Comme ces versets de 2 Corinthiens 6 sont sérieux et combien peu suivis
aujourd'hui ! J'ai l'impression qu'on fait un détour pour en éviter le
tranchant.
« Ne vous mettez pas sous un joug mal
assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la
justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ?
et quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec
l’incrédule ? et quelle convenance y a-t-il entre le temple de Dieu et les
idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit : «
J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux
seront mon peuple » [Lévitique 26 v.11-12]. « C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le
Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai » [voir Ésaïe 52 v.11] ; « et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour
filles, dit le Seigneur, le Tout-puissant ». Ayant donc ces promesses,
bien-aimés, purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit,
achevant la sainteté dans la crainte de Dieu. » (2 Corinthiens 6 v.14 à 7 v.1)
Chaque fois le
côté de Dieu est placé en opposition avec l'incrédulité. Voilà comment Dieu
considère ce joug mal assorti : une liaison entre un croyant et un
incrédule. Il n'y a pas de lien plus étroit qu'un mariage et celui-ci ne peut
être brisé. Dans le monde christianisé aujourd'hui, on agit légèrement à ce sujet ;
on bafoue ce lien pour en contracter un autre ; combien de misères s'en
suivent !
Dieu souligne
leur infidélité dans le mariage et leur manque d'amour pour le sanctuaire, ce
lieu que Dieu avait choisi pour y mettre son nom. Nous, nous devons confesser
que nous manquons d'amour pour l'assemblée, cette perle de grand prix pour
laquelle le Seigneur Jésus a donné sa vie. Il nous a aimé chacun en
particulier, mais il a aussi aimé l'assemblée et s'est livré pour elle, quel
appel cela devrait avoir sur nous !
« l'Éternel
retranchera des tentes de Jacob l'homme qui fait cela, celui qui veille et
celui qui répond et celui qui apporte une offrande à l'Éternel des
armées. » (v.12)
Remarquons qu'il
ne s'agit ici que de l'offrande de gâteau, image de la vie du Seigneur ;
les autres sacrifices (holocaustes, sacrifices pour le péché, ...) parlaient de
la mort, un animal était sacrifié, son sang répandu. Les juifs ne pouvaient comprendre
la signification de ces images, mais pour nous, nous savons que cela parle du
Seigneur, de sa vie pure et sans taches. Leur propre vie était en totale
opposition à l'offrande qu'ils apportaient ; ainsi, nous pouvons très bien
être occupés de la vie du Seigneur et en même temps refléter tout le contraire,
ce qui amène Dieu à prononcer un jugement.
« … voici ce que vous faites :
vous couvrez l'autel de l'Éternel de larmes, de pleurs et de gémissements, de
sorte qu'il n'a plus égard à l'offrande, ni ne l'agrée de vos mains. » (v.13)
Dieu leur montre
les conséquences du non-respect de son commandement. De fait, le peuple ne
s'approchait pas de l'autel, il venait dans le parvis apporter son offrande et
c'était les sacrificateurs qui officiaient à l'autel, mais Dieu accuse les deux
dans les différents chapitres.
Ces larmes qui
étaient versées par ceux qui apportaient l'offrande, étaient des larmes de
crocodile ; c'était très probablement les pleurs et les gémissements de la
femme de « ta jeunesse, envers laquelle tu as agi perfidement » (v.14) qu'ils avaient répudiées, cependant elle est ta
compagne et la femme de ton alliance. Dieu en est témoin « … et
vous dites : pourquoi ? » C'était un mépris total de
ce que Dieu avait institué dès la création.
À nous aussi, le Seigneur nous donne ses instructions à ce sujet : dans Matthieu 19,
le Seigneur répond aux pharisiens :
« Est-il permis à un homme de
répudier sa femme pour quelque cause que ce soit ? Et lui, répondant, leur dit
: N’avez-vous pas lu que celui qui les a faits, dès le commencement les a faits
mâle et femelle, et qu’il dit : « C’est pourquoi, l’homme laissera son père et
sa mère et sera uni à sa femme ; et les deux seront une seule chair » ? Ainsi,
ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce donc que Dieu a uni, que
l’homme ne le sépare pas. » (Matthieu 19 v.3-6)
Le Seigneur leur montre la place du mariage aux
yeux de Dieu ; dès le commencement, Dieu indique Sa pensée : un homme et
une femme et c'est ce que Dieu veut pour toute la création.
J'ai lu
dernièrement qu'un évêque anglican avait écrit que la polygamie, tellement
ancrée dans l'homme était voulue de Dieu ! Ainsi, il voulait promouvoir la
liberté sexuelle.
On interprète
souvent mal ce verset « ce que Dieu
a uni, que l'homme ne le sépare pas ». Des croyants alléguant que leur
mariage a été contracté avant leur conversion, peuvent divorcer, car ce mariage
n'était pas selon Dieu, c'était donc une désobéissance. Mais la signification
de ce verset n'est pas celle-là ; chaque mariage contracté sur cette terre
reste valable. Dieu le voit comme étant Sa pensée dans la création. C'est
différent de 1 Corinthiens 7 : ce qui est prévu pour le croyant, il
peut marier qui il veut, seulement dans le Seigneur. Mais ici, chaque mariage
conclu sur la terre, Dieu le considère selon la règle établie à la
création : « ce que Dieu a uni,
que l'homme ne le sépare pas ».
Dans Matthieu 19, les pharisiens, voulant éprouver le Seigneur,
lui demandent :
Il n'est pas dit que Moïse a donné ce
commandement, mais donne des instructions si quelqu'un écrit une lettre de
divorce, c'était l'habitude à l'époque ; les pharisiens interprétaient que
s'il en était ainsi, Dieu le sanctionnait et c'était permis, dès lors, ils
détournaient la parole de Dieu.
Le Seigneur leur répond :
« Moïse, à cause de votre dureté de
cœur, vous a permis de répudier vos femmes ; mais au commencement il n’en était
pas ainsi. » (v.8)
Le Seigneur se réfère à l'ordre de la
création ; tout divorce est contre la volonté de Dieu. Dans l'Ancien
Testament, le caractère de Dieu n'était pas pleinement révélé, comme quand le
Seigneur est venu, il agissait pour montrer toute Sa patience et Sa bonté. Ici
à la fin de l'Ancien Testament Il établit clairement Sa pensée :
« … je hais la répudiation, dit
l'Éternel, le Dieu d'Israël … » (v.16)
« … un seul ne les a-t-il pas
faits ? Toutefois il avait le reste de l'Esprit. Et pourquoi ce seul
a-t-il fait ainsi ? Il cherchait une semence de Dieu. Or prenez garde à
votre esprit ; et n'agis pas perfidement envers la femme de ta jeunesse
… » (v.15)
Frères et sœurs,
nous connaissons tous des cas de divorce et de remariage, aussi parmi les croyants ;
soyons sur nos garde de traiter ces choses légèrement. Prenons garde avant de
se marier ! Je le dis spécialement aux jeunes, le mariage, ce n'est pas
comme quand on achète une auto, après quelques années on s'en défait, non,
c'est un lien contracté pour la vie ; nous pouvons prier à ce sujet bien
longtemps avant d'y penser pour que ce soit dans le Seigneur. Pour Isaac,
Abraham a envoyé son serviteur chercher une épouse pour son fils « l'ange de l'Éternel ira devant ta face »,
Jacob est allé au pays de sa parenté et a levé les yeux sur Rachel. Les cas
sont différents, mais jeunes gens, si vous cherchez et priez après, c'est déjà
trop tard pour être conduit par l'Esprit, la propre volonté est active et on ne
s'enquiert plus de la volonté de Dieu.
Après la
conversion, le choix dans le mariage est la chose la plus importante et
aujourd'hui, on ne demande plus la volonté de Dieu, Lui qui hait la
répudiation.
Comme c'est beau
de savoir « j'ai reçu ma femme, mon époux de la main du Seigneur »,
que le Seigneur nous a unis et nous conduira tous les jours, car les
difficultés ne manqueront pas.
« Et un seul ne les a-t-il pas
faits ? Toutefois il avait le reste de l'Esprit. » (v.15)
Ce verset nous renvoie au v.10 :
« N'y a-t-il pas pour nous tous un
seul père ? » (v.10)
Dieu est le créateur de tous les hommes ; on
peut aussi le comprendre : « Dieu a créé l'homme et la femme pour
être un seul couple. »
Dans quel état était ce peuple ? Il s'était dressé contre les pensées
de Dieu, mais Dieu voyait quand même quelques-uns qui Le craignaient, gardés
par l'Esprit de Dieu dont il nous est parlé dans le chapitre 3 :
« … ceux qui craignent l’Eternel ont
parlé l'un à l'autre et l'Éternel a été attentif et a entendu … » (v.16).
Dans ce temps de confusion, certains craignaient
l'Éternel et refusaient de suivre le train de ce monde, alors que la plupart ne
tenaient pas compte des pensées de Dieu.
« Et pourquoi ce seul a-t-il fait
ainsi ? Il cherchait une semence de Dieu. » (chapitre 2 v.15)
Quel était le but de Dieu ? Il cherchait une
semence de Dieu, c'est-à-dire des croyants.
Dieu a créé un
couple Adam et Ève ; Abel n'a pas eu de descendant, Caïn est parti loin de
la face de Dieu, il est resté dans ses péchés, mais en Seth, nous voyons une semence
de Dieu. Chaque enfant qui naît devrait être une semence de Dieu, mais combien
de parents élèvent leurs enfants pour qu'ils deviennent des croyants ; or
le désir de Dieu n'était pas seulement de peupler le monde de créatures, mais
des hommes qui croiraient en Lui et vivraient selon ses pensées. Comme c'est
important pour des parents croyants d'y penser et d'élever leurs enfants dans
la crainte de Dieu pour qu'ils deviennent une semence de Dieu. C'est la seule
façon d'accroître le peuple de Dieu. Quelle tâche nous est dévolue pour
témoigner, spécialement aux enfants, plus accessibles à l'évangile.
« Or, prenez garde à votre
esprit ; et n'agis pas perfidement envers la femme de ta jeunesse (car je
hais la répudiation, dit l'Éternel, le Dieu d'Israël) … » (v.15-16)
Voilà un témoignage sans ambiguïté à la fin de
l'Ancien Testament que Dieu est contre le divorce. Or, maintenant, nous voyons
de plus en plus la tendance de vivre en couple, on s'accorde en privé estimant
que le mariage n'est pas nécessaire et on officialise le vivre en couple pour
accorder légalement certains droits. On pourrait même en arriver à supprimer le
mariage en mairie et si cela devenait la norme dans le monde, je pense que le
mariage de deux croyants devrait se faire dans l'assemblée pour officialiser
cette union publiquement ; actuellement, la réunion a pour but de les
recommander à Dieu.
Maintenant, la
notion de partenaire et même partenaire temporel, c'est-à-dire être lié pour un
temps se répand de plus en plus. Soyons conscients, frères et sœurs, de
l'influence de ces choses sur notre jeunesse, c'est un sujet très actuel, on ne
s'en rend pas compte, protégés que nous sommes dans nos familles, mais les
jeunes qui grandissent dans ce monde, prions pour eux, parlons leur en leur
exposant les pensées de Dieu, pour qu'ils soient fermes dans la foi pour
résister à ce flot de péché « je
hais la répudiation » dit Dieu ! Prenez garde à votre
esprit : c'est là dans nos pensées que commence la légèreté à ce sujet.
« Vous fatiguez l'Éternel par vos
paroles, et vous dites : En quoi l'avons-nous fatigué ? En ce que
vous dites : Quiconque fait le mal est bon aux yeux de l'Éternel, et c'est
en eux qu'il prend plaisir – ou bien : Où est le Dieu de jugement ? »
(v.17)
Dieu dénonce par
son prophète, son messager, ce qu'il y a dans les cœurs ; comment est-il
possible de dire cela ? peut-être qu'ils ne l'ont jamais dit ouvertement,
mais en agissant à l'encontre de la pensée de Dieu, ils estimaient que Dieu
était indifférent, pas de conséquences de leurs actes.
Et ceci peut
aussi être le cas aujourd'hui ; nos parents nous ont appris que le
Seigneur châtie les péchés commis ; mais on peut parfois être si éloigné du Seigneur
que l'on pense que ce n'est rien, que telle circonstance peut arriver à
n'importe qui : « c'était peut-être
bien une faute, mais Dieu ne réagit pas, Il ne l'a peut-être pas vu, donc on
peut continuer dans cette voie. »
Pourtant je pense
que chaque croyant a bien expérimenté dans sa vie que telle circonstance
permise était une discipline parce qu'il avait déshonoré le Seigneur. Ce n'est
pas que le Seigneur châtie immédiatement pour tout péché, mais on a souvent
tendance à voir le châtiment du Seigneur chez les autres, examinons plutôt nos
propres voies.
Et c'était le reproche du prophète à ce peuple qui niait que Dieu est un
Dieu de jugement. Évidemment, Israël avait des bénédictions terrestres alors
que nous avons des bénédictions célestes.
« … si tu écoutes attentivement la
voix de l’Éternel, ton Dieu … L’Éternel commandera à la bénédiction d’être avec
toi … dans tout ce à quoi tu mettras ta main … Et si tu n’écoutes pas la
voix de l’Éternel, ton Dieu, … il arrivera que toutes ces malédictions
viendront sur toi et t’atteindront … » (Deutéronome 28 v.1-15)
Dieu pourtant dans sa grâce n'agit pas toujours selon le principe œil pour
œil, dent pour dent et si quelqu'un avait une conscience délicate, et combien
cela nous parle, il pouvait dire que Dieu ne l'avait pas puni pour son péché et
n'agissait pas en jugement. Dans le chapitre 3 aux versets 1 à 6 nous avons
alors la réponse de l'Éternel à cette brutale expression :
« … Quiconque fait le mal est bon aux
yeux de l'Éternel et c'est en eux qu'il prend plaisir – ou bien, où est le Dieu
de jugement ? » (chapitre
2 v.17)
Lecture :
Chapitre 3 -
1 Voici, j’envoie mon
messager, et il préparera le chemin devant moi ; et le Seigneur que vous
cherchez viendra soudain à son temple, et l’Ange de l’alliance en qui vous
prenez plaisir, — voici, il vient, dit l’Éternel des armées. 2 Mais qui
supportera le jour de sa venue, et qui subsistera lorsqu’il se manifestera ?
Car il est comme un feu d’affineur, et comme la potasse des foulons. 3 Et il
s’assiéra [comme] celui qui affine et purifie l’argent ; et il purifiera les
fils de Lévi, et les affinera comme l’or et comme l’argent, et ils apporteront
à l’Éternel une offrande en justice. 4 Alors l’offrande de Juda et de Jérusalem
sera agréable à l’Éternel, comme aux jours anciens et comme aux années
d’autrefois. 5
Et je m’approcherai de vous en jugement, et je serai un prompt témoin contre
les magiciens et contre les adultères, et contre ceux qui jurent faussement, et
contre ceux qui oppriment le mercenaire quant à son salaire, [ou] la veuve et
l’orphelin, et qui font fléchir le droit de l’étranger, et ne me craignent pas,
dit l’Éternel des armées. 6 Car moi, l’Éternel, je ne change pas ; et vous, fils de Jacob,
vous n’êtes pas consumés. 7 Dès les jours de vos pères, vous vous êtes détournés de mes
statuts, et vous ne les avez pas gardés. Revenez à moi, et je reviendrai à
vous, dit l’Éternel des armées. Et vous dites : En quoi retournerons-nous ?
8 Un homme frustrera-t-il
Dieu ? Toutefois, vous me frustrez, et vous dites : En quoi te frustrons-nous ?
Dans les dîmes et dans les offrandes élevées. 9 Vous êtes chargés de malédiction (1*), et vous me frustrez
[toujours], [vous], la nation tout entière. 10 Apportez toutes les dîmes à la
maison du trésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison, et
éprouvez-moi par ce moyen, dit l’Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas
les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction, jusqu’à ce
qu’il n’y ait plus assez [de place] (2*). 11 Et
je tancerai en votre faveur celui qui dévore, afin qu’il ne détruise pas pour
vous le fruit du sol, et que, pour vous, la vigne ne soit pas stérile (3*), dans la campagne, dit
l’Éternel des armées. 12 Et toutes les nations vous diront bienheureux, car vous serez un
pays de délices, dit l’Éternel des armées.
(1*)
litt. : maudits de malédiction. — (2*) d’autres : jusqu’à ce qu’il y ait
surabondance. — (3*) ou : ne laisse pas tomber son fruit.
13 Vos paroles ont été
fortes contre moi, dit l’Éternel ; et vous dites : Qu’avons-nous dit contre toi
? 14 Vous
dites : C’est en vain qu’on sert Dieu ; et quel profit y a-t-il à ce que nous
fassions l’acquit de la charge qu’il nous a confiée, et que nous marchions dans
le deuil devant l’Éternel des armées ? 15 Et maintenant, nous tenons pour
heureux les orgueilleux ; ceux même qui pratiquent la méchanceté sont établis (1*) ; même ils tentent Dieu
et sont délivrés. 16 Alors ceux qui craignent l’Éternel ont parlé l’un à l’autre, et
l’Éternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit
devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour ceux qui pensent à son
nom. 17 Et
ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées, au jour que
je ferai ; et je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert. 18 Alors vous
reviendrez, et vous ferez la différence entre (2*) le juste et le méchant,
entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas.
—
v. 15 : litt. : bâtis. — v. 18 : litt. : et vous verrez entre.
Dans les 2
premiers chapitres, Malachie met en lumière l'état déplorable du peuple. Ceci
nous montre que le rôle du prophète n'est pas nécessairement de révéler
l'avenir, mais de parler au cœur et à la conscience d'Israël de la part de
l'Éternel et aussi aux nations ; pensons à Jonas envoyé à Ninive
comme messager de Dieu.
Les apôtres ont
possédé ce don pour rédiger le Nouveau Testament, actuellement, il n'existe
plus d’apôtres puisque nous possédons toutes les pensées de Dieu dans la
Parole.
Mais dans les
réunions d'assemblées, le service de prophète donné à l'un ou l'autre frère
conduit par l'Esprit Saint est des plus élevé : tous les cœurs sont mis
dans la lumière révélant les pensées de Dieu et aussi les voies des individus.
Le prophète transmet le message que Dieu lui donne à un certain moment ;
le but de la prophétie c'est d'édifier, encourager, parfois reprendre pour être
plus en communion avec le Seigneur.
Après tous ces
reproches dus à l'état du peuple, Malachie en vient au chapitre 3 à parler d'un
avenir lointain.
« Voici, j'envoie mon messager, et il
préparera le chemin devant moi ; et le Seigneur que vous cherchez viendra
soudain à son temple. » (v.1)
La gloire qui remplissait le temple de Salomon, mais l'avait quitté et
n'était jamais revenue, ni aux jours d'Esdras, ni au temps d'Hérode et du
Seigneur, quoique le Seigneur ait dit « c'est la maison de mon Père ». Mais cette gloire reviendra
comme Ézéchiel le décrit dans sa prophétie sur le nouveau temple
à la fin des jours, au règne millénaire (chapitres 40 à 48), ce temps appelé le jour du Seigneur. Dans l'Ancien Testament, ce jour est
toujours décrit comme ici au verset 2 :
« … qui supportera le jour de sa
venue et qui subsistera lorsqu'il se manifestera ? » (v.2)
Pensons aussi à Amos qui annonce un jour de
tonnerre et de jugement (Amos 8 v.9-14). C'est un jour à venir et pour nous aussi, 2 Thessaloniciens 2 nous en
parle. Les Thessaloniciens, jeunes convertis avaient été troublés par de
mauvais enseignements et pensaient que le jour du Seigneur était là ;
c'est pourquoi l'apôtre leur écrit de ne pas se laisser bouleverser dans leurs
pensées, ni troubler, ni par esprit, ni par lettre comme si le jour du Seigneur
était là, ne vous laissez pas séduire, car ce jour ne viendra pas que
l'apostasie ne soit arrivée et que l'homme de péché, l'antichrist n'ait été
révélé, le fils de perdition.
Dans l'Ancien
Testament, la venue du Seigneur dans l'humilité, sa réjection avait bien été
annoncée, les prophètes parlent de sa naissance, ses souffrances, sa mort (Esaïe 53), mais surtout de son règne en gloire. Nous vivons entre sa venue en
infirmité, sa réjection, sa mort sur la croix et d'autre part, sa venue en
gloire, après nous avoir pris auprès de lui dans la maison du Père et avoir
exécuté le jugement de ce monde.
Mais pour les
prophètes de l'Ancien Testament, c'est comme si ils se tenaient sur une
montagne et regardaient dans le lointain, apercevaient une montagne (le
Seigneur) une vallée profonde et derrière encore une montagne (le
Seigneur) ; ils ne voyaient donc que la venue du Messie. La vallée leur
était cachée. Nous vivons pour ainsi dire dans cette vallée : c'est le
temps de la grâce et de l'assemblée. C'était un mystère dont l'Ancien Testament
ne dit pas un mot, le Nouveau Testament y fait souvent allusion (Romains 16, Ephésiens 2, Colossiens
1), l'ancien nous donne bien des types comme Eve, mais nous le comprenons
par le passage d'Éphésiens, « ce
mystère est grand, mais je parle de Christ et de l'assemblée » ;
le Nouveau Testament nous parle aussi de l'enlèvement de l'Église « voici, je vous dis un mystère ».
L'Ancien Testament ne nous présente que la venue du Messie.
« Voici, j’envoie mon messager, et il
préparera le chemin devant moi … » (Malachie 3 v.1)
« Mon messager » est bien Jean le Baptiseur, envoyé devant la
face du Messie, comme il est écrit dans Ésaïe le prophète (Marc 1 v.2) Mais quand les Juifs viennent lui demander s'il
est Élie, il répond non, il n'est qu'une voix qui crie dans le désert pour
préparer le chemin du Seigneur. C'est pourquoi, Luc 1 dit au verset 17 qu'il ira dans l'esprit et la puissance d'Élie
pour faire retourner les cœurs des pères vers les enfants et les désobéissants
à la pensée des justes, pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé. Ces
versets cités par Luc montrent que Jean était bien ce messager, précurseur du
Seigneur. Mais dans Matthieu 17 v.10, quand les disciples demandent pourquoi
les scribes disent qu'il faut qu'Élie vienne premièrement (allusion à Malachie 4 v.5) le Seigneur
répond :
« … En effet, Élie vient
premièrement, et il rétablira toutes choses ; mais je vous dis qu’Élie est déjà
venu, et ils ne l’ont pas reconnu ; mais ils lui ont fait tout ce qu’ils ont
voulu ; ainsi aussi le fils de l’homme va souffrir de leur part. Alors les
disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le baptiseur. » (Matthieu 17 v.11-13)
Au verset 5
du chapitre 4, il s'agit bien de la même personne, Luc précise en disant
qu'il viendrait dans l'esprit et la puissance d'Élie ; or Jean savait
pourquoi Dieu l'avait envoyé : « il
faut qu'il croisse et que moi, je diminue ». C'est pourquoi il dit
qu'il n'est pas Élie.
Dans Matthieu 17, nous avons la clef : Dieu avait prédit
qu'Élie viendrait, si le peuple avait reçu le message de Jean, le Seigneur
aurait pu être couronné roi, le royaume aurait pu être instauré et la prophétie
de Malachie aurait été accomplie. Mais le Seigneur a été rejeté et le jour du
Seigneur, jour de jugement avant le règne n'est pas venu. Et il s'est déjà
écoulé plus de 2000 ans !
Dans Apocalypse 11, nous voyons les deux témoins qui font les
mêmes signes qu'Élie : ils ont le pouvoir de fermer le ciel afin qu'il ne
tombe pas de pluie et faire tomber le feu du ciel, avant l'instauration du
règne millénaire. C'est donc une confirmation du chapitre 4 de Malachie, quand le Seigneur apparaîtra pour
entrer dans son règne.
Malachie 3 renvoie à un temps
futur ; Dieu parle de l'avenir en réponse à la légèreté du peuple qui
ose demander où est le Dieu de jugement, Il ne réagit pas et même ce mal serait
bon aux yeux de l'Éternel ! Dieu leur dit que le temps d'agir n'est pas
encore venu, il s'écoulera environ 400 ans, mais le jugement viendra
certainement.
L'Éternel
lui-même annonce la venue du messager qui préparera le chemin devant sa face. Marc 1 nous parle d'Élie envoyé devant le Seigneur présenté
comme homme ; l'évangile de Jean insiste sur sa divinité. C'est l'annonce
de la venue du Messie.
« … le Seigneur que vous cherchez
… » (Malachie 3 v.1)
En fait, il n'y avait pas de véritable recherche
provenant du fond de leurs cœurs. Amos 5 v.18 montre qu'il y avait bien la
connaissance de la venue du Messie, mais pas d'attente réelle.
« Malheur à vous qui désirez le jour de
l’Éternel ! À quoi vous servira le jour de l’Éternel ? Il sera ténèbres, et non
lumière, … » (Amos 5 v.18)
C'était attendre ce jour en pensant que Dieu ne
jugerait pas vraiment ; ce peuple persévérait dans le péché et se faisait
une image de Dieu qui ne correspondait pas à ce que Dieu est réellement.
Et c'est aussi un
danger pour nous de nous faire une idée de Dieu très différente de ce que la
parole nous dit. On pense que ce n'est pas si grave et la venue du Seigneur ne
sera pas aussi terrible. C'est pourquoi, Dieu doit rappeler que ce jugement
viendra et même soudainement !
Cela fait penser
à la venue du Seigneur comme un voleur dans la nuit ; cette venue ne fait
jamais référence à l'enlèvement de l'assemblée, mystère caché dans l'Ancien
Testament, mais dont le nouveau parle en plusieurs endroits. Le Seigneur vient
en grâce pour prendre les siens auprès de Lui et en jugement pour juger le monde
: c'est sa venue comme un voleur dans la nuit, c'est-à-dire pour ceux qui ne
l'attendent pas.
« … vous savez vous-mêmes
parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand
ils diront : « Paix et sûreté », alors une subite destruction viendra sur eux,
comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont
point. » (1 Thessaloniciens 5 v.2-3)
Le verset 2 du chapitre 3 est un
avertissement pour ces juifs qui vivaient au jour le jour et pensaient que tout
était bien :
« … qui supportera le jour de sa
venue et qui subsistera lorsqu'il se manifestera ? » (v.2)
Ésaïe avait déjà prophétisé à leur sujet :
« Entendez, vous qui êtes loin, ce que
j’ai fait ; et connaissez ma puissance, vous qui êtes près ! Les pécheurs ont
peur dans Sion ; le tremblement a saisi les impies : Qui de nous séjournera
dans le feu consumant ? Qui de nous séjournera dans les flammes éternelles
? » (Esaïe 33 v.13-14)
Qui supportera la sainteté de Dieu ? Ésaïe en
donne la réponse :
« Celui qui marche dans la justice,
et celui qui parle avec droiture, celui qui rejette le gain acquis par
extorsion, qui secoue ses mains pour ne pas prendre de présent, qui bouche ses
oreilles pour ne pas entendre parler de sang et qui ferme ses yeux pour ne pas
voir le mal, celui-là demeurera en haut : les forteresses des rochers seront sa
haute retraite ; son pain lui sera donné, ses eaux seront assurées. Tes yeux
verront le roi dans sa beauté ; ils contempleront le pays lointain. » (Esaïe 33 v.15-17)
C'est la réponse
à la question de Malachie : celui qui vit en conformité avec les pensées
de Dieu ne doit pas avoir peur de ce jour, au contraire, ils verront le roi et
entreront dans le royaume.
Mais au peuple qui ne tenait pas compte de la sainteté de Dieu, le
caractère du jugement est décrit :
« … il est comme un feu d'affineur,
comme la potasse des foulons. ». (Malachie 3 v.2)
Les croyants non
plus ne doivent pas craindre la comparution devant le tribunal de Christ ;
le Seigneur a porté nos fautes, Il a pris sur lui la condamnation de nos
péchés, nous ne serons donc pas punis une 2ème fois. D'ailleurs dans
le monde on n'est pas condamné 2 fois pour un même méfait. C'est pourquoi,
l'apôtre Paul pouvait considérer avec joie ce jour où le Seigneur, juste juge
donnera la couronne de justice à tous ceux qui aiment son apparition.
Ceux de l'Ancien
Testament qui ont vécu justement, dans la dépendance de l'Éternel et les
croyants d'aujourd'hui qui ont mis leur confiance dans le sang de Golgotha
peuvent être sans crainte et même se réjouir de cet avenir glorieux.
« … je m'approcherai de vous en
jugement, et je serai un prompt témoin contre les magiciens et contre les
adultères, contre ceux qui jurent faussement et contre ceux qui oppriment le
mercenaire quant à son salaire, ou la veuve et l'orphelin, et qui font fléchir
le droit de l'étranger, et ne me craignent pas, dit l'Éternel des
armées. » (v.5)
Ésaïe promettait
à ceux qui s'étaient abstenus de toutes ces choses qu'ils échapperaient au
jugement, mais le caractère de ces hommes du temps de Malachie, c'était une
absence totale de crainte de Dieu, ceux-là devaient craindre le jugement.
Notre temps est
aussi caractérisé par le manque de crainte de Dieu. Un jour viendra où tous
comparaîtront devant Dieu, tout sera mis en lumière : pour les croyants,
manifestés devant le tribunal de Christ, pas de crainte, car le juge, c'est mon
sauveur, cela me donne de l'assurance ; tout sera manifesté, rien ne
restera caché, mais tout est pardonné, expié, nous sommes réconciliés avec Dieu.
Mais les incrédules comparaîtront beaucoup plus tard devant le grand trône
blanc ; des livres seront ouverts et ils seront jugés d'après leurs œuvres
et condamnés car leurs noms ne seront pas trouvés au livre de vie.
Si quelqu'un ici
ne s'est pas encore décidé et craint parce qu'il n'a pas confessé ses péchés,
pense à l'avenir, à la venue du Seigneur : c'est aujourd'hui le jour du
salut ; fais comme le publicain « O
Dieu, sois apaisé envers moi pécheur », fais-le sincèrement, c'est
suffisant, Dieu veut que l'on ait conscience d'être pécheur, mais le Seigneur a
donné sa vie à Golgotha par amour pour des pécheurs perdus et leur dit :
« venez à moi, vous tous qui êtes
chargés ». Viens à lui aujourd'hui et tu n'auras pas peur de ce jour.
Ces juifs ne
croyaient pas que le jugement allait venir, de même aujourd'hui, mais le
jugement viendra au moment où on ne l'attend pas. Et alors, il sera impossible
de se convertir.
On pense avoir
une vie correcte, pieuse et s'imaginer que cela suffit… et bien non, pour eux
aussi le moment viendra subitement, à la venue du Seigneur pour enlever les
siens, il sera trop tard.
2 Thessaloniciens nous dit clairement que quiconque a
entendu l'évangile et n'a pas reçu l'amour de la vérité, Dieu leur envoie une
énergie d'erreur pour qu'ils croient au mensonge, parce qu'ils n'ont pas cru à
la vérité. Il y aura endurcissement quand le Seigneur vient ; personne ne
dira « si seulement j'avais cru », mais plutôt « nous sommes
débarrassés de ces gens ! », même ceux qui ont été étroitement en
contact avec l'évangile. Voilà ce que sera le sort de ceux qui vivent sur la
terre.
Mais les morts
paraîtront devant le grand trône blanc et là, plus de grâce, plus d'amour, il
sera seulement question de justice et de sainteté. N'oublions pas que Dieu a
pendant toute la vie offert sa grâce, si on la rejette, on a ce que l'on a
voulu : éternellement loin de la face de Dieu. Comme ces choses sont
sérieuses !
« … qui subsistera lorsqu'il se
manifestera ? Car il est comme un feu d'affineur ; il s'assiéra comme
celui qui affine et purifie l'argent ; il purifiera les fils de Lévi et
les affinera comme l'or et l'argent … » (v.2-3)
Ici, c'est l'apparition du Seigneur pour son
peuple terrestre, tous n'attendront pas sa venue avec joie.
On affine l'or à très haute température pour enlever toutes les impuretés,
le point de fusion de l'or est d'environ 1000 degrés. Dieu accomplit aussi
cette purification dans la vie des croyants :
« … afin que l’épreuve de votre foi,
bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée tourner à louange, et
à gloire, et à honneur … » (1 Pierre 1 v.7)
Dieu désire que les
siens resplendissent et pour cela il est nécessaire qu'il nous éprouve pendant
notre vie, qu'il nous purifie de tout ce qui n'est pas à Sa gloire, Dieu enlève
les scories quand nous rencontrons des difficultés.
Un chrétien regardait un orfèvre travailler ;
assis, il observait attentivement l'argent liquide prêt à enlever
l'impureté ; jusqu'au point de fusion, il y a toujours une sorte de gris
qui disparaît tout d'un coup : le métal est alors comme un miroir dans lequel
il voit son visage, c'est le moment où l'argent est pur. Ce processus de
purification peut être appliqué aux moyens que le Seigneur utilise pour nous
débarrasser de ce qui n'est pas à Sa gloire et que son image en nous soit de
plus en plus visible.
« … Il purifiera les fils de Lévi
… » (v.3)
Nous en lisons quelque chose dans Zacharie 13 au verset 7 sur l'attitude du Seigneur à
l'égard de son peuple terrestre.
« Épée, réveille-toi contre mon
berger, contre l’homme [qui est] mon compagnon, dit l’Éternel des armées ;
frappe le berger, et le troupeau sera dispersé » (Zacharie 13 v.7)
C'est Dieu qui parle, en un seul verset, nous
avons la venue du Seigneur, son rejet et sa mort et en conséquence, le peuple
d'Israël chassé de son pays. Puis, référence à l'avenir :
« … et je tournerai ma main sur les
petits » (Zacharie 13 v.7)
Il s’agit du résidu qui représentera tout Israël à
la fin des temps.
« … il arrivera dans tout le pays,
dit l’Éternel, que deux parties y seront retranchées et expireront ; mais un
tiers y demeurera de reste. Et le tiers, je l’amènerai dans le feu, et je les
affinerai comme on affine l’argent, et je les éprouverai comme on éprouve
l’or. » (Zacharie 13 v.8-9)
Il s'agit de la grande tribulation ; le
peuple d'Israël est retourné dans son pays après 2000 ans de dispersion dans
toutes les nations comme Moïse l'avait annoncé, nous en sommes témoins ;
Dieu les ramènera à la fin des jours et nous lisons ici que deux tiers
mourront. N'est-ce pas terrible ? La Parole nous apprend que dans le
futur, sans doute après l'enlèvement de l'Église, le peuple d'Israël en
Palestine sera tellement opprimé par les peuples voisins que les deux tiers
périront, la partie incrédule de ce peuple. Les prophètes et en partie
l'Apocalypse nous parlent de cette persécution.
Zacharie 13 nous dit, au verset 9, ce que Dieu va faire de cette dernière
partie :
« … le tiers, je l’amènerai dans le
feu, et je les affinerai comme on affine l’argent, et je les éprouverai comme
on éprouve l’or. Ils invoqueront mon nom, et moi, je leur répondrai ; je dirai
: C’est ici mon peuple ; et lui, dira : L’Éternel est mon Dieu. » (Zacharie 13 v.9)
Le feu de purification éprouve ce tiers
extérieurement ; nous ne trouvons pas toujours une description
chronologique dans les prophètes comme nos esprits rationnels aimeraient avoir
pour comprendre la suite des événements ; Dieu ne parle pas ainsi, Il
décrit les choses de l'intérieur et parfois l'ordre des choses est inversé.
La purification
dont parle Malachie dans le verset 3 n'a pas lieu après l'apparition du
Seigneur, mais bien avant : le Seigneur est encore au ciel quand Il les
fait passer par la grande tribulation, pour qu'à sa venue, un peuple de franche
volonté le reçoive. En lisant Malachie, on peut penser qu'il vient et les
purifie, par contre Zacharie et le Nouveau Testament parlent de jugement des
méchants ; il vient pour vaincre l'antichrist et le chef de l'empire
romain.
« … Il s'assiéra sur le trône de sa
gloire et toutes les nations seront assemblées devant lui et il séparera les
uns d'avec les autres, comme un berger sépare les brebis des chèvres. » (Matthieu 25 v.31)
C'est de nouveau un jugement séparant des
méchants ; le seul critère sera comment ils auront reçu les messagers de
l'évangile du royaume. C'est pendant la grande tribulation que le Seigneur, du
ciel, les purifie, amène la conversion des nations et d'un résidu pour recevoir
le Messie.
« Alors l'offrande de Juda et de
Jérusalem sera agréable à l'Éternel, comme aux jours anciens, et comme aux
années d'autrefois. » (Malachie 3 v.4)
Nous avons déjà
remarqué plusieurs fois que Malachie ne mentionne que l'offrande de gâteau, une
image de la vie parfaite du Seigneur que nous pouvons reproduire. Le Seigneur a
dit à ses disciples : « apprenez
de moi ». L'offrande de gâteau était le seul sacrifice dont se
nourrissaient les sacrificateurs. Et ici, cette offrande apportée par des
hommes dont la vie est en accord avec Dieu sera agréable comme aux jours
anciens.
Le verset 5 revient au jugement :
« … je m'approcherai de vous en
jugement et je serai un prompt témoin contre les magiciens et contre les
adultères … » (Malachie 3 v.5)
Ce sont des gens ennemis de Dieu et pécheurs.
Mais le verset 6 est un appel aux cœurs à considérer la grandeur et la
fidélité de Dieu :
« Car moi, l’Éternel, je ne change
pas … » (Malachie 3 v.6)
Jacques écrit :
« … en qui il n'y a pas de variation
ou d'ombre de changement. » (Jacques 1 v.17)
Paul, en rapport avec Israël dit :
« … les dons de grâce et l’appel de
Dieu sont sans repentir. » (Romains 11 v.29)
Dieu ne revient pas sur ce qu'il a promis. Les
hommes sont changeants, nous avons des hauts et des bas, mais Dieu ne change
pas dans son amour, sa fidélité et aussi sa sainteté ; l'attitude des
croyants changent de plus en plus et pas en bien, mais Dieu reste le même
fidèle, miséricordieux.
« … et vous, fils de Jacob, vous
n'êtes pas consumés. Dès les jours de vos pères, vous vous êtes détournés de
mes statuts et vous ne les avez pas gardés. Revenez à moi et je reviendrai à
vous … » (Malachie 3 v.6-7)
Si cela dépendait d'eux ou de nous, il y a
longtemps que nous serions anéantis. Après l'annonce de tous ces jugements,
Dieu les sollicite encore de revenir à lui.
« Un homme frustrera-t-il Dieu ?
Toutefois, vous me frustrez et vous dites : En quoi te
frustrons-nous ? Dans les dîmes et les offrandes élevées. » (Malachie 3 v.8)
En Israël, tout était minutieusement
prescrit : prélever un dixième de leurs récoltes pour le service de la
maison de Dieu. Ils ne donnaient pas ce qui revenait à Dieu, Lui qui avait tant
fait pour eux : Sauvés d'Égypte, un pays d'esclavage pour les conduire à
travers le désert dans un pays ruisselant de lait et de miel ; une
abondance de bénédictions et Dieu leur demandait de lui donner la dîme !
« Dès les jours de vos pères, vous
vous êtes détournés de mes statuts, et vous ne les avez pas gardés. Revenez à
moi, et je reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées. Et vous dites : En quoi
retournerons-nous ? » (Malachie
3 v.7)
Toujours ce refus
d'obéir aux injonctions de Dieu, c'est de l'endurcissement : qu'avons-nous
fait de mal ? Penser que nous pouvons cacher quelque chose à Dieu !
Quand un croyant en arrive là, on ne peut plus que prier pour lui et combien
souvent cela arrive que l'on ferme son cœur et que l'on dise : « mais
je n'ai rien fait, que Dieu me le montre ! »
Tout le service
religieux reposait sur le principe des dîmes ; sans les dîmes, le service
du temple n'était pas rempli. Au temps de Néhémie, les lévites étaient
retournés dans leurs champs, les trésors du temple étaient vides et ils
n'avaient plus rien, parce que le peuple ne faisait pas ce que Dieu exigeait.
Qu'un autre le fasse était la mentalité parmi le peuple et ainsi ils
frustraient Dieu.
« Apportez toutes les dîmes à la
maison du trésor, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison et
éprouvez-moi par ce moyen, dit l'Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas
les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction, jusqu'à ce
qu'il n'ait plus assez de place. » (Malachie 3 v.10)
Ce qui est dit de
la frustration est très remarquable : si l'individu pense que ce qu'il
fait n'a pas d'importance, de fait il frustre Dieu.
Que chacun se
pose la question : quelle est ma tâche dans l'assemblée et ne pas
penser qu'un autre peut l'accomplir, il ne s'agit pas de grandes prestations,
mais de montrer de l'intérêt pour les choses de Dieu, sinon on frustre le
Seigneur et les siens. Si chacun apporte sa contribution comme l'Israélite sa
dîme, Dieu promet de bénir en abondance ; pour Israël des bénédictions
extérieures.
Dieu attend que
nous lui donnions, Lui qui a tant fait pour nous, plus encore que pour Israël.
Si nous faisons
ce que le Seigneur nous a confié, nous pouvons Le mettre à l'épreuve et voir
qu'Il verse sur nous la bénédiction. Au temps de Malachie comme aujourd'hui
c'était un temps de déclin. Nous pouvons appliquer la promesse à notre
situation, même si tout semble si triste parmi les croyants. Dieu ne change pas
et n'abandonnera pas les siens ; soyons fidèles et dévoués pour Lui et son
assemblée qu'Il aime et Il peut nous bénir abondamment, pas matériellement,
mais nous donner des bénédictions spirituelles et de la joie dans le
Seigneur.
Lecture :
Chapitre 3 -
… 10 Apportez
toutes les dîmes à la maison du trésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans
ma maison, et éprouvez-moi par ce moyen, dit l’Éternel des armées, si je ne
vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction,
jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez [de place] (2*). 11 Et
je tancerai en votre faveur celui qui dévore, afin qu’il ne détruise pas pour
vous le fruit du sol, et que, pour vous, la vigne ne soit pas stérile (3*), dans la campagne, dit l’Éternel des armées. 12 Et toutes les nations vous diront
bienheureux, car vous serez un pays de délices, dit l’Éternel des armées.
(1*) litt. : maudits de malédiction. —
(2*) d’autres : jusqu’à ce qu’il y ait surabondance. — (3*) ou : ne laisse pas
tomber son fruit.
13 Vos paroles ont été fortes contre moi, dit l’Éternel ; et vous dites :
Qu’avons-nous dit contre toi ? 14 Vous dites : C’est en vain qu’on sert Dieu ; et quel profit y
a-t-il à ce que nous fassions l’acquit de la charge qu’il nous a confiée, et
que nous marchions dans le deuil devant l’Éternel des armées ? 15 Et
maintenant, nous tenons pour heureux les orgueilleux ; ceux même qui pratiquent
la méchanceté sont établis (1*) ;
même ils tentent Dieu et sont délivrés. 16 Alors ceux qui craignent l’Éternel
ont parlé l’un à l’autre, et l’Éternel a été attentif et a entendu, et un livre
de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour
ceux qui pensent à son nom. 17 Et ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des
armées, au jour que je ferai ; et je les épargnerai comme un homme épargne son
fils qui le sert. 18 Alors vous reviendrez, et vous ferez la différence entre (2*) le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert
pas.
— v. 15 : litt. : bâtis. — v. 18 : litt. :
et vous verrez entre.
Chapitre 4 - 1
Car voici, le jour vient, brûlant comme un four ; et tous les orgueilleux, et
tous ceux qui pratiquent la méchanceté seront du chaume, et le jour qui vient
les brûlera, dit l’Éternel des armées, de manière à ne leur laisser ni racine,
ni branche. 2
Et pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de justice ; et la
guérison sera dans ses ailes ; et vous sortirez, et vous prospérerez comme des
veaux à l’engrais. 3 Et vous foulerez les méchants, car ils seront de la cendre sous
la plante de vos pieds, au jour que je ferai dit l’Éternel des armées.
4 Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon serviteur, que je lui commandai en
Horeb pour tout Israël, — des statuts et des ordonnances. 5 Voici, je vous envoie Élie, le
prophète, avant que vienne le grand et terrible jour de l’Éternel. 6 Et il fera
retourner le cœur des pères vers les fils, et le cœur des fils vers leurs
pères, de peur que je ne vienne et ne frappe le pays de malédiction.
Rappelons-nous
que les prophètes Aggée, Zacharie et Malachie sont les derniers, que Dieu a
envoyé à son peuple terrestre, pour autant que nous le sachions. Entre les
dernières pages de l'Ancien Testament et le nouveau, il s'écoule une période
d'environ 400 ans pendant laquelle Dieu ne dit plus rien sur l'histoire de ce
peuple.
Au temps d'Esdras
et de Néhémie, le peuple, remonté de Babylone avait reçu l'ordre de rebâtir le
temple. Malachie a prophétisé probablement du temps de Néhémie ; c'est
donc les dernières paroles de Dieu à son peuple. Israël (les 10 tribus) et Juda
étaient tombés dans une affreuse idolâtrie, ce pourquoi Dieu les avait envoyés
en captivité à Babylone. Lorsqu'ils remontent de captivité, cette idolâtrie a
disparu complètement pour faire place à une sorte de religiosité qui répondait
extérieurement aux exigences des commandements de Dieu mais sans réalité dans
le cœur.
Au temps du
Seigneur, les pharisiens se concentraient sur l'observation de détails, mais
les pensées de Dieu étaient mises de côté.
Il y a 2 côtés à retirer dans l'enseignement de ce prophète : ce que
Dieu a à dire à son peuple de l'époque, est toujours relié à ses voies futures
qui s'exécuteront immanquablement et cela a aussi un côté pratique pour nous.
Combien de fois Dieu doit leur reprocher leur manque de déférence, de respect.
Ils prennent la parole contre Dieu :
« … vous dites : En quoi avons-nous
méprisé ton nom ? … En quoi t’avons-nous
profané ? » (Malachie 1 v.6-7)
Et Dieu doit leur dire qu'ils apportent des bêtes
impures à son autel, ce qui n'était pas selon la loi ; même les
sacrificateurs et les lévites participaient à cela. Quand Dieu fait des
reproches, n'est-ce pas terrible de dire « mais qu'avons-nous fait ? »
Je pense que jamais
auparavant la chrétienté ne s'est permise de se dresser contre Dieu comme
aujourd'hui. Cela doit nous parler !
Même le mariage,
ils ne s'y tenaient pas sérieusement et que voyons-nous aujourd'hui ?
Aussi chez les croyants, le mariage est piétiné, on le met totalement de côté
et le divorce est admis ; pourtant Dieu dit « je hais la répudiation ! Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le
sépare pas. »
Quand Dieu les appelle à revenir à Lui, ils répliquent :
« … en quoi
retournerons-nous ? » (Malachie
3 v.7)
C'est une totale ignorance de leur véritable état.
Ils frustrent
Dieu de ce qui lui revient, ils n'apportaient pas les dîmes et prétendent
qu'ils ne font rien de mal. Or Dieu avait choisi la tribu de Lévi pour faire le
service (Nombres 18 v.24), l'Éternel était leur héritage, c'est pourquoi Israël devait apporter les
dîmes de leur récolte pour que les lévites puissent vivre et accomplir le
service. Ils invoquent toutes sortes d'excuses et n'apportent pas à la maison
du trésor ce qui revient à Dieu, pour qu'il y ait de la nourriture pour les
lévites et aussi pour Dieu, car la graisse des sacrifices était pour Dieu.
Alors comme maintenant, Dieu attache de l'importance à ce que son peuple le
serve et l'honore.
Nous devons
confesser, non pas que nous voulons nous mettre au-dessus d'autres croyants,
que le service religieux est mal compris. Pour beaucoup, c'est le service de la
Parole. Mais ce à quoi nous sommes appelés, c'est servir le Dieu vivant et vrai
et attendre des cieux son Fils. Dieu a créé l'homme pour lui-même, pour sa
joie, mais par la chute l'homme s'est éloigné de Lui. Il faut donc la
rédemption pour que Dieu ait des adorateurs.
Nous ne sommes
pas sous la loi comme le peuple qui devait apporter la dîme de la
récolte ; bien souvent, nous donnons moins ! Or un croyant est
tellement enrichi qu'il peut bien donner plus même ; nous ne sommes que
des administrateurs, tout appartient à Dieu et nous pouvons utiliser ce qu'il
nous donne abondamment et ne pas penser donner tant à Dieu et garder le reste
pour nous.
Si Israël apportait la dîme, Dieu lui promettait d'ouvrir les écluses des
cieux et le bénir abondamment. Au chapitre 1, nous lisons qu'ils apportaient
des offrandes de bêtes défectueuses et disaient « quel ennui » !
Ils n'en avaient donc aucune satisfaction, car ils frustraient Dieu. Dans notre
chapitre, Dieu leur promet de verser la bénédiction jusqu'à ce qu'il n'ait plus
assez de place. Proverbes 11 exprime la même pensée au verset 25 :
« L’âme qui bénit sera engraissée, et
celui qui arrose sera lui-même arrosé. »
Mais pour cela il faut la foi, voir les richesses
de Sa grâce et être prêt à en faire usage, nous verrons alors une bénédiction
de plus en plus grande. C'est un principe qui se retrouve dans l'Écriture et
nous montre que Dieu n'est pas un Dieu de loin, mais se manifeste publiquement
dans notre vie en nous ouvrant les fenêtres du ciel.
Déjà au déluge,
les écluses des cieux se sont ouvertes, mais alors en jugement ; comment
ont réagi les hommes devant ce prédicateur de justice qu'était Noé ? Pas
un seul n'a écouté, tous ont péri.
Au temps d'Élisée, la famine régnait à Samarie et le roi d'Israël tenait le
prophète pour responsable, Elisée annone en 2 Rois 7 :
« … Demain à cette heure-ci, la
mesure de fleur de farine sera à un sicle, et les
deux mesures d’orge à un sicle, à la porte de
Samarie. » (v.1)
Mais le capitaine répondit à l'homme de
Dieu :
« … quand l’Éternel ferait des
fenêtres aux cieux, cela arriverait-il ? » (v.2)
Impossible ! Comme si Dieu allait ouvrir les
fenêtres du ciel ! C'est de l'incrédulité. Dieu a agi en miséricorde alors
que le peuple ne le méritait pas. Dieu leur donne ce que l'armée des Syriens
avait abandonné.
Cette expression
nous montre que Dieu intervient activement dans notre vie ; combien nous
avons manqué ! Mais revenons à Lui et donnons-Lui ce qui Lui revient et Il
nous bénira abondamment, même en un temps de décadence.
« … je tancerai en votre faveur celui
qui dévore, afin qu’il ne détruise pas pour vous le fruit du sol, et que, pour
vous, la vigne ne soit pas stérile … » (Malachie 3 v.11)
C'est ainsi qu'était appelées les sauterelles,
plaie terrible au Moyen Orient et en Afrique qui dévorent tout sur leur
passage. Tout agriculteur sait qu'il dépend entièrement de la grâce de Dieu,
l'homme ne peut rien contre les éléments de la nature.
« … toutes les nations vous diront
bienheureux, car vous serez un pays de délices, dit l’Éternel des
armées. » (Malachie 3 v.12)
C'était la pensée première de Dieu que le pays
d'Israël, le centre de la terre serait un jardin de délices pour son peuple et
il en sera ainsi dans le millénium lorsque chaque Israélite pourra s'asseoir
sous sa vigne et sous son figuier et jouir de la richesse de ce pays.
Malachie fait
toujours le rapport entre la situation présente du peuple et ce qu'il sera dans
le futur quand toutes les promesses de Dieu se réaliseront. Quel temps
merveilleux ce sera. Mais déjà maintenant on voit en Israël une richesse dans
l'agriculture, alors qu’elle est absente tout autour.
Au verset 13 Dieu doit de nouveau leur reprocher leurs paroles brutales :
« Vos paroles ont été fortes contre
moi, dit l’Éternel ; et vous dites : Qu’avons-nous dit contre toi ? » (Malachie 3 v.13)
C'est le caractère de ce peuple, plein de propre
justice et cela ne peut venir que de la chair. Dieu alors leur précise par
leurs paroles :
« … C’est en vain qu’on sert Dieu ;
et quel profit y a-t-il à ce que nous fassions l’acquit de la charge qu’il nous
a confiée, et que nous marchions dans le deuil devant l’Éternel des armées
? » (Malachie 3 v.14)
C'est ce qu'on
entend dans la bouche de certains qui se disent croyants actuellement :
« j'ai consacré ma vie pour le Seigneur, j'ai renoncé à plusieurs choses,
je n'en ai rien eu, Il n'a rien fait pour moi ! » Ils apprécient
selon leur propre mesure et ne voient pas que tout ce que Dieu fait vient d'un
cœur qui nous connaît mieux que nous-mêmes.
Dire que c'est en vain que l'on sert Dieu, c'est estimer que la foi doit
automatiquement apporter un avantage. Tout ira bien si l'on est très pieux.
Mais on oublie l’enseignement de Galates 6 au verset 8 :
« … celui qui sème pour sa propre
chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit
moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. »
Selon ce raisonnement, Paul aurait été un bien
mauvais chrétien. Et d’autre part, Job que condamnaient ses amis a dû apprendre
à se connaître.
Servir Dieu,
respecter ses commandements, même être dans l'humiliation, tout cela n'a pas de
sens pour ces hommes superficiels. Ils pensaient qu'il suffisait d’être en
ordre extérieurement, alors que, dans leur cœur, ils en étaient bien loin.
Qu'était pour David un vrai service religieux ? :
« Les sacrifices de Dieu sont un
esprit brisé. Ô Dieu ! tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié. » (Psaume 51 v.17)
Il avait expérimenté dans sa vie que son cœur
était mauvais. Dans l'Ancien Testament, ce n'était pas révélé comme maintenant
que la chair est corrompue, mais plusieurs croyants l'ont compris par
l'expérience. Il a fallu la croix, quand le saint Fils de Dieu est mort pour
que soit démontré que l'homme est irrémédiablement perdu et que l'on puisse
dire :
« … je sais qu’en moi, c’est-à-dire
en ma chair, il n’habite point de bien … » (Romains 7 v.18)
Ils vont même plus loin :
« Et maintenant, nous tenons pour
heureux les orgueilleux ; ceux même qui pratiquent la méchanceté sont établis ;
même ils tentent Dieu et sont délivrés. » (Malachie 3 v.15)
Les orgueilleux
peuvent faire ce qu'ils veulent et tout va très bien pour eux, un problème
qu'avait soulevé Asaph au Psaume 73, où Il voyait que les méchants prospèrent (v.12), tandis que lui rencontrait bien des difficultés « mon châtiment revenait chaque matin »
(v.14), il
a fallu qu'il entre dans les sanctuaires de Dieu pour comprendre le
pourquoi : « j'ai compris leur
fin » (v.17).
Dans la présence de Dieu, il a vu la réalité, la fin des méchants :
« ceux qui sont loin de toi périront »
(v.27)
c'est le jugement de Dieu. Quant à lui : « Tu me conduiras par ton conseil et après la gloire tu me recevras »
(v.24).
Voilà son avenir.
Dieu veut que
nous lui consacrions notre cœur et non pas prononcer des paroles aussi
terribles.
Mais parmi le peuple, il y avait quelques-uns qui craignaient
l'Éternel :
« Alors ceux qui craignent l’Éternel
ont parlé l’un à l’autre, et l’Éternel a été attentif et a entendu, et un livre
de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour
ceux qui pensent à son nom. » (Malachie
3 v.16)
Dans ce peuple
qui était remonté de la transportation déjà si peu nombreux (pas même 50.000
sous Esdras et Néhémie), il y en avait quelques-uns qui se démarquaient de
cette situation de désordre et parlaient l'un avec l'autre, sachant que Dieu
voit ceux qui Le craignent.
Frères et sœurs,
nous aussi, nous voyons dans la chrétienté et aussi parmi ceux qui sont une sorte
de reste ce même mépris de la sainteté de Dieu et de ce qui Lui revient. Pour
ceux qui ne peuvent participer à une telle situation, il ne reste plus que de
parler l'un à l'autre et s'encourager pour se distinguer de ceux qui pratiquent
ces choses. C'est beau de lire ici qu'un livre de souvenir a été écrit pour
ceux qui craignent l'Éternel et pensent à son nom. On voit donc que ce n'est
pas en vain que l'on sert Dieu ; Dieu peut ne pas nous bénir comme nous le
voudrions, car il nous éprouve, mais Il prend soin de ceux qui Le craignent.
Au Psaume 56 au verset 8, David, lors de ses fuites devant
Saül et plus tard devant Absalon dit :
« Tu comptes mes allées et venues, mets
mes larmes dans tes vaisseaux, ne sont-elles pas dans ton livre ? »
De fait, Dieu n'a pas besoin de livre, Lui qui est
omniscient, mais pourtant, il est souvent question de livres devant Lui, ce qui
signifie que nous ne sommes pas oubliés, même si parfois on peut le penser.
David, conduit par l'Esprit dit même que ses larmes sont enregistrées et ici,
un livre de souvenir a été écrit pour ceux qui pensent à son nom. Ils avaient
entendu les paroles du prophète et n'ont pas agi comme le peuple
infidèle ; ce n'est pas en vain que l'on craint Dieu.
Frères et sœurs,
c'est un encouragement pour marcher selon les pensées de Dieu et ne pas nous
laisser détourner en rien. Ce n'est pas étonnant que ce verset est si souvent
cité et lu parmi nous.
Dieu leur fait une promesse :
« … ils seront à moi, mon trésor
particulier … au jour que je ferai … » (Malachie 3 v.17)
Ce jour c'est quand le Seigneur viendra pour
établir son règne sur la terre pour son peuple terrestre ; nous nous ne
serons plus là, nous sommes un peuple céleste.
Cette expression « mon trésor
particulier » est utilisée pour la 1ère fois au verset 5 d’Exode 19, quand Dieu a délivré son peuple d'Égypte, l'a
conduit à travers la Mer Rouge dans le désert jusqu'à Sinaï et leur dit :
« … si vous écoutez attentivement ma
voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre
tous les peuples ; car toute la terre est à moi … » (Exode 19 v.5)
Dès le début, Dieu voulait avoir un peuple qui lui
appartienne. Mais ce peuple s'est détaché de Dieu pour se vouer aux idoles. La
même pensée se trouve dans le Nouveau Testament :
« … vous qui autrefois n’étiez pas un
peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ... » (1 Pierre 2 v.10)
Cette pensée d'un trésor particulier sera la caractéristique de ce résidu,
mais ce ne sera qu'un résidu ; ce peuple devra traverser une terrible
tribulation, les 2 tiers seront retranchés, mais un tiers subsistera et passera
par le feu :
« … je les affinerai comme on affine
l’argent, et je les éprouverai comme on éprouve l’or. Ils invoqueront mon nom,
et moi, je leur répondrai ; je dirai : C’est ici mon peuple ; et lui, dira :
L’Éternel est mon Dieu. (Zacharie 13 v.8)
Nous lisons en Romains 11 :
« … ainsi tout Israël sera sauvé
… » (v.26)
Zacharie 13 nous dit quelle partie du peuple, éprouvé
formera ce trésor particulier sur la terre qui sera caractérisé par la crainte
de l'Éternel.
Quoique nous
n'ayons pas à passer par un tel chemin, ce verset doit nous parler aussi :
l'assemblée comme ensemble est complètement tombée en ruine, mais il reste
toujours vrai que seulement 2 ou 3 peuvent porter ces caractéristiques si
précieuses aux yeux de Dieu.
« … je les épargnerai comme un homme
épargne son fils qui le sert. » (Malachie
3 v.17)
En Exode 4 au verset 22 Israël est appelé pour la 1ère
fois « mon fils » :
« … tu diras au Pharaon : Ainsi a dit
l’Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. Et je te dis : Laisse aller
mon fils pour qu’il me serve … » (v.22-23)
La même expression se retrouve dans Deutéronome 1 au verset 31, à la fin du désert, mais encore
au début de l'histoire du peuple :
« … dans le désert, où tu as vu que
l’Éternel, ton Dieu, t’a porté comme un homme porte son fils, dans tout le
chemin où vous avez marché, jusqu’à ce que vous soyez arrivés en ce
lieu-ci. » (v.30-31)
Et au verset 5 de Deutéronome 8 :
« Connais dans ton cœur que, comme un
homme châtie son fils, l’Éternel, ton Dieu, te châtie … »
Quel amour Dieu a
pour son peuple pour le porter tout au long du chemin et si à la fin il doit le
châtier, c'est aussi par amour. Hébreux 12 nous explique que c'est par amour que Dieu nous
discipline.
Ici, Dieu dit
qu'il va les épargner et s'Il peut le faire c'est parce que lui n'a pas épargné
son propre fils mais l'a livré pour nous tous (Romains 8 v.32).
Dieu a aussi
condamné Son Fils pour Israël, car il a rejeté son Messie, le clouant à la
croix. Actuellement, Israël ne le voit pas, mais dès qu'il le réalisera, ils
seront épargnés : ils devront d'abord passer par cette terrible
tribulation ; puis Dieu pourra alors trouver Son plaisir en eux ; ils
seront son trésor particulier.
Constamment, nous voyons le rapport entre la situation au temps de Malachie
et l'avenir :
« Alors vous reviendrez, et vous
ferez la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et
celui qui ne le sert pas. » (Malachie 3 v.18)
Les hommes
peuvent penser que les impies sont impunis et disent « comment Dieu
peut-il permettre tout ce désordre ? Et parmi les siens, un tel mépris de
sa sainteté ? » C'est parce que Dieu, actuellement la plupart du
temps ne juge pas directement ; mais plus tard à l'instauration du règne
millénaire, il jugera les vivants en séparant les brebis d'avec les chèvres (Matthieu 25) et alors, on fera la différence entre le juste et le méchant. Ne nous
laissons donc pas troubler comme si le jugement n'avait pas lieu, il viendra en
son temps.
Au chapitre 4 est décrit en
détails ce « jour que je ferai »
du verset 17. Au verset 18 : ce sont les dernières paroles de Dieu à son peuple
terrestre, la fin des voies de Dieu pour Israël : d'une part, c'est
encourageant, mais c'est quand même terrible ! Quelle différence entre la
fin de la période de la loi et la fin de la période de la grâce :
« Voici, je viens bientôt … que
celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la
vie. … Oui, je viens bientôt … » (Apocalypse 22 v.12-20)
Le jour du Seigneur, c'est une période qui s'étend sur 1000 ans et commence
par son apparition :
« … voici, le jour vient, brûlant
comme un four … » (Malachie 4 v.1)
Ici, l'Église a déjà été enlevée (comme le montre
les épîtres aux Thessaloniciens) et le Seigneur revient avec les siens sur la
terre pour régner ; lui qui a été
méprisé, rejeté pendant sa vie sur la terre sera reconnu comme Seigneur, tout
genou se ploiera devant lui (Philippiens 2) ; il en sera ainsi pendant le millénium et celui qui ne le fera pas
sera anéanti. Il sera clairement établi qu'il est le Seigneur, car Dieu ne peut
permettre que le rejet du Seigneur clôture ses voies.
Dans l'Ancien Testament,
ce jour est toujours en rapport avec des jugements avant qu'il soit reçu. Dans
le nouveau, il est appelé le jour de Christ ; c'est l'autre côté, ce qu'il
signifie pour nous : il commence au ciel, au tribunal de Christ où seront
distribuées les récompenses et le Seigneur partagera toute sa gloire avec nous,
nous paraîtrons avec lui.
Mais avant cela, c'est le jugement :
« … je vis le ciel ouvert : et voici
un cheval blanc, et celui qui est assis dessus [appelé] fidèle et véritable ;
et il juge et combat en justice. » (Apocalypse 19 v.11)
Il est suivi par les armées qui sont dans le ciel
sur des chevaux blancs (les croyants).
L'empire romain
et l'antichrist seront anéantis, ce sera une terrible guerre destructrice,
telle que les animaux des champs ne pourront manger toute la chair.
Dans Matthieu 25 nous lisons que le Seigneur prononcera aussi un
jugement sur les vivants, « il
séparera comme un berger les brebis des chèvres », ceux qui sont
croyants entreront dans le royaume et jouiront de la paix sous sa domination.
« … tous les orgueilleux, et tous
ceux qui pratiquent la méchanceté seront du chaume, et le jour qui vient les
brûlera, dit l’Éternel des armées, de manière à ne leur laisser ni racine, ni
branche. » (Malachie 4 v.1)
Ce sont ces gens du chapitre 3 qui ne croyaient pas au jugement. Et alors, on
fera la différence entre le juste et le méchant.
Jean le Baptiseur avait déjà annoncé le Messie comme juge : il a son
van en sa main et rassemblera son blé (les croyants) et la balle (les
incrédules) sera brûlée :
« … de manière à ne leur laisser ni
racine, ni branche. Et pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de
justice ; et la guérison sera dans ses ailes … » (Malachie 4 v.1-2)
Malachie parle du résidu de ce temps-là, mais
souvent dans la prophétie l'étend jusqu'au millénium.
Nous non plus,
nous ne verrons pas le soleil de justice se lever, nous serons déjà au
ciel ; nous attendons l'étoile brillante du matin et quand le soleil se
lève, le jour a commencé. Le Seigneur est souvent appelé le
soleil : « comme le soleil
quand il luit dans sa force » (Apocalypse 1 v.16). Le soleil, source de lumière la plus haute de la création visible pour
nous, hommes, c'est une image du Seigneur, de son autorité dans la création.
Quand le soleil
se lève, le jour commence avec le soleil de justice ; mais la nuit se
termine par le lever de l'étoile brillante du matin, image de la venue du
Seigneur pour nous, avant le jour de la domination du Seigneur comme soleil de
justice pour son peuple terrestre. « Je
suis l'étoile brillante du matin » (fin de l'Apocalypse). Nous
l'attendons à tout moment dans cette nuit de ténèbres où est plongé ce monde.
Les promesses du verset 2 sont adressées aux croyants de ce temps de
tribulation :
« … pour vous qui craignez mon nom,
se lèvera le soleil de justice ; et la guérison sera dans ses ailes ; et vous
sortirez, et vous prospérerez comme des veaux à l’engrais. » (Malachie
4 v.2)
C’est la promesse d'une vie caractérisée par la
joie.
« Souvenez-vous de la loi de Moïse,
mon serviteur, que je lui commandai en Horeb pour tout Israël … » (Malachie
4 v.4)
A partir du
verset 4 suit la conclusion de l'Ancien Testament. Dieu leur rappelle le
point de départ de Ses voies envers Son peuple. Ici, il n'est pas fait allusion
à leur sortie d'Égypte, pourtant citée plus de 140 fois dans l'Ancien Testament
où Dieu leur rappelle leur rédemption, ce qu'Il a fait pour les délivrer de la
main du Pharaon. Ici, Il leur rappelle la loi, base de leur relation avec Dieu.
Maintenant, la loi est mise de côté ; nous ne vivons pas selon la loi,
la vie du Seigneur qui a accompli parfaitement toute la loi est notre modèle.
Et pourtant, le Seigneur en Matthieu 5 dit aux pharisiens :
« Ne pensez pas que je suis venu pour
abolir la loi, mais pour l'accomplir ; … Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent,
un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne
soit accompli.". (Matthieu 5 v.17-18)
Dans l'avenir, Dieu jugera son peuple selon les
critères de la loi, c'est pour cela qu'il est dit ici « souvenez-vous de la loi de Moïse » ;
mais nous, nous avons le Seigneur comme ligne de conduite, accomplir la loi ne
peut en rien nous sauver ni être la règle pour notre vie.
De même le juif
ne peut être sauvé que par la foi dans l'œuvre du Seigneur à la croix ; il
est alors tiré du judaïsme pour faire partie de l'Église où il n'y a ni juif,
ni grec, mais tous un en Christ. Actuellement, le judaïsme est mis de côté.
Si le Seigneur dit
que pas un iota de la loi ne passera, signifie que tout le côté moral des
pensées de Dieu subsiste, mais notre modèle, le Seigneur Jésus a fait plus que
ce que la loi exigeait, Il a montré ce que Dieu voulait pour l'homme.
Dans le Nouveau
Testament, nous retrouvons les pensées morales de la loi, cela va même plus
loin que condamner le vol, meurtre et toute immoralité ; « travaillez de vos propres mains pour pouvoir
donner à celui qui est dans le besoin ». Ces valeurs morales
subsistent, mais le Seigneur, notre modèle est bien plus haut que la loi.
« … pour tout Israël … » (Malachie 4 v.4)
Dieu s'adresse toujours à tout le peuple, pas
seulement à une petite partie de la tribu de Juda.
« … je vous envoie Élie, le prophète,
… » (Malachie 4 v.5)
Avec Moïse, c'est une rétrospective dans
l'histoire du peuple, Élie nous parle de l'avenir.
Lorsque les anges annoncent la naissance de Jean le Baptiseur à Zacharie,
ils utilisent les mêmes mots qu'ici :
« … il ira devant lui dans l’esprit
et la puissance d’Élie, pour faire retourner les cœurs des pères vers les
enfants, … » (Luc 1 v.17)
Dans Jean 1, quand on lui demande s'il est Élie, il répond qu'il ne l'est
pas. Et dans Matthieu 17 au verset 10, le Seigneur donne l'explication
de cette apparente contradiction :
« … Élie est déjà venu et ils ne l'ont
pas reconnu, mais lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu … » (Matthieu 17 v.12).
Le peuple ne l'a pas reçu.
En Apocalypse 11 au verset 3 on trouve une dernière fois une
allusion à cette prophétie :
« … je donnerai puissance à mes deux
témoins, … si quelqu’un veut leur nuire, le feu sort de leur bouche et dévore
leurs ennemis … Ceux-ci ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe
point de pluie … » (Apocalypse 11 v.3-6)
Ils accomplissent les mêmes faits que le prophète
Élie envers les chefs de cinquantaine et les prophètes de Baal.
« … il fera retourner le cœur des
pères vers les fils, ... » (Malachie
4 v.6)
Pourquoi lisons-nous ces expressions à la fin de
l'AT ? Le fossé entre les générations a toujours existé, mais dans Luc,
les anges donnent une explication :
« … pour faire retourner … les
désobéissants à la pensée des justes … » (Luc 1 v.17)