Traduction de réunions tenues sur le thème:

Le Mariage selon les pensées de Dieu

Par Arend Remmers

1ère réunion : lecture Genèse chapitre 24, versets 1 à 27 et versets 50 à 67

Lecture :

Genèse 24 versets 1 à 27

1    Et Abraham était vieux, avancé en âge ; et l’Éternel avait béni Abraham en toute chose.

2    Et Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, qui avait le gouvernement de tout ce qui était à lui : Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse,

3    et je te ferai jurer par l’Éternel, le Dieu des cieux et le Dieu de la terre, que tu ne prendras pas de femme pour mon fils d’entre les filles des Cananéens, parmi lesquels j’habite ;

4    mais tu iras dans mon pays et vers ma parenté, et tu prendras une femme pour mon fils, pour Isaac.

5    Et le serviteur lui dit : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci ; me faudra-t-il faire retourner ton fils dans le pays d’où tu es sorti ?

6    Et Abraham lui dit : Garde-toi d’y faire retourner mon fils.

7    L’Éternel, le Dieu des cieux, qui m’a pris de la maison de mon père et du pays de ma parenté, et qui m’a parlé et qui m’a juré, disant : Je donnerai à ta semence ce pays-ci, lui-même enverra son ange devant toi, et tu prendras de là une femme pour mon fils.

8    Et si la femme ne veut pas te suivre, alors tu seras quitte envers moi de ce serment ; seulement, tu ne feras pas retourner là mon fils.

9    Et le serviteur mit sa main sous la cuisse d’Abraham, son seigneur, et lui jura au sujet de ces choses.

10 Et le serviteur prit dix chameaux d’entre les chameaux de son maître, et s’en alla ; or il avait tout le bien de son maître sous sa main. Et il se leva et s’en alla en Mésopotamie, à la ville de Nakhor.

11 Et il fit agenouiller les chameaux en dehors de la ville, auprès d’un puits d’eau, au temps du soir, au temps où sortent celles qui vont puiser.

12 Et il dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi faire, je te prie, une heureuse rencontre aujourd’hui, et use de grâce envers mon seigneur Abraham.

13 Voici, je me tiens près de la fontaine d’eau, et les filles des gens de la ville sortent pour puiser de l’eau ;

14 qu’il arrive donc que la jeune fille à laquelle je dirai : Abaisse ta cruche, je te prie, afin que je boive, et qui dira : Bois, et j’abreuverai aussi tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur, à Isaac ; et à cela je connaîtrai que tu as usé de grâce envers mon seigneur.

15 Et il arriva, avant qu’il eût achevé de parler, que voici sortir Rebecca, sa cruche sur son épaule : elle était née à Bethuel, fils de Milca, femme de Nakhor, frère d’Abraham.

16 Et la jeune fille était très-belle de visage, vierge, et nul ne l’avait connue. Et elle descendit à la fontaine, et remplit sa cruche, et remonta.

17 Et le serviteur courut à sa rencontre et dit : Permets, je te prie, que je boive un peu d’eau de ta cruche.

18 Et elle dit : Bois, mon seigneur. Et vite elle abaissa sa cruche sur sa main, et lui donna à boire.

19 Et, après qu’elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit : Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu’à ce qu’ils aient fini de boire.

20 Et elle se hâta et vida sa cruche dans l’auge, et elle courut encore au puits pour puiser, et puisa pour tous ses chameaux.

21 Et l’homme la regardait avec étonnement sans rien dire, pour savoir si l’Éternel aurait fait prospérer son voyage, ou non.

22 Et il arriva, quand les chameaux eurent fini de boire, que l’homme prit un anneau d’or, du poids d’un demi-sicle, et deux bracelets pour ses mains, du poids de dix [sicles] d’or.

23 Et il dit : De qui es-tu fille ? Fais-le-moi savoir, je te prie. Y a-t-il pour nous, dans la maison de ton père, un lieu pour y loger ?

24 Et elle lui dit : Je suis fille de Bethuel, fils de Milca, qu’elle a enfanté à Nakhor.

25 Et elle lui dit : Il y a chez nous de la paille, et aussi du fourrage en abondance, et de la place pour loger.

26 Et l’homme s’inclina, et se prosterna devant l’Éternel,

27 et dit : Béni soit l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui ne s’est pas départi de sa grâce et de sa vérité envers mon seigneur. Lorsque j’étais en chemin, l’Éternel m’a conduit à la maison des frères de mon seigneur.

Genèse 24 versets 50 à 67

50 Et Laban et Bethuel répondirent et dirent : La chose procède de l’Éternel ; nous ne pouvons te dire ni mal, ni bien.

51 Voici Rebecca devant toi ; prends-la, et t’en va ; et qu’elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l’Éternel l’a dit.

52 Et il arriva, lorsque le serviteur d’Abraham entendit leurs paroles, qu’il se prosterna en terre devant l’Éternel ;

53 et le serviteur sortit des objets d’argent et des objets d’or, et des vêtements, et les donna à Rebecca ; il fit aussi de riches présents à son frère et à sa mère.

54 Et ils mangèrent et burent, lui et les hommes qui étaient avec lui, et ils logèrent là ; et ils se levèrent le matin, et il dit : Renvoyez-moi à mon seigneur.

55 Et le frère et la mère dirent : Que la jeune fille reste avec nous [quelques] jours, dix au moins ; ensuite elle s’en ira.

56 Et il leur dit : Ne me retardez point, quand l’Éternel a fait prospérer mon voyage ; renvoyez-moi, et que je m’en aille vers mon seigneur.

57 Et ils dirent : Appelons la jeune fille, et entendons-la.

58 Et ils appelèrent Rebecca, et lui dirent : Iras-tu avec cet homme ? Et elle dit : J’irai.

59 Et ils firent partir Rebecca, leur sœur, et sa nourrice, et le serviteur d’Abraham et ses gens.

60 Et ils bénirent Rebecca, et lui dirent : Toi, notre sœur, deviens des milliers de myriades, et que ta semence possède la porte de ses ennemis !

61 Et Rebecca se leva, et ses filles ; et elles montèrent sur les chameaux, et s’en allèrent après l’homme. Et le serviteur prit Rebecca, et s’en alla.

62 Et Isaac venait d’arriver du puits de Lakhaï-roï ; or il habitait au pays du midi.

63 Et Isaac était sorti dans les champs pour méditer, à l’approche du soir. Et il leva ses yeux, et regarda, et voici des chameaux qui venaient.

64 Et Rebecca leva ses yeux, et vit Isaac ; et elle descendit de dessus le chameau.

65 Or elle avait dit au serviteur : Qui est cet homme qui marche dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur dit : C’est mon seigneur. Et elle prit son voile et se couvrit.

66 Et le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu’il avait faites.

67 Et Isaac la conduisit dans la tente de Sara, sa mère ; et il prit Rebecca, et elle fut sa femme, et il l’aima ; et Isaac se consola quant à sa mère.

Il n'est pas possible d'aborder tous les aspects d'un tel sujet en trois soirées, mais avec l'aide du Seigneur, j'aimerais émettre quelques pensées importantes pour aider les jeunes et aussi les plus âgés, car nous ne cessons jamais d'apprendre.

En dehors de la conversion, il n'existe pas pour un enfant de Dieu et pour l'homme en général de décision plus importante que la question du mariage. En regardant autour de nous, nous remarquons qu'il y a eu depuis la dernière guerre un énorme changement dans les mentalités ; ceci n'est pas survenu brusquement, mais ce changement s'est introduit progressivement. Comme croyants vivant dans ce monde, nous courrons tous, d'une manière ou d'une autre, le danger d’être, si pas contaminés ou entrainés, du moins souillés par ces idées. Les enfants à l'école y sont constamment confrontés. Nous, les plus âgés, le sommes par les journaux, magazines ou livres de toute sorte qui sont imprégnés de ce changement voulu par la société actuelle. Nous devons être conscients qu'actuellement dans nos pays occidentaux, on tend consciemment vers un changement de société. Je ne veux pas faire de politique ou de philosophie, mais quand même signaler cette tendance : le but des dirigeants, des têtes pensantes, est de faire table rase de toutes les habitudes démodées et d'introduire dans ce monde une nouvelle société, former un homme nouveau sous influence socialiste. C'est la pensée fondamentale de nos gouvernements d'aujourd'hui. Et créer ce nouvel homme n'est possible qu'en faisant disparaître l'ancien progressivement, pas en le supprimant par la révolution, comme on l'a vécu à l'est et qui n'a pas produit les résultats espérés, mais par une évolution progressive vers une société idéale telle que l'on se l'imagine, ainsi on espère arriver à un « ciel sur la terre ».

Oui, nous aurons un jour une sorte de « ciel sur la terre », mais pas de cette manière, comme l'homme sous l'influence de Satan se l'imagine et se représente ce monde meilleur. Satan distille toutes ces idées dans les écoles auprès des jeunes qui sont influençables, malléables et y sont justement pour apprendre. Mais nous évoluons tous dans ce « goute à goute » diluant ces enseignements. Si nous sommes fermes dans la foi, notre attitude fondamentale ne sera pas affectée, mais je l'ai constaté souvent dans des conversations avec des jeunes, ces pensées ne sont pas sans laisser des traces. Il y a un très grand danger d'être contaminés par ces slogans «  union libre, amour libre » qui sont répandus tout-à-fait consciemment parmi les hommes pour les détourner de ces habitudes démodées et ainsi préparer le terrain pour une nouvelle société.

Ce doit être clair pour nous : cette société verra le jour, la société des temps de la fin aboutit à la domination de la Bête romaine et de l'Antichrist en Israël qui exerceront une autorité, une puissance qui n'aura jamais existé auparavant dans ce monde. Voilà vers quoi se dirige l'humanité et nous sommes témoins des préparatifs.

Frères et sœurs, si nous ne veillons pas, nous serons aussi souillés par ces choses, je ne dis pas que nous y serons entraînés, mais le Seigneur désire que nous soyons gardés de ces idées, que nous nous en tenions à Ses pensées qu'Il nous a données dans Sa parole ; c'est le seul moyen d'être préservés. Avec Son aide, nous nous occuperons des pensées fondamentales pour cerner au mieux le sujet. Que le Seigneur veuille bénir Sa parole !

Nous considérerons aujourd'hui un passage dans Genèse 24. Le livre de la Genèse est le livre des commencements, des principes ; c'est pour cette raison que j'ai choisi ce chapitre, car tout ce qui nous est décrit dans les 66 livres de la Bible se retrouve en germe dans la Genèse, nous trouvons toutes les pensées de Dieu qu'Il révèle progressivement dans les différents livres jusqu'à la pleine révélation dans le temps de la grâce sous la direction du Saint Esprit après l'œuvre de la croix.

Déjà dans Genèse 1, 26 à 28, nous avons la pensée principale : « Dieu créa l'homme à son image, il les créa mâle et femelle. Et Dieu les bénit et leur dit : « fructifiez et multipliez et remplissez la terre ». Dieu les a créés pour remplir la terre dans le cadre de l'union entre l'homme et la femme. Il leur a donné une mission, c'est le chemin voulu de Dieu. Puis, le chapitre 2 décrit plus en détails comment Il forma la femme et l'amena à Adam. Je disais que la Genèse est le livre des commencements, déjà à la fin du chapitre, nous avons une image du Seigneur Jésus et son assemblée.

Ce verset 24 « l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme et ils seront une seule chair » est cité quatre fois dans le nouveau testament. Dans Ephésiens 5, il est dit expressément « ce mystère est grand, mais moi, je parle relativement à Christ et à l'assemblée ». Nous voyons à quel niveau ce sujet est placé par notre Dieu et Père. Le verset 24 présente l'autre côté, il ne s'agit pas de reproduction mais d'amour. Le mot n'apparait pas mais le verset est clair : l'homme s'attachera à sa femme, c'est-à-dire qu'il éprouve des sentiments pour elle et ils seront une seule chair, de sorte que la sexualité est l'expression de l'amour entre un homme et une femme. Voilà ce que Dieu nous décrit, il est bon que nous comprenions ce que Dieu nous a donné dans la création, Dieu a placé la sexualité dans l'homme, mais qu'en a fait l'homme ? Ici, nous voyons la place que doivent prendre ces choses. Ce verset 24 commence par ces mots « c'est pourquoi L'HOMME quittera son père et sa mère », il n'est pas dit un jeune garçon, ce que l'on voit de plus en plus aujourd'hui. J'ai lu dernièrement qu'on voulait disposer des pièces dans des écoles pour des relations sexuelles entre élèves.

L'homme quittera son père et sa mère, il ne s'agit pas d'enfant de jeune mais d'adulte. Cela ne signifie pas qu'il les abandonne parce qu'ils n'ont plus rien à lui donner, mais il est arrivé à un stade de développement physique et spirituel, il est capable d'assurer sa subsistance et ne dépend plus de ses parents au point de vue matériel, psychique ; comme enfant de Dieu, - on peut le voir ainsi - il a atteint un développement spirituel tel qu'il n'a plus besoin du support et de l'aide des parents. Que nous soyons reconnaissants envers nos parents et les honorions jusqu'à la fin de leurs vies, je n'ai pas besoin de le dire à des enfants de Dieu, mais il s'agit ici d'une indépendance réalisée dans la force de marcher avec le Seigneur de sorte qu'il est alors devenu capable de fonder une famille. Aujourd’hui cet aspect des choses est aussi mis consciemment de côté et pourtant, ce sont les pensées de Dieu.

Il s'attachera à SA femme, non pas à une femme quelconque. Il est clair que Dieu a en vue un mariage. Aujourd'hui, on dit que l'homme est prédisposé ainsi, mais tout cela est venu par le péché, car c’est Satan qui tente l'homme. Mais Dieu parle d'UNE femme, SA femme. Aujourd’hui, on ne parle plus d'époux et épouse, mais de partenaires qu'on peut échanger ! Nous en sommes arrivés là ! Il s'attachera à Sa femme, celle dont chacun sait qu'elle est son épouse ; c'est ainsi que cela doit se passer aujourd'hui comme cela avait lieu dans les siècles passés. Pensons à l'histoire de Jacob (Genèse 29, 21), quand il a accompli les sept ans de service pour Rachel, il dit à Laban : « mes jours sont accomplis, donne-moi ma femme pour que j'aille vers elle ». C'est ainsi que le mariage était célébré en ce temps-là et chacun savait que Jacob était marié. Aujourd'hui, c’est à l’état civil qu’a lieu le mariage officiel, on peut dire que c'est une institution humaine, mais on doit voir clairement qu'il ne s'agit pas d'un jeune homme avec son amie, mais d'un homme avec Sa femme, et insistons, ce n’est pas pas avec plusieurs, mais sa femme au singulier. C'est la pensée divine.

Le verset parle d'abord de s'attacher à sa femme : c'est l'amour, les cœurs se lient, on s'accorde, on se comprend. La première place dans les affections est toujours réservée au Seigneur et s'il n'en est pas ainsi, frères et sœurs, il y a quelque chose qui ne va pas ; le Seigneur occupe la première place, avant les parents quand nous sommes encore à la maison et aussi avant la femme. L'homme s'attachera à elle et c'est ce que nous ne trouvons pratiquement plus aujourd'hui dans le monde : on parle de sexe, de choses extérieures mais cet attachement, cet amour profond, ardent qui est comparé à l'amour de Christ pour son assemblée est oublié. Et ensuite, ils seront une seule chair, ce qui aujourd'hui est placé en premier lieu. Voilà l'ordre divin : ce que Dieu a mis dans ses créatures, la sexualité trouve son épanouissement pur dans le mariage.

Dans le nouveau testament, il est dit que le mariage soit tenu en honneur à tous égards et le lit sans souillure (Hébreux 13,4). Nous pouvons aussi pécher dans le mariage, cela est possible, même parmi les croyants, c'est pourquoi nous ne pouvons et ne devons pas de prime abord considérer la sexualité comme péché, comme on l'a fait pendant des siècles. Mais nous devons être très prudents, comme enfants de Dieu, nous pouvons en jouir comme don de Dieu et le prendre de Sa main. Hébreux 13 ajoute que Dieu jugera les fornicateurs et les adultères.

Dieu donne une place à chaque chose : ce à quoi le monde aujourd'hui accorde la prédominance, nous croyants, à cause d’une pudeur exagérée, nous avons souvent une certaine crainte d'en parler, mais Dieu ne met pas cet aspect là de côté. La raison de cette honte est claire : elle provient de ce que Satan a réussi à amener tant de désordres et trainer ces relations dans la boue qu'il est devenu presque impensable que l'amour entre un homme et une femme soit complètement libre de péché, pourtant, selon les pensées de Dieu, ce n'est, ce n'était pas ainsi, ce n'est pas péché quand un homme a du plaisir avec sa femme.

C'est pour cette raison que je voulais aborder le sujet en considérant les pensées de Dieu au tout début de la création, et rappeler quelle place Dieu a donnée à la sexualité. Qu'Il nous fasse la grâce de comprendre Ses pensées : nous pouvons jouir de ce qu'Il nous donne ici-bas, mais réaliser la haute responsabilité qui y est attachée et justement dans les temps où nous vivons. Cela nous conduira toujours plus en opposition au monde, si nous voulons être conséquents et nous en tenir aux pensées de Dieu. Cela demande du courage, de la force, mais par la foi cela est possible.

Lisons maintenant Genèse 14 versets  1 à 27 et versets 50 à 67[1]

Ce chapitre traite en détails une demande en mariage. Ce n'est pas sans importance, dans ce livre des commencements de trouver la description détaillée, dans ce long chapitre de 67 versets, de la démarche de cet homme de foi, Abraham dans la recherche d'une épouse pour son fils Isaac. Nous n'avons pas l'intention de considérer tous les détails de ce chapitre. Il est évident que les coutumes ont changé, il ne viendrait pas à l'idée aujourd'hui d'envoyer un serviteur ou un homme de confiance à la recherche d'une femme pour son fils, une femme qu'il n'a jamais vu, nous comprenons que ces coutumes ne sont plus applicables aujourd'hui, mais les principes évoqués ici sont valables en tous temps.

Nous avons aujourd'hui beaucoup plus de connaissance : ce chapitre présente l'action du Saint Esprit, le serviteur (verset 2) qui gérait tous les biens d'Abraham est une image du Saint Esprit. En premier lieu, nous pouvons voir comment Dieu (Abraham) envoie son serviteur sur la terre pour préparer une épouse pour son fils, le Seigneur Jésus. Le premier couple Adam et Eve était une image de la relation entre Christ et son assemblée. Dans bien des passages de l'ancien testament, nous trouvons des images qui nous décrivent la relation, l'amour du Seigneur pour les siens pour son épouse. Je cite ceci parce que c'est un côté important pour nous croyants.

Ce chapitre montre les pensées de Dieu dans l'acquisition d'une épouse et l'action du Saint Esprit. C'est ce qu'Il désire voir chez nous quand il s'agit du chemin de l'homme vers la jeune fille, une des choses trop merveilleuses de Proverbes 30, versets 18-19[2]. Ce chemin est différent pour chacun. Nous, croyants, pouvons témoigner de combien de chemins différents que notre Dieu a utilisés pour nous conduire vers notre femme. La question est très sérieuse, la plus importante dans la vie, comme je l'ai dit au début. Nous, qui sommes mariés, avons-nous été dépendants de notre Seigneur et conduits par le Saint Esprit comme Lui le voulait ? Peut-être y a-t-il eu un manque de connaissance ? C'est pourquoi, il est bon que ces considérations servent à ceux qui ont encore cette question devant eux, si, entretemps, le Seigneur n'est pas venu nous chercher.

Nous y voyons deux choses importantes (je ne peux que souligner les principes de ce chapitre) : tout d'abord la famille de l'homme. Lisons dans Genèse 18, verset 19 où nous trouvons un principe important qui n'est pas mentionné ici « cacherais-je à Abraham ce que je vais faire (Dieu avait une telle communion avec lui), car je le connais, je sais qu'il commandera à ses fils de garder la voie de l'Eternel pour pratiquer ce qui est juste et droit ». Je lisais dernièrement un rapport d'un évangéliste qui reçut la visite d'un père croyant qui avait deux filles croyantes, mariées dans le monde et dont les petits-enfants causaient de grands soucis au grand-père. Il demandait conseil à cet évangéliste qui écrivait dans ce rapport avoir la réponse toute prête « tu es venu 30 ans trop tard », sans cependant le lui avoir dit.

Frères et sœurs, c'est le premier point à considérer : longtemps avant que la question se pose pour Isaac, Dieu savait quel chemin Abraham suivrait : il commanderait à sa maison. Commander, cela paraît dur ; la même pensée se retrouve dans Josué 24 « choisissez qui vous voulez servir, mais moi et ma maison, nous servirons l'Eternel ». Ici, nous lisons qu'Abraham commanderait à sa maison de suivre l'Eternel, ceci s'adresse à nous, plus âgés qui avons des enfants. Frères et sœurs, quand nos enfants sont malheureux dans leur mariage, parce que nous ne leur avons pas donné suffisamment de conseils, c'est trop tard, cela devait avoir lieu plus tôt, cela commence dès l'enfance jusqu'au moment où l'homme quittera son père et sa mère et où il est dit de Rebecca « j'irai », car elle a aussi quitté ses parents et ainsi l'influence n'est dès lors plus possible.

« Dieu enverra son ange devant toi et tu prendras de là une femme pour mon fils » (verset 7). Nous voyons là la grâce de Dieu. D'un côté, la responsabilité que nous avons comme croyants de commander à nos enfants de marcher dans la voie du Seigneur, affaire très sérieuse, mais de l'autre côté, la grâce infinie de Dieu « il réserve de sains conseils pour les hommes droits » (Proverbes 2,7). Dieu donne le conseil, c'est notre responsabilité d'agir en fonction de cela.

Isaac et Rebecca ignoraient que l'Eternel dans Sa grâce envoyait cet ange devant eux et préparait le chemin. C'est une chose sur laquelle nous pouvons nous appuyer et dont nous pouvons être reconnaissants, mais les deux plateaux de la balance sont en équilibre, quand la responsabilité des parents est sentie et je sais combien c'est difficile aujourd'hui. Moi-même, je n'ai pas d'enfants, mais j'ai de nombreux contacts dans les familles et sais quels problèmes ils peuvent ramener à la maison ; c'était peut-être plus simple il y a 30 ou 40 ans. Mais si nous avons le désir de servir le Seigneur dans ce domaine aussi, Il enverra son ange, il aplanira le sentier et conduira les choses selon son bon plaisir et pour notre bien.

Dans les 9 premiers versets, nous ne voyons pas d'actions, mais une conversation entre le père et le serviteur, image du Saint Esprit. Des principes de la plus haute importance nous sont présentés ici et se relient étroitement à ce que nous avons lu dans le chapitre 19.

D'abord, Abraham le fait jurer de ne pas prendre de femme d'entre les filles des Cananéens parmi lesquels il habite. Au chapitre 15 au verset 16, nous lisons quelque chose au sujet des Cananéens, dont les Amoréens constituaient le peuple le plus important ; Dieu dit lui-même « l'iniquité des Amoréens n'est pas encore venue à son comble ». Dieu prenait encore patience mais le jugement s'approchait. Et nous, nous vivons aussi au milieu d'un tel monde, nous l'avons quelque peu considéré au début. Le premier commandement d'Abraham était de ne pas prendre de femme Cananéenne sous aucun prétexte ; ils étaient ennemis de Dieu. Et les gens qui nous entourent le sont aussi, même ceux qui ont des caractères agréables ; tout homme qui ne connait pas le Seigneur est un ennemi de Dieu, c'est très sérieux ! Et pourtant, je viens de le vivre il y a quelques semaines, combien de fois il arrive qu'un jeune homme ou une jeune fille rencontre un partenaire incroyant et s'engage dans ce chemin. « … ne prends pas une femme d'entre les filles des Cananéens pour mon fils … ». Comment procédait-on dans l'Israël de Dieu ? « … un homme de la maison de Levi alla et prit une fille de Levi … » (Exode 2), voilà le chemin qui plait à Dieu.

Et dans le nouveau testament ?  «… ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l'iniquité, ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? Et quel accord de Christ avec Bélial ? Ou quel part a le croyant avec l'incrédule ? » (2 Corinthiens 6, versets 14 à 16). La parole de Dieu nous avertit très sérieusement. Nous qui sommes plus âgés, avons tous expérimenté que ne pas tenir compte de ces avertissements si clairs aboutit dans la plupart des cas à des conséquences dramatiques. Dieu peut user de grâce,  mais on ne peut se référer à la grâce quand on choisit un tel chemin, c'est un chemin de péché et le reste !

Quel part a un croyant, dont l'origine, l'appel et le but sont célestes avec quelqu'un du monde dont le dieu est Satan, qui sert Satan. Ses motivations sont ici-bas, même si extérieurement il y a des qualités agréables, beauté, charme, gentillesse, toutes ces choses ne comptent pas devant Dieu, le juste juge. Les Proverbes nous disent que la beauté passe, mais ce qui subsiste devant Dieu, c'est un cœur qui Le craint.

Nous voyons quelle puissante influence l'amour entre un homme et une femme, cet instinct que Dieu a placé dans l'homme, peut avoir sur nous. Le Cantique des Cantiques nous dit que l'amour est plus fort que la mort, cela peut être le cas aussi chez l'homme, il est capable de passer au-dessus de toutes les difficultés, mais si l'amour n'est pas dirigé selon les pensées de Dieu, alors quel est le caractère du chemin suivi ! C'est pourquoi, la première demande d'Abraham est de ne pas prendre de femme d'entre les Cananéens.

Deuxièmement, tu iras dans mon pays et vers ma parenté, c'est-à-dire vers la famille dont Abraham était issu selon la chair, si on applique le principe à nous, la famille spirituelle, ceux qui ont la même nature que nous, autrement dit enfants de Dieu. Voilà le chemin très clairement défini par la parole de Dieu ! Mais ce n'est pas tout pour nous quand ces deux conditions sont remplies.  La 1ère é pitre aux Corinthiens, chapitre 7 verset 39 cite un principe pour les veuves, mais qui s'applique à nous tous, à savoir « dans le Seigneur » ; cela va plus loin : le serviteur trouva celle que Dieu avait destiné à Isaac, c'est cela la signification de l'expression « dans le Seigneur ».

Dans le paragraphe suivant, nous voyons le rôle du Saint Esprit et pourtant, combien souvent, nous nous laissons conduire par bien d'autres choses.

Troisièmement, nous lisons au verset 6 qu'il ne devait pas faire retourner Isaac dans le pays d'où était sorti Abraham. Pourquoi donc puisqu'il fallait y aller chercher une femme ? Quelle était la différence entre Canaan et Ur de Chaldée ? Je pense que la différence résidait en ceci : les gens de Chaldée ne connaissaient ni la tente ni l'autel. Frères et sœurs, nous aussi, nous pouvons connaître, je l'espère, comme Abraham ce que signifie avoir une tente et un autel dans ce monde. Nous ne sommes pas seulement sauvés pour l'éternité, mais par la conversion, nous avons commencé un chemin caractérisé par une tente, c'est-à-dire nous n'avons pas ici de cité permanente, nous ne recherchons pas ici nos aises, mais notre but est céleste, comme Abraham qui attendait la cité qui a les fondements (Hébreux 11), nous sommes pèlerins. Combien de croyants ont échangé leur tente pour une maison, comme Jacob à Sichem ; je ne parle pas de maison extérieure que nous nous bâtissons, mais du caractère d'étranger qu'Abraham avait et qu'il voulait qu'Isaac conserve à tout prix, ainsi que le caractère d'adorateur.

Frères et sœurs, on se réjouit de rencontrer des enfants de Dieu à l'occasion d'une foire par exemple, mais combien de milliers de croyants y a-t-il, j'en ai encore fait l'expérience aujourd'hui, qui sont sauvés par le sang de Christ, mais chez la plupart, on doit constater qu'ils n'ont même pas la certitude du pardon de leurs péchés, sans parler qu'ils peuvent être adorateurs puisqu'ils ont la paix avec Dieu.

Isaac ne devait en aucun cas retourner en Chaldée : ce que Dieu m'a fait connaître par Sa grâce m'est si précieux que cela ne peut pas être abandonné. Pourtant, combien d'enfants de Dieu ont trouvé une femme croyante mais y sont retournés, c'est-à-dire qu'ils ont abandonné leur tente et leur autel.

Je veux insister auprès des plus jeunes : soyons conscients que c'est un privilège que le Seigneur nous a fait, que nous réalisions de plus en plus quelle grâce Il nous a fait de le comprendre, mais au privilège est liée la responsabilité de ne pas retourner d'où nous sommes venus ; je ne pense pas qu'il s'agisse du monde mais des croyants qui n'ont pas cette connaissance et ne jouissent pas du privilège et de la joie de se réunir selon les pensées du Seigneur.

Ces premiers versets nous présentent des principes avant qu'il se passe quoi que ce soit et c'est ainsi que nous devrions procéder: connaître les principes divins présentés ici en trois points, si quelque chose est en contradiction avec eux, demandons-nous si nous sommes conduits par l'Esprit de Dieu.

Ensuite, le serviteur se met en route. Nous avons déjà vu que ce n'est plus la coutume d'envoyer un intermédiaire, quoique cela puisse encore se passer ; j'ai un ami, un frère dans le Seigneur, qui a d'abord parlé de son intention à son père et celui-ci s'est entretenu avec le père de la jeune fille du projet de son fils avant que la fiancée en ait connaissance. Je ne dis pas qu'il y a une procédure à suivre telle qu'elle est présentée ici, mais nous avons dans le serviteur une image de la conduite du Saint Esprit. J'aimerais esquisser quelques points essentiels concernant cette direction du Saint Esprit que nous trouvons dans  les versets 10 à 27.

Le serviteur s'en alla à la ville de Nakhor – Abraham lui avait dit d'où il était -  et nous le voyons d'abord en prière, signe de dépendance de Dieu ; la prière doit venir en premier lieu avant d'entreprendre quoique ce soit. Il est remarquable que les regards sont cités tout à la fin du chapitre, « Isaac leva ses yeux et voici des chameaux venaient » (v.63) et v.64 « Rebecca leva ses yeux et vit Isaac »

Un jeune frère pourrait dire « je suis à la maison, je prie, mais comment rencontrer la jeune fille qui m'est destinée ? ». La jeune sœur doit aussi avoir cette attitude, je suis persuadé que ce n'est pas la pensée de Dieu d'inverser les rôles comme c'est parfois le cas aujourd'hui, cela reste plutôt l'affaire de l'homme.

Le serviteur avait un sens pratique : il n'est pas allé dans un endroit désert où personne ne passait, mais auprès du puits, là où en ce temps-là les femmes venaient matin et soir puiser l'eau ; il savait qu'il pourrait rencontrer la jeune fille que Dieu destinait à son maître. Voilà encore une leçon pour nous : je ne pense pas que nous devions aller partout ; nous lisons au chapitre 34, quand Jacob s'était installé à Sichem « Dina sortit pour voir les filles du pays ». Le résultat fut qu'elle a été remarquée et violée. Ce n'est pas sans importance où nous allons, chers jeunes, et les parents doivent faire attention où vont leurs enfants, quelles sont leurs fréquentations. Sortent-ils comme Dina pour voir les filles du pays ? Dina n'allait pas pour rencontrer des hommes, elle recherchait une compagnie agréable, mais que s'est-il passé ? Peut-être était-elle avec les sœurs de ce Sichem ? Je ne pense pas que c'était le chemin à suivre. Le serviteur est allé auprès du puits où chacun pouvait le voir, pas de cachotteries ! Encore quelque chose d'important : les parents doivent savoir où sont leurs enfants, souvent on se pose la question « n'allons-nous pas trop loin ? »

Pour nous, ce puits nous donne une instruction merveilleuse : l'eau est une image de la parole de Dieu. Nous voulons être pratiques et ne pas nous borner à la théorie : il n'est jamais mauvais que des jeunes aillent là où la parole de Dieu est exposée, à des réunions, des conférences ; on y rencontre d'autres, on n'est pas seul et ce sont des rencontres agréables au Seigneur. Evidemment, on ne doit pas y aller avec l'idée d'y chercher sa femme, mais je peux dire que j'ai appris à connaître ma femme lors de conférences et aujourd'hui, nous sommes tous deux reconnaissants que le Seigneur nous ait conduits l'un vers l'autre. Existe-il un meilleur endroit où un jeune homme peut rencontrer une jeune fille là où le peuple de Dieu se rassemble auprès du puits ?

Le puits joue un très grand rôle dans ce chapitre : c'est l'image de la parole de Dieu. La prière était le premier point, le second la parole ; le serviteur s'en tenait à la parole et Rebecca aussi. Si nous essayons de comprendre les pensées de Dieu à ce sujet, en étant droits de cœur et dans le désir de Le suivre, Il nous aidera. Nous avons vu qu'Il envoie son ange devant nous et Il fera ce qui est bon pour nous selon Ses pensées.

Le serviteur a commencé par prier : chers jeunes, commencez très jeunes à prier pour que le Seigneur vous conduise ; si c'est Sa pensée que vous vous mariiez, sans commencer à lever les yeux « Seigneur, si c'est Ta volonté, envoie-moi le partenaire qui me convient, que Tu m'as destiné ». C'est important pour le jeune homme comme pour la jeune fille.

Puis nous voyons au verset 15 la deuxième action du Saint Esprit : le serviteur obtient très rapidement la réponse à sa prière du verset 12 « avant qu'il eut achevé de parler » quel exaucement rapide ! Il a fallu encore un bon moment pour qu'il soit certain que c'était la volonté du Seigneur, il a examiné, « il regardait avec étonnement », mais c'est une chose merveilleuse qui est aussi valable pour nous aujourd'hui de voir comment le Seigneur répond.

Au verset 21, nous voyons la troisième action du Saint Esprit : pas de précipitation quand nous réalisons que quelque chose se dessine, mais dans la conscience que le Seigneur intervient, attendre, se taire pour savoir si l'Eternel avait fait prospérer son voyage. Quelle sagesse et quel repos alors que souvent, malheureusement aussi dans nos milieux, on a la hantise de ne pas se marier quand on a  25 ans ! Nous voyons ici comment cela devrait se passer : « il regardait sans rien dire pour savoir si l'Eternel aurait fait prospérer son voyage ». La foi doit agir, si le Seigneur a pris en mains l'affaire, ne la conduira-t-il pas jusqu'au bout selon Ses pensées et pour notre bien ? Que nous puissions nous taire et attendre. La question de la direction du Saint Esprit est importante dans toute décision, mais tout particulièrement ici, parce que le danger est grand de se laisser conduire par la chair, notre vieille nature et pas par l'Esprit de Dieu, la parole.

En quatrième lieu, nous trouvons la reconnaissance (verset 26) qui doit suivre et que nous oublions trop facilement. Nous connaissons tous le psaume 50, 15 « invoque-moi au jour de la détresse, je te délivrerai et tu me glorifieras », nous laissons souvent de côté la dernière partie du verset ; je pense qu'il faut le comprendre « tu devras me remercier », mais combien souvent nous prions, puis oublions de remercier.

Au verset 33 nous avons l'obéissance « je ne mangerai pas avant d'avoir dit ce que j'ai à dire ». Reconnaissant que le Seigneur nous a exaucé, il faut persévérer, ne pas dévier de Sa parole, nous savons ce que nous sommes par nature, quand le Seigneur intervient, nous oublions que l'autodiscipline est encore nécessaire pour rester dans Sa dépendance et obéir à Sa parole.

L'approbation des autres vient ensuite (v.50), c'est aussi important, mais nous la mettons souvent au début ; je ne pense pas que ce soit juste ; si l'assentiment des autres vient en premier, nous aurons tendance à nous y conformer. Nous aurons toujours l'approbation des frères et des sœurs, si cela s'est passé sous la direction du Saint Esprit, chaque frère et sœur spirituel, les parents aussi, le reconnaitront, mais peut-être pas immédiatement. D'abord, le serviteur voit clairement la direction du Saint Esprit, l'exaucement de sa prière, puis les autres aussi le reconnaissent « la chose procède de l'Eternel » v.50. C'est aussi une preuve de la direction de l'Esprit de voir que d'autres le reconnaissent. Mais il y a danger de retourner la chose  et de dire « puisque les autres le reconnaissent, c'est la volonté de Dieu », ce qui n'est pas nécessairement le cas.

Je ne pense pas que ce soit la volonté du Seigneur que deux jeunes se marient alors que les parents ne sont pas d'accord et ne pas en tenir compte très sérieusement. Il y a bien sûr la responsabilité des personnes concernées, « l'homme quittera son père et sa mère » et il est dit de Rebecca « j'irai », mais notre relation avec les parents « honore ton père et ta mère » subsiste jusqu'à la fin de la vie ; on a sa propre responsabilité et l'obéissance ne sera pas exigée par des parents sages de la même façon que pour des jeunes enfants, mais le respect pour les parents ne doit pas cesser. Si les parents sont opposés à ce mariage, il faut se demander sérieusement pourquoi. Souvent les sentiments charnels, justement dans la jeunesse, peuvent nous pousser dans des chemins dont les parents doivent dire qu'ils sont en contradiction avec les pensées de Dieu et alors, il est certainement bon d'en tenir compte. Ici, nous voyons l'assentiment, c'est ce qui est beau, ce qui est normal. Les autres reconnaissent que le Seigneur a conduit et l'on se réjouit.

Maintenant, le serviteur veut achever sa mission complètement : « renvoyez-moi à mon seigneur », il ne veut prendre aucun repos avant cela. Puis, au verset 66, il a communion avec Isaac «  le serviteur lui raconta toutes les choses qu'il avait faites ». C'est la conclusion de cette merveilleuse conduite du Saint Esprit ; la communion avec le Seigneur devient plus profonde. Il en a été ainsi aussi pour les disciples que le Seigneur avait envoyés, quand ils revinrent, ils lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait.

Soulignons encore quelques beaux traits de Rebecca qui sont importants pour nos jeunes sœurs : elle venait au puits (v.16), c'est-à-dire elle avait le désir d'être là où la parole de Dieu joue un rôle primordial. C'est la base de tout notre comportement ; si nous sommes là, le Seigneur nous bénira.

La deuxième partie du verset nous ramène à ces temps difficiles d'aujourd'hui : elle était vierge et nul homme ne l'avait connue. Elle était une femme pieuse, ce qui aujourd'hui est peut-être considéré par certains comme une honte, pas d'expérience ! C'est terrible d'en arriver là. Rebecca s'était gardée pure jusqu'au moment où elle a rencontré Isaac.

La troisième remarque concerne son activité : elle avait plaisir à servir les autres. C'est très précieux pour un jeune frère de constater qu'une sœur n'est pas uniquement occupée d'elle-même, de sa beauté, mais a un cœur pour le Seigneur et les siens. Rebecca était prête à servir, personne ne la forçait à abreuver les chameaux, chacun sait la quantité d'eau qu'un chameau peut absorber après un voyage dans le désert ; c'était beaucoup de travail et nous lisons plusieurs fois « elle se hâta ». C'est un beau trait de caractère d'une sœur qui veut suivre le Seigneur.

Au verset 24, elle peut citer sa généalogie. Nous en avons la signification dans Esdras 2 : bien des Israélites ne purent pas montrer leur descendance (v.59) l'application spirituelle, c'est qu'ils ne savaient pas s'ils étaient sauvés, ils n'avaient pas l'assurance de leur salut. Mais Rebecca pouvait dire exactement de quelle famille elle était. C'est important aussi bien pour les frères que pour les sœurs de le savoir et de croire. Aucune sœur ne peut vivre de la foi de son mari et dire : « je suis mon mari, c'est un frère spirituel ». Chacun d'ailleurs ne peut se reposer sur la foi d'un autre, mais à cause du lien si intime du couple, il pourrait avoir un danger pour la femme de s'en remettre à son mari. Rebecca connaissait sa généalogie. Le nouveau testament nous donne bien des indications sur le comportement de femmes pieuses, certaines ont même gagné leur mari par  leur attitude sans parole.

Au verset 25 « il y a chez nous de la paille et du fourrage en abondance et de la place pour loger » Qui a-t-elle logé ? Celui qui est l'image du Saint Esprit. Elle aussi avait le désir de se laisser conduire par le Saint Esprit comme nous l'avons lu d'Isaac au début du chapitre.

Que c'est beau quand toutes ces conditions sont là ; que le Seigneur nous accorde de pouvoir reconnaître quelque peu ce qu'Il recherche chez les siens, les parents, le jeune frère, la jeune sœur. Si cet état d'esprit est présent, le Seigneur nous conduira. Quand tout s'est déroulé d'une manière heureuse, alors comme nous le lisons au verset 67 « Isaac la conduisit dans la tente de Sara, sa mère, il prit Rebecca et elle fut sa femme et il l'aima ». C'est la deuxième fois que nous rencontrons le mot « amour » La première mention se trouve dans Genèse 22 « prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes », c'est la description de l'amour du Père pour son Fils, l'amour dont parle le Seigneur dans Jean 17 « tu m'as aimé avant la fondation du monde ». Ici, la deuxième mention nous parle de l'amour du Seigneur pour son assemblée. C'est ce qui doit nous caractériser, nous les hommes pour nos épouses. Combien de mariages sont allés à vau-l'eau parce que ce qui est décrit ici manquait : il l'aima ; il n'est pas dit: il la désira, peut-être que ces sentiments étaient présents également ; plus loin, il nous est rapporté qu'Isaac s'amusait avec Rebecca, sa femme, tout a sa place, mais le mariage n'est pas bâti sur cela, c'est un feu qui s'éteint rapidement. La base solide, c'est l'amour ; maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'assemblée. Voilà le niveau et pour cela, il faut plus que l'attirance, il faut bien se connaître et s'apprécier, c'est autre chose que le désir sexuel et j'insiste justement parce qu'aujourd'hui, les passions charnelles sont tellement mises en avant que l'on ne peut faire un pas dans la rue sans être confronté par ces choses. Un mariage entre frères et sœurs se construit sur autre chose : comme le Seigneur a aimé l'assemblée, un amour qui se base sur le fait que l'un et l'autre sont l'objet de l'amour du Seigneur, que jour après jour, nous puissions prier pour que le Seigneur nous garde dans la sollicitude et l'amour l'un pour l'autre. Si ce sentiment allait de soi, l'épitre aux Ephésiens et d'autres passages n'auraient pas besoin de répéter « maris, aimez vos femmes ». Si c'était naturel, ce sentiment se retrouverait après 5, 10, 20 ans de mariage et pourtant plus d'une union s'est brisée parce que l'amour faisait défaut. Le Seigneur désire que ce feu de l'amour ne soit pas charnel, mais un amour éternel que nous nourrissons, que nous cultivons avec dévouement et qui va de pair avec un renoncement de soi continuel. Que nous comprenions quelque peu ce que signifie « maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'assemblée ». C'est le niveau proposé par Dieu, Il n'en dévie pas d'un centimètre, l'homme le rabaisse au point qu'il est même en-dessous de lui, mais Dieu maintient ce niveau : « maris aimez vos femmes comme le Christ ». Voilà le niveau où se place ce que nous avons lu : l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme et ils seront une seule chair.

 

 

2ème  réunion : lecture 1 Corinthiens 7, v. 1 à 17 & 25 à 40

Lecture :

1 Corinthiens 7, v. 1 à 17

1    Or, pour ce qui est des choses au sujet desquelles vous m’avez écrit, il est bon à l’homme de ne pas toucher de femme ;

2    mais, à cause de la fornication, que chacun ait sa propre femme, et que chaque femme ait son mari à elle.

3    Que le mari rende à la femme ce qui lui est dû, et pareillement aussi la femme au mari.

4    La femme ne dispose pas de son propre corps, mais le mari ; et pareillement aussi le mari ne dispose pas de son propre corps, mais la femme.

5    Ne vous privez  pas l’un l’autre, à moins que ce ne soit d’un consentement mutuel, pour un temps, afin que vous vaquiez à la prière, et que vous vous trouviez de nouveau ensemble, afin que Satan ne vous tente pas à cause de votre incontinence.

6    Or je dis ceci par indulgence, non comme commandement ;

7    mais je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; toutefois chacun a son propre don de grâce de la part de Dieu, l’un d’une manière, et l’autre d’une autre.

8    Or je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, qu’il leur est bon de demeurer comme moi.

9    Mais s’ils ne savent pas garder la continence, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler.

10 Mais quant à ceux qui sont mariés, je leur enjoins, non pas moi, mais le Seigneur : que la femme ne soit pas séparée du mari ;

11 (et si elle est séparée, qu’elle demeure sans être mariée, ou qu’elle se réconcilie avec son mari ;) et que le mari n’abandonne pas sa femme.

12 Mais quant aux autres, je dis, moi, non pas le Seigneur : Si quelque frère a une femme incrédule, et qu’elle veuille habiter avec lui, qu’il ne l’abandonne pas ;

13 et si une femme a un mari incrédule, et qu’il veuille habiter avec elle, qu’elle n’abandonne pas [son] mari.

14 Car le mari incrédule est sanctifié par  la femme, et la femme incrédule est sanctifiée par le frère, [son mari] ; puisque autrement vos enfants seraient impurs ; mais maintenant ils sont saints.

15 Mais si l’incrédule s’en va, qu’il s’en aille ; le frère ou la sœur ne sont pas asservis en pareil cas ; mais Dieu nous a appelés [à marcher] dans la paix.

16 Car que sais-tu, femme, si tu ne sauveras pas ton mari ? ou que sais-tu, mari, si tu ne sauveras pas ta femme ?

17 Toutefois, que chacun marche comme le Seigneur le lui a départi, chacun comme Dieu l’a appelé ; et c’est ainsi que j’en ordonne dans toutes les assemblées.

1 Corinthiens 7, v. 25 à 40

25 Or, pour ce qui est de ceux qui sont vierges, je n’ai pas d’ordre du Seigneur ; mais je donne mon opinion comme ayant reçu miséricorde du Seigneur pour être fidèle.

26 J’estime donc que ceci est bon, à cause de la nécessité présente, qu’il est bon, [dis-je], à l’homme d’être tel qu’il est.

27 Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à en être séparé. N’es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas de femme.

28 Toutefois, si même tu te maries, tu n’as pas péché ; et si la vierge se marie, elle n’a pas péché. Mais ceux qui font  ainsi auront de l’affliction pour ce qui regarde la chair ; mais moi, je vous épargne.

29 Or je dis ceci, frères : le temps est difficile : au reste, c’est pour que ceux mêmes qui ont une femme soient comme n’en ayant pas ;

30 et ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas ; et ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas ; et ceux qui achètent, comme ne possédant pas ;

31 et ceux qui usent du monde, comme n’en usant pas à leur gré ; car la figure de ce monde passe.

32 Mais je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié a le cœur occupé des choses du Seigneur, comment il plaira au Seigneur ;

33 mais celui qui s’est marié a le cœur occupé des choses du monde, comment il plaira à sa femme.

34 Il y a une différence entre la femme et la vierge : celle qui n’est pas mariée a le cœur occupé des choses du Seigneur, pour être sainte, et de corps et d’esprit ; mais celle qui s’est mariée a le cœur occupé des choses du monde, comment elle plaira à son mari.

35 Mais je dis ceci pour votre propre avantage, non pour vous enlacer dans des liens, mais en vue de ce qui est bienséant, et pour que vous vaquiez au service du Seigneur sans distraction.

36 Mais si quelqu’un estime qu’il agit d’une manière inconvenante à l’égard de sa virginité, et qu’elle ait passé la fleur de son âge, et qu’il faut que cela soit ainsi, qu’il fasse ce qu’il veut : il ne pèche pas ; — qu’ils se marient.

37 Mais celui qui tient ferme dans son cœur, et qui n’est pas sous l’empire  de la nécessité, mais qui est maître de sa propre volonté et a décidé dans son cœur de garder sa propre virginité, fait bien.

38 Ainsi, et celui qui se marie  fait bien ; et celui qui ne se marie pas  fait mieux.

39 La femme est liée pendant tout le temps que son mari est en vie ; mais si le mari s’est endormi, elle est libre de se marier à qui elle veut, seulement dans le Seigneur ;

40 mais elle est, à mon avis, plus heureuse si elle demeure ainsi : or j’estime que moi aussi j’ai l’Esprit de Dieu.

Plusieurs peuvent se demander pourquoi avoir choisi un tel chapitre. D'abord, c'est la description la plus détaillée que nous avons dans le nouveau testament sur le mariage. Et s'il était nécessaire que l'apôtre réponde à la question des Corinthiens, cela est utile aussi pour nous aujourd'hui, car c'est la parole de Dieu; d'ailleurs, l'apôtre dit au verset 17 « ainsi j'en ordonne dans toutes les assemblées ». Ce n'était donc pas seulement un problème qui était survenu à Corinthe en ce temps-là, mais l'apôtre et à travers lui le Saint Esprit, s'adresse à toutes les assemblées donc nous interpelle aussi.

La pensée fondamentale de ce chapitre se trouve au verset 35 « je dis ceci pour votre avantage, non pour vous enlacer dans des liens, mais en vue de ce qui est bienséant et pour que vous vaquiez au service du Seigneur sans distraction. »

Cela n'en vaut-il pas la peine de considérer la pratique du mariage d'après ce point de vue ? Que ce sujet que nous traitons avec beaucoup de faiblesse puisse contribuer à nous attacher au Seigneur avec un coeur non partagé. On en parlait très peu auparavant dans nos milieux, actuellement, ces sujets sont abordés beaucoup trop dans le monde et et cela dans la mauvaise direction. Ils peuvent cependant aussi être considérés sous la direction du Saint Esprit et ainsi, ils ne doivent pas être une entrave, mais peuvent contribuer à honorer le Seigneur. Cela ressort très clairement de ce verset ; veuille le Seigneur nous y conduire !

L'épitre aux Corinthiens est comme la Genèse une épitre de principes : elle nous expose comment nous devons nous comporter dans la maison de Dieu. L'assemblée de Dieu est vue dans sa marche extérieure, quoique dans le chapitre 10, l'apôtre parle du corps de Christ, ses liaisons internes et la puissance du Saint Esprit. Mais le sujet est tellement important que l'apôtre y consacre un chapitre tout entier.

Partout où se retrouvent des enfants de Dieu, il peut y avoir des frictions ; des problèmes surviennent à cause de nos propres pensées, par notre comportement et aussi par l'influence du monde dans lequel nous vivons. Alors la question se pose : « quel doit être notre comportement ? » Nous pouvons remercier Dieu de ce qu'Il nous a donné un tel chapitre avec beaucoup de clarté et sans détours pour nous dire comment Il voit les choses.

Le mariage a été institué de Dieu en rapport avec la création, nous l'avons considéré hier, spécialement dans Genèse 2 « l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme et ils seront une seule chair ». C'est un verset très important cité plusieurs fois dans le nouveau testament et dans notre épitre, au chapitre 6, v.16 où il est parlé de la fornication, de la relation non permise d'un homme avec une prostituée, seule la deuxième partie du verset « les deux seront une seule chair » est citée, il n'est pas parlé de s'attacher. Nous voyons que la relation extérieure conduit si loin qu'il est dit ici « prendrai-je les membres du Christ pour en faire les membres d'une prostituée ? ». C'est ce que Dieu nous présente et ce n'est pas pour rien qu'il n'est fait mention que de la deuxième partie du verset. C'est ce que nous devons combattre aujourd'hui dans le monde. Frères et sœurs, nous devons être vigilants : on met tout le poids sur la deuxième partie « ils seront une seule chair » et l'on oublie la première « s'attacher ». Nous voyons ici ce qu'en pense le Seigneur. J'insiste encore une fois sur ce que nous avons vu hier : l'homme s'attachera à SA femme, pas à plusieurs ou n'importe quelle femme, c'est là la base du mariage selon les pensées de Dieu, ce qui représente la liaison la plus intime que deux êtres peuvent avoir sur la terre.

A cause du péché, cette institution divine est tombée dans la boue, Dieu avait créé toutes choses belles et tout a été gâté ; par la chute, la honte a été introduite, sentiment que l'homme aujourd'hui veut refouler avec force, mais Dieu ne le met pas de côté : alors que l'homme avait essayé de cacher sa nudité avec des feuilles de figuier, Dieu lui-même les a revêtus de vêtements de peau. Là aussi, Dieu nous montre le chemin que nous avons à suivre, que nous ne pouvons pas abandonner sans conséquences. C'est Lui qui revêt l'homme et par ce moyen, celui-ci est « immunisé » contre les conséquences du péché, ancré si profondément dans notre nature.

Le péché a provoqué de terribles ravages : ces relations naturelles ne sont plus comme au commencement. Le Seigneur le dit en parlant du divorce : « au commencement il n'en était pas ainsi, mais à cause de votre dureté de coeur, Moïse vous l'a permis ».

Aujourd'hui, nous sommes confrontés avec ce problème : ce que Dieu avait établi au début, dans le domaine de la sexualité, aussi parfait et merveilleux, a été sali par le péché. C'est la raison de bien des difficultés que l'Esprit de Dieu met ici en évidence, afin de nous en donner la solution.

En considérant ce chapitre, nous voulons toujours avoir à l'esprit que le Seigneur est descendu dans la mort et a fait luire la vie et l'incorruptibilité, Il nous a bénis par l'Esprit Saint de bénédictions célestes, nous sommes introduits dans un domaine complètement nouveau, bien supérieur à ce que l'homme a connu auparavant. Avec le Saint Esprit, nous possédons une puissance supérieure à ces forces naturelles y compris la sexualité. Comme enfants de Dieu, nous nous trouvons à un niveau plus élevé, nous ne sommes pas obligés d'être dominés par elles, quoiqu'elles existent, mais nous pouvons marcher dans la puissance du Saint Esprit. Il est important d'y penser pour bien comprendre ce chapitre : la prédisposition naturelle est là, pensons que nous sommes toujours en danger de pécher, mais il existe une force qui peut nous élever au-dessus de cela. Nous le voyons en particulier chez l'apôtre Paul. Ce n'est pas pareil pour chacun : au verset 7 il dit « chacun a son propre don de grâce ». Le côté naturel n'est donc pas mis de côté, cela ne signifie pas que quelque chose de complètement nouveau soit introduit et que l'ancien n'aurait plus aucune signification pour le croyant, mais nous pouvons marcher dans la puissance du Saint Esprit.

Les Corinthiens pensaient, en s'appuyant sur toutes sortes de théories philosophiques qui avaient cours chez les grecs de ce temps-là que le corps était la prison de l'âme et qu'il fallait la délivrer ; puisque la chair est liée au péché par nature, ils en avaient tiré la conclusion que le corps et la chair étant mauvais, il était souhaitable de ne plus avoir affaire avec elle.

Ces pensées ont eu une énorme influence dans la chrétienté pendant des siècles : de prime abord, la chair et tout ce qui concerne la sexualité était considéré comme le mal. Quelqu'un a même écrit qu'un homme et une femme ne pouvaient avoir de relation que dans le but de procréer, tout le reste était péché. Nous avons vu que ce n'est pas le cas.

Ces pensées se retrouvaient aussi chez les Corinthiens : ils disaient qu'il était préférable de ne pas se marier pour ne pas être confronté avec ces problèmes ou, si l'on était déjà marié, de vivre séparément et d'être abstinent. La troisième solution était de se séparer. C'est la question qui a été soumise à l'apôtre et a été l'origine de notre chapitre.

Pour nous aujourd'hui, le problème se pose probablement d'une autre manière, car notre environnement pousse plutôt à l'exagération dans ce domaine, mais les considérations contenues dans ce premier paragraphe sont très précieuses pour tout enfant de Dieu. Chacun sait combien facilement cela peut dégénérer en péché, c'est pourquoi, l'apôtre insiste « à cause de la fornication » (v. 2) que l'on prenne garde de ne pas exiger de son corps plus qu'il ne peut supporter. Par là nous voyons que ce que Dieu a institué a toujours sa place. Il est très clair que la sexualité n'a de place que dans le mariage, tout ce qui est en dehors est traité de fornication. C'est la raison donnée ici pour que personne ne dise ne pas vouloir se marier, être capable de s'abstenir et par conséquent être en danger de ne pas pouvoir résister et tomber ; « à cause de la fornication » : cela est extrêmement important pour nous aujourd'hui. Le monde ne fait plus aucun cas de la Parole, les relations entre gens non mariés sont admises. Mais frères et sœurs, nous voyons que la pensée de Dieu ne change pas : à cause de la fornication signifie que des relations en dehors du mariage sont pour Dieu de la fornication et le verset 15 du chapitre 6 nous montre ce qu'en pense le Seigneur.

Ensuite, l'apôtre nous montre que le mariage a sa place, nous devons garder cette pensée, il s'agit de ce qui est bienséant (v. 35). Cela caractérise notre comportement devant le monde et devant nos frères et sœurs. Combien facilement, si l'on n’en arrive pas à ce qui est dit ici, on peut cependant se laisser aller à des regards, des paroles déplacées. L'apôtre nous le dit en vue de ce qui est bienséant et pour un attachement sans partage au Seigneur. Dans quels dangers ne peut-on pas tomber quand on ne veut pas se marier pour diverses raisons, mais sans être capable d'assumer ce choix. Cela peut conduire à ce que l'on ne puisse plus servir le Seigneur, car ces pensées occupent l'esprit à ce point qu'il n'est plus possible d'avoir un coeur non partagé pour le Seigneur. Et pourtant, Il désire que nous Lui consacrions notre vie et notre coeur.

C'est pourquoi, l'apôtre dit que chacun ait sa propre femme et que chaque femme ait son mari à elle (v. 2) et ne vous privez pas l'un de l'autre (v.5), pour ne pas être en danger de succomber. J'ai vécu un cas parmi de jeunes croyants. Ils s'étaient privés l'un de l'autre et quel en a été le résultat ? Précisément ce que nous trouvons ici : le mari est tombé dans la fornication. Ne pensons pas que ces choses soient bien loin de nous ; cela s'est passé au milieu de nous et quelle conséquence pénible : il a dû être retranché ! Sa responsabilité reste entière, mais la cause première en était de s'êrre privé l'un de l'autre. Voilà les problèmes avec lesquels nous sommes confrontés. Ne tournons pas autour du pot, ne pensons pas que nous sommes au-dessus de ces choses. La parole ne nous en parlerait pas s'ils n'existaient pas, je n'exagère pas, au contraire, c'est le danger aujourd'hui et cela nous détourne d'un attachement non partagé pour le Seigneur.

Frères et sœurs, cela peut vous sembler étrange, mais combien d'hommes et aussi d'enfants de Dieu sont tellement obsédés par ces choses qu'il n'est pas possible de parler de suivre le Seigneur. Quelle grâce de pouvoir tout apporter au Seigneur sachant qu'Il peut et veut nous aider. Il n'y a aucune partie de notre vie que nous devons mettre entre parenthèse, que nous ne pourrions pas exposer au Seigneur. C'est pour cela que le verset 35 dit « pour votre propre avantage ». Nous devons faire attention, quelles que soient les raisons de l'abstinence (v.5) afin que Satan ne nous tente pas. Ce sont les conseils que nous donne l'apôtre, car combien d'enfants de Dieu Satan a tentés justement dans ce domaine. Tous, nous sommes tentés, mais la question est de résister à la tentation. Pour reprendre une image de Luther, nous ne pouvons empêcher des oiseaux de voler autour de notre tête, c'est impossible, c'est l'influence des puissances démoniaques, mais nous pouvons les empêcher de se poser sur notre tête et d'y faire un nid.

Nous lisons de Job qu'il était pur et irréprochable dans sa marche et Dieu le confirme « un homme parfait et droit et craignant Dieu ». Au chapitre 31,1 il dit « j'ai fait alliance avec mes yeux et comment eussé-je arrêté mes regards sur une vierge ? ». C'est là que cela commence ; il ne faut pas dire « le Seigneur me gardera » et ne pas prendre attention. La discipline de soi-même est la condition pour que le Seigneur nous garde et que nous ne soyons pas séduits par Satan à cause de notre manque du contrôle de soi.

Nous voyons tout l'amour de l'apôtre pour ses Corinthiens « je dis ceci par indulgence », il voulait les aider, justement parce qu'il régnait une effroyable immoralité (cf. chapitre 5). Il ne voulait pas leur imposer de règles, c'était pour leur avantage et leur bénédiction.

« … chacun a son propre don de grâce de la part de Dieu » (v.7) : il est plus facile à l'un qu'à un autre, d'être abstinent et de persévérer, cela, selon ce que Dieu a donné à chacun, comme il est dit dans Romains 12, afin de ne pas dépasser la mesure de foi que Dieu a départi à chacun, dans ce domaine aussi. 

Ce premier paragraphe décrit en général les dangers d'une fausse abstinence. C'est pour cette raison que Dieu a amené l'homme et la femme dans les liens du mariage pour que la sexualité ne nous conduise pas dans une mauvaise direction et nous fasse tomber. Nous devons nous comporter d'une manière qui convient au Seigneur et Il nous aidera.

Maintenant, l'apôtre aborde quelques problèmes qui en étaient la conséquence. Les Corinthiens se demandaient : « qu'en est-il du mariage ? Faut-il se marier puisque cet instinct sexuel est mauvais ? ». Il leur a montré que ce n'était pas le cas, mais il ne veut pas tomber d’un extrême à l’autre, il faut en tout demander la volonté du Seigneur et le faire « dans le Seigneur » (v.39)

Au verset 8, il s'adresse à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, et leur conseille de demeurer comme lui. Paul n'était pas marié, au chapitre 9 v. 5, il dit « n'ai-je pas le droit de mener une sœur comme femme comme aussi les autres apôtres ». Mais s'ils ne savent pas garder la continence (v.9), ici il n'est pas question de l'amour, des sentiments intimes mais du désir qui peut nous faire tomber. Alors, qu'ils se marient, mais bien sûr, dans le Seigneur (v.39), car il vaut mieux se marier que de brûler.

Frères et sœurs, nous ne pouvons pas passer à côté de cet aspect-là non plus, car cela a pour effet de nous détourner du Seigneur. C'est terrible de, à la fois, ne pas vouloir se marier et ne pas être capable de suivre fidèlement le Seigneur parce qu'on est consumé par le désir. Le célibat n'est pas un commandement, l'église catholique l’a imposé et nous en connaissons les conséquences au moyen-âge et aussi plus tard, comment des prêtres vivaient avec leur servante maritalement. 1 Timothée 4 nous parle de fausses doctrines « défendant de se marier ». Dieu ne le défend pas, Il veut nous garder pour que nous agissions dans Sa dépendance.

Puis, il aborde au verset 10 le deuxième groupe, les enfants de Dieu non mariés : « je leur enjoins, non pas moi, mais le Seigneur ». Le Seigneur a exprimé clairement Sa pensée à ce sujet ; celui qui répudie sa femme la fait commettre adultère (Marc 10,11). Dieu interdit donc d'une manière très claire le divorce. Il fait une seule exception : « quiconque répudiera sa femme, qu'il lui donne une lettre de divorce, mais moi je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n'est pour cause de fornication, la fait commettre adultère et quiconque épousera une femme répudiée commet adultère » (Matth.5, 32). Telles sont les paroles sans équivoque du Seigneur. L'apôtre montre ici que c'est le commandement du Seigneur qui avait donné Sa pensée ; dans d'autres domaines, Il n'avait pas donné d'indications et l'apôtre donne son opinion comme ayant obtenu miséricorde de la part du Seigneur (v.25). Il y a ici plusieurs degrés: le commandement explicite du Seigneur, la pensée de l'apôtre (v.8), puis au verset 25, je n'ai pas reçu d'ordre, mais donne mon opinion. Ce verset a été maintes fois cité comme preuve qu'il ne s'agit pas d'inspiration ici, mais comme on connait peu l'inspiration de la parole en pensant que Dieu utilise ses instruments comme un outil sans volonté qui écrit aveuglément son texte comme une machine à écrire ; le Saint Esprit utilise l'homme dans son entier, avec ses particularités pour transcrire sans erreurs Ses paroles, les pensées de l'apôtre étaient conduites par le Saint Esprit. Son opinion n'est pas en opposition avec le commandement du Seigneur, le fait que c'est repris dans la parole est une preuve qu'il s'agit bien de la pensée de Dieu.

Aux versets 11 et 12, l'apôtre nous transmet le commandement du Seigneur : « que la femme ne soit pas séparée du mari et si elle est séparée qu'elle demeure sans être mariée ou qu'elle se réconcilie avec son mari  et que le mari n'abandonne pas sa femme ». Nous avons vu hier ce qui est exprimé dans le mariage : il est le modèle et l'exemple de ce qui était dans le coeur de Dieu de toute éternité, la relation de Son Fils et l'Assemblée. Nous sommes appelés à en être le reflet ; cela doit contribuer  dans ces relations humaines auxquelles participent la plupart d'entre nous, à ce que nous comprenions quelque peu, par l'expérience, quels sont les sentiments, les pensées du Seigneur pour son assemblée ici sur la terre. Quand nous pensons aux relations entre le Père et le Fils, ce qu'un père ressent pour son fils ou un fils pour son père ne peut être compris que si l'on est dans cette situation. L'histoire d'Abraham et d'Isaac nous donne un petit aperçu de ce qui occupait les pensées de Dieu, le Père et Son Fils. Je ne doute pas que ces pensées qui étaient de toute éternité dans le coeur de Dieu, Il les a mises dans la création (Il aurait pu utiliser d'autres voies) pour nous donner, à nous créatures, une image de ce que nous pourrons comprendre parfaitement un jour et en jouir. En pensant au mariage, cela devrait nous amener à comprendre que comme il est impensable que Christ soit séparé de Son assemblée, ainsi aussi le mariage est indissoluble devant Dieu.

Mais nous lisons aussi ce qu'ils doivent faire s'ils sont séparés : si deux croyants sont séparés pour cause de fornication (Matth.5), l'autre est libre de se remarier, le Seigneur l'a dit une fois aux pharisiens mais nous ne retrouvons plus cette pensée après dans le nouveau testament. Je ne pense pas que la fornication exige absolument la séparation ; c'est le seul cas où le mari a le droit de se séparer de sa femme, mais la grâce peut tout surmonter quand il y a une vraie repentance. Mais c'est la seule raison permise de Dieu quand le mariage est de toute façon détruit par l'adultère. S'il ne s'agit pas de fornication et qu'il y a quand même séparation, quelles qu'en soient les raisons, la réconciliation doit avoir lieu, c'est le meilleur chemin. L'autre possibilité, c'est de rester sans être mariée pour laisser l'affaire ouverte, car si elle se remarie, elle brise le mariage précédent qui était resté pur jusque-là, même si d'autres choses ont pu jouer un rôle.

Ensuite nous arrivons à un passage qui a causé bien des difficultés (v.12 à 17) : le cas où des incroyants se sont mariés et après le mariage un des deux s'est converti. Frères et sœurs, ce passage a souvent été mal interprété ; je veux le dire très clairement, spécialement aux jeunes, il ne s'agit absolument pas ici d'un croyant qui épouse une incroyante ou d'une enfant de Dieu qui se marie avec un incrédule. Nous avons vu hier que c'est en contradiction avec les pensées de Dieu. « … ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules, car quelle participation y a-t-il entre la justice et l'iniquité, quelle communion entre la lumière et les ténèbres, et quel accord de Christ avec Bélial ou quelle part a le croyant avec l'incrédule » (2 Cor.6, 14). Dieu parle très clairement ici et Il ne va alors pas nous expliquer comment on doit se comporter si l'on a quand même contracté cette union. L'homme est illogique en prétendant d’une part que c'est interdit, et d’autre part, si on le fait quand même, il a y une telle disposition ! Dieu ne se contredit pas : quand Il s'est exprimé clairement sur une chose inacceptable, nous ne devons pas nous attendre à ce qu'Il fasse comme si en final, c'était quand même acceptable.

Ici, il s'agit d'un troisième groupe que l'on rencontre continuellement, car la grâce peut opérer dans la vie d'un couple incrédule. L'un des deux est venu à la lumière et, c'était le cas à Corinthe, se demande que faire puisque c'est un joug mal assorti. Nous devons être bien persuadés que l'apôtre traite ce problème-là au verset 12 : combien de cas n'a-t-on pas rencontrés d'une femme convertie dont le mari ne veut plus rien avoir avec elle. La lumière contre les ténèbres, ce sont des contradictions qui se repoussent l’une l’autre. Mais s'il veut habiter avec elle (v.13), la femme croyante peut montrer l'amour et la grâce de Dieu par sa conduite, « afin que si il y en a qui n'obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans la parole par la conduite de leur femme » (1 Pi. 3, 1). L'incrédule ne peut pas comprendre et on peut bien admettre qu'il veuille la quitter, mais si  ce n'est pas le cas et que l'amour et l'affection naturelle subsistent et qu'ils restent ensemble, Dieu donne une merveilleuse promesse : dans le cas où un des époux est venu à la lumière de l'évangile, son conjoint est sanctifié « le mari incrédule est sanctifié par la femme » (v.14), ce qui n'est pas le cas quand un croyant qui est né de nouveau s'allie par mariage au monde. Aggée 2 v.12 montre ce qui se passe quand ce qui est saint est uni à ce qui est profane. Il est important de voir cela. « … interroge les sacrificateurs sur la loi ; si un homme porte de la chair dans le pan de sa robe et qu'il touche avec le pan de sa robe du pain ou quelque mets ou du vin ou de l'huile ou quoi que ce soit qu'on mange, ce qu'il a touché sera-t-il sanctifié ? », si ce qui était saint, destiné à Dieu sur l'autel entrait en contact avec quelque chose d'impur, il n'était pas sanctifié. « … les sacrificateurs répondirent non » ; puis la question inverse est posée : « si un homme est impur par un corps mort et touche quelqu'une de ces choses, est-elle devenue impure ? Et les sacrificateurs répondirent : elle est impure. » Nous voyons ici le principe : jamais une chose impure ne devient pure en contact avec quelque chose de pur. C'est très important de comprendre cela : quand un enfant de Dieu s'allie sous un joug mal assorti avec quelqu'un du monde, celui-ci n'est pas sanctifié, mais au contraire, l'enfant de Dieu devient impur. C'est un principe qui traverse toute l'écriture : nous n'avons pas une pureté extérieure, il faut le comprendre dans le sens spirituel, pour Israël, c'était pour des choses extérieures, mais le principe est le même : ce qui est pur, saint ne purifie pas l'impur, mais inversement, l'impur contamine ce qui est pur. Mais il existe des exceptions sous la grâce ; le Seigneur pouvait toucher un lépreux sans devenir impur, parce qu'Il était au-dessus de tout, et ici nous voyons le cas où un des membres du couple s'étant converti, l'autre est sanctifié. C'est de la pure grâce, personne ne peut la revendiquer pour soi-même et épouser un incroyant.

Combien de fois n'a-t-on pas entendu « je peux être l'instrument de sa conversion », c'est se tromper soi-même, aucun croyant ne peut utiliser cet argument. Si la conversion a lieu, et cela a parfois été le cas, ce n'est pas suivant ce principe, c'est à cause d'un aveuglement ou parce que l'on ne connaissait pas le chemin du Seigneur et qu'Il est intervenu en grâce, mais on n'a pas le droit de revendiquer ce principe.

Ici nous voyons que le conjoint qui était impur, est sanctifié ; c'était extérieur, il n'était pas converti, mais entrait dans un domaine où il était séparé du monde en étant en relation avec son conjoint croyant, c'est un privilège. Des enfants, il n'est pas dit qu'ils sont sanctifiés, mais ils sont saints, séparés du monde par leur naissance, même si un des parents seulement est croyant. Chers jeunes, je veux souligner ce privilège que vous avez d'avoir des parents croyants ; vous êtes gardés extérieurement de bien des choses où les gens du monde sont entrainés. Cela va si loin que justement dans l'épitre où il est question des privilèges les plus élevés, l'épitre aux Ephésiens et aussi dans les Colossiens, les enfants, et il n'est pas précisé s'ils sont croyants ou pas, sont associés à la famille de la foi, Dieu les considère comme saints, n'est-ce pas merveilleux ? Telle est la grâce. C'est pourquoi, l'apôtre ajoute au verset 16 « que sais-tu femme, si tu ne sauveras pas ton mari ou que sais-tu, mari, si tu ne sauveras pas ta femme ». Voilà le sens de ce paragraphe, mais donc cette promesse n'est pas valable quand un croyant épouse une incrédule.

A partir du verset 25 jusqu'à la fin du chapitre, nous trouvons un quatrième groupe : ceux qui sont vierges, qui ont conservé leur pureté du corps et de l'esprit. « pour ce qui est de ceux qui sont vierges, je n'ai pas d'ordre du Seigneur ; mais je donne mon opinion comme ayant reçu miséricorde du Seigneur pour être fidèle. Il est bon à l'homme d'être tel qu'il est. Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à en être séparé. N'es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas de femme. Toutefois, même si tu te maries, tu n'as pas péché et si la vierge se marie, elle n'a pas péché. MAIS ceux qui font ainsi auront de l'affliction pour ce qui regarde la chair. »

Ici, l'apôtre soulève une question que la plupart d'entre nous ne se sont pas posées et  à laquelle on ne pense généralement pas, à savoir l'âge du mariage: dois-je me marier ou pas ? Il faut être certain de la suite donnée. Nous avons vu que Dieu nous a donné le mariage dans ce monde comme chemin de la procréation de la race humaine, comme cadre de l'expression de l'amour entre un homme et une femme et aussi comme image de la relation de Christ avec son Assemblée, cependant, comme nous l'avons dit, il y a aujourd'hui un chemin plus excellent, qui n'est certainement pas pour tous, Paul l'avait choisi. De ce passage on a souvent déduit dans les cercles chrétiens que l'apôtre était misogyne, mais on n'a pas compris sa pensée: cette position élevée qui consiste à être au-dessus des choses naturelles, à se laisser conduire entièrement par l'Esprit de Dieu, n'est pas quelque chose qui peut être imposé. L'apôtre dit qu'il y en a qui ont reçu un tel don de grâce. C'est la raison pour laquelle il estime qu'il est bon de se demander si nous devons emprunter un tel chemin. C’est dans cette optique, qu’il décrit le mariage sous un aspect négatif « ils auront de l'affliction pour ce qui regarde la chair. »

Après la chute, Dieu dit à la femme « tu enfanteras dans la douleur » (1 Tim. 2,14). « Adam a été formé le premier, et puis Eve ; et Adam n'a pas été trompé mais la femme, ayant été trompée, est tombée dans la transgression, mais elle sera sauvée en enfantant ». Et quand les enfants grandissent et ne suivent pas le chemin du Seigneur, cela produit de l'affliction en ce qui concerne la chair. On doit considérer cet aspect, mais ce n'est pas que l'apôtre veuille nous prémunir contre le mariage, au contraire, il dit que celui qui se marie fait bien. C'est ce que Dieu a prévu dans la création pour remplir la terre et, on peut dire aussi, le ciel, mais pour l'enfant de Dieu qui n'est pas de ce monde, il y a un chemin plus excellent. Cela ne signifie pas que l'un est bon et l'autre mauvais. Nous avons tendance à poser des alternatives que nous opposons l'une à l'autre ; ce n'est pas ce que l'apôtre nous dit ; il nous présente deux chemins : l'un, le mariage est bon et l'autre est meilleur, car ceux qui ne sont pas mariés sont disponibles pour le Seigneur. Aux versets 32 et 34, c'est répété pour les hommes comme pour les femmes qu'ils ont le coeur occupé des choses du Seigneur. Nous lisons aussi deux fois que celui, qui est marié, a son coeur occupé des choses du monde. Cela ne signifie pas qu'il est plus mondain que le croyant non marié, mais il a d'autres responsabilités : sa famille, son travail pour pourvoir à leur besoin tandis que le célibataire peut s'occuper uniquement de lui-même et a peu de choses qui le retiennent s'il veut servir fidèlement le Seigneur ; du moins, il devrait en être ainsi. On présente souvent le mariage comme la fin d'une vie joyeuse et le début des choses sérieuses, mais nous voyons ici que les pensées de Dieu sont tout autres ! Le célibataire n'a pas le poids des soucis liés à la famille, ce sont des responsabilités que celui qui est marié doit assumer et qui sont liées à ce monde. Au ciel, toutes ces choses auront disparu, le Seigneur le dit aux Saducéens : « on ne se marie pas ni n'est donné en mariage, mais on est comme les anges de Dieu. » Ces deux chemins sont mis en parallèle ; ce passage ne nous présente pas le mariage sous un angle négatif, mais veut éclairer notre vue spirituelle pour nous faire réaliser quelles sont les conséquences de ces deux voies.

 L'apôtre répète qu'il a en vue leur avantage. Nous pouvons tout apporter au Seigneur et peser le pour et le contre dans Sa présence, puis décider selon ce qu'on désire : se marier est bien, ne pas se marier est mieux, mais ce sont les seuls chemins.

Cependant, il pourrait y avoir quelqu'un qui dise dans la précipitation : « ce chemin que l'apôtre préconise est merveilleux, je veux consacrer ma vie au Seigneur sans être lié par le mariage ». L'apôtre ne veut pas nous enlacer dans des liens, la décision doit être pesée devant le Seigneur. Supposons que l'on décide de ne pas se marier comme nous l'avons vu au verset 8, sans pouvoir maîtriser ses instincts, alors l'apôtre nous aurait tendu un piège et l'on est pris au collet, car on veut maintenir la décision prise sans pour autant en être capable. C'est pourquoi il ajoute : « en vue de la bienséance ».

Quand on a pouvoir sur sa volonté, que l'on tient ferme dans son coeur de garder sa virginité sans aucune contrainte (v. 37), alors on est véritablement libre pour le service du Seigneur et la bienséance ne pose aucun problème.

La fin du chapitre nous présente un autre niveau, plus élevé que le Seigneur ne nous impose pas ; l'apôtre avait reçu ce partage. Mais pour suivre le chemin de la nature, nous devons procéder comme nous l'avons vu hier dans la dépendance du Seigneur. L'apôtre souligne ici le comportement extérieur, le désir sexuel que Dieu a donné à l'homme et qui peut être fort, mais qui peut aussi être maîtrisé et conduit par notre désir de suivre le Seigneur et de Le servir.

C'est ce qui est exprimé dans les derniers versets : celui qui n'est pas lié est libre de se marier à qui il veut, seulement dans le Seigneur. Cela ne signifie pas seulement de ne pas se marier avec un incrédule, c'est bien sûr la première condition, mais cela va bien plus loin, cela signifie que l'on se correspond vraiment, non pas d’un point de vue social ou sur base de toute autre considération, mais dans le domaine qui seul compte pour le Seigneur, au point de vue spirituel, où le Seigneur a conduit les cœurs l'un vers l'autre, où l'on peut agir sous Son autorité et Son approbation, être un en Lui, tellement nous nous identifions avec Ses pensées.

Considérons encore quelques versets dans l'épitre aux Philippiens où il est question de notre joie dans la vie pratique et où l'expression « dans le Seigneur » revient constamment, quoique citée dans des contextes complètement différents

Phil.1, 14 : « les frères, ayant pris confiance dans le Seigneur... » il ne s'agit pas de confiance en soi, slogan que l'on répète constamment aujourd'hui, même parmi les enfants de Dieu, non, les frères qui voyaient l'apôtre en prison, voulaient s'appuyer sur le Seigneur, sachant qu'Il les aiderait comme Il avait soutenu l'apôtre.

Phil.2, 19 : « j'espère dans le Seigneur vous envoyer Timothée » : nous voyons ici que l'espérance de l'apôtre ne s'appuyait pas sur les circonstances, comme cela est souvent le cas. Tel ou tel événement nous dirige, mais son espérance n’était fondée que sur le Seigneur, il avait confiance que le Seigneur dirigerait tout pour que Timothée puisse aller vers les Philippiens.

Phil.3, 1 « réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » : toute notre vie, nos sentiments nos pensées, notre confiance sont en Lui, nous ne pouvons rien faire sans Lui.

Phil.4, 1 « demeurez fermes dans le Seigneur » : non pas notre propre fermeté, nous imaginant forts, mais nous appuyer sur Lui, le sûr fondement.

Phil.4, 1 « je me suis réjoui dans le Seigneur »

Je cite tous ces passages pour faire un peu comprendre cette expression « dans le Seigneur ». Toute la vie de l'apôtre en était caractérisée et il souhaitait que ce ne soit pas seulement de la doctrine.

Ce soir, nous nous sommes occupés de doctrine, de ce qui convient, mais nous voulons aussi tourner nos regards vers le Seigneur. C'est merveilleux de voir que le chapitre se termine en nous occupant du Seigneur. Il souhaite que nous nous attachions à Lui sans partage, aussi pour ce qui concerne le mariage. Que nous fassions tout avec Lui, que nous soyons en Lui, que nous puissions dire : « j'ai trouvé ma femme, mon mari en Lui. Veuille le Seigneur nous accorder de commencer ainsi le chemin.

3ème  réunion : lecture Ephésiens 5, v. 22 à 33

Lecture :   Ephésiens 5, v. 22 à 33

22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ;

23 parce que le mari  est le chef  de la femme, comme aussi le Christ est le chef  de l’assemblée, lui, le sauveur du corps.

24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses.

25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle,

26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ;

27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable.

28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même.

29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée :

30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os.

31 «C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront  une seule chair» .

32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée.

33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.

Dans Genèse 1 et 2, nous avons vu quelles étaient les pensées de Dieu au commencement de la création concernant notre comportement dans la relation du mariage, puis nous avons pris un exemple de l'ancien testament pour nous montrer quel doit en être le début. Hier, nous avons considéré des principes qui sont valables en tout temps et dont nous devons tenir compte comme enfants de Dieu. Aujourd'hui, nous voulons voir comment des enfants de Dieu ont à se comporter dans les liens du mariage à la gloire de Dieu et du Seigneur Jésus et pour cela, l'apôtre place devant nos yeux l'exemple le plus élevé qui soit.

Vu superficiellement, plusieurs pourraient se demander ce qu'il y a de commun entre le mariage d'un homme et d'une femme et l'union de Christ et son assemblée. Nous avons ici la réponse. Dans l'épitre aux Ephésiens, Dieu nous présente Ses pensées les plus élevées qu'Il avait formées de toute éternité concernant le Seigneur Jésus et les desseins qu'Il avait pour nous, les hommes avant la fondation du monde. Au chapitre 1, nous sommes bénis de toutes bénédictions spirituelles ; le chapitre 2 décrit le moyen que Dieu a trouvé pour que nous obtenions ces bénédictions : Son Fils bien-aimé, le Seigneur Jésus est venu sur la terre et est mort sur la croix. Par le chapitre 3, nous pouvons comprendre ce mystère qui était caché dès les siècles, mais a été révélé par les apôtres et prophètes du nouveau testament par le Saint Esprit. Puis, au chapitre 4, nous voyons comment l'assemblée est nourrie, édifiée et croît. Enfin, le chapitre 5 aborde des considérations pratiques concernant notre marche sur la terre. Ici aussi, on pourrait se demander pourquoi un tel contraste est-il lié aussi étroitement. Cela montre que pour notre Dieu et Père, il n'y a pas de séparation entre ce qui est terrestre et ce qui est céleste, entre le temporel et l'éternel, mais dans Ses pensées, ces notions sont juxtaposées et il devrait en être ainsi pour nous aussi, pour que dans notre vie de tous les jours nous nous comportions en accord avec ces bénédictions qu'Il nous a révélées.

Le chapitre 5 nous dit d'être imitateurs de Dieu (v.1). Dieu nous a retiré du monde et nous a amenés à Lui, Il nous a montré ce que Sa grâce et Son amour ont fait pour nous et maintenant Il nous envoie dans ce monde pour témoigner de ce qu'Il nous a donné « soyez imitateurs de Dieu et marchez dans l'amour » (v.2) « marchez comme des enfants de lumière » (v.8). L'amour et la lumière sont les attributs de Dieu que nous sommes appelés à manifester. Le paragraphe concernant le comportement des époux dans le mariage appartient à ce même ordre d'idées: il est lié indissolublement avec nos bénédictions spirituelles et la place que Dieu nous a donnée comme enfants de Dieu. Il désire que nous ne fassions pas de séparation. Nous, nous avons facilement tendance à séparer notre vie d'assemblée et notre vie personnelle de tous les jours. D'un côté, il y a place pour le Seigneur, le Saint Esprit, les frères et sœurs et de l'autre, notre vie journalière où nous luttons dans notre travail, nous devons voir comment nous nous débrouillons. Mais c'est faux, il n'y a pas de séparation entre les choses terrestres et les choses spirituelles, ce sont des domaines différents, mais nous avons à être imitateurs de Dieu aussi bien dans l'un que dans l'autre dans toute notre vie.

Le paragraphe que nous avons lu commence par une exhortation : « femmes, soyez soumises à vos propres maris ». Cela peut nous sembler dur à entendre. Trois fois, cette pensée est répétée et nous lisons aussi trois fois que les maris doivent aimer leurs femmes. Chacun reçoit son exhortation, là où nous manquons le plus facilement. C'est ainsi dans la parole de Dieu, le Saint Esprit ne donne jamais une exhortation qui ne serait pas nécessaire. Cela nous concerne tous, nous qui sommes mariés comme les jeunes qui se trouvent encore devant cette décision. Il est bon de considérer auparavant quels sont les devoirs et les obligations avant de devoir aborder le problème. Dans la vie de tous les jours, nous procédons de la même manière, nous envisageons les questions qui pourraient se poser.

Nous ne voulons pas perdre de vue le côté pratique : ces exhortations nous sont nécessaires, parce que nous manquons tous, c'est sérieux ! Quand nous regardons autour de nous les mouvements d'émancipation, l'égalité des droits de la femme sont si importants aujourd'hui que nous n'en sommes certainement pas indemnes, nous sommes contaminés par ces idées qui sont en totale contradiction avec la parole de Dieu.

Pendant des siècles, la chrétienté de nom a retenu, non pas avec  un cœur renouvelé ni sous la conduite du Saint Esprit, mais seulement extérieurement, les enseignements de la parole. La femme qui avait reçu une place déterminée selon les pensées de Dieu, a été mise dans une position bien inférieure à ce que Dieu avait prévu, dans bien des domaines, elle était opprimée,  on la traitait comme une esclave dans beaucoup de pays. Humainement parlant, il n'est pas étonnant que cette situation ait provoqué un mouvement contraire qui veut supprimer ces injustices. Dans le monde, il en est ainsi : l'homme tombe d'un extrême dans l'autre. Mais nous, nous désirons considérer les choses du point de vue du Seigneur. Nous admettons aussi que bien des choses n'étaient pas justes dans les siècles passés, mais cela ne justifie en rien l'autre extrême qui veut pallier à la situation par des moyens humains. Pour nous, croyants, la parole de Dieu est la norme et le restera aussi longtemps que le Seigneur nous laisse sur la terre.

Dieu a prévu une position différente pour l'homme et pour la femme. Nous le voyons ici : « l'homme est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l'assemblée ». Dans 1 Corinthiens 11, nous avons la même expression.

La Genèse nous dit qu'Adam a été créé le premier.

« Que les femmes se parent d'un costume décent, avec pudeur et modestie, non pas de tresses et d'or, ou de perles ou d'habillements somptueux, mais par de bonnes œuvres, ce qui sied à des femmes qui font profession de servir Dieu. Que la femme apprenne dans le silence, en toute soumission ; je ne permets pas à la femme d'enseigner ni d'user d'autorité sur l'homme, mais elle doit demeurer dans le silence ; car Adam a été formé le premier et puis Eve, et Adam n'a pas été trompé, mais la femme, ayant été trompée, est tombée dans la transgression » (1 Timothée 2 v.9 à 14). Dieu nous donne deux raisons pour cette différence de position :

  1. La création : Adam a été créé le premier, puis la femme.
  2. Ensuite, ce n'est pas Adam qui est tombé dans la transgression, c'est Eve qui a désobéi au commandement.

Dès le commencement, Dieu a attribué un autre domaine d'activités à la femme. Il l'a créée physiquement, spirituellement et moralement telle qu'elle peut remplir d'une manière optimale les tâches que Dieu a prévues pour elle. Elle dispense amour et affection pour élever des enfants par exemple. De même, l'homme a été doté des qualités nécessaires pour pouvoir remplir le rôle prévu par son créateur qui a tout ordonné avec sagesse. S'il le remplit, c'est une autre question !

L'homme est le chef de la femme, mais cela ne signifie pas une soumission d'esclave, bien au contraire. Genèse 2 nous dit « je lui ferai une aide qui lui corresponde ». Les deux forment une unité que Dieu, le créateur a voulue. « Il les créa mâle et femelle et les bénit et appela leur nom Adam  c'est-à-dire homme » (Genèse 5, v. 2). Dans les pensées de Dieu, il y a une unité formée qui existe par l'adjonction des deux éléments ; il n'est pas question d'asservissement, de soumission sous un joug, l'un occupe la place de conduite, d'énergie, l'autre a plus la place des sentiments, est le complément qui donne toute sa valeur à l'ensemble. Reconnaître et accepter cette place est appelé ici soumission, mais je le répète encore une fois, il n'est pas question d'esclavage.

Dans 1 Corinthiens 11, v. 3, nous trouvons une pensée semblable qui nous montre un  autre côté : il y a trois niveaux : en commençant par le bas « l'homme est le chef de la femme,  le Christ, l'homme parfait est le chef de l'homme (ici, il n'est pas dit de l'assemblée) et Dieu est le chef du Christ, Homme ». Voilà l'ordre en rapport avec l'individu : Dieu, le Christ, l'homme, la femme. Quand il s'agit de l'assemblée, Christ en est le chef, Celui qui dirige toutes choses.

Reconnaître la position où Il nous a placé est une question essentielle dans le mariage et je le répète encore, les exhortations de la parole visent toujours les points névralgiques où nous manquons ; c'est très sérieux. Aujourd'hui, nos femmes peuvent facilement manquer de cette soumission, dans le sens qu'elles reconnaissent et acceptent cette place que Dieu leur a départie. C'est notre sujet,  cela peut conduire et a conduit à bien des problèmes. Cela ne signifie pas que ma femme ne peut pas être active pour le Seigneur, il s'agit ici de l'esprit dans lequel nous vivons et agissons. La première épitre à Timothée (chapitre 2) nous avertit du danger pour la femme de se mettre au même niveau que l'homme et même qu'elle le domine. Dit tout platement, quand la femme joue le premier violon (joue le premier rôle), cela ne se passe pas selon la pensée de Dieu. Il existe de nombreux exemples où la femme n'a pas occupé sa place et où l'homme n'a pas pris celle qui lui revient et quand les pensées de Dieu sont foulées aux pieds, cela a des conséquences qui ne se verront peut-être pas au premier abord, mais c'est sérieux !

Le sujet est abordé dans d'autres passages que j'ai voulu citer aussi, car chères sœurs, la parole n'en parlerait pas si cela n'était pas nécessaire. Nous voyons qu'elle s'adresse d'abord aux femmes. L'Ecriture s'adresse d'abord à celui qui est en position d'infériorité : Dieu donne Ses directives concernant le comportement des serviteurs vis-à-vis de leurs maîtres, puis s'adresse à ceux-ci, d'abord les enfants « obéissez à vos parents », puis les pères « n'irritez pas vos enfants » et ici, l'exemple le plus élevé nous est proposé : Christ et son assemblée.

Ce que Dieu a donné dans la création trouve son modèle dans les choses célestes et éternelles, cela met notre sujet à un tel niveau que nous devons nous demander pourquoi : Dieu voulait nous faire comprendre des choses que nous ne pourrions pas imaginer. « … ce que l'œil n'a pas vu et l'oreille n'a pas entendu, qui n'est pas monté au cœur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment » (1 Corinthiens 2, v. 9). Ainsi, nous comprenons quelque peu que notre esprit ne pouvait pas concevoir de telles pensées. Dieu nous montre que de toute éternité Il avait prévu cette relation parfaite entre Son Fils, le Seigneur Jésus et nous qui formons son épouse, son assemblée. Quelle grâce de pouvoir expérimenter pratiquement cette relation dans notre vie de tous les jours.

« Christ est le chef de l'assemblée, lui le sauveur du corps ». Nous voyons bien qu'il ne s'agit pas d'une froide, dure domination, si l'on peut dire, le mot est traduit par conservateur dans la première épitre à Timothée et les versets suivants nous décrivent tout l'amour du Seigneur pour son assemblée, comment Il en prend soin jusqu'au moment où Il se la présentera glorieuse et parfaite.

En voyant ce modèle, chers frères et sœurs, nous devons avoir honte, les frères comme les sœurs ; comme nous en sommes loin ! On pourrait dire que nous ne sommes pas capables d'atteindre  un tel niveau, mais c'est justement pour cela que ce modèle est placé devant nos yeux, nous avons été rendus capables, le but n'est pas trop élevé, mais nous ne pénétrons pas suffisamment les pensées de Dieu. Que le Seigneur nous accorde de mieux comprendre Ses pensées dans nos relations journalières entre époux. Nous savons que cela ne va pas de soi.

« … le Christ a aimé l'assemblée et s'est livré pour elle » (v. 25). Il a renoncé à tout pour elle ; quand nous parlons de l’amour entre un homme et une femme, il est peut-être fortement influencé au début par les sentiments humains et il n’y a rien de mal à cela, mais ces sentiments qui sont nés par des choses extérieures et nous ont réjouis disparaissent après un certain temps. Qu’aurait pu trouver le Seigneur Jésus en nous pour attirer son amour ? Il n’y avait rien en nous, Il nous a aimés parce qu’Il est lui-même amour. Et cet amour était déjà actif alors qu’Il était encore auprès du Père. «… me voici, envoie-moi», et Il est venu sur la terre, a accompli l’œuvre que le Père lui a donnée à faire, toute sa vie n’a été que l’accomplissement de la volonté de Son Père, Il faisait toujours les choses qui plaisait à Dieu, tel a été son chemin ici sur la terre pendant 33 ans, puis Il s’est livré pour l’assemblée qui n’existait pas encore. Si nous lisons dans Matthieu 13, verset 45 la parabole du marchand qui cherchait de belles perles « ayant trouvé une perle de très grand prix, il vendit tout ce qu’il avait et l’acheta ». C’était certainement beaucoup, mais le Seigneur est allé encore plus loin, Il avait déjà vendu tout ce qu’il avait quand Il est descendu sur cette terre, quand « étant en forme de Dieu, il s’est anéanti lui-même prenant la forme d’esclave » (Philippiens 2, v. 7) : Il s’est donné lui-même pour son assemblée.

C’est cet exemple de l’amour qui est placé devant nos yeux ; cela ne provient pas des sentiments du début du mariage. Pensons à tout ce qui peut survenir : des traits de caractère qui ne plaisent pas, auxquels on se heurte, si on se laisse conduire par les sentiments extérieurs et qui peuvent amener un mariage à la dérive. Ce ne peut donc pas être le fondement d’un mariage solide. Ici, le passage se réfère à l’amour divin, le même amour que Dieu a pour l’homme et Dieu le Père pour Son Fils bien-aimé. Cet amour ne s’enflamme pas par les délices de l’objet, il aime parce qu’il est amour et pour cela il faut beaucoup d’énergie. Nous devons peser cela sérieusement, nous qui sommes mariés depuis un certain temps, nous savons que tout dans le mariage ne va pas de soi, la force consiste en ce que chacun prend la place qui lui a été départie, c’est ce qui est placé devant nous ce soir : que la femme occupe la place que Dieu lui a donnée et que le mari aime sa femme comme le Christ a aimé l’assemblée. Si nous suivions cet exemple, même quand il y a manquement, quand il y a des choses qui ne nous conviennent pas, qui irritent notre chair,  alors nous ne nous détournerions pas l’un de l’autre et n’irions pas chacun notre chemin, mais l’amour serait vainqueur. 1 Cor. 13 nous énumère 14 caractéristiques de l’amour qui ont aussi leur place dans le mariage. La femme a aussi sa place, car il n’est pas dit que la femme ne doit pas aimer, comme certains disent que cela ne se trouvent pas dans la Bible ; Tite 2 demandent aux femmes plus âgées d’instruire les jeunes à aimer leurs maris, mais c’est un fait que la femme en général n’a pas de difficulté à exprimer son amour à son mari, mais garde plus difficilement sa place alors que pour le mari, il est plus facile d’occuper sa place d’autorité que d’aimer sa femme, ce qui lui est répété trois fois avec l’exemple du Seigneur. Je parle en général, car il y a des exceptions. Il est évident que l’assemblée ne s’élève pas au-dessus de sa place, ce serait un blasphème de le penser, mais l’exemple du Seigneur, son dévouement parfait, sa patience sont placés devant nos yeux. Considérons cela, combien peu nous réalisons ces choses !

Nous pensons facilement : « je ne peux pas me forcer, je suis ainsi fait ! » C’est justement cette attitude qui amène les plus grands péchés dans la vie et notamment dans le mariage, ce raisonnement a brisé bien des unions. Nous ne sommes pas prêts à faire ce qui nous est présenté ici, ce que le Seigneur nous propose comme but, comme devoir, nous ne voulons pas le faire parce que nous trouvons cela trop difficile. Pour quelqu’un de colérique, soupe au lait qui ne supporte pas la critique, comme ce sera difficile, s’il n’est pas prêt à reconnaître son manquement devant le Seigneur, et aussi devant sa femme. Nous lisons dans Jacques « confessez vos fautes l’un à l’autre » (pas seulement dans l’assemblée). C’est justement dans les circonstances de la vie journalière que nous devons commencer, reconnaître que nous avons encore notre chair en nous, qui souvent nous joue de mauvais tours.

Nous, les hommes, combien de fois nous n’avons pas montré à nos femmes l’amour qui leur revient, nous les avons traitées durement, estimant qu’elles n’avaient pas été ce qu’elles devaient être. Est-ce la bonne façon de réagir ? Et pour la femme, il arrive aussi qu’elle dise ne pas pouvoir, ne pas vouloir se soumettre dans telle ou telle circonstance. La plupart des difficultés dans le mariage ne sont pas des graves problèmes de tromperie ou d’adultère, ce sont les « petits renards » qui ont fait capoter plus d’un mariage, parce que l’on a laissé accumuler ces petits différends, on ne les a pas dissipés selon Dieu et ainsi, ce monceau de petites choses est devenu si grand qu’il n’était plus possible de se supporter et l’on s’est séparé. Cela se passe aussi chez des croyants, nous n’en sommes pas épargnés. C’est pourquoi, nous devons être conscients que c’est très sérieux. Je veux insister tout particulièrement auprès des jeunes mariés : priez le Seigneur ensemble.

Un frère qui fait des visites dans les maisons me racontait dernièrement combien il était bouleversé de constater que bien des couples jeunes ou plus âgés n’avaient pas cette habitude de fléchir les genoux ensemble devant le Seigneur. Quand il en est ainsi, frères et sœurs, comment pourrions-nous vivre notre mariage selon Dieu, si nous méconnaissons les principes ? Pensons à l’exemple qui nous est proposé ici, nous voulons toujours l’appliquer dans notre vie pratique, demandons-nous où cela va nous conduire. Heureusement, auprès de notre Dieu, il n’est jamais trop tard, le Seigneur ne nous dira jamais « je ne vous aiderai plus, ma patience est à bout » comme c’est souvent le cas chez nous. Quand nous venons à Lui en reconnaissant sincèrement nos manquements, Il nous aide et nous fera la grâce d’un renouveau possible pour continuer le chemin avec Lui. Que le Seigneur nous l’accorde ! Mais que les deux, l’homme et la femme prennent la place que le Seigneur leur a départie d’un cœur joyeux, pas de mauvais gré pensant qu’il faut bien qu’il en soit ainsi, mais en ayant l’exemple du Seigneur devant les yeux.

« Il s’est d’abord livré pour elle » (v.25) : ce dévouement ne consistait pas seulement en ce qu’il a renoncé à tout ce qu’Il avait, ce serait déjà énormément, mais Il est allé jusqu’à la mort, n’a rien retenu pour s’acquérir son assemblée. Serions-nous disposés à nous donner nous-mêmes pour nos femmes ? Il est dit dans l’épitre de Jean 3, 16  « lui a laissé sa vie pour nous et nous devons laisser nos vies pour nos frères ». C’est une question théorique, il y a eu parfois des situations semblables, mais ce n’est certainement pas exigé de nous, c’est plutôt une question de disposition de cœur, mon amour pour ma femme va-t-il aussi loin que je sois disposé à renoncer à moi-même pour elle ?

Ensuite au verset 26 « afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par la parole ». On pourrait penser que cela ne nous concerne pas. Il s’agit ici du rôle de la parole ; le Seigneur exerce actuellement ce service de purification de son assemblée pour que nous devenions toujours plus semblables à Lui, dans ce but, Il utilise le lavage par la parole. C’est un passage où nous voyons clairement la signification de ce lavage : c’est la puissance purificatrice de la parole appliquée par le Saint Esprit.

La parole doit nous purifier du monde qui nous entoure, nous avons vu quelle influence le monde a sur nous, spécialement dans ce domaine, qu’il s’agisse de mode, de notre comportement, des mêmes droits … Le Seigneur désire nous purifier de cela dans notre vie personnelle, examinons-nous pour voir quelle souillure nous avons contractée, le Seigneur veut nous purifier du monde et aussi de notre chair, ce qui est inhérent à notre nature, car nous avons toujours la chair en nous, nous ne sommes plus dans la chair ( quelqu’un dans la chair ne connait que la chair et n’est pas né de nouveau ), mais notre chair est là et se manifeste toujours à nouveau et là aussi, la parole doit être appliquée. Ici, cela est dit collectivement pour l’assemblée, mais je pense que l’on peut aussi l’appliquer dans notre vie individuelle de couple pour que la parole ait cette puissance purificatrice dans nos rapports entre mari et femme, pour que nous soyons purifiés par elle et rendus plus semblables au Seigneur.

Nous voyons quelle place importante prend la parole de Dieu dans notre vie de couple. En est-il ainsi pour nous tous ? La parole a-t-elle cette influence purificatrice ? C’est une question sérieuse et importante. Il ne s’agit pas de lire rapidement un chapitre matin et soir par obligation, puis que cela devienne une routine que nous nous dépêchons d’accomplir pour passer à d’autres occupations, travail, hobby, etc. … Non, si la parole doit avoir une action purificatrice, la prière doit aussi être là et s’il y a des enfants, comme il est important que le père explique la parole, fasse des applications pour que cette purification ait lieu. Car si je regarde un morceau de savon, je ne suis pas lavé, si je le prends en main et le repose, ce n’est pas encore suffisant pour être propre, je dois l’utiliser, m’en enduire, il en est ainsi de la parole de Dieu, cela ne vient pas tout seul sans effort.

C’est un point important, très pratique indépendamment de cette signification ici que le Seigneur veut nous purifier comme membres de son assemblée, dans la pratique, elle a lieu individuellement, il n’y a pas de conscience collective, chacun est interpellé individuellement et doit agir pour que le Seigneur puisse accomplir cette purification.

Le verset 27 nous montre ce qu’elle sera dans le futur : « afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable ». C’est le but que le Seigneur se propose pour les siens ; Il se présentera son épouse parfaite. Apocalypse 21 décrit la nouvelle Jérusalem descendant du ciel préparée comme une épouse ornée pour son mari et Apocalypse 19 nous parle des noces de l’agneau, l’épouse est revêtue de fin lin, ce sont les justices des saints (v.8), le résultat de ce travail de purification. Les œuvres que nous accomplissons sont purifiées par la parole et dans la gloire, ce sera la parure de l’épouse.

C’est le service que le Seigneur accomplit maintenant : son activité pour nous consiste à nous parler par sa parole, que ce soit par une lecture, une conversation, des réunions ou des études, pour que nous nous regardions comme dans un miroir et reconnaissions la souillure. C’est là que la purification commence : notre conscience est atteinte, nous nous courbons, reconnaissons nos manquements et les confessons. « … si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1, v. 10)

Ainsi, les œuvres accomplies selon Lui, résultant de ce travail de purification opéré par le Seigneur en notre faveur seront manifestées un jour. C’est une pensée sérieuse : ce qui est mauvais aura disparu au tribunal de Christ, ce que nous aurons fait pour Lui dans Sa dépendance sera manifesté. Nous ne subirons pas de punition, mais nous pouvons en subir une perte (1 Corinthiens 3, v. 15 : si l’ouvrage de quelqu’un demeure, il recevra une récompense, si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte). C’est le côté de la responsabilité, parce que nous  nous serons soustraits à cette purification. Et l’apôtre Jean nous dit aussi « pour que nous ne soyons pas confus à Sa venue ». Cela pourrait être le cas, si nous refusons cette puissance purificatrice de la parole.

Il est important et c’est notre responsabilité de nous soumettre au lavage des pieds qui fait partie de cette purification et ne pas dire comme Pierre « tu ne me laveras jamais les pieds ». Le Seigneur lui répond : « tu n’as pas de part avec moi » (Jean 13, v. 8). Ceci s’applique au temps présent pour que nous ayons communion avec Lui, mais dans l’éternité, nous verrons dans quelle mesure cette purification aura été fructueuse.

Il se la présentera glorieuse, sans tache, tout sera parfait ; le côté négatif qui est visible ici sur la terre ne sera plus. L’assemblée sera parfaite, telle que le Seigneur la voulait dans Ses conseils éternels, c’est la pensée principale ici, sans tache ni ride, rien de ce qui a subi l’influence du monde et du temps ne subsistera. En Apocalypse 22, après les mille ans, elle apparait encore comme une épouse ornée pour son mari. Tout sera comme le Seigneur l’avait prévu et c’est cet exemple que nous avons devant les yeux. C’est pourquoi, il est dit au verset 28 « les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps, celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même ». Nous avons ici une nouvelle pensée que nous retrouvons au verset 31 : il y a liaison entre l’homme et la femme et le corps. L’assemblée est l’épouse de l’agneau et aussi le corps de Christ.

Les deux seront une seule chair, ils ne font plus qu’un, celui qui aime sa femme comme lui-même est un avec elle. Car personne n’a jamais haï sa propre chair, ce serait contre nature. Dieu  se soucie de notre bien être personnel et si nous l’avons à cœur, Il nous dit d’une manière on ne peut plus claire qu’alors nous devons aimer nos femmes comme nos propres corps. Que le Seigneur nous en accorde la grâce !

Je le répète, cela ne va pas de soi, disons-le pratiquement, si nous voulons comme enfants de Dieu, marcher dans les liens du mariage à la gloire de Dieu et pour notre bénédiction personnelle, nous avons à y travailler. Fidélité et dévouement sont nécessaires et ne se trouvent pas dans les sentiments, nous devons supplier le Seigneur à genoux pour qu’Il nous maintienne dans l’amour.

L’avons-nous fait ? N’est-ce pas une raison de tant d’incompréhensions, de froideur dans le mariage ? Nous avons oublié que le Seigneur travaille constamment en nous, Il s’occupe sans arrêt de Son assemblée parce qu’elle est son corps, son épouse. Il est le chef et nous, les hommes, nous portons la plus grande responsabilité puisqu’il est dit que l’homme est le chef de la femme, mais il faut que la femme contribue aussi et soit active pour le bien du couple à la gloire du Seigneur.

« Il la nourrit et la chérit » (v.29) c’est ce que nous faisons pour notre propre corps, personne ne néglige son corps et le laisse dépérir (sauf exception), nous nous soucions de nous-mêmes, le Seigneur nous dit que nous sommes un. Par égoïsme naturel, cela pourrait arriver, mais ici il s’agit d’amour. La fin du verset nous présente le Seigneur encore une fois ; nous ne pourrons jamais assez considérer et comprendre les pensées élevées de Dieu concernant Son Fils et l’assemblée, qui nous sont données comme modèle pour nos rapports dans le mariage.

Cela nous est expliqué : « nous sommes membres de son corps, de sa chair et de ses os ». Par le baptême, nous sommes devenus membres de son corps. Par un seul esprit nous avons été baptisés en un seul corps. Vous êtes membres du corps de Christ (1 Corinthiens 12, v. 27). Membres de sa chair et de ses os signifie que nous participons à sa nature par la nouvelle naissance, nous sommes enfants de Dieu. « … vous participez de la nature divine » (2 Pierre 1, v. 4). Nous ne sommes donc plus des hommes naturels, mais participant de sa nature, nous sommes chair de sa chair et os de ses os et de l’autre côté, membres de son corps. Voilà notre relation avec le Seigneur.

Le verset de Genèse 2 est cité encore une fois « c’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme et les deux seront une seule chair », nous avons vu son importance. Peut-être comprenons-nous mieux maintenant ce que le Seigneur veut nous dire par ce verset : toutes les pensées de Dieu concernant le mariage se trouvent ici comme dans une coquille de noix. L’amour, la fidélité, ce que l’on vit ensemble dans le mariage sont contenus dans cette expression « sera joint à sa femme » et ainsi le verset reçoit une nouvelle interprétation.

« … ce mystère est grand, mais moi je parle relativement à Christ et à l’Assemblée ». Nous avons donc ici une image du mariage d’après le modèle biblique : avant la fondation du monde, Dieu avait ses plans merveilleux, l’un dans la création, l’autre dans la nouvelle création, le céleste étant le modèle du terrestre et dans la pratique, toujours à nouveau une incitation à vivre ces relations terrestres du mariage à un niveau que les hommes qui nous entourent sont incapables de connaître.

Pour nous, ce n’est pas un mystère. Quand il est question de mystère dans le nouveau testament, c’est toujours des choses qui sont révélées aux initiés. Ceux qui ne le sont pas, ce sont les incroyants qui ne sont pas convertis et ne se laissent pas conduire par l’Esprit. Pour eux, ces mystères restent cachés. Mais les enfants de Dieu, qui ont la vie divine et se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, pour eux, les mystères du nouveau testament ne sont pas scellés, mais révélés. Un modèle plus élevé ne peut pas nous être présenté, c’est pourquoi dans la pratique, nous ne pourrons jamais dire : maintenant, cela suffit, il n’y a plus de pardon possible ! La grâce que le Seigneur nous a témoignée en se donnant pour nous et qu’il nous témoigne jour après jour en s’occupant de nous doit nous servir de modèle.

« … que chacun de vous aime sa propre femme comme lui-même et quant à la femme qu’elle craigne son mari » (v.33) : il est clair que cela est impossible par nos propres forces, nous devons considérer le modèle et nous appuyer sur la force que le Seigneur donne. Il n’est pas dit aux hommes « faites en sorte que vos femmes soient soumises », ni aux femmes « que vos maris vous aiment », nous sommes trop facilement enclins à reconnaître les manquements et prendre les exhortations de l’autre. Il est dit « maris aimez vos femmes », si nous les aimions comme le Seigneur aime l’assemblée, nous pourrions certainement dire qu’il ne serait pas difficile à la femme d’être soumise à un tel mari et inversement.

Nous avons considéré les principes et l’on aurait pu encore en parler plus longtemps, car chaque union est différente, les situations sont diverses, mais il s’agit de l’esprit dans lequel on agit, cette disposition du cœur qui suit le Seigneur. Cela est valable non seulement pour le mariage, mais dans toute notre vie : nous en tenir à la parole que Dieu nous a donnée, qui est infaillible, qui ne change pas (« mes paroles ne passeront jamais », nous tenir vraiment dans une dépendance spirituelle, pas littérale, connaissant ses pensées et nous seront gardés.

Il y a encore bien des questions que nous n’avons pas abordées et il serait bon que chacun s’en occupe en particulier pour trouver la réponse dans la parole.

Que le Seigneur nous fasse la grâce d’être de ceux qui suivent le chemin tracé par la parole, qui vivent la joie qu’Il accorde dans ce domaine du mariage à Sa gloire et pour la bénédiction d’autres.



[1]        Le texte a été transcrit au début de la traduction

[2]        …. choses sont trop merveilleuses pour moi, et il en est quatre que je ne puis connaître : … et le chemin de l’homme vers la jeune fille.