Traduction de réunions tenues sur :
La pratique de la vie
d’assemblée
Par Arend Remmers
1ère
réunion : lecture Ephésiens 1 versets 20 à 23
Lecture : Ephésiens
20 … (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les
lieux célestes,
21 au-dessus de toute
principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se
nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à
venir ;
22 et il a assujetti
toutes choses sous ses pieds, et l’a donné pour être chef sur toutes choses à
l’assemblée,
23 qui est son corps,
la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Ephésiens 1,20 à 23 : il l'a fait asseoir à sa droite dans
les lieux célestes, au dessus de toute principauté,
et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non
seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est avenir ; et il a
assujetti toutes choses sous ses pieds, et l'a donné pour être chef sur toutes
choses à l'assemblée, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout
en tous.
Je veux tout d'abord dire que nous ne pouvons comprendre et
pratiquer d'une manière juste la vie d'assemblée qu'en connaissant la pensée de
Dieu sur Son assemblée, c'est à dire, notre rassemblement pratique ici dans
l'assemblée locale le dimanche, dans la semaine n'est réalisé qu'en ayant
constamment devant les yeux les conseils de Dieu concernant son assemblée et
ces pensées de Dieu ne sont comprises que si nous considérons quelle est la
place qu'occupe le Seigneur dans ces conseils.
Ce sont deux pensées très importantes : nous ne pouvons agir,
marcher justement dans l'assemblée locale qu'en connaissant les desseins de
Dieu concernant son assemblée et en considérant la position de notre Seigneur.
Ici, dans le paragraphe lu, l'assemblée est citée tout à la fin,
définie par un mot : l'assemblée qui est son corps, tout le reste décrit
le Seigneur dans sa grandeur, sa gloire, celui qui a accompli l'œuvre de la
rédemption et est assis à la droite de Dieu.
Dans notre rassemblement journalier comme croyants, notre vie
commune avec les frères et sœurs, le Seigneur désire que nous ayons ces pensées
devant les yeux et nous devons reconnaître que souvent nous ne le faisons pas,
trop souvent, nous ne considérons que les frères et sœurs. Je peux vous dire
que je ne connais pas un seul frère au monde -je ne veux rien dire des sœurs –
dont je connais tant de mauvaises choses, si ce n'est de moi-même et pourtant,
nous nous occupons des travers supposés ou réels de nos frères et sœurs et par
là, nous sommes tirés vers le bas. Ceci vaut pour les plus âgés comme les plus
jeunes. Ils entendent tant de choses sur tel ou tel et quel en est le
résultat ? Cela nous attriste. Le Seigneur connait toutes ces faiblesses,
ces fautes bien mieux que nous et Il voit aussi les miennes ; c'est
pourquoi, je ne dois pas, je ne peux pas m'élever au-dessus des autres et
dire : « regarde celui-là ! » Ne sommes-nous pas par nature comme cela ?
Mais cela ne signifie pas que nous devions passer au dessus du mal ; le péché dans le peuple de Dieu
doit être jugé. Mais nous devons pratiquer journellement le jugement de
nous-mêmes devant le Seigneur et dire comme David dans le psaume 139, 24
« sonde moi, o Dieu ! Et connais mon cœur et regarde s'il y a en MOI
quelque voie de chagrin, pas chez un autre, et conduis-moi dans la voie
éternelle ». Que ce soit notre prière !
L'important pour nous dans l'assemblée – ne pensez pas que je
puisse avoir quoi que ce soit contre tel ou tel - c'est de réaliser que le Seigneur veut
toujours nous amener dans sa lumière et sa proximité et qu'à partir de là, nous
puissions réaliser ses pensées concernant son assemblée. Les grands maux de ces
dernières années sont justement que nous
avons trop regardé et jugé nos frères et sœurs et pas considéré le Seigneur. Dieu
veut nous encourager à voir le Seigneur : Il l'a fait asseoir à sa droite.
Notre Seigneur est là dans la gloire, à la droite de Dieu. Et qu'a-t-il dû
faire pour cela ? Il s'est abaissé jusqu'à la mort.
Philippiens 2,6 « étant en forme de Dieu, il n'a pas regardé
comme un objet à ravir,( quelque chose que l'on ne veut pas lâcher, qu'on veut
maintenir à tout prix) d'être égal à Dieu, mais s'est anéanti lui-même, prenant
la forme d'esclave » c'est le chemin qu'a suivi le Seigneur dans son amour
pour nous, les perdus qui n'avions aucun droit à la grâce et n'avions mérité
que le jugement de Dieu pour nos péchés. Voilà ce que le Seigneur a fait pour
nous : Il est descendu de la gloire, « lui qui était riche, a vécu
dans la pauvreté pour nous enrichir » (2 Cor.8,9). Il a tout donné, Il a
pris la forme d'esclave, Il est devenu homme. Lui qui avait tout créé, qui
dominait sur toutes choses, est descendu sur la terre et a pris comme créateur
la place de ses créatures. Cet abaissement, cet anéantissement de notre Seigneur,
nous ne pourrons jamais le comprendre, le sonder ; c'était son amour pour
son Dieu et père et pour nous, les perdus qui l'a conduit dans ce chemin. Il
n'est pas devenu une créature, Il était toujours le créateur, le premier-né de
toute le création, mais Il a pris notre place, voilà son abaissement. Et encore
plus ! Phil. 2 dit qu'Il a été obéissant jusqu'à la mort. Il aurait pu
devenir l'empereur de Rome, dominer sur tous les hommes, non, Il s 'est
tellement abaissé qu'à sa naissance, Il n'a même pas eu un berceau, rien que la
crèche dans l'étable. Et enfant, le plus obéissant et pourtant, ses parents
n'étaient pas meilleurs que les tiens, cher enfant, Marie et Joseph n'étaient
pas parfaits, ils étaient aussi faibles que nous, mais Il leur a été soumis. Si
parfois il t'est difficile d'obéir, pense au Seigneur, comment Il a été
obéissant non seulement à ses parents mais aussi à son Dieu, jusqu'à la mort.
Cela ne signifie pas jusqu'à ce que la mort survienne, mais qu'Il a été
obéissant bien que cela signifiait la mort. Il savait dès le commencement où le
conduirait son obéissance ; nous, nous ne savons pas ce qui peut nous
arriver dans la seconde suivante, mais Lui connaissait toute chose et malgré
cela, Il a été obéissant pour nous sauver. Sa mort constitue l'abaissement le
plus profond.
Qu'est-ce que cela a été pour Dieu de voir un homme sur la terre
qui a accompli tout ce qu'Il attendait en réalité des hommes. Car Dieu nous
avait créé pour lui, nous ne sommes pas sur la terre pour nous-mêmes, pour notre
épanouissement, nous voyons là l'influence de Satan, de ce qu'est le
péché ; nous avons été créé pour
honorer, servir Dieu. Personne ne sert Dieu naturellement, s'épanouir,
développer sa personnalité, c'est le contraire d'honorer Dieu ; c'est de
la pure idolâtrie.
Le Seigneur est notre modèle, il disait « ma viande, ma vie
est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son
œuvre ».Ce n'est pas mentionné ici, dans notre passage, il est seulement
dit que Dieu l'a haut élevé et c'est vers ce but que nous voulons diriger nos
regards. Nous ne voulons pas oublier Golgotha « faites ceci en mémoire de
moi », mais notre regard est dirigé vers le ciel, dans la gloire.
De tout temps sur la terre, celui qui est placé à la droite de
quelqu'un occupe la place d'honneur et il en est ainsi aussi auprès de
Dieu : Il l'a fait asseoir à sa droite après l'avoir ressuscité d'entre
les morts. Il a amené la vie et l'incorruptibilité par l'évangile et maintenant
Dieu lui dit : « assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que j'ai mis tes
ennemis pour marchepied de tes pieds ». Nous lisons ces paroles
prophétiques dans les psaumes ; après cet abaissement profond auquel nous
pouvons toujours à nouveau penser, Il occupe maintenant cette place dans la
gloire, le centre de toute puissance et gloire ; c'est là qu'est mon
Sauveur, mon Seigneur, le chef de l'assemblée.
Et que fait-Il à la droite de Dieu ? Dans Rom.8,34, nous
lisons en une seule phrase ce que nous venons de considérer « c'est
Christ qui est mort, qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de
Dieu, qui aussi intercède pour nous »
Le travail du Seigneur ne se termine pas à la croix, Il est assis à
la droite de Dieu et intercède pour nous. Qu'est-ce que cela veut dire ?
Il intercède auprès de Dieu pour que nous restions dans sa proximité, car à
tout moment de notre vie, nous risquons de nous égarer. Pour moi, par exemple,
le danger existe que je m'élève en pensant que je suis un bon orateur, vrai ou
faux, cela n'a pas d'importance, mais s'imaginer l'être, l'appréciation de
soi-même m'éloigne du Seigneur. Nos cœurs à tous peuvent se refroidir.
Non que nous puissions être perdus ; notre salut est sûr à
jamais, il a été acquis par l'œuvre à la croix pour toujours ; nous savons
que nous sommes enfants de Dieu. Le Seigneur lui-même a dit « personne ne
les ravira de ma main ». Ce n'est pas pour cela qu'Il intercède, nous
n'avons pas à craindre, les doutes, les craintes concernant notre salut sont
des ruses de Satan, les dards enflammés du méchant qui veut nous amener à
douter. Le Seigneur intercède pour que nous ne nous écartions pas du chemin,
que nous soyons gardés de Le déshonorer dans notre vie. Nous avons besoin de
son intercession à tout moment, pour qu'Il nous garde de Le déshonorer en
pensées, en paroles et en actes.
Penser qu'Il est là à la droite de Dieu, qu'Il porte nos noms sur
ses épaules, sur son cœur, c'est notre éternelle certitude de salut. Quand
Satan, cet accusateur des frères nous attaque, il rode autour de nous, c'est
dit pour la période de la grande tribulation, il l'a fait aussi du temps de
Job, pourquoi ne le ferait-il pas actuellement ? Il rode comme un lion
rugissant, cherchant qui il pourra dévorer ; nous n'y faisons pas
attention et souvent nous ne le prenons pas au sérieux. Le Seigneur ne devrait
pas intercéder si Satan ne cherchait pas toute occasion pour nous faire tomber,
c'est pourquoi le Seigneur s'occupe de nous constamment. Dans l'épitre aux
Hébreux, nous lisons bien des passages où le Seigneur intervient comme notre
souverain sacrificateur auprès de Dieu. Il est aussi notre avocat pour
intercéder pour nous quand nous avons péché. Il dit à Pierre : « j'ai
prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas »
Je ne pense pas qu'Il prie maintenant pour nous dans la gloire,
quoique nous le chantions parfois dans un cantique. La prière est l'expression
de la faiblesse et de la dépendance ; quand le Seigneur était sur la
terre, Il l'a été en perfection, « crucifié en infirmité », il avait
pris cette forme d'esclave, il a prié ; dans l'évangile de Luc où il est
présenté comme l'homme parfait, on le voit dix fois en prière. Mais maintenant
au ciel, il intercède pour nous. Il n'est plus comme à Gethsémané dans la
faiblesse, Il intervient devant Dieu dans toute la puissance de sa personne
merveilleuse.
Dans l'épitre aux Hébreux, où la gloire du Seigneur est présentée,
nous retrouvons souvent cette expression « assis à la droite de
Dieu ».
« mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les
péchés, s'est assis à perpétuité à la droite de Dieu, attendant désormais
jusqu'à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds »
(Hébreux.10,12)
C'est un autre côté de l'activité du Seigneur au ciel : Il
attend jusqu'à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds,
c'est-à-dire Il les dominera. Cela aura lieu lors du règne millénaire quand Il
exercera la domination du monde qui lui a été refusée il y a deux mille ans,
quand ils ont dit : « ôte-le, nous ne voulons pas que celui-ci règne
sur nous ». Ses ennemis seront sous ses pieds, c'est là leur place, alors,
le Seigneur recevra dans ce monde tout l'honneur, toute la gloire qu'on lui a
refusés alors et qu'on lui refuse encore aujourd'hui.
Dieu est juste : Son fils bien-aimé qui a été rejeté sur
cette terre et l'est encore recevra cette place dont parle Philippiens 2,9 et
10, « tout genou se ploiera »,même les genoux « raides » de
ceux qui aujourd'hui ne veulent rien savoir de Jésus « et toute langue
confessera que Jésus est Seigneur à la gloire de Dieu le Père ».
Il attend ce moment, mais avant cela, un autre événement doit
encore avoir lieu : nous serons enlevés de cette scène pour entrer dans la
maison du Père. « je m'en vais vous préparer une place et je reviendrai
vous prendre ». Cela aura lieu avant le début du règne, nous le savons
tous. S'Il attend d'être reçu comme roi dans ce monde, Il attend aussi ce qui
se passera auparavant pour sa joie, sa gloire et l'accomplissement de son
œuvre, l'enlèvement des croyants.
Et nous, attendons-nous aussi cet événement avec patience comme le
Seigneur ? « que le Seigneur incline vos cœurs à l'amour de Dieu et à
la patience du Christ ». Cela ne signifie pas la patience sur la terre, à
Philadelphie, il est dit « parce que tu as gardé la parole de ma patience,
je te garderai de l'heure de l'épreuve qui va venir sur la terre habitée toute
entière », je te prendrai auprès de moi, je t'enlèverai. Que nous
puissions avoir cet esprit de Philadelphie !
Le Seigneur est assis à la droite de Dieu ; le Saint Esprit
dirige sans cesse nos regards vers Lui et nous avons terriblement besoin d'être
détachés de cette pauvre terre qui a beaucoup à offrir à la chair, c'est vrai,
mais n'a rien pour notre âme. Regardons vers le centre de la puissance, de
l'amour, là où se trouve notre Seigneur, c'est notre but. Voilà pourquoi
Colossiens 3 nous dit « pensez aux choses qui sont en haut, où le Christ
est assis à la droite de Dieu ». Nous avons tous besoin que nos yeux soient
dirigés là haut, chaque jour, au travail aussi, pour
que nous pensions que nous sommes étrangers ici et que notre place est là haut près de Christ.
Alors l'épitre aux Ephésiens nous montre en quoi consiste cette
place, ce centre de gloire, de puissance suprême qui ne peut être égalé à
aucune puissance terrestre, que se soit l'Amérique,
la Russie, la Chine...
Nous retrouvons cinq fois
dans l'épitre l'expression « dans les lieux célestes », toujours en
contraste avec la terre. Ephésiens. 1,3 : « bénis de toute
bénédiction spirituelle dans les lieux célestes », pas sur la terre ;
nous pouvons être reconnaissants pour la santé, le bien-être, la liberté...le
sommes-nous réellement et administrons-nous justement ces bienfaits que Dieu
nous a confiés ou y a-t-il danger que ces choses nous détournent de Lui ?
Ce ne sont pas nos richesses, les nôtres sont célestes, « nous avons été
rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ». Pierre
nous les décrit incorruptibles, comme une fleur qui ne peut se flétrir, qui ne
peuvent être touchées par le mal. Voilà nos richesses dont nous pouvons nous
occuper, là dans le ciel où se trouve le Seigneur.
Le chapitre 2,6 nous voit assis ensemble dans les lieux célestes
en Christ. Bien sûr, nous sommes encore sur cette terre par nos corps, mais
notre cœur, notre être intérieur appartient à cette sphère céleste. C'est là
notre place déjà maintenant, pas seulement quand le Seigneur viendra. Nous
sommes assis ensemble en Christ, le Seigneur est assis à la droite de Dieu et
nous sommes assis pour ainsi dire en Lui, c'est pourquoi, nous pouvons être
occupés de ces choses.
J'ai lu seulement quelques passages où il est question de cette
place à la droite de Dieu, il y en a une dizaine dans le nouveau
testament ; c'est là qu'est notre place, mais là aussi se trouve Satan qui
veut la contester.(chap.6,12)
Le diable se trouve dans le ciel, pas en enfer ; celui-ci est
bien préparé pour lui ou plutôt sera préparé. Nous en lisons la première
mention dans Matthieu 25,41 « le feu éternel qui est préparé pour le
diable et ses anges ». Actuellement, il n'est pas en enfer ; toutes
ces descriptions représentant le diable comme chef de l'enfer sont une terrible
défiguration de la réalité ; c'est l'endroit, créé pour lui, pour y subir
une punition éternelle loin de Dieu, parce qu'il est le plus grand des pécheurs
et tous ceux qui le suivent seront là dans les tourments avec lui. Satan sera
le premier en importance, pas dans le temps. Il est un chérubin oint, tombé
parce qu'il a voulu être semblable à Dieu. Satan est un esprit comme les autres
anges qui appartiennent à ce monde invisible, les lieux célestes.
Il existe une création visible, les hommes, les animaux, la nature
et un monde invisible, les anges saints et les anges tombés dont Satan est le
chef. L'endroit où ils opèrent actuellement, c'est la sphère des lieux
célestes. Satan n'a pas accès dans la maison du Père, il n'a pas communion avec
Dieu, mais peut se présenter devant le trône de Dieu ; c'est son domaine,
il n'a pas été créé pour la terre, à la fin, il sera précipité sur la terre, sa
sphère d'influence sera alors réduite à la terre, mais maintenant, il opère
dans l'univers tout entier ; c'est ce que signifie les puissances
spirituelles de méchanceté. Il est actif dans cette immensité invisible, qu'on
ne peut se représenter appelée cieux et là, il accuse les frères et les sœurs
devant Dieu. C'est pour cela que le Seigneur est là pour nous, car nous ne
devons pas sous-estimer le rôle de ces puissances de méchanceté, Pierre nous
dit de résister au diable et il s'enfuira de nous.
Les lieux célestes sont donc le domaine où nous avons été placés
dans le Seigneur, mais nous voyons que ces puissances de méchanceté y sont
encore actives. Notre Seigneur est là, Il s'est assis au-dessus de toute
principauté, autorité, puissance et domination (v.21), tout pouvoir qui existe
et pas seulement sur la terre. Il est le seigneur des seigneurs, le roi des
rois, c'est-à-dire il est au-dessus de toute autorité, puissance domination,
termes qui parlent d'autorité dans différents domaines. Il n'existe pas
d'autorité qui ne lui soit soumise et parfois nous nous soumettons à des
autorités qui sont en opposition avec celle du Seigneur ; c'est là ce que
signifie « il faut obéir à Dieu
plutôt qu'aux hommes »
Il n'y a aucune autorité qui puisse nous contraindre à agir en
opposition à la parole de Dieu. Que le Seigneur nous garde de cela, pas pour
faire notre volonté propre, mais pour vivre selon sa pensée dans les lieux
célestes.
« non seulement dans ce siècle (c'est-à-dire la période dans
laquelle nous vivons), mais aussi dans celui qui est à venir ( le règne
millénaire) ». L'éternité n'est jamais appelée le siècle à venir.
Hébreux 2,8 : « tu as assujetti toutes choses sous ses
pieds, car en lui assujettissant toutes choses, il n'a rien laissé qui ne lui
soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas que toutes choses lui
soient assujetties ». Ce passage est très important : le Seigneur est
assis sur le trône où tout lui sera assujetti, mais nous ne le voyons pas
encore, cela aura lieu quand Il entrera dans le règne millénaire, mais déjà
maintenant Il occupe cette place. Au verset 21, Il est au-dessus de tout, puis
au verset 22, il a assujetti toutes choses sous ses pieds ; c'est deux
points de vue différents. Celui qui est au-dessus de tous est plus élevé, cela
ne signifie pas encore que tout lui est assujetti. Mais cela aura lieu, nous ne
le voyons pas encore, mais les conseils de Dieu s’accompliront ; ce que
Dieu se propose, Il l'exécute, mais il y a une différence dans le temps. Ce
passage nous présente donc les conseils de Dieu, puis au verset 22, nous avons
la conséquence : puisqu'Il est au-dessus de tous et que tout lui est
assujetti, même si cela est encore à venir, Il est aussi le chef de l'assemblée ;
ici nous comprenons que ce n'est pas comme Dieu qu'IL l'est, car Il l'était de
tout temps, mais Dieu l'a fait asseoir à sa droite comme homme, c'est pourquoi
nous parlons de l'homme glorifié à la droite de Dieu : cet homme glorifié
avec ses blessures dans ses mains, ses pieds, son côté percé est le chef de
toutes choses. C'est pour cela que j'ai dit au début que notre Sauveur est la
gloire et le centre de toute puissance, Il est le chef de tous les hommes avec les quels nous avons affaire, même s'ils ne veulent rien en
savoir, nos collègues, n'importe quel chef d'état, Yeltsine,
Clinton ou quiconque, qu'ils le sachent ou non !
A celui qui a toute puissance dans le ciel et sur la terre Dieu
lui a donné aussi l'assemblée, nous lisons au chapitre 4 qu'il est le chef du
corps , de l'assemblée. Nous comprenons alors que des frères, si doués
soient-ils, n'ont pas d'autorité dans l'assemblée, un seul la possède, celui
qui est à la droite de Dieu. Tout service que nous pouvons accomplir n'a qu'un
seul but : diriger nos regards vers Lui. Que nous ayons ce regard dans
tous nos rapports avec nos frères et sœurs, dans nos réunions d'assemblée et
aussi d'administration dans la conscience de notre dépendance. Nous parlons
souvent de dépendance, peut-on en imposer devant un tel Seigneur ? Qui a
toute puissance, mais ne l'exerce pas pour nous détruire comme Sodome et
Gomorrhe, mais est miséricordieux. Cela séduit parfois plus d'un croyant qui
pense qu'on peut faire ce que l'on veut puisque Dieu ne réagit pas ! Cette
attitude existait déjà du temps des prophètes. Quel orgueil de se regimber
contre un tel Seigneur, tout puissant, mais qui a montré un tel amour !
Cela s'est déjà passé et se passe : on pense pouvoir mettre la volonté de
Dieu de côté.
Il est le chef de tous et a été donné comme tel à son assemblée.
Celle-ci est vue depuis la perspective de l'éternité, comme elle sera dans la
gloire avec le Seigneur ; lui, la tête, elle, le corps, lui, l'époux,
elle, l'épouse. C'est ainsi qu'il la voit, son corps, la plénitude de celui qui
remplit tout en tous. Le Seigneur Jésus, celui qui remplit toutes choses, nous
le verrons comme homme dans toute sa gloire et sa puissance quand nous serons
auprès de lui. Il n'y a aucun domaine dans cette création dans l'univers qui
n'est pas rempli par la gloire, la puissance, l'amour, la grâce et la justice
du Seigneur. Il remplira tout en tous et accomplira par là toute la volonté de
Dieu et tous Ses desseins. Quel Seigneur avons-nous ! Et c'est le même
Seigneur qui est mort sur la croix pour toi et pour moi. Comme nous sommes
petits, des riens qui avons expérimenté sa grâce et l'éprouvons tous les jours.
Nous avons un tel Seigneur, qui a fait pour ainsi dire abstraction de tout cela
(Phil. 2) et que Dieu lui a rendu comme homme. Y a-t-il quelque chose qui
puisse être ajouté? Non, et pourtant Dieu lui a donné l'assemblée comme son
corps ; celui qui remplit tout en tous reçoit sa chère assemblée, composée
de tous les croyants, quelque chose qui constitue sa plénitude.
Sa puissance, sa gloire, sa justice brilleront dans toute
l'éternité, mais son amour brillera dans les siens. La plénitude ne réside pas
dans sa puissance, nous ne pouvons rien y ajouter et pourtant nous sommes nous
tous les croyants la plénitude de celui qui remplit tout en tous.
Comment ? En pouvant dire que nous sommes ses bien-aimés, nous qui
n'avions rien mérité avons reçu la grâce, le pardon de Dieu. Il manquerait donc
quelque chose si nous n'étions pas la preuve de tout son amour pendant
l'éternité. C'est ainsi que l 'assemblée est la plénitude de celui qui
remplit tout en tous.
Chers amis, voilà les pensées de Dieu concernant
l'assemblée ; elles sont si merveilleuses, si grandes que nous
disparaissons complètement et je répète que nous ne pouvons réaliser justement
nos rapports entre frères et sœurs, nos réunions d'assemblée et
d'administration qu'en ayant cette image devant les yeux : son assemblée
d'après ses pensées et la place qu'occupe notre Seigneur : lui , la tête
et nous, ses membres.
Qu'ainsi donc nous puissions sincèrement dire : « je
désire Le considérer là dans les lieux célestes », non pas notre faible
pratique, si souvent misérable. Quelle misérable image avons-nous donné dans ce
monde ces dernières années de son assemblée. Nous devons nous en humilier
profondément, mais ne regardons pas seulement cela, il est nécessaire de
s'humilier, mais encourageons-nous à avoir cette image devant les yeux et à
agir : lui, notre Seigneur à la droite de Dieu, le chef de toutes choses,
nous, son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous, lui qui nous a
aimé et s'est livré pour nous.
L'apôtre avait cela sur le cœur, il a proposé à ses chers
Ephésiens de regarder vers ce but, quoique tout soit en ordre chez eux, ils
avaient besoin de regarder là haut « tendant
avec effort vers ce qui est devant, je cours droit au but pour le prix de
l'appel céleste dans le Christ Jésus » et nous aussi, nous en avons
besoin. Que le Seigneur nous l'accorde !
2ème réunion : lecture Ephésiens 4, versets 1
à 3 & versets 10 à 16.
Lecture :
Ephésiens 4, versets 1 à 3 :
1 Je vous exhorte
donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de
l’appel dont vous avez été appelés,
2 avec toute
humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans
l’amour ;
3 vous appliquant à
garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.
Ephésiens 4, versets 10 à 16 :
10 Celui qui est
descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux,
afin qu’il remplît toutes choses ;
11 et lui, a donné les
uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes,
les autres comme pasteurs et docteurs ;
12 en vue du
perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du
corps de Christ ;
13 jusqu’à ce que nous
parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à
l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ :
14 afin que nous ne
soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de
doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies
détournées pour égarer ;
15 mais que, étant
vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le
chef, le Christ ;
16 duquel tout le corps,
bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit,
selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps
pour l’édification de lui-même en amour.
Hier soir, nous avons quelque peu considéré la grandeur de notre
Seigneur et Sauveur qui s'est abaissé si profondément dans son amour pour nous
qu'Il est descendu dans les parties inférieures de la terre, comme il est dit
ici au verset 9. Mais Dieu l'a haut élevé au-dessus de tout et maintenant, nous
pouvons Le considérer là-haut dans la gloire, où se trouve la source de notre
force et notre espérance. Quand nous voyons qu'Il nous est donné comme chef du
corps, de son assemblée, nous comprenons quelle valeur Dieu attribue pas
seulement aux croyants pris individuellement, ses enfants, mais à l'ensemble
des rachetés baptisés par un seul Esprit en un seul corps et formant
l'Assemblée. Par ce mot, je veux désigner tous les croyants qui sont dans un
même lieu comme assemblée locale ou l'Assemblée comme Dieu la voit partout dans
le monde ou quand elle sera dans la gloire, autrement dit : tous les
rachetés. Nous devons avoir constamment ces pensées à l'esprit pour la pratique
de la vie d'assemblée.
Cette merveilleuse épitre a pour sujet l'assemblée, pas tellement
l'ordre, l'administration extérieure de l'assemblée que nous trouvons dans la
première épitre aux Corinthiens, ici sont exposées les pensées profondes, la
source et l'origine de tout ce qui doit s'exécuter dans l'assemblée, composée
de tous les croyants. Considérant le côté pratique, quand les croyants ne
peuvent plus s'identifier à ces principes, cela reste malgré tout, les pensées
de Dieu et la ligne de conduite divine pour ceux qui souhaitent la réaliser.
C'est toujours valable même s'il n'y en a que quelques-uns.
Et les autres ? Le Seigneur connait ceux qui sont siens, Il
lit dans les cœurs et nous ne voulons pas porter de jugement, mais seulement
souligner quelles sont les pensées de Dieu.
Au chapitre 2, nous voyons qu'il a réconcilié les croyants en un
seul corps ; il n'y a plus de séparation comme autrefois entre les juifs
et les gentils, il a aboli le mur mitoyen de clôture, la loi par laquelle les
juifs étaient séparés de tous les autres peuples selon la volonté de Dieu. Tout
est mis de côté, car les desseins éternels de Dieu avaient été conçus bien
avant qu'il y ait un seul juif sur la terre. Et maintenant, Dieu nous expose
Ses desseins pour l'éternité : il n'y a plus de différence entre les juifs
et les nations.
Au chapitre 3, Dieu a confié à l'apôtre Paul l'administration de
ce mystère ; Dieu l'a chargé de révéler ces vérités développées tout
particulièrement dans cette épitre et que nous ne trouvons nulle part ailleurs.
Paul avait pris très au sérieux cet appel ; Actes 20 nous relate qu'il
avait convoqué les anciens d'Ephèse pour prendre congé d'eux et leur dit qu'il
ne leur avait rien caché de tout le conseil de Dieu. Il leur avait transmis ces
vérités oralement et ici, depuis sa prison, il les leur communique par écrit
pour que tous les croyants puissent connaître, aimer et pratiquer ces vérités.
Au chapitre 4, l'apôtre en arrive à la pratique de la vie
d'assemblée. Il se présente comme le prisonnier du Seigneur. Pourquoi
l'était-il ? Pourquoi les juifs l'avaient-ils fait prisonnier à Jérusalem
et remis aux Romains ? Parce qu'ils ne pouvaient supporter qu'un membre de
leur peuple considérait, que la séparation entre juifs et gentils n'existait
plus. Paul était en prison pour la vérité de l'unité de l'Assemblée, composée
de tous les hommes, juifs ou non, que nous sommes un seul corps, participant
aux mêmes promesses. C'est pour cette raison qu'il était en prison, les Romains
n'ont pas compris cela, « si c'est une contestation concernant votre loi,
occupez-vous en vous-mêmes », mais les juifs ont réussi à envoyer l'apôtre
jusqu'à Rome, ses accusateurs n'ont rien compris, mais cela a bien arrangé
l'empereur qui voulait moderniser la ville, y a mis le feu et a accusé les
chrétiens et ainsi une grande persécution a eu lieu dans laquelle Paul a
vraisemblablement laissé sa vie. La vraie raison de son emprisonnement était
cette vérité de l'unité de tous les croyants de toutes nations, y compris
Israël, ce que les juifs ne pouvaient admettre. Il n'était pas en prison pour
quelque méfait, mais à cause du Seigneur. Justement parce qu'il était en prison
à cause de ce mystère, il souligne ce fait. Cette révélation lui était si
précieuse qu'il ne s'en était pas détourné d'un millimètre, malgré le prix à
payer et il les exhorte comme prisonnier du Seigneur pour ces vérités à marcher
d'une manière digne de ces vérités.
Nous voyons dans les versets suivants qu'elles sont simples à
réaliser : il n'insiste pas sur la doctrine, mais exhorte en « tout
humilité, douceur et longanimité, vous supportant l'un l'autre dans
l'amour ». Cela ne parle-t-il pas au cœur quand nous voyons que par là
nous pouvons marcher d'une manière digne de l'appel.
Dans les Thessaloniciens, il est question de l'appel céleste,
Hébreux nous mentionne le but, nous trouvons aussi l'expression digne de
l'évangile, mais ce n'est pas cela dont il est question ici : l'appel ici,
c'est reconnaître et réaliser les pensées de Dieu concernant son
assemblée ; le sujet dans les Ephésiens est le corps, appartenir à ce seul
corps et le représenter, c'est notre appel. Il nous est aussi parlé de l'appel
céleste, que nous marchions comme étrangers, mais ici, c'est montrer ce que
Paul décrit : l'unité du corps de Christ.
Il ne leur dit pas de s'occuper beaucoup de la doctrine, les
Ephésiens l'ont fait très certainement et nous ne le ferons jamais assez, il ne
dit pas que la doctrine est l'essentiel, quoique ce soit la première condition,
mais ne pas bien comprendre , ne pas pouvoir expliquer exactement n'empêche pas
d'avoir ces vérités à cœur et de marcher d'une manière digne de l'appel ;
avoir devant les yeux le Seigneur dans la gloire et vivre ensemble en toute
humilité, douceur et longanimité, nous manifesterons les caractères de notre
Seigneur et montrerons ce qu'Il était, mais comme nous restons en
arrière ! Quelqu'un d'entre nous peut-il dire « j'ai toujours agi en
toute humilité et douceur envers mes frères et sœurs, jeunes ou plus âgés,
sympathiques ou non » Trouvons-nous dans la Bible des frères
sympathiques ? Nous lisons seulement « quant à l'amour fraternel,
soyez compatissants, sans hypocrisie »
Savez-vous comment cela peut être réalisé ? En voyant dans
chaque frère, chaque sœur une personne aimée du Seigneur exactement comme moi.
Tu es convaincu que le Seigneur t'aime ? Ton frère, ta sœur a exactement
la même valeur aux yeux de Dieu. Quand on a cela devant les yeux, il n'y a plus
de place pour la sympathie, l'antipathie ou manque de sympathie – et cela vient
si facilement – mais pour l'amour du Seigneur, pour montrer ses caractères,
ceux du nouvel homme décrits dans le chapitre 4, versets 22 & 23
« ayant dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises
trompeuses et étant renouvelés dans l'esprit de votre entendement, et ayant
revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu », c'est-à-dire en accord avec
Dieu.
« … ayant revêtu le nouvel homme qui est renouvelé en
connaissance selon l'image de celui qui l'a créé » (Col.3, 10), l'image,
c'est celle du Seigneur.
Le Seigneur souhaite que nous réalisions cela en toute simplicité,
un enfant dans la foi peut le comprendre : que nos rapports entre croyants
s'effectuent dans l'humilité et non pas « on fera comme je
pense ! », avec douceur et longanimité, que l'on ne s'emporte pas si
un frère ou une sœur émet une idée dont on se demande comment il ou elle peut
en arriver là, que nous réagissions avec douceur. Le Seigneur nous dit :
« apprenez de moi, car je suis humble et débonnaire ». Nous devons
tous apprendre et toujours à nouveau
Si nous pouvions avoir cette attitude – je dois reconnaitre
combien peu je l'ai montrée jusque ici, si nos rapports étaient tels dans
l'assemblée, dans les réunions, alors le Seigneur serait à l'avant plan et
serait glorifié par notre comportement ; nous n'aurions pas besoin d'une
grande sagesse, d'une grande compréhension, d'une grande érudition, nous serions liés de cœur à notre cher Seigneur et
souhaiterions apprendre de Lui et Le suivre. Quelle merveilleuse unité serait
alors produite ! Et c'est cela que le Seigneur désire.
Humilité, douceur, pas d'impatience, se supportant l'un l'autre,
malheureusement nous connaissons cela si peu ! Quand on a un ami cher avec
lequel on s'entend admirablement, est-il besoin de se supporter ? Non, on
se réjouit de se voir, mais il y a des frères et des sœurs, c'est différent
pour chacun, qui ont un caractère difficile à supporter. On pense :
« ah, voilà ce frère qui va indiquer tel cantique ou prier de nouveau pour
tel sujet », et on s'impatiente, devient dur ou on s'irrite peut-être,
alors qu'il est dit de se supporter. Je sais que vous devez me supporter
aussi ; je ne connais pas exactement mes faiblesses, je ne sais pas
combien de fardeaux j'ai imposé à mes frères par mon comportement, n'est-ce pas
ainsi ? Nous ne pensons pas aux fautes que nous commettons, est-ce que je
sais quelles charges j'ai mises sur d'autres par mon comportement ? C'est
pourquoi je ne dois pas m'emporter quand un frère représente un certain fardeau
pour moi. C'est alors que je dois me répéter « vous supportant l'un
l'autre dans l'amour ». Ce principe s'applique à des problèmes
caractériels.
C'est cela suivre le Seigneur ; de nous-mêmes, c'est
impossible, peut-être essaierons-nous quelques jours, puis nous éclaterons, la
chair en est incapable. Nous pouvons le réaliser uniquement dans l'esprit du
Seigneur, en étant humbles, doux, débonnaires comme Lui, ainsi nous pouvons
nous supporter l'un l'autre, les angles ne ressortent plus, mais nous
réaliserons l'unité malgré nos faiblesses ou des particularités de caractère
qui peuvent vraiment nous exciter ; qu'un frère ou une sœur nous énerve,
cela n'est pas la manière de réagir du Seigneur. Lui seul peut nous
l'apprendre. (Matthieu 11, 29) : apprenez de moi, autrement dit, vous en
êtes incapables par vous-mêmes.
Mais cela va encore plus loin : parfois il ne s'agit pas de
caractères, mais d'habitudes, de façons d'agir différentes des nôtres où nous
disons que nous ne sommes pas d'accord, nous n'avons jamais fait de cette
manière, cela ne se fait pas ! Pourtant il n'y a rien dans la Parole qui me
montre que c'est faux ; ici aussi il faut appliquer cette exhortation
« vous supportant l'un l'autre dans l'amour » et ceci, chers frères
et sœurs, nous devons l'apprendre !
Ce support mutuel peut être comparé à un élastique que l'on étire
de plus en plus, nous pensons que cette fois cela suffit, non, le support
continue ; savez-vous jusqu'à quand ? Jusqu'au moment où un mal
positif se manifeste, quelque chose de contraire à la pensée de Dieu et comme
serviteurs du Seigneur, nous ne devons pas contester mais avertir et si
l'avertissement est rejeté, seulement alors le support cesse. Je pense que nous
tous, moi y compris, nous avons très souvent manqué et ainsi beaucoup de choses
ont amené du déshonneur sur le nom du Seigneur, parce que nous avons pensé ne
plus pouvoir supporter ce que nous aurions dû quand même supporter, que c'était
le mal alors que c'était peut-être seulement quelque chose qui ne nous plaisait
pas. C'est ce dont il s'agit ici. Je répète encore, je n'ai pas besoin de
support pour quelqu'un qui ne me fait pas de difficulté, je n'ai aucune peine à
supporter mon meilleur ami, au contraire je me réjouis de le voir, le support
est de mise là où il n'y a pas cette entente. Nous sommes tous différents, de
nature tous pécheurs avec des travers, des péchés que le Seigneur a pardonnés.
Si nous nous réunissions sur le principe de sympathie, il y a longtemps que
nous nous serions séparés et malheureusement cela est arrivé. Non, nous nous
retrouvons parce que nous avons quelque peu compris cette pensée du Seigneur
qui nous est devenue précieuse : Il nous a amenés ensemble et désire nous
maintenir ensemble et nous montre comment nous sommes maintenus :
« vous appliquant à garder l'unité de l'esprit »
Unir l'Esprit Saint avec le support d'un mal quelconque est impossible,
ce qui signifie que l'on ne peut appliquer ce verset pour justifier le support
du mal ; c'est pourquoi nous avons l'expression « s'appliquer à
garder l'unité de l'Esprit » - c'est la perfection de la Parole - , pas
l'unité à tout prix, car alors on supporterait aussi le mal, mais l'unité de L'ESPRIT ; c'est l'image de
l'élastique, quand on pense que cela
n'est plus possible, que cela va trop loin, vous supportant l'un l'autre dans
l'amour, mais quand le mal est manifeste, le support cesse, parce que l'unité
du Saint Esprit n'est plus maintenue, ce serait une unité avec du mal, ce qui
est impossible.
L'unité de l'Esprit est un concept parfois difficile à
définir : on dit parfois que c'est la réalisation pratique de l'unité du
corps ; c'est juste et dans certains cas, ce ne l'est pas : s'il
s'agit de la manifestation d'un mal, alors garder l'unité de l'Esprit signifie
la séparation du mal. Ce n'est pas l'unité de notre esprit, mais l'unité que le
Saint Esprit produit pratiquement dans le corps. Quand quelqu'un doit être
retranché, cela a lieu pour maintenir l'unité de l'Esprit. Nous voyons donc que
l'unité de l'Esprit n'est pas identique à l'unité du corps, car il est possible
que celui qui est retranché est quand même un membre du corps, s'il est réintégré,
il est clair qu'il était membre du corps Quand quelqu'un est exclu, la question
de savoir s'il est membre du corps ou non ne se pose pas, il s'agit de
retrancher le méchant et quand il est de nouveau reçu en communion (Dieu
veuille qu'il en soit ainsi ) on voit qu'il était un membre du corps, mais
pendant un certain temps, à cause de sa méchanceté, il a été mis en dehors de
l'unité de l'Esprit, il a perturbé l'unité, parce que le mal ne peut jamais
être associé à l'unité de l'Esprit.
A ce point de vue, dans la perfection l'unité de l'Esprit est en
quelque sorte le côté pratique de l'unité du corps, mais d'autre part elle nous
garde de ne pas introduire du mal, des dérives humaines dans l'unité du
corps ; c'est un danger de penser que puisqu'il est un membre du corps de
Christ, nous ne pouvons pas l'exclure. Quand il y a du mal, nous devons agir.
Ainsi, l'expression « vous appliquant à garder l'unité de
l'Esprit par le lien de la paix » est en quelque sorte le couronnement de
ce verset 2, l'humilité, la douceur, la longanimité et en même temps une
barrière pour ne pas couvrir tout par amour. Garder l'unité de l'Esprit signifie que cette unité est dirigée et
approuvée par le Saint Esprit.
Voilà ce qu'est l'unité de l'Esprit et nous devons nous appliquer
à la garder dans le lien de la paix, c'est comme une ceinture qui nous maintient tous
ensemble, qui devrait lier tous les enfants de Dieu. Si des enfants de Dieu
pensent devoir supporter le mal, ils s'excluent eux-mêmes de l'unité de
l'Esprit, il ne peut y avoir d'unité de l'Esprit avec eux, c'est très sérieux,
mais cela ne signifie pas que réaliser cette unité est impossible : celui
qui le veut est précieux au Seigneur ; il le fait par amour pour le
Seigneur en se soumettant à la direction du Saint Esprit. C'est la clef pour
pouvoir marcher et réaliser les pensées de Dieu concernant Son assemblée. Cela
s'adresse à notre état d'esprit, notre cœur et concerne aussi tout ce que le
Saint Esprit nous enseigne.
Ainsi, nous sommes gardés d'une unité exclusive, stricte qui est
de l'homme et d'une largesse « d'amour » qui excuse et couvre tout.
Ce sentier est impraticable pour l'homme, car il tombe dans l'un ou l'autre
extrême ; nous avons vécu tout cela, l'étroitesse où l'homme détermine ce
qu'est l'unité ou la largesse où l'unité n'existe plus, mais où l'on cautionne
tout. C'est d'abord une affaire de cœur, d'engagement pour le Seigneur. Chers
frères et sœurs, nous avons dû apprendre bien des choses ces dernières
années : tout d'abord la vérité concernant l'assemblée et deuxièmement, ce
que nous avons ici, dans quel état d'esprit maintenons-nous la
vérité ? Nous ne pouvons pas le
faire dans un esprit dur et légal, mais en toute humilité et douceur. Ce n'est
qu'ainsi que nous pourrons garder l'unité de l'Esprit dans le lien de la paix.
Que le Seigneur veuille nous l'accorder. Cela ne concerne pas seulement
quelques frères, mais tous, frères et sœurs. Le Seigneur veuille que nos
rapports soient dans cet esprit !
C'est un verset que nous ne pourrons jamais assez nous répéter,
comme bien d'autres d'ailleurs ; dans les temps actuels, c'est une leçon
pour nous. Chaque soir, se poser la question : « ai-je été humble,
plein de support envers ce frère, cette sœur ? Me suis-je efforcé de
garder l'unité de l'Esprit dans le cercle où je suis placé dans le lien de la
paix ou y a-t-il eu dissension ? Ceci
s'adresse à tous, jeunes et plus
âgés, frères et sœurs, tous sont concernés pour réaliser cette vérité
invariable du seul corps de Christ.
J'ai maintenant à cœur de considérer la fin de ce paragraphe où de
nouveau nous sommes tous concernés au sujet de la pratique pour l'édification.
Mais d'abord, voyons brièvement le verset 10 qui pose parfois problème. Nous
avons déjà considéré hier soir le contenu de ce verset : « descendu,
monté au-dessus de tous les cieux », c'est de notre Seigneur qu'il est
question, Il est à la droite de Dieu. De nouveau, l'apôtre dirige nos regards
vers Lui.
Quand il s'agit du fondement de la vérité, Ephésiens 1 nous le
présente assis à la droite de Dieu, s'il s'agit de la pratique, Colossiens 3
nous dit de penser aux choses qui sont en haut où le Christ est assis à la
droite de Dieu et ici, celui qui est descendu est aussi monté au-dessus de tous
les cieux. Depuis cette gloire, où Il possède toute puissance, où Il remplit
tout, où Il a accompli tous les desseins de Dieu, de là, Il a donné les uns
comme apôtres ... (verset 11) Ceci ne concerne pas tous les croyants, aucun
d'entre nous n'est apôtre ou prophète, c'étaient les fondateurs de l'assemblée,
si je peux utiliser cette expression que nous retrouvons déjà au chapitre 2,
verset 20, où il est question de l'Assemblée comme temple, édifice construit
sur le fondement des apôtres et prophètes et au chapitre 3,5 « le mystère
du Christ ... a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes ».
Ces deux groupes sont cités au début de l'assemblée, apôtres et prophètes du
Nouveau Testament, ceux qui ont révélé les pensées de Dieu et ont posé les
fondements de l'Assemblée, cela a eu lieu une fois pour toutes et maintenant la
parole est complète.
« … les autres comme évangélistes », l'évangéliste a le
don particulier de parler aux hommes dans leur situation pour les amener à se
repentir et à croire au Seigneur Jésus. Tout le monde n'a pas ce don. Autrefois
on disait dans certains cercles de la chrétienté : « tout chrétien
est un évangéliste » ; c'est faux, nous voyons ici le contraire, mais
la pensée n'est pas totalement fausse, chaque
croyant est un témoin, c'est un peu différent, nous pouvons tous être
témoin de la vérité. Mais nous ne sommes pas tous évangélistes, c'est ce que
nous lisons ici : Il a donné les uns comme évangélistes, pas tous, c'est
un don particulier que nous devons reconnaître et donner la liberté.
« … les autres comme pasteurs »: combien souvent nous
lisons ce mot « pasteur » dans l'ancien comme dans le nouveau
testament : le Seigneur Jésus, le bon berger, le grand pasteur des brebis
qui pait son troupeau. En considérant ces récits,
nous voyons comment le Seigneur veut nous faire paître, nous, son troupeau, Il
veut nous donner de la nourriture et nous conduire pour que nous marchions dans
le droit chemin et ne nous égarions pas et si nous nous sommes égarés, pensons
à la parabole de la brebis perdue, image d'un incroyant que le Seigneur appelle
ou d'un des siens qu'Il veut ramener au troupeau. Le Seigneur nous cherche,
comment reviendrions-nous seuls ? Personne ne peut dire qu'il est revenu
au Seigneur de lui-même, c'est la fidélité du bon berger. Nous sommes le
troupeau de sa pâture disait déjà le psalmiste.
Le Seigneur est maintenant au ciel et Il a donné aux différentes
localités des pasteurs. C'est une des tâches d'anciens ; l'apôtre
dit : « paissez le troupeau qui est avec vous (1 Pierre 5 verset 2).
C'est un don que le Seigneur a donné depuis le ciel à son assemblée : dans
chaque assemblée, Il a donné des frères pour qu'ils paissent les saints qui
sont avec eux. Paul le dit aux anciens d'Ephèse et Pierre écrit dans son épitre
« le surveillant, non pas comme dominant sur des héritages » en s'estimant
supérieur, car ce n'est pas ainsi qu'on pait un troupeau. Le berger précède le
troupeau et les brebis le suivent, c'est une belle image. Il y avait un homme
qui poussait en avant un troupeau de brebis, et on fit la remarque que l'on
avait jamais vu cela, mais l'homme n'était pas le berger, mais il les
conduisait à l'abattoir.
Le berger marche devant ses brebis et un vrai berger est quelqu'un
qu'on a envie de suivre, c'est le premier service de pasteur que nous pouvons
accomplir comme plus âgés, puissions-nous vivre de telle façon que de jeunes
convertis, en voyant notre conduite, aient envie de nous suivre, non pas comme
hommes, mais pour marcher sur les traces du Seigneur.
Le pasteur doit aussi surveiller et aujourd'hui, cela ne plait pas
du tout d'être surveillé ; dans le monde, on dit : « fais
ce que bon te semble » et cet état d'esprit se fait sentir aussi chez les
croyants ; mais le Seigneur ne parle pas ainsi, Il nous dit par son apôtre
de soumettre toutes nos pensées, pas seulement nos actes, nos paroles à
l'obéissance du Christ pour que nous ne nous égarions pas.
On disait autrefois « les pensées sont libres », plus
personne ne le dit, car on va bien plus loin : on dit et l'on fait ce que
l'on veut et nous en voyons le résultat. Mais il n'en va pas de même pour
l'enfant de Dieu. Celui qui a revêtu le nouvel homme désire soumettre ce qui
est de la vieille nature à l'autorité de Christ et nous avons bien besoin
d'exhortations pour cela. C'est pourquoi, quand un frère ou une sœur vous
exhorte avec amour, prenez le, en pensant à ce verset « lui a donné les
uns comme pasteurs ». Le Seigneur souhaite qu'il y ait une surveillance
parmi les siens.
De fait, nous avons tous une responsabilité les uns envers les
autres ; nous n'avons pas le droit d'être indifférents, si cette pensée de
laisser faire chacun ce qu'il veut s'introduit, nous avons déjà perdu les
pensées de l'assemblée « paissez le troupeau qui est avec vous ». Ce
sont les pensées de Dieu : le Seigneur dans la gloire, depuis ce centre de
la puissance, de l'autorité, a donné ces dons et combien c'est sérieux de s'y
opposer, de rejeter le service d'un frère ! Lui peut se consoler en
pensant à l'apôtre Paul qui a aussi été rejeté « tous en Asie se sont
détournés de moi » ils pensaient que c'était trop dur de le suivre dans un
tel chemin.
Mais celui qui rejette un tel service rejette au fond le Seigneur
qui a institué ce service, qu'il soit exercé en faiblesse, chaque frère ou sœur
qui a dû exhorter (une sœur peut exhorter une autre plus jeune – Tite 2 dit
qu'elles enseignent les jeunes femmes) dira combien c'était en faiblesse et
avec défaillance, nous devons le reconnaître, mais c'est sérieux de ne pas
tenir compte d'un tel service et de refuser d'écouter. Lui a donné certains
comme pasteurs !
Puis, à la fin de la liste, et c'est remarquable, les docteurs.
Jacques dit « ne soyez pas beaucoup de docteurs ». Ce ne sont pas les
assemblées où il y a beaucoup de docteurs qui sont les meilleures mais celles
où il y a de bons pasteurs, où leur don est accepté.
Les docteurs sont bien entendu absolument nécessaires, car nous
agissons en fonction de la doctrine, donc nous comprenons bien que ce don est
important, mais rien que cela n'est pas suffisant ; nous en avons la
preuve en considérant l'ordre dans lequel ces dons sont cités et souvent nous
inversons cet ordre.
Dans 1 Cor. 12 aussi nous trouvons d'abord la parole de sagesse,
c'est-à-dire le service du berger, puis la parole de connaissance, c'est le
docteur. LUI a donné ces dons et quand on voit (je dis cela avec toute
prudence) qu'un frère explique la parole, qu'il a raison, mais qu'on ne veut
pas l'accepter, alors on rejette en fait le Seigneur. C'est lui qui a donné ce
don depuis le centre de la puissance. Que nous l'acceptions et le
reconnaissions avec humilité !
Ces dons ont un seul but : le perfectionnement des saints. Le
Seigneur souhaite que nous progressions ; nous sommes loin d'être parfaits
et ce service a pour but de transformer le
nouvel homme pour refléter l'image du Seigneur et réaliser dans la pratique Ses
pensées concernant l'assemblée. Mais si nous rejetons ce don, refusons
d'écouter et suivons nos propres pensées, ce service ne sert à rien et nous
revenons au premier verset de ce chapitre « je vous exhorte à marcher
d'une manière digne de l'appel en toute humilité, douceur... »
L'apôtre nous exhorte à recevoir ce don pour progresser.
Avons-nous vraiment progressé ces dernières années ? Non, nous n'avons pas
vraiment grandi dans la pratique comme cela nous est présenté ici ;
peut-être connaissons-nous parfaitement la doctrine dans notre tête, mais cela
n'est pas suffisant. L'enseignement doit être présent, car sans enseignement,
nous vacillons, mais il s'agit de rester attaché à la doctrine dans l'amour,
c'est le point central, en vue du perfectionnement des saints, pour l'œuvre du
service, pour l'édification du corps de Christ. Voilà le but que poursuit la
Tête pour son corps, l'Assemblée.
Au début de ce chapitre, l'apôtre adresse des exhortations à tous (versets 1 à 3), puis
suivent des enseignements qui concernent des individus (évangélistes, pasteurs,
docteurs), mais qui ont un seul but : le bien de l'ensemble « jusqu'à
ce que nous parvenions tous à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils
de Dieu ». Le but, c'est que nous parvenions tous à l'unité de la foi.
Dans ce chapitre, nous trouvons trois unités différentes : du
corps, de l'Esprit, de la foi. Le terme « unité du corps » ne se
trouve pas dans la Bible, mais nous pouvons quand même l'utiliser, car il est
dit « il y a un seul corps », comme il n'est pas parlé de Trinité,
mais Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit. Il faut simplement savoir ce que
l'on veut dire par ces termes.
L'unité du corps, le Seigneur l'a créée par Son Esprit, c'est une
œuvre entièrement divine, l'homme n'y a aucune influence et durant toute
l'éternité, ce corps sera devant Dieu, quoique l'expression « corps »
est utilisée pour la terre, dans l'éternité, il est parlé de l'épouse.
Pour l'unité de l'Esprit, il nous est demandé de la garder dans le
lien de la paix ; ici, nous avons une part, l'unité de l'Esprit n'est pas
uniquement dans les mains de Dieu, mais nous l'avons vu en détail, nous devons
la garder en toute humilité, dans un état d'esprit qui correspond au Seigneur
et en même temps en rejetant tout mal. C'est cela le chemin qui permet de
garder l'unité de l'Esprit en paix.
L'unité de la foi, nous ne pourrons jamais l'atteindre sur cette
terre et malgré tout, le Seigneur nous la présente comme but. Croyez-vous que
sur cette terre, il puisse exister une parfaite unité de la foi parmi les
croyants ? Il semble que ce soit justement le contraire, les croyants se
divisent toujours plus. Et malgré cela, ce but existe et les dons contribuent à
ce que nous parvenions à la même connaissance, au même maintien de la vérité.
Bien sûr, un jeune converti est bien loin d'avoir la même unité de foi que
quelqu'un qui est au Seigneur depuis longtemps, on peut le comprendre, mais si
l'on se sépare pour cause de désaccord, comment atteindre l'unité de la
foi ? Cela reste vrai, car les normes de Dieu ne varient jamais. C'est
pourquoi, nous parlons toujours à nouveau de ces anciennes vérités, en toute
faiblesse et imperfection, mais le but, c'est le Seigneur, jamais la
glorification de l'homme. Là se trouve l'unité de la foi. Quand nous serons au
ciel, nous n'aurons plus besoin de foi, alors, l'unité sera complète, nous
serons passés de la foi à la vue. Dans la gloire, tout converge vers le
Seigneur, ici, nous en sommes bien éloignés. Paul nous dit en Philippiens 3
« dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même
sentier, mais si vous avez un autre sentiment, le Seigneur vous le
révélera » ; le but est toujours le même.
Parvenir à « l'état d'homme fait, à la mesure de la stature
de la plénitude du Christ » c'est le but que nous n'atteindrons pas sur la
terre ; au fond, c'est inhumain de présenter un but inaccessible et
pourtant, Dieu dit : « vous ne pouvez pas vous en écarter ; tout
autre but vous détournerait de moi, il serait en deçà ou au-delà mais de toute
façon perdrait de vue le Seigneur. C'est pour cette raison que nous est
présenté ce but divin dont nous devons dire que nous ne l'atteindrons pas
ici-bas et malgré tout, c'est encourageant de savoir qu'il y a un but pour
arriver tous à l'unité de la foi.
De nouveau, nous sommes tous interpellés au verset 14. L'apôtre
nous avertit pour que nous ne soyons pas ballottés et emportés par tout vent de
doctrine. Nous voyons combien l'enseignement est important, quoique mentionné
en dernier, car s'il manquait, les croyants seraient semblables à des roseaux,
des fétus de paille emportés par le vent. Cela se voit là où l'enseignement
selon Dieu fait défaut. Nous voyons donc que la doctrine n'est pas accessoire,
mais elle joue un rôle important.
« … dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user
de voies détournées pour égarer » dans l'assemblée, parmi les
croyants ? Oui, des frères ont trompé d'autres frères, inventé des choses
fausses, emballé des erreurs de telle façon que ceux qui n'étaient pas affermis
ont été ballottés çà et là et finalement sont tombés. Cela est arrivé parmi les
croyants. L'apôtre nous avertit et nous donne le moyen d'être gardés :
rester attaché à la vérité. Nous le pouvons tous, pas besoin de beaucoup de
connaissance, tous, jeunes ou vieux, frères ou sœurs, nous pouvons rester
attachés à la vérité, ne pas nous détourner, la mettre en doute, mais
simplement suivre le Seigneur.
Des frères et sœurs tout simples qui ne se targuaient pas d'une
grande connaissance ont bien perçu que ce qui se passait n'était pas selon le
Seigneur, ce n'était pas la voix du Bon Berger, on n'était pas heureux de ce
que l'on entendait. Or, le Seigneur veut-Il que nous soyons malheureux par le
service et l'enseignement ? Au contraire IL veut que nous croissions, que
nous soyons des croyants joyeux.
« … que nous croissions en toutes choses jusqu'à lui qui est
le chef, le Christ ; duquel tout le corps, bien ajusté ensemble par chaque
jointure produit selon l'opération de chaque partie dans sa mesure (nous sommes
tous concernés), l'accroissement du corps pour l'édification de lui-même en
amour ». Cela semble difficile mais cela ne l'est pas ; cela
s'adresse à chacun de nous, en communion avec le Seigneur et obéissant à Sa
parole, en nous supportant l'un l'autre dans nos faiblesses et d'autre part en
nous encourageant l'un l'autre chaque jour. Paul écrit à Philémon, et c'est
l'éloge la plus grande, les cœurs des saints sont rafraîchis par toi.
Que nous puissions nous réconforter l'un l'autre et ainsi nous
pourrons réaliser ces merveilleuses pensées du Seigneur concernant Son
assemblée qu'Il aime tant et que nous devons aimer aussi.